Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

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Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique a été créé par elevage61

Depuis sa création en 1920, le Prix d’Amérique a connu bien des lauréats. Mais certains vainqueurs, pétris de classe et dont la carrière fût exceptionnelle, sont entrés dans la légende du monde des courses.
Uranie, Gélinotte, Roquépine, Tidalium Pelo, Ourasi…Ces chevaux d’exception ont marqué à tout jamais le Championnat du monde de trot attelé.
Uranie: une grande dame
Jument extrêmement populaire, au trot aérien, elle semblait posséder des ailes. Sa domination sur ses contemporains, dans les années vingt, fût totale. Elle restera dans l’histoire des courses comme le premier trotteur à avoir remporté trois Prix d’Amérique (1926/1927/1928).
Gélinotte : un fort caractère
Un talent hors du commun, mais aussi un caractère très affirmé. Sa rencontre avec Charley Mills, qui saura l’amadouer, sera décisive. Lauréate de deux Prix d’Amérique en 1956 et 1957, elle réalisera l’exploit, les mêmes années, d’enlever tous les grands internationaux (Prix d’Amérique, de France et de Paris). Un  coup de trois  inimaginable de nos jours.
Jamin : la classe à l’état pur
Doté d’une vitesse exceptionnelle, il a été le premier trotteur à passer sous la barre des 1’20’’ au kilomètre à Vincennes, en 1960. Gagnant de deux Prix d’Amérique (1958, 1959), sa victoire, en 1959, dans l’International Trot, officieux championnat du monde du trot attelé fera de lui une star aux Etats-Unis.
Roquépine : une force de la nature
Appartenant à  «Monsieur» Henri Levesque, cette jument au comportement très masculin était drivée (sauf exception) par Jean-René Gougeon, surnommé « Le Pape» par les turfistes. Elle domina le trot mondial de 1966 à 1968, inscrivant à son palmarès trois Prix d’Amérique, deux Elitloppet (Suède) et deux International Trot
Tidalium Pelo : le «diable noir»
Ce magnifique cheval (1,73 mètre au garrot) à la robe noire avalait avec désinvolture la fameuse montée de la grande piste de Vincennes. Polyvalent, il était aussi performant au trot attelé qu’au monté. Deux fois vainqueur du Prix d’Amérique (1971,1972) et du Prix de Cornulier (1970, 1972), il a aussi remporté la fameuse Elitloppet.
Bellino II : «le  rouleau-compresseur»
Ce monstre de puissance, facilement reconnaissable à son bonnet rouge, s’est d’abord révélé au trot monté puis s’est imposé comme le meilleur trotteur du monde à l’attelé à partir de 7 ans. C’est le seul cheval à avoir remporté trois fois le Prix d’Amérique (1975, 1976, 1977) et autant de fois le Prix de Cornulier (1973, 1975, 1976).
Idéal du Gazeau : «Petit Bonhomme»
Trotteur très populaire du début des années 1980, ce petit cheval noir (1,56 mètres) incarnait le rêve accessible à tous (il fût acheté 15 000 francs). Doté d’un esprit de compétition inné, il a gagné deux Prix d’Amérique (1981,1983), deux Elitloppet et trois International Trot.
Ourasi : le « Roi fainéant »
Très doué, mais tout aussi caractériel, il n’a véritablement « explosé»» qu’à l’âge de 5 ans. Surnommé le « Roi fainéant» en raison de son apparent dédain pour la compétition, c’est le seul cheval à avoir remporté quatre Prix d’Amérique (1986, 1987, 1988, 1990). Les trois premiers avec Jean-René Gougeon à son sulky et le dernier avec son frère, « Minou» Gougeon. Ourasi est considéré comme le plus grand trotteur du siècle dernier, voire de tous les temps.
Ténor de Baune
En remportant en 1991 le Prix d’Amérique, il est entré dans l’histoire comme le premier cheval à s’être présenté invaincu (29 victoires d’affilée) dans la plus belle épreuve au monde pour les trotteurs et à le demeurer.
Général du Pommeau : «Le Général aux pieds nus»
Petit, il ne payait pas de mine. Mais il possédait un formidable jeu de jambe. Cheval le plus populaire de l’histoire du trot, il avait dans les tribunes de Vincennes son fan club, paré de ses couleurs ( blanc et orange ). Il connût son heure de gloire dans le Prix d’Amérique 2000., en écrasant ses adversaires et en pulvérisant le record de la course.
Varenne : «Il Capitano»
Grand voyageur, il demeure le trotteur le plus riche de tous les temps (plus de 6 millions d’euros de gains). En prenant à chaque fois « la tête et la corde», il s’est imposé par deux fois (2001 et 2002), à la manière des forts, dans le Prix d’Amérique.
Jag de Bellouet : le plus riche
Trotteur de grand modèle, il brille au trot monté dans sa jeunesse, puis prend place parmi les meilleurs au trot attelé. Outre ses trois victoires dans le Prix de Cornulier (2004, 2005, 2006), il remporte le Prix d’Amérique 2005. Avec plus de 4,2 millions d’euros de gains, il est toujours le cheval le plus riche de l’histoire du trot français.
Une de Mai : la «Reine sans couronne»
Détentrice de 74 victoires, la jument du Comte Pierre de Montesson a régné sur le trot mondial au début des années 1970. Mais il manque à son palmarès le Prix d’Amérique. Pourtant, en 1972, la victoire lui semblait promise. Las, un accrochage avec Vismie, à la sortie du dernier tournant, viendra ruiner tous ses espoirs.
22 Juil 2017 11:19 #1

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Réponse de RoyalQuito sur le sujet Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

22 Juil 2017 15:56 #2

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Réponse de elevage61 sur le sujet Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

oui royalquito ( comme toutes les vidéos photo résultat sur ce site ) mais sûrement pas lu de la plupart des membres de course France c'est le principal
merci pour votre participation à ce sujet elle s'avère très instructive
merci à vous chapeau bas ( inspecteur gadget ) humour
ps : personnes vous forcent à lire un sujet-ci celui-ci ne vous apporte rien voila tout et dit
bonne lecture aux autres membres
22 Juil 2017 19:10 #3

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Réponse de Gribouille29 sur le sujet Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

il faut indiquer la source de l'article, lu ou pas lu.
Merci pour ce message de la part de : ivct
22 Juil 2017 19:19 #4

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Réponse de commandertilly sur le sujet Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

URANIE, LA MUSE"

La première, chronologiquement, des légendes Françaises, Uranie est encore considérée de nos jours, comme une jument parmi les plus fortes ayant jamais existée.

Née en 1920, et entrainée par le sorcier de l'époque, Valentino Capovilla, qui sut immédiatement canaliser cette muse, au caractère pour le moins difficile, il en fit son chef d'œuvre, championne hors du commun, qui dès ses 3 ans fait parler d'elle en rivalisant déjà avec les meilleurs......

mais c'est à 6 ans qu'elle atteint une forme de perfection, non seulement en gagnant le Prix d'Amérique, devant tous les champions de l'époque, mais aussi en restant invaincue cette année-là, écrasant l'opposition à chacune de ses sorties....devenue une vedette à l'immense popularité, Uranie est à présent assagie, calme, et remporte l'année suivante, sans coup férir, un deuxième Prix d'Amérique, sa popularité monte encore d'un cran, auprès d'un public qui en plus de ses performances, admire son allure aérienne....." elle ne trottait pas vraiment, elle glissait littéralement sur la piste" dira l'un de ses contemporain.....

A une période où, bien entendu, les déplacements n'étaient pas aussi fréquents et facile, Uranie se rendit tout de même en Italie, où elle gagna le championnat Européen, se jouant la aussi de l'opposition...

en 1928, a 8 ans, elle s'adjuge à nouveau le Prix d'Amérique, son 3eme, confirmant son statut de cheval " imbattable"....l'année suivante, alors qu'elle doit rendre, en vertu de ses gains, ..............75 mètres(,), elle parvient à refaire tout son retard, et va pour s'imposer, lorsqu'elle explose, passant le poteau au galop, et se fait disqualifier...il va sans dire que sans ce handicap la victoire aurait été quasi certaine....

Courant encore à 10 ans, elle s'en va défier le grand champion Autrichien Guy Bacon, sur ses terres, à Vienne et parviens à le battre...

Elle doit à chaque course pratiquement, au vu de ses gains, rendre des distances folles, impensable aujourd'hui, mais cela le gène que peu, gagnant 2 courses sur trois, remportant au total de sa carrière 47 courses, sur 76 courues...

Lors de sa dernière année, elle réussit encore l'exploit de finir 2eme du Prix d'Amérique, en devant rendre la distance, se classant devant celle qui allait devenir l'une des grandes tête d'affiche de la décennie suivante : Amazone B......

Au haras elle donnera Kairos, un maitre étalon, sera la grand-mère de l'illustre Gélinotte, et l'arrière-grand-mère de la non moins célébre Roquepine….

Elle s'éteindra en 1947, à l’âge, respectable pour un cheval, de 27 ans, ayant cumulée tout au long de sa carrière, la somme, qui équivaudrait aujourd'hui, à 4millions d’Euros...

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JAMIN, "La mort qui rampe"

Né en 1953, cet extraordinaire compétiteur, aux changements de rythmes soudains et dévastateurs, révolutionna le trot Français en étant l'un des premiers à devenir une vedette planétaire, gagnant aux 4 coins du monde, stupéfiant les américains et battant tous les records chronométriques de l'époque....

D'abord au Prix d'Amérique, qu'il remporte 2 fois consécutivement (1958 et 1959), dont la triple couronne 59, (Prix de France et de Paris dans la foulée), avant d'aller balayer les scandinaves dans un Élitlopp de légende, couru cette année-là sur 3200 mètres....

Mais son "sommet", son Graal, c'est aux États -Unis qu'il l'obtiendra, remportant un International Trot mythique, devant tous les cracks Américains et le champion Italien Tornese.....

Surnommé par les yankees " The creeping death" ("la mort qui rampe") il n’avait, en effet, pas son pareil pour fondre sur ses adversaires, comme un véritable prédateur sur sa proie...

Quasiment "imprenable " de 1957 à 1960, Jamin a fini, paisiblement ses jours en 1982 au Haras des Rouges Terre, lieu de sa naissance, dans l'Orne.
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GELINOTTE "La madone des sleepings"

Idole absolue des annees 50, Gélinotte, la " Madone des sleepings" (surnommée ainsi en raison des incessants voyages en train qu'elle dut effectuer aux 4 coins de l'Europe), jouit d'une popularité sans égale, au moment même ou la France se passionnait pour le Tiércé nouvellement inventé.....

Née en 1950, cette jument caractérielle et éprise de liberté n'hésitait pas a s'évader dans les champs voisins de son haras de Croissanville, afin d'aller " chiper" quelques pommes, son met préféré......

C'est sous la férule de Charley Mills, le "sorcier de chamant", l'un des plus grand entraineur-driver de tout les temps, qu'elle se révéla, se construisant un palmarès vertigineux, alignant notamment, en 1956, 14 victoires consécutives....

Double lauréate des prix d'Amérique 56 et 57, elle dut aussi sa célébrité au fait d'avoir fait retentir la Marseillaise quasiment partout sur le continent, raflant 2 Élitlopp, 2 Grand prix d'Aby, 2 Grand prix de la Loterie, l'Élite-Rennen, 2 Grand circuit Européen, sans parler de ses 2 Prix de France, et de ses 3 (!) Prix de Paris.....

Sa popularité était telle qu'elle continua à alimenter les pages des journaux ainsi que toutes les conversations sur les hippodromes.....en fait tout le monde connaissait Gélinotte, même les gens qui ne jouaient pas....

Celle qui restera longtemps une référence absolue du trot , s'est éteinte en 1970, en mettant bas un poulain par le grand Fandango.....

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ROQUEPINE, "AU FIRMAMENT DU TROT"

Au milieu des années 60, l'engouement pour les courses hippiques était à son zénith, ceci était dû en grande partie à l'immense popularité du tiercé.

Les affluences du Dimanche dans les hippodromes, lors de grandes réunions, et pas seulement celle du Prix d'Amérique, ferait pâlir même un président de club de Football aujourd'hui...

Toute cette France turfiste parlait encore de Gélinotte, "idole des sixties", pourtant à la retraite, quand surgit une certaine Roquépine, qui à défaut de la remplacer dans les cœurs, fut sans doute la meilleure jument de tous les temps en France, au côté d’Une de Mai....

En effet, Roquépine n'aimait pas la foule, et ne se laissait pas approcher ; elle n'était heureuse que dans la solitude, et sur la piste à trotter......

Sur ce dernier point, son entourage fut "servi" ! ....

Elle se révéla à 4 ans, gagnant le Critérium, mais ce fut l'année suivante qu'elle explosa littéralement, triomphant dans le 1er de ses 3 Prix d'Amérique, puis l'Élitlopp dans la foulée, et le Grand Prix des Nations en Italie.....

Disciplinée, froide et dure, Roquépine ne semblait attendre que la course pour se détendre complétement, et cette "machine à trotter", une fois en route, était inarrêtable…elle n'eut que peu d'adversaires à sa taille en France, et c'est à l'étranger qu'elle trouva l'une des rares qui lui donna du fil à retordre, l’Américano-Suédoise Eileen-Eden, elle aussi double vainqueur de l'Élitlopp, et qui parvint à battre "la diva " de temps a autre.

Mais sur notre sol, Roquépine s'est baladée les 3/4 du temps il faut bien le dire…elle gagnera son 2eme Prix d'Amérique avec une écœurante facilité..... Suivi du criterium de vitesse de la Cote d'Azur, du Prix de l'Atlantique et enfin du Prix de la Loterie...palmarès absolument monstrueux, pour une jument "mystérieuse", divine, presque "secrète", et réellement fascinante à voir trotter....

Elle fit sien une nouvelle fois, la 3éme, le Prix d'Amérique en 1968, avant d'aller se faire sacrer officieusement " championne du monde" aux États-Unis, allant régler au passage, son compte à Fresh Yankee, le Super Crack du coin, devant une foule record, et dans une ambiance "gigantesque".....

A défaut d'être réellement aimée, Roquépine était néanmoins admirée comme jamais, mais refusait tout contact et tout encouragements, tel une gourmandise ou caresse.

Une fois au haras, il en fut de même, se complaisant dans une "bienheureuse" solitude.

Il s'agit sans doute, et en tous cas, d'une des plus grandes compétitrices, tous pays confondus, du siècle.

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Merci pour ce message de la part de : isa_, ivct, veve29
13 Jan 2020 13:26 #5

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Réponse de commandertilly sur le sujet Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

TOSCAN, "Merveille des merveilles"

Ce magnifique trotteur, aux foulées presque "féroces", est né en 1963 dans le Maine et Loire élevé par Jean Fribault, va devenir l'une des gloires des années 60-70...

A l'instar d'Une de Mai, qui deviendra l'une de ses plus grandes rivales en Course, Toscan est repéré très vite par Pierre Désiré Allaire, et acheté par le Comte de Montesson....

Ce rejeton de Kerjacques, l'étalon-or, allait de suite faire parler la poudre, malgré des rivaux d'une exceptionnelle qualités, issus pour la plupart de cette légendaire génération des "T" (Tabriz, Tony M, Ténébreuse D, Tidalium Pélo) et d'autre part Une de Mai et autre Vanina B, Toscan allait néanmoins se montrer intraitable dès son plus jeune âge, réussissant l'exploit de gagner les 3 Critériums (des jeunes, des 3 ans et des 4 ans) ….

Entre les blessures et des rivaux a la qualité "hors concours", il alterna ensuite les victoires et les places d'honneurs, car la concurrence était extrême, ce qui ne l'empêcha pas de remporter le Prix de Paris et le Prix d'été....

Mais c'est en 1970 que Toscan réalisa la course parfaite, dans un inoubliable Prix d'Amérique, ou le grand favori, Upsalin, se montra fautif dès le départ…Toscan prit alors la tête de la meute, écœurant petit à petit tous ses rivaux, accélérant sans cesse dans la montée, et triompha, sous les acclamations de la foule, dont il faut bien le dire, il était le chouchou.

Époque dorée du trot Français, dont Toscan fut l'un des symboles, il fit ses adieux par la plus grande des portes, s'adjugeant, pour sa dernière course, un second Prix de Paris, dans une ambiance émouvante, salué par une foule venue dire au revoir à ce guerrier a la popularité exceptionnelle, idole de Vincennes.

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BELLINO II," LE ROULEAU COMPRESSEUR"

Que dire de ce mythe absolu ? …sans doute le cheval le plus complet de tout les temps, né en Haute Savoie, début 1967, et aux origines modestes, Bellino allait révolutionner l'histoire du trot et réaliser une multitude d'exploits que l'on croyait impossible....

Propriété de Maurice Macheret, ce véritable bulldozer commença sa carrière au monté, se montrant très doué, mais ne semblait pas "décidé" a l'attelé....

Confié alors a Jean-René Gougeon, Bellino va alors se transformer, jusqu' à devenir ce qu'il est bien convenu d'appeler un invincible champion....

Son palmarès va tutoyer les sommets, notamment dans une année 1976 absolument inimaginable, et jamais réalisée par aucun autre trotteur dans l'histoire: Prix d'Amérique, du Cornulier, Prix de France, Prix de Paris, Prix de l'Atlantique, Prix de l'Ile de France, Criterium de vitesse, et pour couronner le tout : Prix de la Loterie, la plus grande course Italienne.....avec, la plupart du temps des handicaps complétement "fous" à surmonter ( il rendait 75 mètres lors de son succès au Prix de Paris (!))........

Ses battues ressemblaient a des coups de marteaux qu'il assénait a ses adversaires, avec une puissance et une rapidité qui ne le faisait ressembler à aucun autre…d'ailleurs Bellino II ne sera jamais imité, par personne...

Légende du trot attelé, il fut peut être encore plus fort au monté, ou il réussit l'exploit de gagner 3 Cornulier (73,75,76), cumulant dans cette épreuve...6 podiums consécutifs (!!!!), ce qui ne l'empêchait pas de survoler a 3 reprises le Prix d'Amérique (75,76,77) dont la dernière victoire restera dans les annales : en effet il rata complétement son départ, et lourdement handicapé, semblait battu, quand, de ses foulées rageuses et d'une exceptionnelle puissance il fit un sensationnel retour, pour coiffer sur le poteau Eléazar, qui, pourtant, n'était pas le premier venu....

Sa popularité fut si grande, qu'il fut même présenté, en 1977, au...journal télévisé (!)....

Cette véritable légende vivante ne pouvait se permettre de ne pas quitter, à 10 ans, le monde du trot de manière anonyme, et c'est lors de la dernière course de sa carrière qu'il se permit de battre son record (en 1'13'8"), record d’Europe sur la distance, établi en Hollande, où il devança en cette occasion Equiléo et le champion Américain Pershing....Histoire de laisser une dernière empreinte, prestigieuse, sur son époque....

Parti trop tôt, à 14 ans, sur une maladie intestinale, cet inoubliable champion, reste comme sans doute, le cheval du siècle à Vincennes...
Merci pour ce message de la part de : isa_, ivct, veve29, UaUka1
13 Jan 2020 13:33 #6

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Réponse de commandertilly sur le sujet Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

OURASI, "LE ROI FAINEANT"

D'origines modestes, et manquant être recalé lors de sa qualification, qu'il validera de quelques centièmes seulement, ce cheval lourd et lent a ses débuts, ne faisait pas rêver ses propriétaires…personne en fait ne se doutait de ce qui allait suivre...

Pataud et emprunté, Ourasi ne fit pas une rentrée tonitruante dans le monde des courses, c'est le moins qu'on puisse dire….

Ses performances intermittentes, le voit cependant remporter le Critérium des jeunes, a la surprise générale. Et confié à Jean -René Gougeon, le phénomène va petit a petit se " mettre en route", jusqu'à exercer une domination quasiment impitoyable à partir de ses cinq ans...

En effet, ce n'est qu'à cet âge, que ce cheval qui n'aimait pas s’entraîner, et d'un caractère des plus indépendants, se disciplina, et se mit à engranger victoires sur victoires, avant de remporter son premier Prix d'Amérique l'année suivante...

Véritable rouleau compresseur, Ourasi n'as plus d'adversaires, remporte absolument toutes les courses qui lui sont proposées, du Prix de l'Atlantique au Critérium de Vitesse, en passant par le Prix d'Été, Le Prix de France, rien ne lui échappe, restant invaincu la bagatelle de ...522 jours (!)

Après un 3 ème Prix d'Amérique, qui le voit rejoindre Uranie, Roquepine et Bellino II dans la légende, il s'en va affronter le " Mighty Mack", Mack Lobell, sur ses terres, aux U.S.A, dans un "March of Dimes" très médiatisé, pour le titre officieux de "meilleur trotteur du monde"....

Ceci débouchera sur une victoire surprise de ....Sugarcane Hanover, les deux prétendants ne s'occupant que de l'autre, et pas d'un éventuel 3 ème larron, qui profite du marquage des deux idoles...

Néanmoins, sur le fil, Ourasi coiffe le champion Américain pour s'emparer de la 2 ème place, démontrant ses aptitudes en l'occurrence aux parcours de vitesse.

Ce superbe champion en fait ne connaitra qu'un seul véritable revers d'importance dans sa carrière, celui du Prix d'Amérique 89, où, attendu comme le messie pour une légendaire 4 ème victoire, il est battu par une Queila Gédé "énorme", qui bats le record de l'épreuve, dans laquelle Ourasi ne prends " que" la 3 ème place....

Mais à 10 ans, le Roi fainéant, préparé avec soin, et prudemment amené jusqu'à son objectif, l'emporte, battant à son tour le record en 1'15'2", mais ne rentre pas pour autant dans la légende, y étant déjà depuis belle lurette, avec le plus beau palmarès en France jamais glané par un trotteur.

Ses rares incursions à l'étranger se solderont tout de même par un GP d'Oslo et un Grand Prix d'Aby, ce qui n'est pas rien, mais aurait pu et dû être autrement plus complet, au vu de l'incroyable qualité de ce guerrier, féroce en compétition et nonchalant à l'entrainement....

Ourasi nous a quittés le 12 Janvier 2013, a 32 ans, soit un centenaire pour un cheval, dans son haras de Gruchy, en Normandie, ou il coulait une retraite heureuse.
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TENOR DE BAUNE, "L'INVINCIBLE DU MAINE ET LOIRE"

Cheval assez unique dans l'histoire des courses, Ténor de Baune, né en 1985, près de Segré, dans le Maine et Loire, va défrayer la chronique et devenir le détenteur d'un record que l'on pensait impossible...

D’origines assez communes, il va gagner sa 1ere course a 3 ans...et ne fera plus que ça jusqu'à ...6 !

Absolument imbattable, préservé a l’âge de 2 ans, ce superbe compétiteur, alliant finesse et robustesse, gagne en effet sa première course le 12 Mai 1988 à Argentan...Il ne s'arrêtera plus, alignant les " bâtons", avec au passage, l'année suivante, la victoire au Critérium des 4 ans, qu'il s'adjuge sans forcer, de son style si aérien.

Démontrant sa classe en toute occasion il frôle la perfection, ne connaissant jamais de " jour sans"...

Cheval à la limite de l'extraordinaire, superbement géré par Jean Baptiste Bossuet, son entraîneur-driver, qui lui évitera, notamment, un affrontement direct avec Ourasi lors du Prix d'Amérique 1990, affrontement qui de toute façon aurait contraint " Ténor" à puiser aux tréfonds de ses ressources pour abattre le "phénomène", ce diabolique lutteur va être ainsi amené invaincu, 29 courses durant, au Prix d'Amérique 91.

Auparavant il a accroché d'importants G2 à son imposant palmarès, et surtout le Critérium des 5 ans cette fois.

Mais en ce Dimanche 13 Janvier 91, toute la France turfiste retient son souffle : LA course, se présente sous les sabots du bel alezan, nouvelle coqueluche de Vincennes...

Jamais dans l'histoire un cheval invaincu a pu rafler "la belle"...la concurrence s'annonce rude, avec Rêvé d'Udon, Ultra Ducal, Piper Cub et autre Tabac Blond...

Mais ce n'est que formalité pour Ténor de Baune, qui l'emporte somme toute assez facilement, et rentre dans la légende, en ce jour de 30 ème victoire consécutive !!

Alors que tout le monde pense que le successeur d'Ourasi est tout trouvé, il s'agit la pourtant de son chant du cygne...

En effet, 15 jours plus tard, il subit sa 1ère défaite, au Prix de France, ou Ultra Ducal le devance, et Ténor, qui se blesse d'ailleurs ce jour-là, ne sera plus jamais le même.

Il prendra sa retraite 2 ans plus tard, et une grande carrière, au haras cette fois, se présentera a lui, engendrant notamment Gavroche Perrine, Lulo Josselyn, et surtout la superbe Roxanne Griff, autre légende de Vincennes.

Ténor de Baune s'est éteint, à 25 ans, le 18 Avril 2010.
Merci pour ce message de la part de : isa_, ivct, veve29, UaUka1
13 Jan 2020 13:43 #7

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Réponse de commandertilly sur le sujet Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

QUEILA GÉDÉ "DANS L'HISTOIRE A JAMAIS"

Fin Janvier 1989 : Toute la France, du moins celle du " grand public" attends...elle attend le sacre, le triomphe du phénomène Ourasi, en quête de son 4eme Prix d'Amérique, ce que personne n'as pu faire dans l'histoire de cette épreuve.

Plein à craquer, l'hippodrome et les médias n'ont d'yeux que pour lui, ignorant superbement les autres, surs de la victoire du champion...

Mais une course reste une course, et les plus perspicaces savent...ils savent que Potin d'amour, Napolitano et Queila Gédé ont une chance….

Prenant tète et corde et fonçant comme dans une épreuve de vitesse, Roger Baudron son driver, alias "Roger la science" s'enfuit, à la vitesse du vent, en rasant les piquets, en espérant que sa jument tiennes...

A l'entrée de la ligne droite finale néanmoins, Ourasi sous les encouragements des médias semble un instant revenir, mais Queila repart, sans faiblir, battant le record de l'épreuve et l'emportant, privant l'idole de ce qui aurait dû être le couronnement de sa fabuleuse carrière…les médias, abasourdis, ne prononceront même pas le nom de la lauréate....

Celle-ci, pourtant ne fut pas n'importe qui, jument d'abord de monté, ou elle excella à son plus jeune âge, remportant le Prix du Président de la République, puis une flopée de Groupe II, avant d'être confiée à Roger la Science, qui va en faire une véritable " machine de guerre" a l'attelage....

Queila en effet, va gagner trois des 4 préparatoires au Prix d'Amérique (Belgique, Bretagne, Bourbonnais), dominant en une occasion encore une fois Ourasi, puis la clôture du Grand National du Trot....

Jument fantasque et caractérielle, elle fut capable du meilleur comme du pire, mais s'avérait, dans ses grands jours, quasi " imprenable"......

2 ans après son triomphe, elle réapparut au plus haut niveau, comme si elle était désireuse, une nouvelle fois, de faire chuter une idole, et gagna le Cornulier, devant la star Reine du Corta, que tout le monde voyait l'emporter....

2eme jument de l'histoire à réaliser ce prestigieux ( et très difficile ) doublé, elle restera a jamais dans l'histoire, pour être celle qui a Vincennes, fut finalement la seule à faire chuter Ourasi dans une épreuve importante....
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OZO, L'IDOLE ABSOLUE"
Même s'il a existé de nombreux champions qui resteront à jamais dans les mémoires, il est probable qu'aucun n'aura été aimé comme Ozo.

Peut-être aussi que cette jument fut la plus forte de l'histoire du trot...nul ne le saura jamais, car elle fut vaincue par la maladie à l’âge de 8 ans, une maladie qui la tenailla sans doute tout au long de sa carrière, faisant d'elle une compétitrice caractérielle et fantasque.

Née en 1958, elle fit parler d'elle d'abord au Trot Monté, ou elle gagna le Prix des Élites puis le Prix de Vincennes dans cette discipline avant de confirmer un an plus tard dans le Prix du Président de la République.

Son caractère pour le moins difficile fut porté à son paroxysme en 1962, et dont les conséquences auraient pu être tragiques, lorsqu'elle paniqua dans l'avion ( qu'elle detestait)en destination de New York, afin de disputer le Transocéanic Trot, Groupe I prestigieux, a l'attelé cette fois...

Prise de panique, elle se mit à « vouloir tout casser » …elle fut sauvée par son docteur qui parvint à la calmer ...et elle gagna la course....

Ce fut le début d'une immense championne, absolument incomparable et qui va, à 5 ans, remporter le Prix d'Amérique puis l'Elitlopp dans la foulée, doublé qui n'est que l'apanage des plus grands....

Sa popularité est immense, elle est une véritable idole pour la France turfiste, et pour la France tout court ou son nom est connu même par les gens étrangers au monde des courses...

Après un Prix d'Amérique raté en 1964, elle revient l'année suivante, attendue par tout un pays, et ne déçoit pas, écrasant le lot de son allure si spécifique, la queue en trompette, qui ne la faisait ressembler a aucune autre…le tout dans une atmosphère de folie.

Mais son succès le plu fou fut son Critérium de Vitesse de la Cote d'Azur la même année, ou elle luttait contre la mort une semaine avant la course, ayant contractée une occlusion intestinale…donnée pour mourante, elle se relève contre toute attente la veille de l'épreuve, et contre l'avis des médecins participe à ce Groupe 1 très relevé, qu'elle gagne de toute une classe !...

Cet événement fut bien entendu connu de la France entière, et sa popularité tourna à l'hystérie.

Elle mourut en pleine gloire l'année suivante, d'une tumeur, qui l'as sans doute gêné une bonne partie de sa carrière. Destin tragique d'une incomparable championne.

Probablement l'un des chevaux les plus forts de tous les temps.
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READY CASH, "LE DIAMANT DE LA MAYENNE"

Sujet extrêmement doué, Ready Cash est né en 2005, au haras de la Fesniére, en Mayenne, et va marquer les courses françaises de son empreinte tout au long des années 2005-2013.

Précoce, il domine sa génération dès ses 3 ans, remportant déjà et le Criterium des jeunes et celui des 3 ans, avec une aisance qui en dit long sur ses immenses possibilités.

Son plus grand rival demeure Rolling d'Héripré, devant lequel il doit s'incliner dans le Prix de sélection puis le Critérium Continental.

Souvent disqualifié lorsqu'il est déféré, paramètre avec lequel "Ready" n'est pas très à l'aise, il est alors confié à Thierry Duvaldestin, entraîneur qui connait le métier sur le bout des doigts, et la carrière de ce surdoué va alors s'envoler, dans sa sixième année, en 2011, ou il remporte coup sur coup le Prix d'Amérique et le Prix de France.

Cheval " hivernal", principalement concentré sur le meeting de Vincennes, n'empêche pas cependant qu'il s'octroie avec brio le Prix d'été cette même année.

Il va devenir une véritable star quand l'année suivante, il réalise le doublé au Prix d'Amérique, en devançant la superbe Roxanne Griff, jument de très haut niveau.

Même s'il échoues en 2013 dans sa quête du triplé, battu par Royal Dream, il va néanmoins, dans sa 8 ème année démontrer toute sa valeur, effectuant une saison canon, puisque juste après son échec de fin Janvier, il remets les pendules à l'heure, s'adjugeant le Prix de France et le Prix de Paris dans la foulée, doublé que seul les très grands ont pu réaliser.

Mais c'est bel et bien au Prix d'été, fin Août 2013 qu'il atteint les sommets, en gagnant cette épreuve devant la crème de la crème, car la valeur d' une victoire à forcément à voir avec la qualité de l'adversité, et ce jour la Ready Cash doit affronter, et Brad de Veluwe, le meilleur 4 ans Européen, et Sanity, Nahar le vainqueur de l'Elitlopp, Timoko, et Commander Crowe, lequel l'avait quasiment ridiculisé dans un GPrix du Conseil des Alpes Maritimes, et Roxanne griff, et The Best Madrik....!!!!...autant de cracks faisant de cette édition 2013 l'une des plus belles de l'histoire.

Ready Cash va s'y "envoler", pulvérisant toute concurrence, et ce dans un chrono record de 1'11' 9", laissant Timoko à 2 longueurs, et les autres ...dans le lointain....

Mais ce sera finalement son chant du cygne...le début du meeting d'hiver le voit plafonner dans les préparatoires du Prix d'Amérique, épreuve dans laquelle il se met au galop dans l'édition 2014, avant de faire ses adieux a la compétition, 15 jours plus tard lors du Prix de France, après un émouvant tour d'Honneur.

Malgré une tentative complétement ratée de come-back, Ready Cash deviens alors un maitre étalon, un reproducteur d'exception, donnant des champions tels que Readly Express, Bold Eagle, Django Griff, Bird Parker, Eridan, Dibaba, etc. ...et tant d'autres....

Champion sur les pistes, champion au haras, Ready Cash aura fait beaucoup, c'est le moins qu'on puisse dire, pour la légende des courses.
Merci pour ce message de la part de : ivct, veve29
13 Jan 2020 13:53 #8

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Réponse de commandertilly sur le sujet Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

QUEEN L ,"LADY SUEDE"

Pourquoi le cacher ? ...Queen L, dans ce "Hall of Fame" du Prix d'Amérique, fait partie de mes préférées....

Cette magnifique jument, fut la coqueluche a la fois de Solvalla et de Vincennes, son élégance en piste sans pareil, ses allures rasantes, ses accélérations soudaines, répondant du tac au tac a son mentor Stig Johannsson, icone-driver en Suède....

Queen L plana sur le trot des années 90, alternant avec un égal bonheur les 2 pistes les plus célèbre d'Europe, s'y construisant un exceptionnel palmarès, faisant le spectacle partout où elle se produisait, immédiatement reconnaissable à sa tête comme " peinte en blanche"....

Elle se fit connaitre dès l’âge de 4 ans, chez elle, avant de venir fouler la cendrée Parisienne, où elle va gagner 2 Prix de Belgique, un Prix de France, et devenir l'héroïne d’un Prix d'Amérique de très haut niveau, ou elle parvient, malgré un parcours exécrable, ayant ratée son départ, à dominer Vourasie, Ukir de Jemma, Sea Cove et autres Tenor de Baune….

Retournant en Suède l'été, courant régulièrement, et pas 3 semaines par an, comme certains " pseudo champions" dont nous tairons le nom, elle va compléter son palmarès en remportant le GP d'Aby et le Jubileumspokalen, Accueillie à chacun de ses passages dans son pays comme une idole, ayant mis fin a des années de disette au palmarès du Prix d'Amérique des chevaux Scandinaves.

Épreuve ou elle totalisera 3 podiums successifs, 3 ème, 1 ère et 3 ème à nouveau, elle tirera sa révérence à la fin de sa 9 ème année, laissant le souvenir tout simplement d'un magnifique cheval, qui fit beaucoup pour la popularité du trot en Europe.

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GENERAL DU POMMEAU, "LE TRÉSOR DE JULES"

Né le 3 Mai 1994, ce petit cheval ( 1m58), va devenir l'un des plus grands, façonné par son entraineur-driver, le regretté Jules Lepennetier.....

Sa complicité avec son champion va devenir telle, que, ensemble et aux 4 coins de l'Europe, ils vont faire parler d'eux, inoubliable et inséparable tandem, l'un des plus redoutable qu'il soit.

Général n'attendra pas, et dès ses 2 ans il commence à faire parler de lui, au sein d'une des générations parmi les plus exceptionnelle de l'histoire du trot.

Présent jusqu' à ses 10 ans, ce véritable guerrier, aux battues d'une vitesse époustouflante, va remporter les 3 Criteriums (3,4 et 5 ans), avant d'affirmer son incroyable suprématie, dans une édition 2000 du Prix d'Amérique, ou il entre dans l'histoire en étant le premier vainqueur déféré des 4...il y bat en cette occasion le record de l'épreuve en 1'12'6", devançant Galopin du Ravary, Varenne et Remington Crown....

Tout au long de sa carrière il aura à affronter de véritables "ténors" (Gébrazac, Fan idole, Varenne, Victory Tilly, Galopin du Ravary, Général du Lupin, Giesolo de Lou, Insert Gédé, etc...)...

Mais Malgré cela son palmarès demeure vertigineux : il va cumuler les 5 premières places du Prix d'Amérique (1er, 2e,3e,4e,5e) en cinq éditions, remporter les Prix d'Eté, René Balliere, et surtout un Prix de Paris mémorable, en 2002, face à Insert Gédé...

En Scandinavie, il était déjà bien connu, ayant remporté le GP d'Aby, lorsqu'il offrit une héroïque résistance a un "imprenable" Victory Tilly, dans un Elitlopp de légende, en 2000...

Ses adieux auront lieu le même jour que ceux de Général du Lupin, le 19 Décembre 2004, lors de la finale du GNT, devant une foule admirative, venue en très grand nombre, dire un au revoir émouvant à ces deux champions, sans doute les plus populaires des années 2000...
Merci pour ce message de la part de : isa_, veve29, UaUka1
13 Jan 2020 14:05 #9

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Réponse de commandertilly sur le sujet Ces cracks qui ont fait la légende du Prix d’Amérique

MONI MAKER, "LA 1ERE DES DAMES DE FER"

Née dans la pourpre, fille du super étalon Américain Speedy Crown et de la redoutable Nan's Catch, Moni maker est une légendaire pouliche U.S, acquise yearling pour 87000 $.

La plus-value que vont faire leurs propriétaires, va rentrer dans l'histoire du Trot...

En effet, cette "demoiselle" , aux battues alliant une souplesse et une puissance combinées rarement vues, va tout gagner, tout pulvériser, quel que soit la distance et l'épreuve proposée, se construisant un palmarès a la frontière de l'extraordinaire...

Après en effet des débuts flamboyants dans son pays (Hambletonian + triple Vainqueur du Nat Ray !), elle réalise l'impensable, glanant 19 victoires et une deuxième place en 20 courses, la délicieuse Moni, embarque en Europe, a 4 ans, en 1997….

La razzia va être époustouflante, pour ce phénomène, enclenchant souvent dans le dernier virage, pour laisser ses adversaires sur place...

Elle remporta un Grand Prix d'Amérique, en écrasant le lot, avec 15 mètres d'avance, offrant à Jean Michel Bazire son Premier P.D.A, avant d'en faire de même quelques semaines plus tard en s'adjugeant le Prix de France.

Auparavant, elle avait pris soin de remporter l’Élitlopp, réalisant le score parfait à chaque tentatives, élue cheval de l'année en 1998 et 1999, entrainée par Johny Takter, elle fut en son époque considérée comme l'un des 5 meilleurs trotteurs de tous les temps.

Essayée au Monté, elle ne fit, comme a son habitude, pas les choses à moitié, y battant le record du monde, en 1'11".(!)

En 2006, elle est introduite au Hall of Fame des courses Américaines, avec des gains records, plus de 5,5M$ (!), record qui ne sera battu que par " l'ogre" Varenne quelques années plus tard. Elle demeure encore aujourd'hui comme la pouliche la plus riche de l'histoire du trot...Moni s'est éteinte, a 21 ans, en 2014.
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IDEAL DU GAZEAU
"Le petit bonhomme"

Surnommé ainsi en raison de sa petite taille, Idéal du Gazeau naquit en Fevrier 1974 et n'attendit pas pour faire parler de lui, remportant le critérium des jeunes puis le Prix Maurice de Gheest en 77....mais c'est dans sa sixiéme année qu'il se révéle pleinement....ce petit cheval noir, à la musculature impressionnante, va devenir un "globe trotteur" international, écrasant tout sur sn passage, collectionnant les victoires les plus prestigieuses (Élitlopp 1980) et devenir une star absolue aux États -Unis, ou il remporte 3 fois consécutivement l'International trot.....

Premier trotteur Francais a dépasser le milliard de centimes de gains il ne s'arréte pas en si bon chemin, et remporte le Prix d'Amérique 81, devant des adversaires de la trempe de Jorky et Classical Way....
Puis, infatigable Voyageur, repartira glaner de multiples, et prestigieuses moissons, aux 4 coins de la planète, de la Finlande aux États-Unis, en passant évidemment par la Suede (un 2eme Élitlopp en 82 ainsi que 2 Grand prix d'Aby) avant, à 9 ans, de remporter un second Prix d'Amérique, en devançant Lurabo et Lutin d'Isigny, Faisant de ce guerrier, sans doute parmi ce qui se fait de mieux au niveau du palmarés des trotteurs Francais de l'histoire..
Sur ce plan, seule Une de Mai peut lui etre comparé, et ce "délice de cheval" qui aimait par dessus tout les longues promenades au bords des plages, et la salade, fut ensuite acquis par un consortium Suedois, pour une deuxieme carriere, celle d'étalon, avant d'étre exporté aux Pays-Bas, ou il s'éteignit en 1998, a l'age de 24 ans.
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VARENNE, "LE CANNIBALE"

Rien n'as résisté a Varenne, ni personne. Varenne ne battait pas ses adversaires, il les exécutaient....
Pour beaucoup d'experts il demeures comme l'un des plus grands trotteurs de l'histoire, et sans doute le plus complet a l'attelé.
Si, a 5 ans, il dut subir la loi d'une concurrence pour le moins féroce ( Victory Tilly, Général du Pommeau), ce phénoméne franchit encore un cap l'année suivante, en 2001, passant du statut de champion a celui de légende absolue...
Il commence en effet l'année en écrasant toute forme d'adversité au Prix d'Amérique, l'emportant en toute décontraction, avant de se montrer intraitable a l'Elitlopp, qu'il écrase tout aussi facilement, il continue sa razzia en allant défier, et battre les trotteurs Américains sur leur sol, remportant le trot mondial puis la Breeder's Crown...
L'Année suivante sera encore plus prestigieuse, doublant la mise au Prix d'Amérique, puis en faisant autant a l'Elitlopp ou il n'as quasiment plus d'adversaires...
Entretemps il aura pris soin de remporter 11 Groupes 1 en son pays dont 3 GP de la Loterie, ou la aussi les autres se battent...pour la 2eme place....
Varenne courait partout, toujours, sous la pluie, le soleil, le froid, la chaleur, sur le mile, sur 3000M, a Vincennes ou sur des anneaux de vitesse, rien ne semblait le faire trembler....
Ce double Vainqueur du Prix d'Amérique, au gré de ses voyages, passa en 2002 par le Criterium de Vitesse de la Cote d'Azur, ou il laissa ses meilleurs adversaires, dont la ballerine Fan Idole, dans le lointain, pulverisant le record de l'épreuve en 1'09'6", record qui tiendra 15 ans(!), battu seulement en 2017 par un certain Timoko...
Ses adieux a la compétition seront plus qu'émouvants, lors du Trot Mondial a Monréal, ou donné archi favori, il voit fondre sur lui une Fan Idole exceptionnelle, qui parviens a le battre, a réaliser "l'impossible", car en ces années battre Varenne relevait du fantasme pour ses adversaires....
A ce jour, il demeures comme le plus riche trotteur de tout les temps, dépassant les ....6M d'euros de gains (!!!!), et étant devenu de + un superbe reproducteur (lisa america, pascia'lest, twister bi, arazi boko....entre autres)
Merci pour ce message de la part de : isa_, veve29
13 Jan 2020 14:53 #10

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