Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

iroisebleue écrit: Est-ce que Sea Cove a donné un ou plusieurs poulains d'envergure ?
Il reste sa génétique quelque part ?
Quel engin...j'étais totalement scotchée par le "coup" de Jos dans le PdA...

Sea cove s'est révélé stérile au haras
De plus, son caractere faisait que, hormis son entourage le plus proche, il ne se sentait bien que dans la solitude, et son tempérament frondeur l'incitait a surtout ne pas faire ce qu'on lui demandait
En cela, il ressemblait beaucoup a la star Roquépine, aimant par dessus tout...qu'on le laisse tranquille...

Bonjour,
Quel engin…
Ce n’est pas très flatteur pour ce grand champion, phénomène aurait été plus approprié.

commandertilly écrit: PASSEPORT : "LA LEGENDE SE METS EN MARCHE"

Continuant sa razzia de victoires, notamment en province ou il gagnes toutes les courses les plus importantes de l'époque, il est considéré comme " imprenable" pour l'édition 1924, qui va etre une des plus grande de l'histoire...

En effet, et pour commencer, la météo est absolument excrécrable, on n'y voit pas a 2 métres, et dans ce brouillard a couper au couteau, les plus fins observateurs remarquerent le calamiteux départ de Passeport, d'ores et déja battu, accusant un retard de prés de 100M sur ses adversaires....

Les concurrents, a peine visibles, on essayait surtout de deviner + que de savoir, ce qui se passait, lorsqu'on arriva au dernier virage, un cheval semblait se détacher, seul........................Passeport ! ...ayant refait tour son retard, il pulverisa l'opposition, pour l'emporter en 1'26'1", record de l'épreuve qui ne sera battu que par la grande Uranie 5 ans plus tard...

Cet exploit fera de Passeport un cheval "célébrissime", adulé en son temps, et qui pour sa derniere saison, accrochera encore une nouvelle 5eme place dans l'épreuve reine, avant de tirer sa révérence.
Grand reproducteur il donnera de nombreux champions dont la superbe Amazone B, double vainqueur, comme son pére, du P.A.
Passeport était drivé par l'un des plus grands pilote de son époque, Alexander Finn, qui gagnera 6 P.A (passeport en 24, Muscletone en 35 et 37, DeSota en 38 et 39 et Mighty Ned en 1951....

Pas d'accord sur quelques affirmations:
en 1923 aprés son PA Passeport gagna certes le Belgique en rendant 50m à Roi Albert (son 3éme du PA) mais échoua ...d'une encolure dans le Copenhague en rendant 75m à Quadrille et 25 et 50m à ses placés du PA. Puis fit la monte chez son propriétaire avant d'étre confié au Russe Finn pour les Internationaux de 24. Sa participation au PA 1924 fut fortement compromise car il s'enfonça un clou dans le sabot et fut boiteux jusqu'au dernier moment.
Il remporta cette édition épique en conditions météorologiques mais à l'arrivée (dont j'ai la photo) il y a encolures entre les 3 premiers et surtout le driver de Roi Albert le 3ème a fait une erreur grossière d'appréciation en ne soutenant pas assez son partenaire. Certes le final de toute beauté de Passeport suite à sa faute initiale méritait la victoire.
Ensuite Passeport couru encore à 10 et 11 ans obtenant oui une 5ème place du PA 1925 mais aussi une 6ème place du PA 1926 finissant ensuite sa glorieuse carrière en remportant le Belgique (qui était notre Prix de France d'aujourd'hui)

commandertilly écrit: SEA COVE : "Le météore Canadien"


N'étant pas, loin s'en faut, un foudre de guerre dans sa jeunesse, ce géant de 1m74 va se révéler alors soudainement, à l'orée de ses 6 ans, en 1992, devenant en l'espace de quelques mois un véritable démon pour ses adversaires...

Jos Verbeeck, l'as des drivers, sut le canaliser en course, et le maitriser de ses mains de maître, afin de tirer la quintessence de ce cheval au caractère pour le moins réputé difficile, qui faisait " comme il l'entendait"....

Et à partir de 1992, Sea Cove a décidé d'aller plus vite que ses petits copains qui trottaient à ses cotés….

Ainsi, la razzia commença : Prix du Bourbonnais à Vincennes, Elite Rennen en Allemagne, GP d'Oslo et GP d' Aby dans la foulée...l'entrée en matière était effectivement plus que prometteuse!!...

Mais ce ne fut absolument rien par rapport à l'année suivante, ou cela tourna à la démonstration, assez unique dans l'histoire du trot: Prix René Balliére, Prix de France, encore l'Elite Rennen en Allemagne, le Criterium de vitesse de la Cote d'Azur, le Gp du Sud-Ouest, Le Hugo Abers Mémorial en Suède, et pour finir l'Élitlopp !!.....

..

des précisions

Sea Cove comme je l'ai rappelé lors de ma question Quizz sur lui a couru sa première course en France à Vincennes dans une course d'amateurs mené par mon propriétaire entraineur. Je suis distancé pour allures bien que gagnant. Cette méme année 1992 il finit 3 ème de l'Eliloppet et truste des victoires dont le Grand prix de Gelsenkirchen devant Peace Corps auparavant il avait devancé en Suède Queen L Et Kit Lobell. Il arrive donc au Bourbonnais 1992 le 10 décembre avec 59 courses au compteur pour 26 victoires et 19 places...loin d'étre un second couteau. Par contre il fut entrainé par JL Peupion qu'une semaine avant cette course et pendant ensuite moins d'un an. Son PA de 94 est sous la commande de son propriétaire.
Ensuite il continua sa carrière avec des problèmes de santé et défendu son titre dans la PA 1995 où diminué en forme douteuse il finit 11ème. Il termina tristement sa carrière par une place de 6ème en Allemagne.

Merci à vous pour ces précisions qui ravivent ma mémoire

tintin écrit: Bonjour,
Quel engin…
Ce n’est pas très flatteur pour ce grand champion, phénomène aurait été plus approprié.

je vous laisse donc corriger...

JORKY "LE MIRACLE DE LA NATURE"

"Le miracle de la nature"

Un véritable prince, né dans la pourpre, "fruit" de Kerjacques et de Vanina B, mais considéré comme un "miraculé" car il y'avait incompatibilité sanguine entre ses parents, Jorky, né le 4 juin 1975, cheval joueur et caractériel, allait se construire un palmarès en tout point exceptionnel, rarement égalé dans l'histoire du trot national et même international.

Il ne courut pas a l’âge de 2 ans, et débuta, a Vincennes, en Avril 78, ne passant pas inapercu, du fait dèja de ses prestigieuses origines, mais également par sa posture, courant langue attaché, et semblant en permanence défier ses adversaires….

La machine était lancée dès ce jour-là, et quelle machine!.....premier trotteur de l'histoire a remporter les 3 Critériums ( 3ans, 4ans, 5 ans) il y ajoute en plus le Criterium Continental et le Prix de l'Atlantique a un palmarès déjà "monstrueux", avant d'aller écumer les pistes étrangères ou sa moisson sera également à la hauteur, c'est le moins qu'on puisse dire....Son sommet, son "Graal", sera sans doute une édition mythique de l'Élitlopp en 1981, ou il terrasse en finale le champion Américain Burgomeister, et Idéal du Gazeau, qui sera son plus grand adversaire tout au long de sa carriére.........Quelques semaines plus tard il remporte la Copenhagen Cup, au Danemark, se montrant intraitable, battant une nouvelle fois son rival, pourtant en super forme......

Il est clair que ce cheval, qui n'aurait jamais du exister, au vu de l'incompatibilité sanguine de ses parents, faisait peur a ses adversaires, il semblait "féroce", mais c'est surtout son caractère joueur qui faisait qu'il impressionnait tant .....parti aux États-unis il y remporta 2 fois la Challenge Cup, puis vint gagner le Grd prix des nations en Italie, sans toutefois oublier sa terre natale, remportant le Prix de Paris et le Prix René Balliére.....
Quand au Prix d'Amérique, il se refusa toujours a lui, 2eme en 81 et 84, dans le cadre de luttes homériques avec Idéal du Gazeau et Lurabo.......

Jorky représente le trot de cette fin des années 70, début des années 80, idole des turfistes de l'époque, cheval aux accélérations foudroyantes, qui, de 3 a 9 ans accumula une multitude de victoires en Groupe 1 aux 4 coins de la planète....

Il s'est éteint en 1989, d'une rupture d'estomac, mais restera vivant a jamais dans le cœur des passionnés de trot, et de chevaux tout simplement....

OYONNAX : "LA DIVINE SURPRISE"

Né au printemps 2002, Oyonnax se révéle un cheval parmi les plus compliqué, capricieux et quasiment "pétri d'angoisse" dés qu'il doit trotter en peloton...Mais aussi avec un potentiel énorme, son entraineur Vincent Brazon ayant décelé chez lui des qualités de " cheval de Prix d'Amérique".............
Il ne croit pas si bien dire...
Reste que tout au long de sa carriére, Oyonnax va souffler le chaud et le froid, capable du meilleur comme du pire...
Mis au trot Monté a la fin de ses 4 ans, il se montre trés efficient, finissant souvent tout prés de la championne Olga du Biwetz et ses progrés sont tels dans cette discipline que Oyonnax prends une superbe 3eme place au Cornulier, édition gagnée cette annee la par Malakite...

Pour la saison suivante il va de soi que l'objectif est l'édition suivante de ce "championnat du monde de trot monté" et cette " boule d'angoisse" commence parfaitement son meeting en s'octroyant une belle 2eme place au Prix du Bourbonnais et l'on peut alors dire du coté de son entourage, aprés un travail inoui de patience auprés de ce cheval qui "n'aurait pu et probablement du "jamais voir un champ de course" au vu de sa nervosité, que cela s'annonce bien....mais il retombe dans ses travers et fini loin, a la 7eme place....

Oublié des pronostiqueurs, dans une course ou "le grand Meaulnes" accapare tout les regards, il est inscrit au P.A et se voit octroyer une cote de + de 120/1....

Seulement voila, Oyonnax, quand il se "sent bien" est redoutable, et S.Ernault a son sulky le méne "comme il faut" et surtout " quand il faut" pour tracer une ligne droite de feu, pour l'emporter dans une ambiance indescriptible...

Le syndrome du "petit qui abats les gros" marche a fond, mais force est de reconnaitre qu'une telle victoire donne du baume au coeur, au vu du travail pour faconner ce champion, qui il faut bien le dire, possédait un sacré moteur !

La suite de sa carriére sera surtout constituée de très belles places d'honneur, mais aussi d'une victoire au Prix des Ducs de Normandie.
Ainsi il terminera 4eme du P.A l'année suivante, derrière un sacré trio, constitué de Ready Cash, Maharadjah et Olga du Biwetz.
Il laissera le souvenir d'un champion qui a force de ténacité prouve que " tout est possible", et a son entourage la plus merveilleuse des victoires.

OYONNAX lointain 7éme du Cornulier? Beaucoup auraient finit 18éme à 2s de l'avant dernier avec la même course.
Quand on voit les partiels qu'il fait afficher ce jour la et le moment ou il finit par craquer.Quand on voit qu'il était la note dans les B et quand on sait que c'était un performer F4 qui arrivait pour une des premières sorties vraiment D4.

Mais c'est aussi et c'est surement sa plus belle course monté le record du Fandango 12'8 tout seul comme un grand F4 et attelé la 2éme place derrière le crack TEXAS CHARM dans un chrono incroyable 1'10'9. Et ne pas oublier qu'il fut un magnifique 4éme du prix de Paris derrière l'Amérique en rendant 25M pas D4 et mauvais parcours !. Il finira 4éme de l'édition suivante du prix d'Am pris de vitesse sur un bout par des chevaux bien plus rapides que lui mais en courrant excellement.

Restera l'eternel regret du Cornulier pas accroché à son palmarès un crime de lése majesté mais quand il était en mesure de s'y imposer il finit 3éme en courrant trop sagement et 7éme en embarquant le pilote one shot ce jour la d'ailleurs surprenant ^^Ensuite il avait plus les allures pour aller monté donc se plaçait sur son grand potentiel.

Sa dernière course dans la Finale du GNT en souvenir des grands champions qui ont participé à cette finale à 25M en étant malchanceux fût un souvenir émouvant.

Et puis on garde en tête aussi les coups de sangs de son propriétaire sur certains adversaires ou jockeys l'ayant eu en main.