Le Parisien - « Je suis très confiant »
Par
Stéphan Flourent le 24 janvier 2018
Guy Barou, le propriétaire de BRIAC DARK, rêve du Grand Prix d'Amérique.
Pour la deuxième année consécutive, la casaque de Guy Barou (58 ans) est au départ du Grand Prix d’Amérique. Possédant ses couleurs depuis 2014, ce directeur de banque basé à Montbrison (Loire) fait preuve d'optimisme avec son champion, Briac Dark.
Que vous inspire la présence de Briac Dark au départ de cette grande course ?
GUY BAROU. Je suis ravi. Je tiens à saluer les décideurs du Trot qui ont modifié le réglement de qualification pour ce Grand Prix d’Amérique. Les rendements de distance dans les épreuves qualificatives ont disparu et, surtout, les trois premiers de chacune de ces quatre courses (les 4 «B») sont qualifiés d'office. Sans cette réforme, Briac Dark n’aurait jamais pu être au départ, ni l’an passé (5e), ni cette année, faute de gains suffisants.
Quels sont ses points forts ?
Son moral, sa tenue, sa maniabilité, sa fraîcheur mais surtout son mental. Sans oublier sa redoutable pointe de vitesse. Mon cheval est plus fort que l’an passé. Je suis très confiant.
Sa troisième place acquise dans le Grand Prix de Bourgogne vous a-t-elle surpris ?
Oui, bien sûr. Avec son mentor, Thierry Duvaldestin, nous espérions le qualifier dans le Grand Prix de Belgique. Cette troisième place prouve qu’il est revenu à son meilleur niveau après avoir connu des ennuis de santé, d’autant qu’il évoluait sur une distance (2 100 m) bien trop courte pour ses aptitudes.
Bold Eagle ne fait plus peur
Comment évaluez-vous ses chances cette année ?
On l’a vu et tout le monde le dit, Bold Eagle ne fait plus peur. Readly Express, Propulsion et Bird Parker peuvent tous gagner ce Grand Prix d’Amérique, comme Bélina Josselyn ou Briac Dark. Les aléas de la course seront déterminants. Le mien pourra compter sur un paramètre décisif, son atout fraîcheur.
Pourquoi a-t-il été éloigné des pistes durant neuf mois entre février et novembre 2017 ?
Il a souffert d’un tendon et a fait beaucoup de piscine pour revenir en forme. Nous ne voulions prendre aucun risque avec un cheval de cette classe. Notre patience a été récompensée.
Pourquoi avez-vous changé d’entraîneur en 2016 ?
Il n’y a pas de comparaison entre Franck Anne et Thierry Duvaldestin. Franck Anne n’a jamais compris les contours de Briac tandis que son nouvel entraîneur a réussi à optimiser la carrière du cheval.
Un nouvel entraîneur mais également un nouveau driver. Pourquoi Matthieu Abrivard ?
Je n’ai rien à reprocher à David Thomain, qui a parfaitement drivé Briac l’hiver dernier dans le Belgique (1er), l’Amérique (5e) et le Grand Prix de Paris (2e). Néanmoins, je savais qu’il me serait difficile de le conserver au vu de ses nombreuses sollicitations avec les chevaux entraînés par Sébastien Guarato. Avec Briac, je veux me projeter sur la durée et mon choix s’est porté sur Matthieu Abrivard, un garçon polyvalent. Mon cheval possède des origines pour «porter l’homme» et il n’est pas exclu qu'il soit dirigé vers le trot monté l'an prochain, donc... Mais pour l’heure, notre priorité reste le Grand Prix d’Amérique, puis le Grand Prix de Paris (25 février).
Enfin, sa contre-performance dans le Grand Prix de Belgique (11e) ne vous a t-elle pas «refroidi» ?
Nullement. Cette course n’était pas un objectif. Le but était de prendre un bon départ, ce qui a été fait. Ensuite, il a été malheureux dans la montée et il était inutile de lui demander un effort prématuré à 15 jours de l’échéance.