ELEAZAR, "LE VIRTUOSE "
Cheval aux origines prestigieuses (Kerjacques-Quérida) Eleazar fut l'un des rare à contester l'impitoyable domination de Bellino II, se forgeant un palmarès des plus impressionnant....
Né en 1970, entrainé et drivé par l'un des cracks de l'époque, Léopold Verroken, Eleazar va commencer sa razzia a l’âge de 4 ans, enlevant le prix de Sélection (groupe 1), puis 3 Groupes 2....
Mais c'est a partir de l’âge de 6 ans, en 76, que ce cheval somme toute assez tardif, va se mesurer régulièrement aux meilleurs, parmi lesquels Bellino II, qui ne laissait que des miettes a ses adversaires....
Néanmoins, ce dernier allait trouver à qui parler, avec ce champion qui va lui donner une terrible réplique dans un Prix d'Amérique resté dans les mémoires, en 77, avant de battre " l'ogre Bellino" dans le Prix de France, course que Eleazar va remporter 3 fois....
Ses incursions a l'étranger seront couronné de succès, allant sur toute les distances il va en effet remporter un Elitlopp de rêve en 77, complétant un palmarès de plus en plus vertigineux, qui va s'enrichir du Prix de Paris l'année suivante, en 78, saison où il remporte également le criterium de vitesse de la Cote d'Azur et le Prix de l'Atlantique....
Débarrassé de son rival cette année-là, parti à la retraite, on pense que le Prix d'Amérique va enfin lui sourire, mais il y est battu par Grand Pré...l'épreuve reine en France ne semble pas vouloir lui sourire....
C'est à 10 ans pourtant, qu'il va y parvenir, face à un Ideal du Gazeau "écrasé d'argent" et jugé " imbattable » ….
Mais après une superbe course d'attente, et une drive au "millimètre", laissant Hadol du Vivier et Idéal du Gazeau s'entre-déchirer, Léopold Verroken accélère juste quand il le faut et comme il le faut, pour déborder tout ce (beau) monde, et s'adjuger, à 10 ans un superbe Prix d'Amérique, à vrai dire la seule course de prestige manquant encore à Eleazar, champion d’une puissance et d'une robustesse légendaire qui aura enchanté les amoureux des courses 7 ans durant au plus haut niveau......
Il quittera la scène quelques semaines plus tard, remportant en guise d'adieu un 3eme Prix de France-en grand champion, lui qui aura illuminé les courses de cette fin des années 70.
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COCKTAIL JET "International globe -trott-eur"
D'origines prestigieuses (Kerjacques dont il est le petit fils et d'Armbro Glamour, elle-même fille du crack Américain Super Bowl) Cocktail Jet va faire merveille des années durant, sur la cendrée Parisienne, ce qui ne l'empêcha pas de briller, et de quelle façon ! à l'étranger...
Peu en vue jusqu' a 4 ans, il démontre cependant de réelles aptitudes aux circuits de vitesse, et s'adjuge son premier groupe 1...En Italie, remportant sur 2060M le Gran Premio d'Europa, avant, a 5 ans, de faire partie de l'élite du trot mondial, Jean -Étienne Dubois a son sulky.
Considéré comme un cheval de vitesse, il monte en puissance en cette année 95, remportant le Prix de Washington, en battant le record de la piste sur cette distance, en 1'11'2", confirme dans le Prix Jockey sur 2175metres, avant de faire taire les sceptiques sur ses capacités de tenue, en triomphant dans le Critérium des 5 ans, sur 3000M cette fois, devançant des éléments de valeur tel Capitole....
La machine est lancée, et "Cocktail" ne va plus s'arrêter...c'est en effet l'année suivante qu'il tutoiera les anges, et deviendra la coqueluche de Grosbois, s'adjugeant le Prix d'Amérique dans une édition pour le moins relevée, l'emportant devant des cracks comme Abo Volo, Ina Scot, Vourasie et autre Arnaqueur, a l'issue d'une course ou il doit voyager en épaisseur, avant de pouvoir se rabattre a un tour de l'arrivée, pour finir dans une ligne droite " de feu", ou il termine a la vitesse du vent, malgré la meute de "prédateurs" lancés derrière lui....
15 jours plus tard, il domine encore, remportant le Prix de France, réalisant en l'occurrence un prestigieux doublé….
Mais Cocktail et son entourage ont d'autres vues...sur la Suède notamment, ou sa vitesse de jambe doit faire merveille…et c'est là qu'il va atteindre le sommet de sa carrière, remportant l'Elitlopp, devant le champion Scandinave Zoogin, a l'issue d'une lutte au couteau, dans une ambiance phénoménale....
Titulaire en cette saison 96 des deux plus grandes courses Européennes, son entourage veut sans doute trop en faire, et nul ne sait encore que Cocktail Jet ne retrouvera plus jamais un niveau pareil.
En effet, on rêve d'un triplé : Amérique-Elitlopp- Breeders Crown, mais son voyage aux États-Unis sera celui de trop, le cheval souffrira d'une allergie, puis de la chaleur, et ne sera plus jamais le même, mettant fin a sa carrière un an plus tard, sans avoir retrouvé son merveilleux niveau qui fit de lui , sans doute, le meilleur trotteur du monde en 1996...
Mais il allait encore se distinguer, au haras cette fois, devenant un maitre -étalon, donnant des cracks tels que Love You- Jetstile- Magnificent Rodney-Naglo -Kiwi et autres Kerido du donjon...
Visiblement heureux de sa nouvelle vie, Cocktail jet n'aimait rien de plus, l'été notamment, que de dormir dehors, dans son haras, et s'est éteint à l’âge respectable de 28ans...