A voir ou à revoir : des chevaux & des hommes ....

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08 Avr 2020 00:02 #51

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"all we are:just a dust in the wind"
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16 Avr 2020 21:00 #52

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16 Avr 2020 21:02 #53

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www.equidia.fr/articles/actualite/leon-z...u-reportage-hippique

LÉON ZITRONE, LE PIONNIER DES COURSES À LA TÉLÉ

SI, AU HASARD D’UNE RUE, VOUS DEMANDEZ À UN QUIDAM DE PLUS DE 50 ANS DE VOUS CITER UN PERSONNAGE CÉLÈBRE DU MONDE DES COURSES, IL Y A FORT À PARIER QUE LE NOM DE LÉON ZITRONE REVIENNE SOUVENT. VOICI L'HISTOIRE DE CETTE LÉGENDE DU JOURNALISME TV.


Dinosaure de la télévision, à une époque où la petite lucarne ne diffusait qu’une chaîne, en noir et blanc, Léon Zitrone a été l’un des pionniers de l’audiovisuel. Une carrière qu’il a débuté au milieu du siècle dernier comme chroniqueur hippique.

De la Russie au petit écran, l'histoire d'une vie

Léon Zitrone voit le jour le 25 novembre 1914 à Saint-Petersbourg. Six ans plus tard, devant la montée du bolchévisme, il fuit la Russie avec sa famille et émigre en France. Après avoir fréquenté le lycée Janson-de-Sailly, il poursuit des études scientifiques mais aussi de droit à Paris. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans la 15e division d’infanterie motorisée du général Juin. Décoré de la médaille militaire pour "acte de bravoure exceptionnel" lors de la bataille de Rethel, il est ensuite fait prisonnier en Belgique en août 1940 mais parviendra à s'évader.

Polyglotte (outre le Français et le Russe, il parle aussi l’Anglais, l’Allemand et l’Italien), Léon Zitrone intègre en 1948 la Radiodiffusion française au service des émissions vers l'étranger ce qui lui permettra de décrocher son diplôme de journalisme.

Au milieu des années 50, il quitte la radio pour rejoindre un média naissant : la télévision. Ses débuts sur le petit écran, il les fait en 1956 avec un reportage sur les courses à Longchamp. Deux ans plus tard, Léon Zitrone devient le présentateur du journal de 20 heures.

Inventé en 1954 par André Carrus, le Tiercé est le jeu qui a permis de populariser les courses auprès du grand public. Léon Zitrone a été son ambassadeur sur le petit écran. Il nous fait vivre ici la victoire d’Ozo dans le Prix d’Amérique de 1965




Trot ou galop, Léon Zitrone est incollable en matière hippique. Le voici, une fois de plus devant les caméras, à la veille de la victoire d'Allez France dans l'édition 1974 du Prix de l'Arc de Triomphe.



Sport, grands événements, divertissement et cinéma

Mais "Big Léon" est un homme insatiable. Bien avant Stéphane Bern, il assure les mariages et enterrements des têtes couronnées et autres grands personnages de l’époque. Passionné de sport, il commente le Tour de France et les Jeux Olympiques. Avec Guy Lux, il va aussi co-animer à partir de 1962 la célèbre émission Intervilles. Sa popularité est telle que plusieurs cinéastes font appel à lui. Au total, il prêtera sa voix ou apparaîtra dans plus d'une vingtaine de films.

Figure de marbre, voix de bronze

"Figure de marbre, voix de bronze", comme le définissait son ami Pierre Tchernia, Léon Zitrone incarne pendant plusieurs décennies la télévision aux yeux du grand public. Il reçoit la Légion d'honneur en 1988, des mains de François Mitterrand. Il meurt le 25 novembre 1995, le jour même de son anniversaire, à 81 ans.

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17 Avr 2020 03:44 #54
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ELEVAGE
TROT INFOS SAGA : ENCOMBEVINEUSE, UN COUP DE TROIS UNIQUE

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18 Avr 2020 13:31 #55

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18 Avr 2020 20:38 #56

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19 Avr 2020 01:11 #57

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Dernière édition: 01 Oct 2020 05:16 par Linamix.
20 Avr 2020 14:23 #58

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www.france-sire.com/actu_cheval-23030-ep...stophe_soumillon.php

Epiphaneia, le fou nippon de Christophe Soumillon
17/04/2020

Champion réputé complètement fou au caractère aussi obscur que sa robe toute noire, Epiphaneia avait apporté à Christophe Soumillon une revanche éclatante dans la Japan Cup 2014. Devenu étalon, il vient de sortir dès sa 1e génération la gagnante des 1000 Guinées nipponnes, Daring Tact.




Le dimanche 12 avril, s'est disputé le premier de tous les classiques d'un grand pays d'élevage de l'hémisphère nord, les 1000 Guinées du Japon à Hanshin, qui a vu le succès d'une pouliche invaincue nommée Daring Tact.

Revenant de l'arrière-garde, cette pouliche qui ne dépend pas du tout de la constellation Yoshida, puisqu'elle a été élevée par Hasegawa Bokujo et défend la casaque de Normandy Thoroughbred Racing Co Ltd, a déposé la favorite Resistencia à 150 m du poteau pour filer vers un facile succès.

Fait rare au Japon, elle ne descend pas en lignée mâle de Sunday Silence, puisque son père Epiphaneia est un fils de Symboli Kris S, lui-même issu de l'américain Kris S.
Elle a même offert à son auteur un démarrage en fanfare puisqu'elle est issue de sa 1e génération de 3 ans.




Son fameux père, Epiphaneia, a laissé une trace indélébile dans la mémoire du crack jockey Christophe Soumillon. En effet, ce champion réputé très difficile lui a permis de remporter la Japan Cup en 2014 dans des circonstances tout à fait improbables. En effet, à cette époque, Christophe Soumillon avait abandonné l'idée de remporter cette grande épreuve. Les commissaires l'avaient très sévèrement rétrogradé de succès en 2010 avec Buena Vista et il n'était plus vraiment en odeur de sainteté au pays du Soleil-Levant, célèbre pour un esprit de soumission qui ne convient pas vraiment à la nature rebelle du crack jockey.


Mais comme il est cravache d'or en tître, il est invité de fait au championnat international des jockeys organisé par la JRA le samedi, veille de la Japan Cup, sur le même hippodrome de Tokyo. Or, si la licence provisoire de monter n'est pas facile à obtenir, même dans cette condition particulière, elle offre cependant la possibilité de participer à toutes les courses du week-end.

C'est ainsi que Katsumi Sumii, l'entraineur d'Epiphaneia, mécontent de la monte du jockey habituel Yuichi Fukanaga à l'occasion du Tenno Sho dont il a conclu 6e, décide de tenter le pari Soumillon, puisqu'il est présent et disponible, dans la Japan Cup.

Soumillon commence la journée par une mise à pied pour non respect du poids... Mais dans le rond de présentation, qui se déroule comme toujours dans un silence absolu, un fan crie soudain "bienvenue Soumillon" en japonais, ce qui ne manque de provoquer un grand éclat de rire dans l'assemblée pourtant tendue, y compris pour le pilote lui-même qui entre en piste en souriant.

Invaincu en 3 sorties à 2 ans, Epiphaneia fut l'un des meilleurs 3 ans de sa génération. Dauphin de Logotype dans la Satsuki Sho (2000 Guinées) puis encore 2e de Kizuna dans la Yushun (Derby), il a remporté aisément le Kikuka Sho (St Leger) sur 3000 m à l'automne sous la casaque classique de U Carrot Farm.

A 4 ans en 2014, le très obscur Epiphaneia n'a pas encore vraiment brillé quand il se présente au départ de la Japan Cup en tant qu'outsider, tandis que la favorite est la double tenante du titre Gentildonna qui tente une passe de 3 inédite.

L'entraineur demande au jockey de partir sagement en 6 ou 7e position. Mais Epiphaniea bondit hors des stalles et Christophe Soumillon l'installe dans une position idéale derrière le leader qui mène grand train. Le reste de la course se passe comme dans un rêve. Epiphaneia galope librement et sereinement pour une fois. Soumillon a tout son temps pour déboiter, accélérer et filer au poteau qu'il rallie avec 4 longueurs d'avance.

C'est un triomphe extraordinaire en ce jour de grâce, le 30 novembre 2014, devant une foule de 100 186 personnes ! Soumillon rejoint au palmarès Alain Lequeux, vainqueur de l'édition inaugurale en 1987 en selle sur Le Glorieux (Robert Collet), Olivier Peslier avec Jungle Pocket en 2001 et Zenno Rob Roy en 2004, Christophe Lemaire avec Vodka en 2009 et plus récemment Almond Eye en 2018. A noter que les chevaux japonais ont remporté toutes les éditions de la Japan Cup depuis 2006, le dernier vainqueur étranger étant l'anglais Alkaased en 2005 avec Frankie Dettori.

A 5 ans, Epiphaneia échoue dans la Dubaï World Cup, puis est victime d'un claquage au suspenseur. Il entre étalon à la station de Shadaï Farm qui rassemble les étalons des 2 frères Yoshida, Teruya et Katsumi (Northern Farm), ce dernier étant l'éleveur du cheval. Il y fait la monte aujourd'hui pour l'équivalent de 43.000 euros.

Epiphaneia est merveilleusement bien né, fils de la championne Cesario, lauréate des Japanese Oaks (Gr.1) puis des American Invitational Oaks (Gr.1) à Hollywood Park aux Etats-Unis. Descendante de Pia, lauréate des Oaks d'Epsom en 1967, elle est de la même famille que Chief Singer ou Pleasantly Perfect. Fille de Special Week, lui-même gagnant de la Japan Cup, elle a par ailleurs produit Leontes (King Kamehameha), gagnant de Gr.1 à 2 ans, et aussi Saturnalia (Lord Kanaloa), lauréat des 2000 Guinées japonaises !

Le père Symboli Kris S est un cas à part. Acheté yearling aux Etats-Unis, ce fils de Kris S fut un crack au Japon, double vainqueur entre autre de l'Arima Kinen. En revanche, il fut assez décevant au haras. Entré en grande pompe à Shadaï en 2004 après sa syndication pour 15 millions de dollars, il n'a finalement produit que 4 gagnants de Gr.1 et a du être relocalisé à la Breeders Stallion Station en 2016 avant d'être mis à la retraite en 2019, à 20 ans.

Notons que si Sunday Silence est absent de la ligne mâle de Daring tact, il est quand même présent 2 fois dans le pédigrée, en tant qu'auteur de Special Week (père de mère d'Epiphaneia) et père de la grand-mère de la jeune championne.

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20 Avr 2020 17:22 #59
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TROT INFOS SAGA : KIDEA, LA REINE MÈRE

Kidéa est la mère du crack et remarquable étalon Ready Cash, et également génitrice de la classique Upper Class et de la semi-classique Suricate. Kidéa compte évidemment beaucoup dans le potentiel génétique de Ready Cash.



Kidéa 1'18'' naquit en 1998 dans l’Orne chez Pierre et Francine Tébirent. Elle provenait du croisement du classique Extreme Dream 1’13’’ (Critérium des 4 Ans, 2ème du Critérium des 3 Ans) et de la semi-classique Docéanide du Lilas 1’16’’, une fille de l’américain Workaholic 1’11’’ (Breeders Crown des 2 Ans). De petite taille, Kidéa montra vite de la qualité en compétition, à l’image de sa mère. Extreme Dream, son père, était très « steppeur jeune mais très dur » a souvent rappelé son propriétaire-entraîneur Jean-Pierre Dubois qui l’avait placé durant une période sa carrière chez Anders Lindqvist (celui-ci le courant parfois déférré des quatre pieds), qui affirmera : « C’est le cheval le plus dur que j’ai entraîné ». Fils du champion Quito de Talonay 1’13’’ (Critérium des 3 Ans et Prix de l’Étoile, 2ème du Critérium des 5 Ans), un fils de Florestan de grande classe « qui avait de la rate » (dixit Jean-Pierre Dubois qui l’a drivé en deux occasions), Extreme Dream avait pour mère la grande poulinière Tahitienne (Kimberland). Il devait notamment produire Kiss Melody 1’11’’ (Grand Prix de l’U.E.T. et Prix Kalmia), Kaisy Dream 1’12’’ (Prix d’Europe, 2ème des Critériums des Jeunes et des 3 Ans), Nijinski Blue 1’11’’ (Critérium Continental), Priscilla Blue 1’10’’ (Prix de l’Ile-de-France), Quido du Goutier 1’12’’ (Prix de l’Étoile), Quarla 1’11’’ (2ème du Critérium des 5 Ans), etc. En tant que père de mères, outre Ready Cash 1’10’’ et Upper Class 1’11’’, on retrouve Extreme Dream comme grand-père maternel de The Lovely Gwen 1’12’’ (Prix de l’Étoile, 2ème du Critérium des 3 Ans), Union d’Urzy 1’12’’ (Prix de l’Étoile), Ulysse 1’11’’(m) (Prix de Normandie), Alizéa du Kastel 1’10’’ (Prix Roquépine), Be My Girl 1’13’’ (Prix Gélinotte), etc.

Quant à Docéanide du Lilas, qui était minuscule, elle fut l’une des meilleures de sa génération dès l’âge de 2 ans, gagnant alors trois courses à Vincennes dont le Prix Marcel Dejean et terminant 2ème du Prix Une de Mai, confirmant à 3 ans au plus haut niveau (2ème des Prix Roquépine, Gélinotte et Masina), toujours menée par son entraîneur Philippe Allaire. Celui-ci se souvient : « Le jour de sa qualification à 2 ans, à Caen, elle avait impressionné. D’ailleurs, Albert Viel était venu la voir ensuite aux balances. Elle avait beaucoup de vitesse même si elle était vraiment petite, mesurant 1,56 mètre-1,57 mètre. Mes copains rigolaient quand j’ai commencé à la courir à Paris. Mais elle a fait une belle carrière contre les meilleures de sa promotion à 2 et 3 ans ». Et Pierre Tébirent de raconter : « Philippe avait gagné un jour à Vincennes avec Océanide et elle lui avait plu. Aussi, quand une de ses filles a été inscrite à la vente de yearlings plus tard, j’avais coché son nom en souvenir. En plus, elle était fille de Workaholic. Le jour de la vente, je vais donc la voir dans son box. Or, elle était toute petite, devant mesurer 1,45 mètre ! Elle passe aux enchères et son éleveur la retire faute d’enchère. Je lui ai alors dit : "Attendez quinze jours, Philippe Allaire va venir la voir. Si elle lui plaît, je l’achète". Philippe y a été, l’a trouvée vraiment petite mais, quand il l’a vue se déplacer au paddock, elle lui a plu. On a donc fait un chèque à son éleveur et celui-ci nous a dit : "Je ne mets pas le chèque à l’encaissement. Si elle ne vous convient pas, je le déchire et vous me la rendez !". C'était une "crevette", mais elle était gentille et bien dans sa tête. Sa fille, Kidéa, était plus grande, avec un peu de caractère ».

Kidéa, opérée d’un genou

On le sait, la classe d’un cheval ne se mesure pas en centimètres. Docéanide du Lilas en reste un bon exemple. Philippe Allaire précise : « Durant l’hiver, je la fis sortir au monté par une jeune lad comme une galopeuse. Et plus tard, elle a montré sa vitesse, se qualifiant bien. J’avais gagné avec sa mère Océanide, une belle jument bai brune ». Docéanide du Lilas était en plus une fille de l’américain Workaholic (Speedy Crown et Ah So), un cheval doué dès son jeune âge, bien né, qui fut sacré en France tête de liste des étalons en 1996 et ensuite cinq fois tête de liste des pères de mères.

Quant à la souche maternelle de Kidéa, sa cinquième mère Vertueuse (Kozyr), génitrice de la bonne gagnante à Vincennes (de 4 à 8 ans) Sibelle J 1’18’’ (Prix de la Marne et 5ème du Prix de Paris), donna également Glory (quatrième mère de Kidéa) , qui engendra le brillant Sydney D 1’18’’(Prix Jean Cabrol, 2ème du Prix de la Société des Steeple-Chases de France) outre Tornese Glory 1’30’’, deux fois lauréate en province et mère d’Océanide 1’18’’ (Eole Grandchamp). On peut ajouter que Vertueuse avait pour grand-mère Isménide qui fut aussi la troisième mère de Civette II 1’22’’(Paléo), lauréate à Cagnes et placée à Vincennes, qui engendra le classique et bon étalon Podosis 1’16’’(Prix de Cornulier, de Vincennes et du Président de la République).

Fille donc d’Extreme Dream et Docéanide du Lilas, Kidéa, comme sa mère, montra donc de la classe dès son jeune âge, alors que son père ne s’était vraiment « déclenché » qu'en fin d'année de 3 ans-début d'année de 4 ans. Entraînée par Philippe Allaire, elle gagna à Enghien en août de ses 2 ans (1’18’’2 - 2 150 m. - autostart) avec Pierre Vercruysse après s’être qualifiée à Grosbois en juin en 1’20’’5 (1 500 m.). Puis, elle termina 2ème près de Kiss Melody, précédant Kelle Ile, à Vincennes en nocturne (1’19’’3 - 2 200 m. - GPP), avant de n’être battue que tout à la fin par sa compagne d’entraînement, Kéfie Perle, sur cette même piste. Or, on sait que Kiss Melody devint ensuite une championne et Kelle Ile une jument classique. Cela situe le niveau de Kidéa à cet âge. Philippe Allaire en fait le portrait suivant : « C’était ma meilleure pouliche cette année-là. Elle trottait sans poids même si elle était un peu "steppeuse". Malheureusement, elle dut être opérée d’un kyste à un genou à 3 ans et l’opération ne réussit pas. Elle a recouru sans succès trois fois à 3 ans, puis entra au haras à 4 ans ». Ce fut peut-être un mal pour un bien car ainsi Kidéa ne s’usa pas en compétition, n’ayant couru que neuf fois. Or, Philippe Allaire aime faire entrer tôt au haras ses bonnes pouliches.

Son frère utérin Obrillant 1’12’’ (Gai Brillant) était un petit cheval qui ga-gna à 2 ans à Vincennes et termina 2ème du Prix Emmanuel Margoutty, confirmant à 3 ans (Prix Émile Wendling, 3ème du Prix Abel Bassigny d'Orlando Vici et Offshore Dream), à 4 ans (3ème du Prix de Genève) et à 5 ans (3ème du Prix Ovide Moulinet, 4ème du Prix Marcel Laurent). Philippe Allaire en dira : « Dans le Critérium des Jeunes, il finissait bien à la 2ème place mais il s’était un peu trompé dans ses allures et avait été disqualifié. C’était un bon cheval qui avait un peu de caractère jeune ». Au haras, Obrillant a notamment produit Up Market 1’13’’(m) (Saint-Léger des Trotteurs et Prix Camille de Wazières).

Une énergie terrible

Devenue poulinière à 4 ans, Kidéa sera tout d’abord présentée au champion monté Gai Brillant 1’13’’ (Podosis), un grand cheval qui avait beaucoup d’envergure, puis à Jet Fortuna 1’16’’ (Coktail Jet). De ces unions naquirent deux femelles, Pensée Magique, qui ne courut pas tout en engendrant Albator 1’16’’ (vainqueur en province), et Quick Legs 1’15’’, lauréate en province et devenue mère du petit Cagliostro 1’17’’ (Pomerol de Laumac), vainqueur en province et placé à Vincennes à 2 ans. Pierre Tébirent en dira : « Quick Legs était brave et avait un peu de qualité. J’avais quitté l’Orne pour m’installer en Mayenne, près de La Chapelle Rainsouin. Non loin de chez moi, le Haras de Vaiges faisait une opération portes ouvertes, avec une présentation d’étalons. J’y suis donc allé et je vois Indy de Vive, un beau cheval bai brun, avec des tissus magnifiques et de bons jarrets, un fils de Viking’s Way issu d’une fille de Morgaflore. Il m’a beaucoup plu et j’ai alors décidé de lui présenter Kidéa. De cette union naîtra Ready Cash ». À ce sujet, on peut rappeler qu’Indy de Vive faillit…ne pas naître, comme le rappelle Christophe Toulorge, homme de confiance de Philippe Allaire : « M. Girard avait emmené sa jument Tekiflore à la saillie de Viking’s Way. Mais, quand il a vu le cheval qui était très handicapé à la suite d’une fourbure, il m’avait dit : "Je ne vais pas mettre ma jument à ce cheval-là !". "Essayez un saut, si elle est vide, vous changerez d’étalon après", lui avais-je répondu. Mais Tekiflore avait été testée pleine du premier coup et l’année suivante naissait Indy de Vive ! ».

Ainsi naissait Ready Cash de l’union d’Indy de Vive et Kidéa. Il fut élevé en Mayenne chez Pierre Tébirent. Celui-ci raconte : « C’était mon seul mâle cette année-là. À sa naissance, il était déjà plein de vie, très beau et s’était levé tout de suite après la mise-bas. Foal, il couchait les oreilles et n’avait peur de rien. Plus tard, après le sevrage, je l’avais mis avec un poney, mais il lui faisait des misères. Il le mordait. Pour le "mettre aux ordres", je l’ai ensuite mis avec une vieille jument, Nera, qui devait mourir à 36 ans, alors qu’il était yearling, quatre mois avant qu’il ne parte au débourrage chez Philippe Allaire. Il a donc fini d’être élevé avec Nera dans un grand herbage de quatre ou cinq hectares. Quand je leur portais la nourriture, Ready Cash faisait trois ou quatre fois le tour du champ à fond, trottant ou galopant la tête entre les jambes. Il nous faisait peur à mon épouse et à moi ! On se disait : "Il va tomber et se faire mal". Mais non, lui n’avait peur de rien. Il avait une énergie terrible ». On peut mette en parallèle cette énergie débordante avec ce qu’avait dit Jean-Pierre Dubois du champion et grand étalon américain Speedy Somolli 1’11’’ (Hambletonian) après l’avoir vu au haras alors qu’il était étalon : « Il avait de la folie, de la bonne folie, de l’énergie. Il fallait deux hommes pour le rentrer de son paddock le soir. Vous ne pouviez pas vous en aller sans retenir une saillie ». Ensuite, cette « folie », cette énergie, il faut arriver à la canaliser pour la compétition. Philippe Allaire se souvient qu’au débourrage Ready Cash « avait vite montré qu’il était bon même si je pensais au début qu’il allait être "steppeur". Mais il était gentil, pas caractériel. Le jour de sa première présentation aux qualifications à Grosbois, il était passé en 1’18''5, mais il avait été disqualifié pour avoir galopé au départ. J'avais préféré ne pas le repasser dans la matinée et attendre quinze jours. Je l’avais alors qualifié en 1’21'' en tirant dessus. Un matin, je l’avais mis derrière l’autostart, il volait. Je n’avais jamais vu cela ».

Parmi les autres produits d’Indy de Vive 1’13’’ (bon gagnant à Vincennes dès l’âge de 3 ans, 2ème du Prix du Luxembourg, 4ème du Prix Doynel de Saint-Quentin, 7ème Prix de France, 8ème Critérium des 5 Ans), on doit noter Quartz de Vindecy 1’14’’, Riglorieux du Bois 1’11’’(m) (Prix Georges Dreux), exporté, Sibelle d’Ostal 1’14’’, Tabriz du Theillet 1’12’’, Tiva de la Frette 1’12’’, Uriel Speed 1’13’’ (Prix Phaëton) ou Ursule du Bouffey 1’12’’. À propos d’Indy de Vive, son driver-entraîneur Guy Verva dira : « C’était un cheval qui avait du sang, un demi-ambleur, qui avait besoin de poids. Après sa mort, à l’autopsie, on s’était aperçus qu’il avait une tumeur au pancréas. Bien sûr, il en avait souffert avant car, lorsqu’il était à l’entraînement, il maigrissait parfois d’un seul coup sans explication ».

Mort après six ans de monte, Indy de Vive sera donc resté dans l’histoire grâce à Ready Cash, un peu à l’image de Baltic Speed aux États-Unis qui engendra le chef de race Valley Victory, alors que lui-même ne fut pas un grand reproducteur. Mais Indy de Vive et Baltic Speed étaient eux-mêmes des fils des grands étalons Viking’s Way et Speedy Somolli. Il arrive ainsi parfois dans une grande lignée mâle que le meilleur continuateur ne soit pas le plus attendu (voir en France Quouky Williams, père de Coktail Jet, pour Fakir du Vivier).

Parti chez Thierry Duvaldestin

Le destin de Ready Cash fut donc placé à ses débuts entre les mains de Philippe Allaire (son co-propriétaire), comme la presque totalité des trotteurs de Pierre Tébirent. Philippe Allaire devait d’ailleurs le driver lors de ses débuts, à 2 ans, le 1er septembre 2007 à Reims mais « souffrant d’un mal de dos, je m’étais fait remplacé le soir même par Bernard Piton, avec qui Ready Cash gagna d’entrée de jeu. Le soir en rentrant de Reims, Bernard m’avait téléphoné me disant : "Dis donc qu’est-ce que c’est que ce poulain que tu m’as fait driver !" ». Déjà, Ready Cash était impressionnant. Avec Bernard Piton, il devait remporter 16 de ses 21 premières sorties à 2, 3 et 4 ans, dont le Critérium des Jeunes et le Critérium des 3 Ans, à chaque fois pratiquement en allant devant, un exploit et un signe de sa grande dureté. Bernard Piton se souvient : « Il était énergique mais pas fautif en course même s’il avait un peu deux allures, pouvant partir en "steppant" et tomber "léger" pour finir. Il avait toutes les qualités : vitesse, tenue et maniabilité. Il n’a jamais tiré en course sauf le jour du Prix de l’Atlantique à 4 ans à Enghien. Déjà au heat, il était difficile à tenir mais il avait commencé à faire la monte et cela avait dû jouer sur son mental ».

Au milieu de sa troisième année, ses propriétaires Pierre Tébirent, Philippe Allaire et Pascal Berthou (à qui Pierre Tébirent avait vendu pas mal de ses chevaux à l’époque) reçurent une grosse proposition d’achat uniquement pour la future carrière d’étalon de Ready Cash. Ils la refusèrent. Ready Cash devait être syndiqué durant l’été sur la base de 37 500 € la part. Puis, Ready Cash changea de driver à 4 ans, Franck Nivard s’imposant alors à cinq reprises avec lui. Le pilote manchois étant associé à Quarla pour le meeting d’hiver 2009-2010, le cheval passa sous la drive de Jos Verbeeck, avec lequel il gagna le Prix Ovide Moulinet mais fut disqualifié dans le Prix d’Amérique (gagné par Oyonnax) où pour la seule fois de sa vie il se présenta déferré des quatre pieds, ce qui ne lui convint pas.

Le cheval fit encore des siennes durant l’été de ses 5 ans, ratant le Critérium notamment (disqualifié en plaine). Philippe Allaire décida alors de le placer à l’entraînement chez un collègue qu’il appréciait, Thierry Duvaldestin, un cas de figure pratiquement unique dans l’histoire du trot pour un trotteur de cet âge et de cette valeur. On se souvient que, par le passé, Marcel Perlbarg avait fait mettre Gélinotte chez son collègue et ami Charley Mills mais la jument, très fautive, n’avait que 3 ans. Thierry Duvaldestin le prit donc en main, se remémorant : « Quand Philippe Allaire l’a envoyé chez moi, je lui ai demandé s’il voulait que sa lad Constanza Flores l’accompagne. Il m’a dit non, ajoutant : "Je te laisse carte blanche" (N.D.L.R. : Tristan de Genouillac, puis David Javelle furent ensuite ses lads). Chez moi, à la campagne, le cheval état au box le jour mais couchait dehors la nuit dans son paddock. D’ailleurs, une nuit où il avait gelé, un glaçon s’était formé sous un de ses pieds où j’avais mis de la mousse sous une plaque de cuir et il avait été boiteux deux jours à cause de cela. Au début, au bout d’une quinzaine de jours je l’avais testé à côté de Qualmio de Vandel, un cheval classique (N.D.L.R. : Prix Albert Viel, 2ème du Critérium Continental, 3ème Critérium des 3 Ans) leur faisant faire plusieurs lignes droites. Et Ready Cash l’avait perdu en route dans la dernière ligne droite ! Ce "moteur" exceptionnel était la grande qualité de Ready Cash. Maintenant, si Philippe Allaire qui entraînait alors à Grosbois, avait eu un établissement à la campagne à l’époque, il aurait fait aussi bien que moi avec le cheval ». La suite est connue. Ready Cash retrouva Franck Nivard en course et gagna le Prix d’Amérique à 6 et 7 ans, mais aussi les Prix de France, de Paris, d’Été, etc.

Imprenable au démarrage

Muni d’un lasso pour l’empêcher de tirer et toujours ferré assez lourdement des antérieurs (souvent 250 grammes) car il avait besoin de poids pour être bien équilibré, Ready Cash s’affirma comme un crack. Franck Nivard commente : « Il était imprenable au démarrage quand je le voulais. Et lorsqu’ il sortait d’un dos, il avait 200 mètres exceptionnels, comme son fils Bold Eagle aujourd’hui. À la fin, il souffrait des boulets et ne put montrer son vrai visage ». Comme souvenirs marquants de Ready Cash, on peut rappeler son accélération foudroyante dans le dernier tournant du Prix d’Amérique 2011 où il laissa sur place le champion suédois Maharajah (futur vainqueur de l'épreuve en 2014) après avoir monté la côte à son extérieur le nez au vent (gagnant en 1’12’’1 - 2 700 m. - GP). Le Prix de Paris 2013 (« où il n’était pas au top » selon Thierry Duvaldestin) aussi où, encore dernier dans l'ultime virage, il termina à toute allure le long des grilles pour coiffer Tiégo d’Etang ! On peut également citer ses victoires dans les Prix d’Été 2012 où il surclassa le lot (1’12’’- 2 850 m. - GP) malgré un tour de piste le nez au vent, ou celle d’Angers dans le Grand Prix Anjou-Maine 2011 où il vint battre Rolling d’Héripré après avoir tiré tout au long des 3 000 mètres du parcours ! Or, tous ces succès furent obtenus en restant ferré assez lourdement des antérieurs face souvent à rivaux déferrés des quatre pieds, avec donc un net désavantage (30 mètres environ).

Aujourd’hui, Ready Cash est devenu un grand étalon, le seul de l’histoire à avoir produit chaque année depuis ses débuts au haras un vainqueur de Critérium, soit Avila (Critérium des Jeunes), Bold Eagle (Critériums des 3 et 5 Ans, Continental), Bird Parker (Critérium des 4 Ans), Charly du Noyer (Critérium des 3 et 4 Ans) et Django Riff (Critérium des Jeunes), outre les Axelle Dark (Prix Kalmia), Brillantissime (Prix d’Europe), Dawana (3ème Critérium des 3 Ans) ou le suédois Readly Express (Grand Prix d'Amérique, Grand Prix de l’U.E.T., Critérium des 3 Ans, Derby des 4 Ans) et l’italien Traders (Prix de Cornulier). Difficile de faire mieux même si beaucoup de ses produits sont souvent tendus comme lui, notamment au départ. Son fidèle Christophe Toulorge est son ange gardien au Haras de Bouttemont (propriété de Philippe et Gitte Allaire) où Ready Cash vit entouré de la sollicitude de tous. Il raconte : « Je le sors tous les jours attelé environ trois quarts d’heure par n’importe quel temps, dimanches et jours de fête compris. C’est un cheval dominant. Quand il revient dans son box après la promenade, les autres étalons placés non loin de lui rentrent leur tête. Il adore quand je lui frotte la tête avec un linge après sa promenade. Il voit tout aussi. Un jour, le un tas de sable devant lequel il passe tous les matins était plus haut que d’habitude. Il l’a vu et s’est arrêté. Bien sûr, il va aussi très souvent au paddock. Je dis toujours ce n’est pas un cheval, c’est une oeuvre d’art… et n’oublions pas que la Joconde n’a été peinte qu’une fois ».

Upper Class et Suricate

Outre Ready Cash (son premier mâle), Kidéa a aussi produit Suricate et surtout Upper Class qui firent partie du peloton de tête de leur promotion, la première nommée sous la selle et la seconde à l’attelage. Suricate 1’14’’(m - 2 175 m - GP) (Ludo de Castelle) s’imposa à trois reprises au monté à Vincennes à 3 ans, avant de terminer 4ème du Saint-Léger des Trotteurs à Caen et de remporter le Prix Pierre Gamare (1’16’’3 - 2 700 m. - GP), battant Shucca avec Romain Derieux. Philippe Allaire se souvient : « C’était un jument légère, "steppeuse", que j’avais mise au monté. Elle fut de valeur semi-classique mais, devant affronter des "pointures" comme Scipion du Goutier ou Surabaya Jiel, elle dut souvent se contenter de places derrière eux. On a donc préféré la faire entrer au haras jeune. Elle a déjà produit Breath Money 1’16’’(m) (Sam Bourbon), gagnante à Caen au montée, et Epatante 1’13’’(m) (Village Mystic), deuxième du Prix d'Essai ». Quant à Romain Derieux, jockey de Suricate, il pense : « Suricate était fautive au début au monté, puis elle s’était amendée et avait gagné deux ou trois courses à Vincennes, dont un se-mi-classique. Elle avait plus de tenue que de vitesse ». Tireless (Hermès Perrine et Kidéa), elle, fut qualifiée à 2 ans mais, après une opération qui n’a pas réussi, ne put courir. « À 2 ans, c’était pourtant la plus vite des filles Vincennes de Kidéa », précise Philippe Allaire.

Vint ensuite Upper Class, femelle d’Indy de Vive et donc propre soeur de Ready Cash. Celle-ci devait atteindre le niveau classique, gagnant à Vincennes à 2 ans, puis au début de sa troisième année dans le Prix Gélinotte (1’16’’2 - 2 700 m. - GP). On la retrouva ensuite 6ème du Critérium des Jeunes, puis 2ème d’Uniclove dans le Prix Henri Cravoisier à Enghien (1’12’’7 - 1 609 m - autostart), 3ème du Prix Annick Dreux et 4ème du Critérium des 3 ans d’Unique Quick, toujours drivée par Johanna Lindqvist. Ensuite, lors de ses débuts sous la selle, elle termina 2ème d’Utoky dans le Prix de Vincennes (1’15’’1 - 2 700 m - GP) avec Yoann Lebourgeois, se plaçant aussi 4ème du Prix de Sélection en fin d’hiver. Son entraîneur, Philippe Allaire, évoque ainsi Upper Class 1’11''7 (a - 2 100 m. - autostart - GP) : « J’avais gagné avec elle lors de ses débuts à La Capelle à 2 ans. Elle m’avait plu, terminant fort. C’était une bonne pouliche, épaisse, dure, trottant un peu du genou. Comme c’était la propre soeur de Ready Cash, quand celui-ci s’est annoncé bon, j’avais conseillé à Pierre Tébirent de remettre Kidéa à Indy de Vive. Upper Class était courageuse, ayant aussi fini 2ème du Prix de Vincennes, alors que ce n’était pas la vraie jument monté. Elle est morte de coliques en 2016 alors qu’était pleine de Love You après avoir fait deux produits : Evolution 1’14’’(Love You), gagnante à Vincennes, une bonne pouliche, assez dure, et un "F" (Love You) qui n'a pas pu courir car atteint du mal de chien ». Pierre Tébirent précise : « Chaque année, je fais des échanges de saillies avec Jean-Pierre Dubois, Ready Cash contre Love You ou Goetmals Wood ou un autre, poulain contre poulain ».

Ensuite, Kidéa fit deux mâles avec Coktail Jet, Acedece 1’14’’ et Before You 1’16’’ qui ont gagné à l'attelé en province, mais « le croisement avec Coktail Jet n’a pas vraiment fonctionné » pense Philippe Allaire. Vint après Cottie Cash 1’14’’ (Sam Bourbon), femelle bai lauréate à Vincennes (deux fois) à 3 ans sur la petite piste, montrant certains moyens mais n’étant pas à l’aise déférrée des quatre pieds. Elle est rentrée au haras pour être promise en 2017 à Love You. Meilleure fut ensuite Ere Nouvelle 1’13’’ (Love You), une pouliche bai gagnante du Prix Masina, « brave, très trotteuse », juge Philippe Allaire. Présentée deux fois à Love You en 2015, Kidéa a produit Fesnière, non qualifiée, et un mâle (bai) nommé Grand Chelem, qualifié mais qui n'a pas encore couru en compétition.

À ce jour, Kidéa a déjà donné douze produits dont dix en âge de courir. Parmi eux, deux classiques (Ready Cash et Upper Class), une semi-classique (Suricate), huit gagnants dont cinq à Vincennes (les trois précités plus Cottie Cash et Ere Nouvelle). Le meilleur de tous, Ready Cash, est bien sûr déjà entré dans la légende du trot comme cheval de course. Il l'est aussi comme étalon en France, en Europe ou aux États-Unis où son premier produit américain Victor Gio 1’11’’ a fait partie de l’élite de sa génération, sans compter l’Australie où il est déjà père de jeunes poulains.

Par Jacques Pauc

"all we are:just a dust in the wind"
24 Avr 2020 15:46 #60
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