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Le 1e vainqueur, Comrade, acheté par simple politesse
A l’arrivée de cette 1e édition de l'Arc de Triomphe disputée en 1920, les 3 premiers proviennent d’achats divers et variés:
1e : Comrade avait été acheté yearling à Newmarket, puis revendu à 2 ans par Evremond Saint-Alary.
2e : King’s Cross était en revanche un élève de Saint-Alary, qui l'avait vendu yearling.
3e : Pleurs sera vendu yearling dans le cadre d’une vente privée.
A la fin du 19e siècle, le grand entraineur Peter Purcell Gilpin, installé dans le sud de l’Angleterre à Blandford (Dorset), décide de déménager plus près du coeur des courses anglaises. Il achète en 1900 à Newmarket un terrain attenant à la Bury Road, pour y construire de toutes pièces son écurie d’entrainement qu’il nommera Clarehaven, du nom d’une gagnante du Cesarewitch Handicap portant les couleurs de Ludwig Neumann, un banquier d’outre-manche d’origine bavaroise.
Quelques années plus tard, ce banquier anglais d'origine bavaroise présente 4 yearlings aux ventes de Newmarket. Parmi eux, un poulain est peu attrayant et ne suscite aucun intérêt. « L’auctioneer » annonce que si on ne lui offre pas 25 guinées, il repartira d’où il est venu. Par politesse plus que pour toute autre raison, Gilpin fait une enchère. Quelques mois plus tard, il réalise qu’il a acquis un exceptionnel poulain qu’il nommera Comrade. A 2 ans, il débute victorieusement à Newmarket puis confirme à Lingfield et Sandown avant qu’il ne soit présenté aux ventes de décembre à Newmarket où il n’atteint pas son prix de réserve de 12.000 Guinées, une somme déjà conséquente.
Mais quelques jours plus tard, Gilpin accepte de vendre la moitié à un français, propriétaire du Haras de Saint Pair du Mont, Evremond de Saint-Alary. Pour sa rentrée, Comrade l’emporte à Hurst Park puis à Ascot avant de s’imposer, d’une courte tête, dans le Grand Prix de Paris avec sur le dos l’australien Frank Bullock. Il laissera le gagnant du Prix du Jockey Club, Sourbier, sur la 3e marche et son compagnon d’écurie, vainqueur du Derby d’Epsom, Spion Kop, dans le lointain. Comrade fera sa rentrée automnale directement dans le Prix de l’Arc de Triomphe qu’il remporte d’une longueur, demeurant invaincu.
L'éleveur de Comrade vend tout et tombe du balcon
En dépit du succès de Comrade, Ludwig Neumann, son éleveur, décide d’arrêter l’élevage à la fin de l’année. Aux December Sales de Newmarket, il met sur le marché 13 de ses meilleures poulinières :
Sourabaya (Spearmint), la mère de Comrade, pleine de Jaeger, vendue 5.000 Guinées à William Allison
Snow Marten, gagnante des Oaks chez Gilpin pour 6.000 Guinées, également à Allison.
Mésange (Persimmon), âgée de 17 ans, la mère de Jaeger (2e Derby et des 2000 Guinées) et Argos (Middle Park St.), est aussi vendue.
Salamandra, fille d'Electra (1000 Guinées) et elle-même 2e des Oaks et portant dans ses flancs un foal de The Tetrarch, sera achetée par Lord Furness (Gilltown Stud), pour le prix record de 16.000 Guinées. Nommé Salmon Trout, le foal sera vendu yearling 3.000 Guinées à S.A. Aga Khan III pour qui il s’imposera dans le St Leger anglais.
Parth, un irlandais entrainé en Angleterre, monté par un franco-américain
L’édition de 1923 est orpheline de Ksar, parti au haras. Deux anglais sont au départ dont Parth (Polymelus) qui semble le plus à même de contrer le favori Filibert de Savoie, un 3 ans en provenance du Haras des Sablonnets, vainqueur du Grand Prix de Paris et du Prix Royal Oak.
Né en Irlande et élevé par D. M. O’Leahy, Parth est acheté yearling à Newmarket en septembre 1921 pour 1.800 Guinées par l’indien de Bombay, Mathrodus Goculdas, magnat du textile, propriétaire de chevaux dans son pays depuis 1890. Ce personnage avait le sens des affaires et de l'opportunisme, démontrés 2 ans plus tôt, lorsque à 2 semaines avant le St Leger de Doncaster, ayant eu vent des problèmes conjugaux du propriétaire du favori, Lord Wilton, il demandé à l'entraineur anglais, Jack Leader, d’acheter son cheval Caligula (propre frère par The Tetrarch de Snow Maiden, Irish Oaks). Etant donné sa situation, le Lord accepte les 8.500 Guinées...Le contrat de vente stipule qu’en cas de succès, son ancien propriétaire toucherait la moitié de l’allocation. Ce qui fut fait.
Revenons à nos moutons......Goculdas avait fait la connaissance dans son pays de James H. Crawford, gentleman-rider et entraineur en Inde. Il l’avait ensuite embauché comme entraineur particulier à Ogbourne, près de Marlborough (C°Wiltshire), où débarque à l’automne 1921, un certain Parth. Celui-ci débute victorieusement à 3 ans, directement dans les Greenham St. à Newbury mais il est un décevant 7e des 2000 Guinées. Il se rachète ensuite dans le Derby d’Epsom finissant malheureux 3e de Papyrus (Tracery) et Pharos (Phalaris)l et aissant espérer un avenir meilleur.
A son tour, notre indien est en proie à des difficultés financières dues à des spéculations hasardeuses, c’est ainsi que son effectif, stationné en Angleterre, est mis sur le marché durant l’été. L’aventurier businessman philantrope californien Abraham-Kingsley " King" Macomber , successeur de son compatriote et défunt, William-Kissam Vanderbilt, achète Parth pour officieusement 16.000 Guinées avec pour but d’enlever le St Leger. Mais les choses ne se passèrent pas comme prévu puisqu’il doit se contenter du pied du podium occupé par Tranquil (la gagnante des 1000 Guinées pour Lord Derby), Papyrus (le gagnant du Derby, fils de Tracery) et Teresina (Tracery), la future matrone de S.A. Aga Khan.
Le jour si attendu de l'Arc de Triomphe, le 7 octobre, est arrivé. A l’appel, manquent Le Capucin, le vainqueur du Prix du Jockey Club et Papyrus qui a préféré aller disputer un « match race » aux USA contre le gagnant du Kentucky Derby, Zev. Au départ, le 1e partant italien, celui de Federico Tesio, Scopas qui venait de l’emporter de 10 longueurs à Maisons-Laffitte dans la Coupe d’Or (future Coupe de Maisons-Laffitte). Egalement la gagnante du Prix de Diane et Vermeille, Quoi, propriété du Directeur du Journal, le Jockey, Amédée Sabathier.
En terrain lourd, Parth l’emporte d’une encolure venant tout à la fin prendre l’avantage sur Massine et Filibert de Savoie. Notons que Massine avait été acheté à l’amiable par Henry Ternynck (l’oncle d’Ernest Masurel) après avoir été retiré lors des ventes de yearlings 10.200 F. par son éleveur le vicomte du Pontavice de Heussey. Il trouvera sa récompense l’année suivante en enlevant la 5e édition de l'Arc. Quant à Parth, il restera à l’entrainement à 4 ans puis intégrera le haras de son propriétaire, le Haras du Quesnay, fondé en 1907 par Vanderbilt
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Guy Henrot est à la tête du site equestrart.com/ . Grâce à un tableau, l’ancien entraîneur nous permet de découvrir un événement de l'histoire des courses. Le 4 octobre, ParisLongchamp accueille le 99e "Arc". L’occasion de revenir sur la première édition !
Le 3 octobre 1920 – il y a donc cent ans – Comrade (Bachelors Double) s’est imposé dans le premier Prix de l’Arc de Triomphe. La même année, il a remporté le Grand Prix de Paris. Pour immortaliser ce grand moment de sport, le baron Karl Reille (1886-1975) a livré cette aquarelle gouachée, signée, titrée et datée de 1920. De dimension 38,5 x 51 cm (à vue), elle passe en vente chez Beaussant Lefèvre le 9 octobre 2020.
Le peintre. On ne présente plus le baron Karl Reille. Aquarelliste de grand talent, il a consacré la plupart de son temps à relater avec goût et précision des scènes de vénerie. Il a également exercé son art en illustrant de saisissants portraits de chevaux de course : à l’entraînement et durant les épreuves elles-mêmes.
Le tableau. Une épreuve un peu anonyme figurait au programme français depuis 1882 sous le nom de Prix de l’Arc de Triomphe. Pour célébrer l'issue de la grande guerre, il fut décidé de revaloriser cette course. Ainsi, l’idée fut d'en faire un grand événement international, intergénérationnel et avec poids pour âge (sans surcharge donc), tel qu'on le connaît de nos jours. Cette épreuve est depuis l'une des plus importantes, si ce n'est LA plus importante confrontation de pur-sang au monde. Le Grand Prix de Paris, qui était jusqu'à cette date l'épreuve phare du programme français, résista encore quelques années. Il comptabilisait ainsi 166.635 entrées payantes le 27 juin 1926 ! Avec l'avènement du sweepstake et du sponsoring, le Grand Prix de Paris sera définitivement dépassé, en allocations et en fréquentation, par ce que nos voisins britanniques appellent l'Arc's day…
Le cheval. Sur cette gouache, on peut admirer Comrade, beau bai brun quasiment noir. Ce fils de Bachelor's Double (Tredennis) et Sourabaya (Spearmint) est à cet instant au départ du Grand Prix de Paris. Il y devançait Embry (Opott) à monsieur Gustave Wattinne, Sourbier (Gorgos) à Monsieur James Hennessy et Flowershop (Alcantara) au baron Édouard de Rothschild.
Comrade avait été acheté en fin d'année de 2ans par Evremond de Saint-Alary, propriétaire français créateur du magnifique haras de Saint-Pair-du-Mont.
Il fut donc le premier lauréat du Prix de l’Arc de Triomphe le 3 octobre 1920… il y a tout juste un siècle [la guerre ayant empêché deux éditions de se courir, la 100e édition sera celle de 2021, ndlr] !
Avec l’Arc, le but recherché était d'ouvrir les grandes épreuves de sélection à la concurrence étrangère. L’objectif était donc atteint, puisque le vainqueur, bien qu’appartenant à un Français, était né hors de France, tout en étant entraîné et monté par des professionnels anglais. Ce fut le début d'une longue et sportive rivalité, laquelle n’est pas près de s'éteindre...
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www.leparisien.fr/sports/hippisme/hippis...-10-2020-8397159.phpParmi les nombreux professionnels formés par Pierre-Désiré Allaire, Thierry Duvaldestin, qui a entraîné Ready Cash en fin de carrière, garde de précieux souvenirs : « Je me souviens être arrivé chez lui un lundi. Dès le jeudi, il m'a fait driver un de ses pensionnaires, Un Roi de Melleray, à Enghien en me disant que j'allais gagner. Il ne savait pas ce dont j'étais capable comme driver, mais c'était un homme de défis. Effectivement, j'avais gagné, après avoir failli partir au galop. Le lendemain, il m'avait félicité en m'avouant qu'il avait mis une petite pièce sur mon cheval. Sinon, il était toujours le premier dans la cour. Je me souviens d'entendre sa grosse berline quitter l'écurie tous les matins aux alentours de 5 h 30 pour aller chercher ses journaux. Il aimait aussi s'occuper des bons chevaux de l'écurie. Il passait beaucoup de temps avec eux et leurs progrès étaient notables. Travailler à ses côtés a été enrichissant, car il avait un sacré bagout. »
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World Horse Racing
DAYLAMI, as distinctive as they come.
The sept-time Group / Grade 1 winner dismissed his
@BreedersCup
rivals with contempt to claim the Turf crown in 1999.
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UN MAITRE A PANSER...Plus que de maîtres à penser j'ai connu pas mal de maîtres.... à panser dans le milieu des chevaux. Ce sont les lads, les grooms, les garçons d'écurie etc...comme on les appelle chez nous. Et parmi eux il y a eu des futurs grands professionnels ne l'oublions pas.Car beaucoup ont commencé comme lads.
J'en ai connu quelques uns, comme Ali Hawas, qui, parti de rien, débuta comme lad chez Jan Kruithof père (un grand homme de cheval m'a t il toujours dit) avant de devenir entraineur particulier (plus de dix ans après, notamment du milliardaire Edouard Buffard (les pointes Bic) et du grand marchand de chevaux Alfred Lefèvre) avant de s'installer tardivement entraîneur public.
Donc lui il avait vraiment connu la vie des lads, allant parfois monter au galop le matin chez Max Bonaventure pour arrondir ses fins de mois.
Ainsi un jour voyant dans son écurie un lad taper avec une sorte de brosse sur la porte d'un box,je lui avais demandé 'Que fait -il?" Et Ali m'avait expliqué "c'est le...témoin, qui prouve qu'il a bien gratté et pansé son cheval. Cela se faisait avant dans les grandes écuries de pur sang."
Ali Hawas, ancien lad, aurait pu donc être "mon maitre à panser" si j'avais fait ce métier.
Et s'il les "engueulait" souvent..lui savait ce qu'un entraîneur doit à ses employés, à ses lads.
Le jour de son enterrement j'avais d'ailleurs remarqué que beaucoup étaient venus lui dire adieu et qu'ils pleuraient de vraies larmes...
Quant à des maîtres à penser...je n'en ai pas vraiment eu, si j'ai bien aimé certains professionnels. Dont Pierre Désiré Allaire qui m'avait glissé à l'oreille cette petite histoire en forme de parabole:" Le jour de la fête du village, si tu donnes à l'idiot du village un baton de policier pour régler la circulation...au bout d'une heure tout est bloqué !"
En tout cas un jour où nous étions partis en Normandie voir des poulains j'avais emmené Ali Hawas à Boucé chez Pierre Allaire(alors...hors circuit).Et là ,Ali qui parlait "vrai", lui avait dit d'entrée :""Comment un gars intelligent comme toi a pu fréquenter des "va nu pieds" comme....X ou Y ?"
Cela commence à dater tout cela, mais je n'ai rien oublié.
Pas plus que je n'ai oublié ce que pensait Ali Hawas de la vie et des hommes .D'ailleurs c'est pourquoi je le respectais, pour lui (comme pour moi) il n'y avait que des hommes,sans distinctions de couleur de peau, de statut social, de religion (d'ailleurs il n'était pas croyant). Ainsi m'avait il dit "Qui choisit sa race ? Personne, pas de quoi être fier donc!" . Vrai et imparable, non ?
Et Pierre Allaire,lui, m'avait confié un jour :" X et Y faisaient partie de la commission du stud book à l'époque à la SECF .Ce furent deux grands défenseurs de la race du trotteur Français ..(sic) ...Ceux qui ...utilisèrent le plus les étalons américains "cachés" car interdits chez nous!!!!" (L'un deux était René Veslard (ayant fait très souvent saillir l'américain Calumet Delco à la place du Français Gael dans son haras de Ginai).
.Son fils Albert Veslard l'ayant avoué officiellement je peux l'écrire....
Et Pierre Allaire m'avait aussi souvent parlé de ces "idiots du village" à qui on avait donné un bâton pour faire la circulation...notamment à la SECF! Mais n'insistons pas .
Et en ce jour de fête de tous les saints n'allons surtout pas faire de Pierre Allaire l'un d'entre eux.
Par contre demain lundi, où les morts seront honorés, on peut avoir une pensée pour ceux qui sont partis après avoir dirigé les courses de main...de maître... Et aussi bien sûr faire une prière pour leurs successeurs ,de grands maîtres assurément...
(1) c'est en pensant à Ali Hawas et à tous les lads que j'ai décidé(avec Olivier Houdart) de verser les bénéfices des ventes de notre petit livre à paraître prochainement et intitulé "50 ans de courses et de rencontres"..à la CASREC (caisse de secours des retraités des écuries de course)
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