Christophe Soumillon

Info Jour de Galop : La police des jeux a demandé à France Galop d'alourdir la suspension de Christophe Soumillon

D’après les informations du JDG, la police des jeux a écrit à France Galop pour demander à la société mère :
1) de retirer sa licence à Christophe Soumillon ou
2) d’alourdir la suspension, qui est pour l’instant de deux mois…
La procédure est exactement la même que celle qui a été appliquée récemment à Pierre-Charles Boudot : la police exige une peine et les commissaires se doivent d’obtempérer, en vertu du décret de 1997.

Et Paris turf
Un mois après le Prix Thomas Bryon qui a été marqué à Saint-Cloud par un geste disproportionné de Christophe Soumillon en pleine course faisant tomber le jockey Rossa Ryan, c'est à un sacré rebondissement auquel nous sommes en train d'assister. Cette semaine, France Galop nous a confirmé avoir reçu un courrier émanant de la Police des Jeux désireuse d'intervenir dans le cadre de ce dossier pour lequel le jockey belge a écopé d'une mise à pied de deux mois. Le service dirigé par Stéphane Piallat estime que les conséquences de ce coup de coude auraient pu être bien plus terribles pour le jockey britannique qui a terminé au sol et que cet incident a considérablement nui à l’image des courses françaises à travers le monde. Dans cette affaire, Rossa Ryan n'a pas fait appel de la sanction de France Galop prise à l'encontre de Christophe Soumillon. Il faut savoir que le décret de 1997 qui régit l'organisation des courses prévoit que tous les agréments sont délivrés par le Ministère de l’Intérieur. En cas d'avis favorable, France Galop a la possibilité de délivrer l'agrément, à défaut, France Galop ne peut pas outrepasser la décision du Ministère de l’Intérieur. Une fois que “X” dispose d'un agrément, le service central des courses et jeux a la possibilité de demander aux sociétés mères de mener une procédure contradictoire de retrait ou de suspension de ce sésame à n'importe quel moment. Dans les faits, les Commissaires reçoivent un courrier du Service des courses et jeux leur demandant d'instruire. Ce courrier est ensuite transmis à l'intéressé (Christophe Soumillon l'a reçu), lequel a quelques jours pour répondre en livrant ses arguments à France Galop qui ensuite renvoie le courrier à la Police des Jeux. Et à ce moment-là, la Police des Jeux fait part à “FG” de sa décision qui peut être une suspension de 6 mois au maximum ou d'un retrait de l'agrément pour une durée indéterminée. Si cette dernière sanction était adoptée, au bout d’un certain temps, quiconque peut refaire une demande d’agrément. En tous les cas, les sociétés mères ne sont plus décisionnaires et sont contraintes d'appliquer la sanction.

On peut légitimement s’étonner de voir la police des jeux intervenir dans ce qui est un fait de course et non de mœurs (comme dans le cadre de l'affaire “Pierre-Charles Boudot”. Une chose est sûre également, les observateurs n’avaient jusqu'alors pas l’habitude de voir la Police des Jeux être aussi interventionniste que lors des mois écoulés (cf. l'affaire Rossi et de dopage présumé). Il y a cependant un élément à prendre en compte, depuis l’ordonnance du 2 octobre 2019, les sanctions sur le plan pénal ont été renforcées par exemple en cas de dopage dans les courses. Le service des courses et des jeux est bel et bien entré dans une nouvelle ère.

ISA_...On peut légitimement s’étonner de voir la police des jeux intervenir dans ce qui est un fait de course ...

Tout comme vous, j'ai eu cette réaction à ce qui peut paraitre comme un "mélange des genres" Mais à la réflexion le geste délibéré de Christophe Soumillon a spolié les joueurs qui avaient parié sur Rossa Ryan, donc l'intervention de la police des jeux peut ainsi se justifier.

Pour moi la police en la matière prend le rôle d'un juge. De telles méthodes sont dignes d'un état totalitaire.

www.equidia.fr/articles/actualite/christ...anctionne-lourdement
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Dans un courrier datant du milieu de semaine, que Jour de Galop a réussi à se procurer, la police rappelle un article du code de la sécurité intérieure, où est stipulé que "des enquêtes administratives peuvent être procédées pour s'assurer que des comportements ne sont pas incompatibles avec les fonctions exercées.", avant d'ajouter : "lorsque le résultat d'enquête fait apparaître que le comportement de la personne bénéficiant d'agrément est devenu incompatible avec la décision, il est procédé à son retrait ou à son abrogation".

Outre l'incident du 30 septembre, la police aurait déjà demandé, au mois de mai, à Christophe Soumillon "de maîtriser son comportement, considéré dangereux par les autres jockeys."

"Le comportement de Christophe Soumillon est devenu incompatible avec le maintien d'un agrément." En application de ce texte, "il est demandé à France Galop de bien vouloir engager et mener la procédure de suspendre pour une durée maximale de six mois, ou de lui retirer, sur demande du ministère de l'intérieur ses autorisations délivrées précédemment."

Le problème de cette histoire de peine revue à la hausse soudain c'est que ça va trop bien avec les courses côté réputation de comment ça marche. Je m'explique. On imagine quelque part dans l'hôtel de la police, un vieux rond de cuir qu'on avait cantonné, pour l'occuper au coeur de son désoeuvrement, au rayon police des jeux et qui lit distraitement son Paris Turf préféré et découvre que Christophe Soumillon a eu deux mois de suspension pour tel fait et qui s'exclame 'ah mais c'est pas assez ça!'. En tous cas la méthode d'intervention iconosclaste n'a rien à voir avec quelque chose qui apparaitrait comme sérieux et de bien géré. Avec "les autorités" que nous avons c'est hélas de plus en plus le cas. C'est d'ailleurs assez consternant et pas très drôle.

loujine écrit: Le problème de cette histoire de peine revue à la hausse soudain c'est que ça va trop bien avec les courses côté réputation de comment ça marche. Je m'explique. On imagine quelque part dans l'hôtel de la police, un vieux rond de cuir qu'on avait cantonné, pour l'occuper au coeur de son désoeuvrement, au rayon police des jeux et qui lit distraitement son Paris Turf préféré et découvre que Christophe Soumillon a eu deux mois de suspension pour tel fait et qui s'exclame 'ah mais c'est pas assez ça!'. En tous cas la méthode d'intervention iconosclaste n'a rien à voir avec quelque chose qui apparaitrait comme sérieux et de bien géré. Avec "les autorités" que nous avons c'est hélas de plus en plus le cas. C'est d'ailleurs assez consternant et pas très drôle.

Le service des courses a l'air d'être dans son role, source "service central des courses":

La division des courses (DC)
Course de chevaux
La division des courses (DC), dotée d’une « section des licences et de l’analyse opérationnelle » et d’une « section des paris et de la prévention des risques », qui diligente, en matière hippique, les enquêtes administratives préalables aux autorisations de « faire courir, d’entraîner et de monter ». Celles-ci, aux termes du décret du 5 mai 1997 relatif aux sociétés de courses et au pari mutuel, ne peuvent être délivrées qu’après avis favorable de la division.

Elle a également pour mission de réprimer les infractions au code des courses, qu’il s’agisse des courses de chevaux ou de lévriers et est chargée du recueil de l’information sur le milieu hippique, ses acteurs et leur entourage. Elle participe à la tutelle sur les paris engagés sur la pelote basque.

Service central des courses

Le jockey britannique aurait pu porter plainte. France galop aurait pu suspendre Christophe Soumillon 6 mois voire lui retirer sa licence. Là dessus rien à dire. Après ils décident deux mois de suspension en estimant la gravité de la faute et là dessus une instance de police au dessus décide arbitrairement que ça a été mal jugé et que c'est beaucoup plus grave que juste deux mois donc il faut aggraver la sanction. sauf que ça ne ressemble pas à grand chose dans la logique. On ne sait pas sur quelle base l'affaire a été mal jugée ni comment a été estimé le préjudice à l'image des courses. En fait c'est de la langue de bois appliquée à l'aggravation d'une sanction donc la méthode porte préjudice à l'image des courses en étant incompréhensiblement ou mal motivée.

Paradoxalement Soumillon risque de faire les frais d'une sanction bien trop légère au départ. Quand on se rappelle que Frank Nivard avait écopé d'1 mois de suspension pour avoir tiré sur un joint en soirée...