vieborg écrit: Je ne pense pas qu'il y est des lignées faisant plus ceci ou cela... Je pense humblement qu'il y a des lignées solides, dont certaines représentantes ont bien donné au haras... Beaucoup de ces lignées ont rencontré de très bons étalons... Le problème pour moi en élevage, tient dans le fait qu'il faut dans les cinq ans d'utilisation d'une femelle avant de voir ce que donne ses trois premiers produits et tenter de se faire une opinion... Mais il faut la soutenir un minimum en misant davantage sur les courants de sangs, les modèles et les allures sans oublier ces putains d'effets de mode !
Je continue de penser que certaines souches véhiculent des caractéristiques. C'est une observation qu'il m'a semblé faire sur une durée longue (30 ans), il est vrai sur un nombre restreint de lignées puisqu'il faut avoir la chance de pouvoir les suivre de près. Au fond de ses bottes ou en piste.
L'idéal pour pouvoir vraiment observer une jument serait de pouvoir s'abstraire d'arrière pensée commerciale. En ne cherchant qu'à obtenir un bon athlète puis s'assurer de lui donner toutes les bonnes conditions pour exprimer son potentiel.
En résumé, si l'on veut faire du vrai commerce, on casse sa tirelire pour une jument confirmée (c'est rare que ça se vende, il faut un contexte), puis on suit les recommandations des etalonniers et courtiers pour croiser, on lustre le tout et on paie un dernier intermédiaire pour tirer les prix.
Sinon on jouera sur de faibles marges voire un équilibre et on misera sur les primes à l'éleveur, ou bien on louera.
Il y a une solution dont l'efficacité m'interroge, c'est celle d'une option avec un étalon volontiers choisi sans réfléchir à la mode. Au fond, si l'option est levée, c'est l'un des meilleurs moyens que l'entourage de l'etalon créée des conditions favorables. Là aussi cependant, la transaction commerciale est à marge faible l'essentiel du temps je pense.
A chacun de savoir ce qu'il cherche, comment il veut travailler, et monter son système, avec un effectif plus ou moins grand, sol ou pas, gros investissements ou pas, grande recherche de rentabilité ou amour du boulot d'élevage, du sport.
Cela explique foncièrement nos désaccords, même à observer un cheval moyen mais dont on se satisferait s'il était notre (!!!). Nos objectifs ne sont pas les mêmes, nos moyens non plus, nos historiques non plus.
Je comprends que le travail des Viel te passionne, Vieborg, et qu'une souche comme celle de Tornade IV te plaise à ce point. Ça a été mon cas et j'ai adoré suivre des poulains Viel.
La question de Sharmila est essentielle : quelle opération de translation pour passer de Tornade IV à ce qui se fait aujourd'hui. Est-ce qu'il suffirait de croiser une bonne descendante, mais restée très marquée du sceau Viel, à un des très bons fils de Ready par ex ?
(même si je trouve que l'on s'énerve bien trop autour de l'étalon or. Booster Winner par ex produit nombre de super chevaux. Et Prodigious ne me semble pas aussi soutenu et s'en sort, ainsi que son fils Carat par ex.)
Le modèle à beaucoup évolué, les allures aussi, il doit y avoir un énorme boulot de sélection à faire en fonction de la transmissibilite observée et des objectifs que l'on a. Dans une même fratrie on peut déjà s' amuser alors à l'échelle d'une branche fameuse d'une grande lignée aussi je suppose.
A titre personnel je sais que je dois combattre certains démons affectifs parce qu'il faut que je fasse progresser ce dont je dispose. Même hors mode.
Sharmila a raison de me secouer. J'ai des réflexes de croisement sur le papier qui ne sont pas assez exigeants avec la réalité. Il va me falloir, puisque l'on fait généralement d'abord le choix par la poulinière, abandonner certains aspects dans les croisements au risque de stagner. Même si le terreau maternel a des qualités, en face, même en province, ça droppe et les chronos sont furieux.
Ready Cash and Co ne sont pas la panacée et je n'en ai pas les moyens. A moi d'aller trouver, dans un pool d'étalons abordables, les qualités que je recherche.
Le titre du topic est associé aux grandes lignées. Quelles sont celles qui ont vraiment suivi les évolutions ?
Et il est vrai que parfois c'est trompeur. Une souche n'est pas si dense que ça en elle-même, mais à chaque fois on l'a boostee avec de l'heterosis, avec un étalon ameliorateur, avec telle ou telle circonstance. Mais derrière ça fait pschitt.
C'est un casse tête.
Je me demande si une voie n'est pas d'explorer les souches des étalons ameliorateurs un peu surprenants et qui tracent (Gazouillis-Vigove et étages au-dessus).
A contrario certaines souches ne sortent pas d'étalon valable. Autant les repérer si on peut.