Les courses reprendront sûrement mais d'ici un an, les victimes de la crise économique du Coronavirus comptera certainement des victimes dans la filiÚre hippique. Le 27 avril, le communiqué des ministres des Finances était flou mais au bout du compte, il devenait de plus en plus clair sous des formules alambiquées que si reprise des courses il y aura, elle se fera avec aussi peu d'aides financiÚres possibles que l'Etat puisse en donner.
QUE PEUT-ON RETENIR DES DĂCLARATIONS DES PRĂSIDENTS DU TROT ET DU GALOP ?
Chiffre d'affaires estimé sur les prochains mois jusqu'à reprise complÚte des points de vente du PMU : -80%
Report pendant 3 à 4 mois des prélÚvements fiscaux de l'Etat sur les enjeux : Edouard de Rothschild déclare vouloir demander un abandon de ces charges.
Pertes estimées pour la filiÚre en fin d'année : 390 millions d'euros dont 200 millions pour LeTrot
France Galop va puiser dans sa trésorerie de 55 millions mais annonce un résultat net pour fin 2020 de -80 millions d'euros.
Baisse envisagée des allocations : non chiffrées pour LeTrot, de 20% pour les courses ordinaires à 30% pour les Listeds et Groupe chez France Galop
Instruction d'un dossier d'un PrĂȘt Garanti par l'Etat (PGE) pour LeTrot
Pas de report des courses non courues pour LeTrot
Demande aux hippodromes de baisser de 10% le coût de tenue des réunions premium
PMH : pas de décision ferme encore
Premium : Ă huis clos avec mesures strictes
Retour estimĂ© pour la filiĂšre pour 2021 : 457 millions dâeuros au lieu des 770 millions prĂ©vus avant la crise
StratĂ©gie pour le PMU pour Edouard de Rothschild dans Jour de Galop : "La cible des Ă©quipes est triple : convertir les clients traditionnels du offline au online, sĂ©duire les parieurs sportifs qui nâauront que les courses pour assouvir leur passion du jeu, et inciter les turfistes dĂ©jĂ actifs sur le online Ă se rĂ©intĂ©resser au produit".
LES ĂLĂMENTS VITAUX POUR LA FILIĂRE
Une réouverture la plus rapide possible des points de vente (90% fermés encore)
Un report massif des parieurs vers le pari online
Plus d'aides de l'Etat en forme de coup d'Ă©ponge sur l'ardoise fiscale des courses
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SERGE TARDY : "EN DEMANDANT UN SACRIFICE ENCORE PLUS IMPORTANT, NOUS MENAĂONS GRAVEMENT LA PĂRENNITĂ DE NOTRE MODĂLE ĂCONOMIQUE"
Avant une rĂ©union organisĂ©e en visioconfĂ©rence ce mercredi 29 avril Ă 14h30, entre le Conseil dâAdministration et les membres du comitĂ©, Serges Tardy qui dĂ©fend les intĂ©rĂȘts des propriĂ©taires fait le point sur la situation de crise liĂ©e Ă la pandĂ©mie de coronavirus.
Serge Tardy, comment réagissez-vous aux premiÚres mesures annoncées par Edouard de Rothschild ?
Je regrette tout dâabord que les membres du comitĂ© nâaient pas Ă©tĂ© consultĂ©s avant quâEdouard de Rothschild ne discute, le mardi 22 avril dernier avec les reprĂ©sentants de lâEtat, GĂ©rard Darmanin et Didier Guillaume. Nous aurions pu ĂȘtre force de proposition.
Des informations qui ont Ă©tĂ© communiquĂ©es, il ressort que le coĂ»t de la crise sur lâInstitution va reprĂ©senter un montant global de 390 millions dâeuros environ. Pour compenser cette perte, lâInstitution propose de baisser ses charges (le montant de 130 M⏠a Ă©tĂ© avancĂ©), mais il est Ă©galement demandĂ© aux socioprofessionnels de contribuer Ă lâeffort, Ă hauteur 90 MâŹ. Pour atteindre une telle somme, il a donc Ă©tĂ© actĂ© que les allocations du galop seraient en baisse de 20 % dans les courses ordinaires et de 30 % dans les Ă©preuves black Type. Une telle mesure va Ă©videmment avoir des consĂ©quences nĂ©fastes sur lâĂ©cosystĂšme du galop.
Avant la crise sanitaire, les allocations ne couvraient déjà que 50 % des investissements des propriétaires. En leur demandant un sacrifice encore plus important, nous menaçons gravement la pérennité de notre modÚle économique et risquons de générer une spirale de récession.
Avez-vous dâautres solutions Ă proposer ?
Pour lâinstant lâaide de lâEtat se rĂ©sume a priori Ă un dĂ©calage dans le temps dâune partie de ses prĂ©lĂšvements sur les enjeux hippiques. Pourtant, le gouvernement propose Ă toutes les sociĂ©tĂ©s dâavoir accĂšs Ă un PrĂȘt Garanti par lâEtat (PGE). Le Trot sâapprĂȘte Ă le demander alors que France Galop sây refuse pour lâinstant. Cette alternative nous Ă©viterait dâavoir recours Ă la baisse des allocations. Il ne sâagit pas de financer des pertes, mais bien de se donner le moyen de maintenir lâensemble de notre Ă©cosystĂšme, dâĂ©viter la spirale de rĂ©cession pour ĂȘtre prĂȘt au rebond.
Parmi les autres mesures complĂ©mentaires, je pense quâil convient Ă©galement dâĂ©tudier comment, par la restructuration des moyens gĂ©nĂ©raux communs Ă lâensemble de la filiĂšre, nous pourrions abaisser le coĂ»t dâorganisation et de fonctionnement de lâensemble de notre systĂšme. La vision prospective, qui a manquĂ© jusquâĂ prĂ©sent Ă notre gouvernance, est maintenant une obligation si nous voulons garantir notre avenir de façon pĂ©renne.
MATHIEU BOUTIN : QUELLE DĂSILLUSION !
L'entraßneur, qui a beaucoup de chevaux sous sa casaque dans son écurie, a publié ce texte sur Facebook.
Incompétence notoire ou purge volontaire ? Comment peut-on espérer se relever de cette crise avec une armée dirigeante pareille ?
Mardi dernier, une dĂ©lĂ©gation censĂ©e reprĂ©senter les intĂ©rĂȘts de lâinstitution des courses Ă Ă©tĂ© reçue par nos ministĂšres de tutelle dans lâobjectif de trouver des solutions pour passer le cap douloureux de cette crise sans prĂ©cĂ©dent.
Nous, professionnels des courses, Ă©tions en droit dâespĂ©rer que nos dirigeants nous apportent des solutions concrĂštes Ă nos problĂšmes:
- Aide financiĂšre directe via une enveloppe attribuĂ©e par lâĂ©tat Ă toute la filiĂšre Ă©quine. (Le dossier prĂ©sentĂ© par lâIFCE Ă ce sujet Ă©tait irrĂ©prochable).
- ExonĂ©rations de charges sociales sur la pĂ©riode dâinactivitĂ© des courses (pendant laquelle nos charges continuent Ă courir Ă lâidentique ou presque puisque nos chevaux sont toujours en plein travail) et pendant quelques mois encore Ă la sortie du dĂ©confinement.
- Accompagnement dans le processus dâobtention des prĂȘts BPI que beaucoup dâentre nous se voient refuser.
- Garantie de reprise rapide des courses avec des allocations Ă lâidentique de celles prĂ©vues initialement.
Quelle dĂ©sillusion de constater une semaine aprĂšs la rencontre que nos Ă©quipes se sortent de lâexamen avec un quasi ZĂ©ro pointĂ© !!!
Exit les chevaux de courses de lâenveloppe dâaide accordĂ©e pourtant par lâĂ©tat Ă nos amis des chevaux de Sport, centres Ă©questres et Poney Clubs....
Aucun retour sur une Ă©ventuelle exonĂ©ration de charges quâont pourtant obtenue les syndicats de la restauration depuis. Aucune mesure dâaide Ă lâobtention de prĂȘts bancaires pour les entraĂźneurs... Encore Ă ce jour aucune garantie sur la date de reprise des courses. Pire: notre prĂ©sident E.de Rothschild nous annonce une baisse des allocations de 20% Ă la reprise !!!
Et tout ça sans que France galop ne concĂšde au recours Ă un prĂȘt (PGE) comme quasiment toutes les entreprises françaises et qui nous aurait pourtant permis de maintenir Ă flot une bonne partie des entreprises de la filiĂšre.
Je nâose imaginer les consĂ©quences dĂ©vastatrices dâune telle dĂ©convenue. Et jâen viens Ă me poser la question de la lĂ©gitimitĂ© de nos Ă©quipes dirigeantes si la situation nâĂ©volue pas rapidement. Il est encore temps de remplir votre mission...
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