LA CAP DES 2000 VICTOIRES
Allez France : un nom prédestiné. Ils vont gagner ensemble les prix d’Harcourt, Ganay, d’Ispahan et l’Arc de Triomphe.
Un Arc disputé dans des conditions particulièrement dramatiques. Yves s’est blessé trois semaines auparavant à Maisons-Laffitte : il s’est fracturé un os du bassin.
Le médecin est formel : trois semaines d’immobilité et cinq semaines de rééducation.
Yves passe outre ces recommandations. Il arrive à Longchamp en béquilles, surmonte sa douleur. Il se met en selle. Longchamp retient son souffle. Allez France et Saint Martin arrachent de peu la décision. Incroyable, mais vrai !
1975 : le cap des 2000 victoires est bouclé. Yves reçoit sa douzième cravache d’or. Saint Martin au faîte de sa gloire. Une institution. C’est aussi un bon père de famille, Eric son aîné a choisi d’être jockey, il se fera un prénom aux États-Unis, à Hong Kong et en 1993, dans l’Arc de triomphe.
Mais revenons à Yves. En Juin 1978, en selle sur Acamas, Saint Martin remporte l’un de ses neuf Jockey Club. Un scénario à la Hitchcock. Sueurs froides à Chantilly. Dans le dernier tournant le cheval de Marcel Boussac semble être à la peine, Yves a juste le temps de le rééquilibrer pour revenir ajuster Frère Basile sur le fil.
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DURE SERA LA CHUTE
A la tête de l’écurie Classique de l’Aga Khan la succession est difficile.
Et c’est un jeune entraineur, Alain de Royer Dupré qui reprend la barre en vert et contre tous. Intelligent, calme, chaleureux, passionné, c’est le digne successeur. Il va faire fructifier l’héritage. Et permettre ainsi à Yves de remporter sa quinzième Cravache d’Or.
Encore deux coups d’éclat pour notre Golden Boy : un quatrième Arc de Triomphe avec Sagace et une victoire dans la Breeder’s Cup avec Lashkari.
1984, Saint Martin remporte le 25 Avril sa 3000e à Saint Cloud. Cette victoire a bien failli être sa dernière.
Une chute imprévisible dans un modeste réclamer d’ouverture le jour du Prix de Diane le laisse sur le carreau. C’est très grave.
Quatre vertèbres fracturées, deux dorsales, deux lombaires. Il a frôlé la paralysie.
Après deux mois et demi d’arrêt pour une rééducation pénible, Yves gagne ce nouveau combat.
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Août 1987 au début de ce meeting de Deauville Yves Saint Martin annonce son intention de descendre de cheval. De prendre sa retraite. Les courses françaises perdent plus qu’un jockey : une cravache en or. Pendant trente ans cet artiste a été le numéro 1 dans notre monde hippique. Voici le film de sa vie.
SALUT L’ARTISTE !
Saint Martin a remporté tous les grands classiques dans le monde à l’exception du Grand Critérium. Un trou dans son palmarès doré. Le 12 Octobre 1986 avec Danishkada, enfin, il y parvient. A partir de cet instant, il n’a plus rien à prouver. Il fera un dernier récital en Californie avec Last Tycoon. Il triomphera à Chantilly avec Natroun. En trente ans de carrière, il n’a jamais connu d’éclipse. Toujours au firmament. Il ne connaîtra pas non plus de déclin.
« Je crois qu’il est temps pour moi de me retirer sans amertume. Il faut savoir tourner la page… ».
Ainsi parle Yves Saint Martin en ce mois d’août 1987. Il a toujours compris que le départ pour un jockey était le début de la victoire. Mais l’essentiel n’est-il pas de savoir terminer une course ?
EPILOGUE YVES SAINT MARTIN
1987 – 2020 - Un record qui aura tenu 33 ans
33 ans. Il aura fallu plus d’une génération pour qu’un record d’Yves Saint Martin soit battu.
C’est celui du nombre de victoires pour un jockey établi en France.
Il aura fallu pour cela un jockey non moins extraordinaire, lui aussi avec un destin atypique et un caractère bien trempé : Christophe Soumillon.
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L'histoire de DNA : Merlin, l'enchanteur des parieurs
19/05/2020 - Grands destins
Votre conteur Thierry Grandsir a dépoussiéré son plus vieux grimoire pour retrouver une histoire datant de 3 siècles, celle du tout premier match officiel entre 2 chevaux de courses du nord du sud de l'Angleterre, remporté par Merlin et qui a provoqué un immense chaos politique dans tout le pays.
Deux cavaliers se croisent à la sortie d’un village anglais. La discussion tourne très vite autour des qualités de leur monture respective, chacun prétendant chevaucher l’animal le plus rapide. Un défi est lancé, une allocation est définie, des badauds se mêlent à l’affaire et engagent des paris. Gloire et richesse au premier qui atteindra le village suivant, le match peut commencer, la passion des courses vient de naître…
Les règles sont simples, le sport est pur, la réputation des grands vainqueurs traverse les comtés de l’Angleterre : le Nord et le Sud ont chacun leur champion. L’affrontement, inévitable et attendu de tous, attire les spectateurs par dizaines de milliers. Malheur au juge à l’arrivée s’il s’égare en désignant un vainqueur douteux, erreur à l’origine de quelques batailles sanglantes entre les deux camps. Des débordements évités avec la création du dead-heat : le match est nul, on en dispute un autre, voire un troisième, jusqu’à ce qu’un vainqueur se dégage. La guerre des Roses, blanche pour le Nord (York), rouge pour le Sud (Lancaster), fait rage.
Aux alentours de l’an de grâce 1702 se disputa, à Newmarket,la course qui décida de l’avenir de l’hippisme :le Merlin match. Le représentant de l’Angleterre du Nord, propriété de Sir William Strickland, était connu sous le nom de Merlin, ou Old Merlin, ou Strickland Merlin, ou Little Merlin…
Elevé par Sir Matthew Pearson dans le Yorshire, né entre 1694 et 1696 ou peut-être un peu avant, Merlin était considéré comme le meilleur coursier de son temps, bien qu’ayant été battu par l’excellent Bay Bolton, issu du même élevage que lui. Un Bay Bolton qui avait remporté sept victoires dont un high prize devant huit adversaires à Quainton Meadow, après avoir marché 320 km pour se rendre sur le champ de course…
L’adversaire de Merlin n’était pas nommé, usage courant à l’époque. On l’appelait Tregonwell Frampton Horse, du nom de son propriétaire Tregonwell Frampton, que l’on qualifiera plus tard de father of the turf (et qui entraînera les chevaux de l’Ecurie Royale). Un parieur invétéré qui n’hésitait pas à engager des sommes énormes sur ses chevaux, comme d’ailleurs sur ses combats de coqs, et qu’aucun scrupule ne pouvait tempérer : vainqueur d’un match avec son cheval Dragon face à une jument, le propriétaire de cette dernière, ruiné par la défaite, proposa à Tregonwell Framptonun quitte ou double dès le lendemain entre sa jument et« n’importe quel hongre du Royaume ». Tregonwell Frampton castra Dragon le soir même, pour remporter une nouvelle victoire fort rémunératrice le jour suivant. Le pauvre Dragon s’effondre trois foulées après le poteau…
Avant le Merlin match, les lads des deux champions se mirent d’accord pour effectuer un trial (course d’essai), histoire de leur faire découvrir le parcours. Le lad de Merlin ajouta en secret quelques kilos supplémentaires sur le dos de son cheval, sans savoir que le lad de son adversaire en avait fait autant. Le trial fut remporté par Merlin, de très peu. Chaque camp s’en retourna convaincu de détenir le futur vainqueur du match, et engagea des mises astronomiques.
Le match eut lieu comme prévu, et couronna le nordiste Merlin, facile vainqueur.Une chanson vantant ses mérites fut composée derechef, mais ce fut bien là la plus anecdotique des conséquences de la course.
Nombres de supporters du cheval du Sud connurent la ruine, au profit de ceux du Nord. Plusieurs comtés changèrent de main, entraînant un chaos politique retentissant dans tout le Royaume. C’en était trop, et les députés décidèrent de se réunir pour éditer un Acte du Parlement statuant sur le pari hippique : aucune somme supérieure à £10 ne sera dorénavant acceptée comme dette de jeu !
Merlin entra au haras en 1703 à Boynton (East Yorkshire) chez Lord Strickland et, sans devenir un grand étalon, il laissa derrière lui les juments-bases des Familles 26 et 55 et le bon reproducteur Castaway. Mais il est clair que son nom, symbolisé par le Merlin match, est passé à la postérité pour avoir été à l’origine du code des courses.
Une nécessité, histoire d’éviter par exemple la mésaventure survenue à Bajazet, disqualifié car son jockey s’était débarrassé de ses poids avant la course pour les reprendre juste avant le retour aux balances. S’ensuivit un duel entre son propriétaire et celui du second le lendemain à l’aube, Lord March ayant finalement la sagesse de présenter ses excuses. Et souvenons-nous de Little Driver qui, malgré trois heats successifs sur 6400 m face à Aarone n 1753, dut attendre quatre mois pour que sa victoire soit officiellement validée…
Le premier bookmaker connu fut Harry Ogden, qui officiait dans les années 1790. En 1845, le gaming act décréta que les seuls paris autorisés au Royaume Uni ne pouvaient concerner que les courses de chevaux, mais il fallut attendre 1961 pour que le gouvernement Britannique légalise les betting shops, et s’assure de l’honnêteté des bookmakers !
En France ? Notre bon roi François 1er, dans son infinie sagesse et par un édit de 1539, avait déjà imposé le monopole de l’Etat sur les jeux…
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La nouvelle est tombée ce mardi matin : Deep Impact a dû être euthanasié suite à des complications après une opération. Champion en piste, champion au haras, Deep Impact s’est éteint à l’âge de 17ans. Retour sur la carrière d’un champion qui, au haras, a changé la place du Japon dans le monde hippique.
Par Anne-Louise Échevin
Des complications après une opération.
Shadai a expliqué les circonstances de la mort de Deep Impact. L’étalon a dû être rapidement arrêté après le début de la saison de monte 2019, suite à des douleurs aux cervicales. Shadai précise : « Nous étions en train de soigner la blessure à l’encolure de Deep Impact et il a été opéré le 28 juillet. L’opération a été une réussite et il allait bien tout de suite après. Cependant, dans la matinée du 29 juillet, il n’était pas capable de se lever et nous lui avons donné tous les soins possibles. Dans la matinée du 30 juillet, il a passé un scanner et nous avons détecté une fracture dans sa colonne cervicale. Nous avons estimé qu’il ne pourrait pas s’en remettre. Nous sommes extrêmement choqués et attristés de la tournure soudaine des événements. »
Acheté 583.000 $, par Sunday Silence et une gagnante de Gr1 en Allemagne. Deep Impact, élevé par Northern Farm, a été acheté par son propriétaire, Kaneko Makoto à la vente de sélection de la Japan Racing Horse Association, moyennant 70.000.000 yens (583.000 $). Il est né en 2002, soit l’année de la mort de son père, l’américain Sunday Silence, qui a changé la face de l’élevage au Japon, ce que Deep Impact fera ensuite. Deep Impact appartient à l’avant-dernière génération de Sunday Silence.
Sa mère, Wind in her Hair (Alzao), a été élevée par Swettenham Stud et Barronstown Stud, elle a gagné l’Aral Pokal (Gr1) et pris la deuxième place des Oaks d’Epsom (Gr1) derrière Balanchine (Storm Bird). Sa deuxième mère n’est autre qu’Highclere (Queen’s Hussar). Deep Impact sera son meilleur produit. Wind in her Hair, âgée de 28ans, coule des jours heureux à Northern Farm.
Arrivé invaincu sur les classiques. Deep Impact est probablement le meilleur cheval ayant jamais couru au Japon. Il est gagnant de Gr1 de 2.000m à 2.500m. Sa force : une accélération impressionnante. Entraîné par Yasuo Ikee, il a débuté par une victoire au mois de décembre de ses 2ans, à Hanshin, sur 2.000m, n’enclenchant que la deuxième vitesse pour survoler les débats. Il enlève les Wakagoma Stakes (L) pour sa deuxième sortie, dans le même style, puis le Yayoi Sho (Gr2), préparatoire de référence pour les 2.000 Guinées japonaises (Gr1). Deep Impact survole le classique, puis s’impose dans le Derby japonais en 2’23’’33 : il égale le record établi, l’année précédente, par son compagnon de couleurs King Kamehameha (Kingmambo), auprès duquel il fera la monte à Shadai… Leurs histoires resteront toujours un peu liées au haras, dans la lutte pour le titre de champion sire. Victime de problèmes de santé et devant couvrir un carnet de bal limité, King Kamehameha ne pourra rapidement plus faire face à Deep Impact, tout en donnant des chevaux de très haut niveau. Shadai a "perdu", en 2019, ses deux étalons : Deep Impact est mort et King Kamehameha a dû prendre sa retraite cette année.
La Triple couronne sans trembler. Pour sa rentrée, à l’automne de ses 3ans, Deep Impact remporte un Gr2 avant d'enlever le St Leger japonais (Gr1). C’est donc invaincu qu’il se présente au départ de l’Arima Kinen (Gr1), la finale de la fin de saison pour les 3ans et plus au Japon, à la fin du mois de décembre. Heart’s Cry (Sunday Silence), monté par Christophe Lemaire, lui inflige son unique défaite au Japon, Deep Impact ne parvenant pas à le rattraper malgré sa magnifique fin de course. Programme japonais oblige, il évolue sur 3.000m à 3.200m au début de son année de 4ans, signant le record du Tenno Sho - Printemps (Gr1 - 3.200m), avant d’enlever le Takarazuka Kinen (Gr1, 2.200m), l’équivalent printanier de l’Arima Kinen. Direction la France.
Le rêve brisé. Associé à son fidèle Yutaka Take, Deep Impact porte les rêves de tout un pays au départ du Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1). Il est celui qui peut, qui doit, offrir une première victoire au Japon dans le Gr1 de Longchamp. Le public japonais effectue le déplacement en France : on estime qu’ils étaient environ 5.000 présents pour voir leur champion, qui part à 11/10… Les Japonais présents à Longchamp ont joué massivement : pas pour le gain, mais parfois aussi pour garder un ticket souvenir. Le P.M.H. comptait 5 millions d’euros d’enjeux, dont 1.597.000 € gagnant sur Deep Impact. Catastrophe : Deep Impact, malade avant la course, conclut troisième. Catastrophe encore plus importante : il sera disqualifié quelques semaines plus tard pour contrôle positif suite à des problèmes de délai de rémanence. En septembre 2018, Yutaka Take nous disait : « C’était un choc. Le plus grand choc de ma vie du côté des défaites. Et cette défaite m’a fait sentir à quel point je souhaitais gagner cette course. Deep Impact est le cheval que j’ai attendu toute ma vie. J’ai eu cette chance de le rencontrer. C’était le cheval de rêve. Il avait tout. »
De retour au Japon, Deep Impact remporte la Japan Cup, puis l’Arima Kinen (Grs1). Sa carrière de course se termine à la fin de son année de 4ans, ce qui est un âge finalement assez jeune pour une retraite sportive au Japon. Deep Impact, surnommé Impacto(oooo) au Japon, a été plus qu’un simple champion dans son pays : il aura été le champion du Japon, le meilleur qui ait jamais été élevé et entraîné dans le pays.
Un impact majeur au haras dès sa première saison. Deep Impact arrive au haras en champion absolu du Japon. Il reçoit la crème de la crème des juments. En 2010, il a ses premiers 2ans en piste. Il n’était pas précoce mais arrive tête de liste des first season sires et tête de liste des pères de 2ans avec 43 victoires (35 gagnants individuels). Il bat nettement le record de gagnants individuels des first season sires au Japon, établi auparavant par King Kamehameha (26 gagnants). En 2011, Deep Impact est quatrième au classement des étalons au Japon. À partir de 2012, il prendra la tête du classement et ne la lâchera plus. En 2019, il est pour le moment encore en tête des gagnants individuels (149) devant Heart’s Cry (137), et est deuxième d’Hearts Cry au nombre total de victoires : 203 pour Heart’s Cry, 202 pour Deep Impact.
En 2020, Deep Impact devrait avoir une vingtaine de naissances : parmi les juments qu’il a pu saillir avant sa blessure, il y avait Azmiya, la mère du champion australien The Autumn Sun (Redoute’s Choice). Azmiya fait partie d’un partenariat entre Arrowfield Stud et les Aga Khan Studs et elle est repartie en Europe.
Le roi du Derby et du Japon. Si l’on considère que les Derby sont les courses les plus importantes pour juger un étalon, alors le score de Deep Impact dans le Derby japonais montre à quel point il a dominé de la tête et des épaules l’élevage de son pays : de 2012 à 2019, Deep Impact a donné cinq gagnants de Derby : Deep Brillante en 2012, Kizuna en 2013, Makahiki en 2016 (les trois premiers de cette édition étaient des Deep Impact), Wagnerian en 2018 et Roger Barows, candidat au Qatar Prix de l’Arc de Triomphe 2019, cette année…
Depuis 2014, Deep Impact est l’étalon tête de liste dans l’hémisphère nord par les gains : c’est évidemment à relativiser, de par les allocations extrêmement élevées au Japon. Si l’on prend le classement des étalons de l'hémisphère nord par le nombre de black types, Deep Impact est tête de liste en 2019 et en 2018, devant Galileo. En 2014, 2015, 2016 et 2017, il est deuxième de Galileo. Deep Impact est, pour le moment, le père de 225 chevaux de Stakes, dont 113 gagnants de Groupes et 42 gagnants de Gr1. Kizuna a probablement été le meilleur mâle par Deep Impact que nous ayons vu : gagnant du Derby, il a aussi remporté le Prix Niel (Gr2) chez nous avant de patauger dans l’Arc de Triomphe, prenant une bonne quatrième place derrière Trêve (Motivator), Orfèvre (Stay Gold) et Intello ** (Galileo)… Excusez du peu ! Ses premiers produits ont 2ans, il est la relève espérée à son illustre père… Kizuna est en tête du classement des first season sires au Japon. Real Impact est à la troisième place. Même si Deep Impact est déjà père de père (Deep Brillante, Tosen Homareboshi, Danon Ballade, qui produisent correctement) mais c’est à partir de cette année 2019 que les choses sérieuses commencent, avec Kizuna.
Deep Impact, c’est surtout le père de la crack Gentildonna, lauréate de la Triple couronne des pouliches, de la Dubai Sheema Classic (Gr1) et seule double gagnante de la Japan Cup. Parmi les meilleurs produits de Deep Impact, citons A Shin Hikari, Vivlos, Makahiki, Dee Majesty, Satono Diamond, Real Steel, Real Impact, Al Ain, Satono Aladdin, Danon Premium… Des gagnants de Grs1 à 2ans et des chevaux plus tardifs, des milers, des chevaux ayant brillé sur 3.000m et plus… Et il y a aussi les Européens, dont nous parlerons plus tard. Deep Impact a donné des lauréats de Grs1 au Japon, bien sûr, mais aussi en Australie, en France, en Angleterre…
Le roi des ventes aussi… Deep Impact était la star de la vente de sélection de la J.R.H.A… Difficile de savoir s’il aura, parmi quelques rares produits, des foals sur le ring de l’édition 2020 de cette vente : si tel est le cas, ces poulains auront une valeur exceptionnelle. Depuis 2014, Deep Impact a eu 106 foals et 100 yearlings qui ont trouvé preneurs lors de la grande vente J.R.H.A. de juillet, pour un C.A. de 23 milliard de yens (190 M€ au change 2019), et un prix moyen d’environ… un million d’euros !
Poursuivre l’œuvre de Sunday Silence… à l’échelle mondiale.
L’achat de Sunday Silence par Zenya Yoshida a permis à l’élevage japonais de se projeter dans une nouvelle dimension. Au haras, Deep Impact a été le digne fils de son père, et peut-être plus encore : il a permis de faire encore progresser l’élevage nippon, cela étant aussi associé à la politique d’achat des Yoshida, notamment sur une jumenterie internationale de très haut niveau. Encore plus que Sunday Silence – auquel quelques éleveurs européens ont fait confiance, comme la famille Niarchos ou Dayton –, Deep Impact va attirer les plus grands éleveurs du monde entier, à la recherche de courants de sang nouveaux. Deep Impact aura son premier classique européen en 2012, avec la victoire de Beauty Parlour ** dans la Poule d’Essai des Pouliches. Deuxième ensuite du Prix de Diane, des petits soucis physiques contrarieront la suite de sa carrière. Deep Impact donnera deux autres classiques en Europe, en 2018 : Saxon Warrior, gagnant des 2.000 Guinées de Newmarket (Gr1) et étalon à Coolmore, et Study of Man **, gagnant l’an passé du Qipco Prix du Jockey Club (Gr1). Le représentant et élève de la famille Niarchos – dont l’alliance avec le Japon remonte à Hector Protector – court encore à 4ans, ayant cette année pris la deuxième place du Prix Ganay et du Prix d’Ispahan (Grs1).
Les fils de Deep Impact au haras en Europe. Si Saxon Warrior est le premier "Deep Impact européen" à rentrer au haras, les étalonniers sont allés chercher le sang de Deep Impact au Japon. Au haras d’Étreham, il y a Martinborough, appartenant à la souche de Vivlos (Deep Impact) et Cheval Grand (Heart’s Cry). Danon Ballade a fait la monte en Italie et en Angleterre avant de repartir au Japon, Barroci est en Suède, Albert Dock en Italie… On trouve des fils de Deep Impact en Australie, où ils font la navette avec le Japon, ou encore en Afrique du Sud où Danon Platina, lauréat du Lagardère japonais, sera le premier fils de Deep Impact à faire la monte dans le pays.
Deep Impact sera encore en piste en Europe… Et peut-être à Deauville. Les produits de Deep Impact élevés par les éleveurs européens ont déjà brillé en piste. Il y a les trois classiques précités, mais aussi Akihiro ** et Bartaba, tous deux par Baahama (Anabaa), élevés par l’écurie Wertheimer & Frère. Akihiro est lauréat du Prix des Chênes (Gr3), Bartaba est gagnante du Prix Belle de Nuit (Gr3) et court encore. L’écurie Wertheimer & Frère a aussi envoyé des juments comme Royalmania ** (Elusive Quality) et sa mère, Safari Queen (Lode), à Deep Impact, tout comme Impressionnante (Danehill), la mère d’Intello ** (Galileo), même si aucun produit n’est déclaré sur France Galop, et l’excellente Sasparella (Shamardal), laquelle a un yearling par l’étalon. Coolmore, qui cherche des alternatives à Sadler’s Wells/Galileo, a coutume d’envoyer des juments aux États-Unis, mais ils ont fait aussi le choix de Deep Impact avec Maybe (Galileo), la mère de Saxon Warrior, Peeping Fawn (Danehill), mère de la petite mais excellente September (Deep Impact), bombe à 2ans dont la carrière a été prématurément interrompue, ou encore la championne Minding (Galileo), suitée d’un mâle par Deep Impact en 2019, et Winter (Galileo), suitée quant à elle d’une femelle par Deep Impact si l’on en croit la base de données JBIS. Coolmore avait aussi envoyé, en 2019, des juments comme Hydrangea (Galileo) et Rhododendron (Galileo) au Japon : très possiblement pour Deep Impact, même si on ignore si elles ont été saillies à temps. Qatar Racing a aussi des produits de Deep Impact, ayant commencé par les acheter aux ventes au Japon. Star of Seville (Duke of Marmalade), héroïne du Prix de Diane 2015 (Gr1), avait été envoyée à Deep Impact pour sa première année au haras : Star Spirit, le produit, est entraînée par John Gosden pour Lady Bamford. Liste non exhaustive…
On note quatre 2ans entraînés en France par Deep Impact : Hidaka (par Royalmania, écurie Wertheimer & Frère), entraînée par André Fabre, Il Brio (par Ryzkhina (Storm Cat), Hidetoshi Yamamoto), entraîné par Pascal Bary, Toscan Genius (par Shagah), Invincible Spirit, Al Shaqab Racing), entraîné par François Rohaut), et Savarin (par Sarafina ** (Refuse to Bend), Masaaki Matsushima & Teruya Yoshida), entraînée par André Fabre… Elle est engagée dans le Prix des Marettes (Inédites), le 6 août prochain à Deauville.
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Jacques Pauc
18 mai, 11:56 ·
UNE LOTERIE... La vie a été comparée à une loterie par de grands scientifiques, comme le professeur Albert Jacquard, biologiste , généticien, et grand humaniste.
Albert Jacquard qui avait expliqué " la transmission du patrimoine génétique apparait comme le résultat d'un nombre immense de loteries chargées de désigner pour chaque caractère parmi les deux gènes présents(celui de la mère et du père) le gène choisi."
Ce qui a fait à dire à un généticien "Un seul gène de déplacé et il n'y aurait pas eu un Ludwig Van Beethoven".
Albert Jacquard ,lui affirmait "les races humaines n'existent pas." Parler d'espèce humaine lui semblait plus juste...Et il désignait comme un "sottisier" ... les écrits de Crozat au siècle dernier (1827),voir ...)les Chinois ont le front large, le visage carré, le nez court.,(..)ils sont égoistes, orgueilleux..(...) Les nègres sont en général bien faits et robustes ...mais paresseux,fourbes ..."
Des àneries...que certains croient encore de nos jours d'ailleurs...
Mais les chevaux de course dans tout cela...On sait que Federico Tesio (éleveur des cracks Ribot, Nearco) avait passé une grande partie de sa vie à étudier les croisements. Et il avait eu une "révélation "en lisant un petit livre de Gregor Mendel sur l'hérédité qui transcrivait ses études sur la transmission des caractères chez .... les petits pois!
Il avait compris alors que le cheval était lui aussi un hybride, la "race pure" étant une ...bétise! Une de plus...
De telles croyances amenèrent des guerres et des destructions de populations chez les humains. Alors que chez les chevaux de course on en était arrivé, en mélangeant les pseudo "races"... à des Sea Bird ,Mill Reef ,Northern Dancer ou des Gélinotte, Coktail Jet, Ready Cash...parmi d'autres.
Cela dit Tesio était intelligent s'il aimait à jouer un personnage mystérieux pour dérouter ses "concurrents" propriétaires éleveurs...Car ,lui savait pertinemment, que son crack invaincu, devenu un chef de race mondial ,Nearco ,était né du croisement de Pharos avec sa jument Nogara ...parce qu'on lui avait refusé une saillie de Fairway (propre frère de Pharos) qu'il avait choisi,lui !
En outre Tesio mourut avant de voir courir son meilleur élève Ribot ( Prix de l'arc de Triomphe x2)...un foal si petit qu'il ne l'avait pas engagé dans les courses classiques et dont il n'aimait guère le père le stayer Tenerani ...qu'il avait vendu en s'exclamant "débarassez moi de ça !"..(ndlr:Le marquis Incisa della Rochetta, associé de Tesio, l'explique dans ses mémoires).
On peut aussi rappeler que Lord Derby (le plus grand propriétaire éleveur Anglais du début du 20 eme siècle) voulut faire ...castrer yearling un poulain alezan, quatre balzanes, qui avait la taille d'un poney...Or celui ci ,nommé Hypérion, devint un champion, vainqueur du Derby d'Epsom en temps record et ...un grand étalon et chef de race.
Ou Kerjacques et Carioca II, futurs chefs de race du trot Français, furent si peu demandés à leurs débuts de reproducteurs qu'ils durent saillir des... juments de selle en plus de quelques trotteuses ...
Ou encore que l'Aga Khan (grand père de l'Aga Khan actuel) ayant possédé une très grande écurie de course( Bahram,Mahmoud etc...)écrira dans ses mémoires qu'il était impossible de prévoir ce qu'allait devenir un cheval de course " même s'il avait eu des frères et soeurs remarquables"... et qu'il valait mieux s'en remettre "à la chance".
Chance pour Lord Derby quand personne ne voulut lui acheter Phalaris à la fin de sa carrière de course(du niveau en dessous les meilleurs)...L'ayant gardé par obligation , Phalaris devint un grand étalon et un chef de race!!!
Chance aussi pour Lawrence Sheppard avec le trotteur Star's Pride(2eme Hambletonian). Vendu en Italie mais repris car non payé...Sheppard fut contraint de le rentrer comme étalon à la Hanover Shoe farm tout en sachant que le cheval serait peu demandé notamment à cause de son allure ( Star's Pride se touchait aux canons en trottant)... Et Star's Pride devint l'étalon numéro 1 aux USA et un chef de race mondial..
Alors , si on a souvent vu le même croisement donner un crack et un mauvais cheval (Nevele Pride et...Pompeus), c'est sans doute Jean Pierre Dubois qui a du approcher le plus la vérité en disant "Il y a beaucoup de hasard là dedans...en fin de compte aujourd'hui je crois que c'est le travail de l'homme le plus important". D'ailleurs au sujet des hommes, le grand comédien Gérard Philippe n'avait certainement pas tort en affirmant: "c'est la seconde naissance la plus importante" ...(ndlr: ce que l'on fait soi même de sa vie).
Conclusion, chez les chevaux comme chez les hommes "la seule règle d'or est qu'il n'y a pas de règle d'or"( Georges Bernard Shaw).
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Jacques Pauc
12 mai, 10:04 ·
SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES(5)...Les courses ayant repris , le confinement est terminé pour beaucoup.Vous allez donc avoir d'autres choses à faire que d'aller sur Facebook .Donc je vais arréter ces posts quotidiens où j'arrive d'ailleurs à répéter ce que j'ai écrit de novembre 2019 à mai 2020. Et pour cette "dernière" je vais essayer de résumer ce que certains hommes m'ont appris:
ALI HAWAS (entraineur driver parmi les meilleurs, grand formateur de jeunes trotteurs(Lancon, Pontcaral, Speed Clatettois etc...) :" Ce sont rarement les plus vites au début les meilleurs"(à propos des jeunes trotteurs)
"Dans les chevaux si tu écoutes tout le monde tu finis en...short."
"Avec un bon cheval s'il y a une ouverture dans le parcours,tu passes.Avec un moyen tu reste là et ,d'un seul coup, tu parais ...moins bon driver."
"Il faut le bon cheval c'est tout" (vers la fin de sa vie Ali Hawas répétait souvent cela).
JEAN RENE GOUGEON (entraineur driver tète de liste, ayant pratiquement tout gagné en Europe(huit Prix d'Amérique-record) et trois championnats du monde aux USA(avec Roquépine et Une de Mai(x2)):
"Dites vous bien que dans les chevaux le plus fort n'y connait rien !"
"C'est la compétition qui révèle le champion."
"De tous les champions que j'ai eu la chance de driver Ourasi fut le meilleur.Mais si je devais repartir courir autour du monde avec un cheval je prendrais Une de Mai."
ALBERT VIEL(Tète de liste des éleveurs durant une décennie, propriétaire éleveur de Mon Tourbillon et Abo Volo(Prix d'Amérique).
"J'avais dis à mon père (ndlr:Paul Viel, grand entraineur driver) qu'il devrait courir une autre fois avec Cyrano II avant le Prix d'Amérique. Et il m'avait "engueulé" :"Tu es toujours plus fort que les autres toi!"...Et Cyrano II fut battu à la fin par Cancannière...Mais cela a toujours été comme cela entre les pères et les fils...et cela continuera"
"Ce qui est bien aux courses c'est qu'il y a toujours de nouveaux imbéciles qui arrivent et croient tout connaitre dans les chevaux."
"Uranie reste le plus grand trotteur que j'ai vu. Quand elle attaquait en plaine les gens jetaient leurs chapeaux en l'air!"
ULF NORDIN (Une des tète de liste des entraineurs en France, a aidé à changer le trot Français (avec l'entrainement en ligne droite notamment,le déferrage aussi )
"A Formerie j'ai entrainé à ligne droite,oui. Parfois en faisant six lignes droites avec le cheval. Mais vous savez mon père Soren Nordin(ndlr: élu entraineur du siècle en Suède) avait déjà préparé Scotch Fez sur une petite ligne droite en montée avant de venir gagner le Prix d'Amérique en 1950 ."
"Je n'aime pas qu'au paddock un étalon ressemble à un hongre...paraisse sans vie."
JOEL HALLAIS( une des tètes de liste des entraineurs drivers,Sancho Pança, Kaiser Trot, Oligo etc...(Prix de Cornulier x8-record), grand éleveur et formateur aussi.
"Le meilleur cheval que j'ai entrainé fut Sancho Pança. S'il n'avait pas eu de problèmes de santé(jambes) il aurait été un phénomène."
"Cela coute cher de "sortir" un étalon...Je le sais car j'avais racheté des parts de mes associés quand Sancho Pança est entré et au haras et aussi fait beaucoup d'options "
"En matière d'élevage il n'y a pas de leçons à donner, juste des leçons à prendre."
GEORGES DREUX( grand propriétaire éleveur et entraineur remarquable (vainqueur de quatre Prix de Cornulier).
" Entre un bon cheval qui ne veut plus et un mauvais cheval qui veut bien il n'y a pas de différence."
"Le nombre ce faux ami...Un entraineur de trotteurs ne peut pas s'occuper sérieusement de plus de vingt chevaux."
"Les courses se gagnent le matin"(ndlr: à l'entrainement)
YVES DREUX(jockey tète de liste, réputé pour sa finesse, a tout gagné sauf le "Cornulier" et excellent entraineur driver(Réve d'Udon,Balou Boy, Insert Gede)
"Un jockey doit ètre comme un passager clandestin car le plus dur à cheval c'est de ne rien faire"
"Un trotteur est une formule 1 qui se dérègle".
HENRI LEVESQUE( tète de liste des propriétaires, éleveurs(Masina, Roquépine,Florestan)n°1 mondial à son époque, seul propriétaire entraineur à avoir gagné cinq Prix d'Amérique)
"Il faut tellement de choses pour gagner une course et si peu de choses pour la perdre."
"Quand j'ai gagné le championnat du monde à New York avec Roquépine j'ai fait monter le champagne...à la presse. Le lendemain il y avait des photos de la jument partout dans les journaux!"
JEAN PIERRE DUBOIS(tète de liste des éleveurs pendant près d'une décennie,propriétaire, entraineur, driver, a réussi dans tous les domaines).
" Les chevaux sont comme les gens, déjà il faut qu'ils soient bons au départ."
"En fin de compte je pense que c'est le travail de l'homme qui compte le plus avec les chevaux"
"C'est l'homme qui fait passer le bon cheval au stade de champion."
PIERRE DESIRE ALLAIRE( grand homme de cheval, propriétaire ou co propriétaire de Une de Mai, Toscan, Equileo, Fakir du Vivier, Grandpré etc...), jeune il avait gagné en plat,obstacles et trot.
"Mon père était marchand de chevaux en Bretagne. Chez moi on disait "Si tu trouves un cheval cagneux qui trotte droit c'est un crack. Au contraire un cheval droit( parfait d'aplombs) s'il trotte cagneux c'est un "àne"! Une de Mai était cagneuse mais elle trottait droit gràce à la force exceptionnelle de son épaule.C'était une championne."
"Des gars comme moi on leur donne un petit coup de pouce pour monter et ensuite un grand coup sur la tète pour redescendre."
"Le jeu m'a couté ma vie"
JEAN MICHEL BAZIRE (20 fois tète de liste des drivers en France (record) et entraineur d'exception (Prix d'Amérique x4)
"Avec Késaco Phédo si j'étais resté devant dans le Prix d'Amérique je n'aurais pas gagné.Je me suis donc fait "enveloppé" en descendant avant de ressortir en haut de la montée ..."
"Aller aux courses pour driver c'est ma vie. J'aime cela."
"Je pense que l'on peut améliorer la vitesse d'un cheval(de tenue) à l'entrainement"(ndlr: voir le marathonien (Prix de Paris x3) Jardy (lauréat (D4) du Prix René Ballière sur 2100 mètres(autostart) à... 9 ans)
ROGER BAUDRON (Entraineur driver de talent, Prix d'Amérique (Queila Gede),Képi Vert,Khali de Vrie etc...
"L'entrainement en fin de compte est surtout "psychologique"..Les chevaux ont une capacité d'adaptation inimaginable. Si tu n'es pas brutal et pas maladroit ils s'habituent à tout."
"Les champions on croit les vendre chers et en fin de compte on les donne!"
"Il faut arriver à ce que soit le cheval lui même qui demande à gagner! ."
PHILIPPE ALLAIRE (un des entraineurs tètes de liste du moment, aimant former les poulains(Gai Brillant,Holly du Locton, Ready Cash,Bird Parker etc...), lauréat de presque tous les classiques attelé-montés.
"En venant au monde la première chose que j'ai vu c'est un cheval! Alors tout ce qu'ont essayé de m'apprendre certains propriétaires il y a longtemps que je l'ai... oublié...."
"Si j'avais été fils de boulanger j'aurais peut ètre ...."mis des pains"" (ndlr:Philippe Allaire avait fait de la boxe jeune)
"S'ils résistent au travail, les produits de Ready Cash ne sont jamais "morts". C'est un étalon amplificateur, les bons sont vraiment très bons, et les mauvais...très mauvais!"
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