LES NOUVELLES DU TROT
VENDREDI 1 MAI
M. Jean-Pierre Barjon, Président de LeTROT s'adresse à vous dans une vidéo. Retrouvez-le ici.
LeTROT a également publié le communiqué de presse suivant:
La triple priorité du Trot : reprise le 11 mai, solidarité et pragmatisme
Ce jeudi 30 avril, en fin de journée, s’est tenu un Conseil d’Administration exceptionnel, afin de répondre aux interrogations de l’ensemble des socioprofessionnels de la filière (éleveurs, propriétaires, entraîneurs, entraîneurs-propriétaires, drivers/jockeys, bénévoles des sociétés des courses…).
A ce jour, les perspectives sont les suivantes :
Les courses, qui seront disputées à huis clos dans un premier temps, devraient pouvoir reprendre à compter du lundi 11 mai prochain. Des protocoles d’organisation très précis ont été adressés dans ce sens aux 73 sociétés susceptibles d’accueillir ces réunions, sachant que le choix des hippodromes sera établi en fonction des décisions nationales prises par le Gouvernement mais aussi par les préfets, au niveau des départements.
Dès ce lundi 4 mai, LeTROT publiera un premier calendrier pour les semaines à venir. Celui-ci repose sur le programme prévu initialement avant la pandémie, en y ajoutant des épreuves supplémentaires par le biais de dédoublements exceptionnels, en particulier pour les courses F, G et H.
Tout en maintenant son objectif d’excellence et de sélection, la volonté du Conseil d’Administration est en effet de veiller – dans le contexte exceptionnel actuel - à un principe d’équilibre et de solidarité entre tous les acteurs de la discipline.
53% des courses au Trot françaises étant labellisées « F, G, H » et disputées par une écrasante majorité d’entraîneurs (88%), le Conseil d’Administration, après concertation avec la Commission des programmes, a ainsi décidé de préserver ces catégories en priorité. Le montant total des dotations versées dans ces épreuves (75 millions d’euros en année pleine, soit le tiers de l’enveloppe globale) sera ainsi maintenu, voire légèrement augmenté en fonction des dédoublements. La majorité des socioprofessionnels sera ainsi « protégée » par cette mesure. En contrepartie, les dotations des courses de Groupe ainsi que « A et B » » verront leur enveloppe baisser de 15%, et celles des courses « C,D,E » de 9,6 %.
Ce scénario se traduit par une baisse des dotations de 7,5% (11,5 millions d’euros) d’ici à la fin de la saison, à laquelle il faut ajouter les 33 millions de prix de courses non versés entre le 17 mars et le 10 mai, pour cause de confinement.
La reprise des courses au 11 mai, sachant que le réseau du PMU est fermé à 100 % jusqu’à nouvel ordre, se traduira par ailleurs par un manque à gagner estimé à une cinquantaine de millions d’euros en mai et juin pour la Société Mère (décalage négatif entre les allocations distribuées et le résultat net). C’était une question de survie pour une majorité de socioprofessionnels.
Cette distribution des allocations, à perte dans un premier temps, n’a été rendue possible que par l’accord des Autorités de Tutelle (Budget et Agriculture), ayant renoncé à encaisser la moitié de la fiscalité prévue sur les enjeux de février/mars et pour les mois à venir. La Société Mère se trouve ainsi en mesure de disposer d’une trésorerie suffisante jusqu’au mois de septembre. « Cette aide de crise devra être suivie d’un plan de relance dans un second temps, sur lequel nous avons déjà eu l’occasion d’échanger avec nos Ministres», en appelle Jean-Pierre Barjon.
Le Président de LeTROT qui, lors de ces dernières semaines, a mis sur pied une cellule de crise rapprochée, constituée de deux de ses vice-Présidents (Joël Séché et Alexandre Lanoë), de Patrick David, d’Olivier de Seyssel et des trois directeurs de la Société, s’inscrit dans une rationalisation des coûts de la société LeTROT, mise en œuvre dès le début de la nouvelle mandature et estimée à 15 millions d’euros en termes de baisse de charges.
A l’heure actuelle, les conséquences économiques de la pandémie représentent une perte de revenus estimée dans une fourchette se situant entre 150 et 200 millions d’euros. Le budget correctif présenté au Conseil d’Administration, ce jeudi soir, prévoit ainsi un résultat négatif de 82 millions d’euros au 31 décembre. Mais cette hypothèse « moyenne » ne tient pas compte des nombreuses incertitudes pesant sur l’économie du secteur : date d’ouverture et fréquentation des points de vente, relance de la consommation et des paris, sans parler d’un déconfinement total sur l’ensemble de la France.