Prix d'Amérique : Petites, et Grandes histoires

JORKY77 écrit: Oh p... Gégène, la cravache !

Effectivement, très dur Eugène, trop …

22: "G.G.W ET LE COCHER DES DIEUX"

Derrière ces initiales, se cachent 3 Prix d'Amérique...Gélinotte, Walter Dear...et Gélinotte a nouveau...
Et derrière ces 3 Prix d' Amérique, la réussite d'un homme, sans doute, et a juste titre, considéré comme le génie absolu du trot.....
Né à Hambourg en 1888, d'origine Irlandaise, Charley Mills a vécu 10 vies...la première a commencée a 8 ans, quand il fut engagé dans la troupe de Buffalo Bill, en tant que garçon de cirque....

Dès cet âge il fréquenta les chevaux, et ne les quitta plus...

Son père, entraineur de trotteurs, lui fit connaitre ce milieu, si bien que dans les années 30, parce qu'il comprends tout bien plus vite que les autres, Charley possède l'une des écuries les plus puissante de la planète, avec 500 chevaux de groupe pour la plupart (!!!!!), dont un qui nous intéresse particulièrement : Walter Dear, un Américain importé, un de plus, qui va pulvériser le Prix d'Amérique en 1934.....

Sa fortune est faite, il vit dans un château, rempli de toiles de maîtres, mais il passe néanmoins le plus clair de son temps à étudier, près de ses chevaux, car sa principale passion est équine....

Le reste appartient à l'histoire: la guerre arrive, et il lui est "recommandé" d'accueillir des travailleurs Français, prisonniers...parmi ceux ci, se trouve un certain Marcel Perlbag, vainqueur du Prix d'Amérique 36, au sulky de Javari, et Charley se "débrouille" pour le faire venir chez lui, embobinant les autorités, car le brave Marcel était surtout destiné a un plus funeste destin en ces périodes lugubres....

La guerre se termine pour lui avec l'arrivée de l'armée rouge.....celle ci ravage tout, et "emporte "les centaines de chevaux, Walter Dear y compris ( qu'on ne reverra plus), sans oublier de "vider " tout ses biens....

Ruiné a 60 ans, il doit recommencer une nouvelle vie, avec de quoi vivre une semaine dans sa poche....Mais Charley en sait trop, et en fait il sait tout, tout sur les chevaux, les courses, et son monde...il va travailler chez Jonel Chyriacos , l'un des plus fameux entraîneur de l'histoire, puis peut ensuite s'installer à Chamant, dans l'Oise, pour y faire son propre centre d'entrainement, qui va devenir très vite le meilleur du monde..

Car Charley va révolutionner le monde du trot, inventant les ferrures légères, les plans d'entraînement individuels, chronométrant sans cesse ses chevaux et notant TOUS les temps, sur chaque distance, et parvient, avec des chevaux moyens à gagner des courses face à des adversaires bien plus forts sur le papier...1953 : Son ami Marcel Perlbag lui présente une jeune jument de 3 ans, qu'il entraîne, talentueuse, mais disqualifiée une fois sur deux, joueuse, indisciplinée et surtout très sensible au bruit......Elle s'appelle Gélinotte....Charley va alors en faire une déesse, peut être la plus sublime jument de l'histoire du trot, et leur entente fait partie de la légende, car quelqu'un d'autre au sulky et elle ne gagnait pas....

Avec elle, c'est 2 Prix d'Amérique, 2 Elitlopp, 2 Prix de France, 2 GP de la Loterie, le C4, 3 Prix de Paris, 2 GP d'Aby, 2 Prix de Selection, le Criterium Continental, l'Elite Rennen, la Copenhagen Cup, etc etc on en passe et des meilleurs....Il entraînera également Fortunato II, autre vainqueur de P.A, en 55, et une multitude de champions, à qui il fera prendre une autre dimension...
Redevenu riche, Charley passera son temps...............dans les hippodromes à surveiller ses chevaux, et à se lever a 5h du matin pour aller réveiller ses champions....

Pour tous les professionnels Français de l'époque, il est une mine de savoir, et Charley va leur permettre de rattraper le retard que ces derniers avaient sur leurs homologues Américains...

Ce génie s'éteindra peu après Gélinotte, en 72, à l'âge de 84 ans, laissant une inoubliable empreinte sur le trot national, international et planétaire comme peut être personne dans l'histoire...

  

  

On ne saurait trop recommander la lecture de ce petit ouvrage :

merci ! tjrs disponible et acheté ! ♥
( réédité en 1917 ♥ )

(2017 )

effectivement trouvable en ligne

isa_ écrit: (2017 )

effectivement trouvable en ligne

rires ...fâchée avec les chiffres .... merci ! ♥

ivct écrit:

isa_ écrit: (2017 )

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rires ...fâchée avec les chiffres .... merci ! ♥

juste faute de frappe

sinon le livre est bien ?

ben sais pas : je viens de le commander today ...une foule d'infos : c'est certain ...et une autre époque aussi : retour vers le passé flamboyant ...♥

[b23 : LES TURFISTES EN ONT RÊVÉ, VENUTAR L'AS FAIT.....

A la sortie de la guerre, le Prix d'Amérique bats son plein....pourtant une autre épreuve , crée en 1931, prends de plus en plus d'importance chez les passionnés, Le Prix du Cornulier, pendant de " la belle", mais au trot monté...

Or en cette époque, tous les spécialistes s'accordent pour dire qu'il est quasi impossible de remporter ces deux épreuves, qui plus est la même année...il faut dire aussi qu'en cette période, le Cornulier se courait le dimanche d'après l'Amérique, 7 jours plus tard...

Prix d'Amérique 1949 : l'immense favori s'appelle Mighty Ned, un nouveau joyau Italo-Américain, vainqueur l'année précédente et qui présente de très sérieuses garanties.....

Mais un outsider va profiter du marquage de tous ces favoris, pour partir au nez et à la barbe de ces derniers, et s'envoler vers le succès...il s'appelle Venutar, et ses qualités sont surtout celles d'un cheval qui excelle au monté, vainqueur notamment du Prix de l'Ile de France, et qui ne "venait là" que pour s'affûter et espérer "prendre une belle place"...................

Ce remake du lièvre et de la tortue fut accueilli avec ferveur par un public chaud bouillant, qui hurla de toute ses forces, voyant revenir Mighty Ned a toute allure dans la ligne droite, mais trop tar, pardon trop tard....

La semaine suivante, Venutar, cheval qui naquit dans la même région que Une de Mai et Ideal du Gazeau, au terme d'une lutte épique, passa le poteau en même temps que Atus II, et les deux chevaux furent déclarés Dead-Heat, co-Vainqueurs du Cornulier.....

Cet Atus II demeurera d'ailleurs dans la légende, devenant le futur père de l'immense Roquépine....Il n'en demeure pas moins que Venutar venait de réaliser l'impossible exploit, qui ne sera réédité que 13 ans plus tard par la légendaire Masina....

24 : ENTRAINEUR-ROI

5 Prix d'Amérique....avec 3 chevaux différents.....
Henri Levesque (Grand père de Henri), est devenu une légende, un " roi des entraineurs" qui a marqué l'épreuve, et qui lui aussi, bénéficia dès conseil du " sorcier de Chamant",  faisant saillir ses juments par des étalons Américains, et les laissant "mûrir", pour en faire de véritables cracks dans la durée.......
Son immense talent, fut récompensé tout d'abord par Masina ( P.A + Cornulier), avant qu'il ne "croise la route" de la Diva, Roquépine, triple lauréate, en 66/67/68, enfin avec Upsalin, lui même vainqueur l'année suivante en 69....

Ses compétences étaient telles, dit-on, qu'il savait déceler sur une simple façon de trotter dès son plus jeune âge, la qualité d'un futur crack......sa complicité avec le phénomène Oscar RL (2 podiums au P.A) est restée dans la légende.....
Se considérant lui même comme un driver moyen, il laissa à d'autres le soin d'emmener ceux et celles qu'il entrainait, ce qui ne l'empêcha pas, en 67, de mener à la victoire Roquépine, en étant au sulky de cette véritable star des années 60....

  



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Quand on est friand des anecdotes de la petite histoire (avec une minuscule), généralement omises par la grande Histoire (avec une majuscule), ce qu'on trouve n'est pas toujours reluisant et encore moins rigolo : bon cheval, mais mauvais étalon, le brave Venutar finit sa carrière à l'abattoir. Autres temps, autres moeurs, me direz-vous ; mais reconnaissons tout de même que c'est une étrange manière de récompenser de bons et loyaux services...