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Chantilly, samedi
Les passionnés de courses que nous sommes ont vécu, en l’espace de trente minutes, quelque chose d’extraordinaire. Il y a eu la démonstration de Face Time Bourbon (Ready Cash) dans le Prix de l’Étoile (Gr1), qui a réalisé une performance exceptionnelle (1’09”4, record du parcours et de l’épreuve), comme on en voit peu à Vincennes. Puis, à Chantilly, l’anglo-arabe Genmoss (Gentlewave) a aussi écrit l’histoire dans le Grand Prix des Anglo-Arabes (Classic I) : il est rare de voir un cheval venir avec autant de facilité à Chantilly, au canter encore à 200m du poteau. Elle reste invaincue en treize sorties, battant le record (français, en plat) de l’AQPS Gloria IV. Ces trente minutes resteront longtemps dans la tête de Pierre Pilarski, copropriétaire de Face Time Bourbon et de Genmoss : il possède, chacun dans leur catégorie, deux chevaux hors du commun.
Historique et impressionnant. Genmoss a patienté à mi-peloton, le long de la corde, dans une course animée par son petit frère Mossky (Kentucky Dynamite). Ioritz Mendizabal l’a décalée dans le tournant final : pas question de se faire enfermer. La jument, une fois équilibrée dans la ligne droite, est venue dans un canter. À 250m, elle est sur la ligne des deux premiers, Mossky et Goudurisk Lauteix (Amadeus Wolf). Ioritz Mendizabal se retourne et voit que le reste de ses adversaires est hors jeu. Et il n’a toujours pas bougé. À 100m, il accompagne légèrement Genmoss aux bras et elle se détache, s’imposant par cinq longueurs devant Mossky, Goudurisk Lauteix étant troisième à une longueur un quart.
Pierre Pilarski, copropriétaire de Genmoss avec le haras du Bosquet, a dit au micro d’Equidia : « En trente minutes, j’ai eu Face Time Bourbon à Vincennes et Genmoss ici. Je me rends compte de la chance que j’ai de partager de telles aventures avec des chevaux de ce niveau. Avec Face Time, nous avons vu quelque chose qui n’a jamais existé à Vincennes et, avec Genmoss, quelque chose qui n’a jamais existé chez les anglo-arabes. Je commence à mieux comprendre les courses de galop et l’attitude de son jockey me donnait beaucoup de confiance. C’est très impressionnant. Aujourd’hui, nous tentions quelque chose d’historique avec Genmoss et c’est pour cela que je suis venu. »
Vers Toulouse, puis le haras. Didier Guillemin, entraîneur de Genmoss, a commenté au micro d’Equidia : « Il y a toujours un petit peu d’appréhension avant une course : Paban de France (Benevolo de Paban) avait été battu dans cette épreuve dans laquelle il se présentait invaincu en dix sorties. Elle est hors normes, différente des autres, elle a beaucoup de classe. Depuis le début, elle sortait du lot : elle gagnait facilement tous ses galops et elle confirmait en course. C’est une très bonne pouliche. Mossky a servi de leader car, d’habitude, cela va au galop de chasse. Il a imprimé un rythme régulier, qui lui a permis d’être deuxième. Elle, elle gagne toute seule. Désormais, il ne lui reste plus que le Grand National des Anglo-Arabes, le 11 novembre à Toulouse. »
Paul Couderc, président de la Fédération anglocourse, nous a dit : « Toute l’anglo-arabie est fière de ce porte-drapeau. Ce fut une course magnifique et elle a superbement couru. Les courses préparatoires se sont déroulées dans de bonnes conditions de poids. Lundi soir, veille du grand show, nous remettrons un prix spécial Genmoss, en présence de son entourage. »
La grande souche du Bosquet. C’est une première pour le haras du Bosquet : l’élevage n’avait jamais gagné le Grand Prix des Anglo-Arabes et, avec Genmoss et Mossky, il réalise le jumelé gagnant de l’épreuve.
Dans les années 1960, le Béarnais Jean Laborde a acheté dans une foire une jument née dans les environs du Dorat. La souche n’a jamais quitté le haras du Bosquet et cette jument, La Cigale II (Kesbeth), est la quatrième mère de Genmoss. Sa mère, Mossaka (Fast), a gagné la Poule d’Essai des 25 % et le Grand Prix des Pouliches, la grande course des femelles de cette race. À ce jour, les sept produits de Mossaka vus en course ont tous gagné en plat. Mossalis (Annapolis) avait été battue du minimum dans la Poule d’Essai des 25 %, tout comme sa sœur Mosacha (Zamouncho). Mais cette dernière a été tête de liste de sa génération, avec quatre victoires, dont le Grand Prix des Pouliches à 12,5 %. La deuxième mère a produit Cherco (Lavirco), qui a été le meilleur mâle de sa génération en plat à 3ans. Il s’est par la suite imposé dans les bonnes courses d’obstacle réservées aux anglos, et il compte douze victoires pour plus de 250.000 € de gains. Sur les haies d’Auteuil, il a remporté le Prix Hubert de Navailles. La propre sœur de Cherco a produit la bonne Maelana (Annapolis). Cette lauréate de cinq courses a notamment gagné le Grand Prix des Pouliches à 12,5 %. Plus loin, on retrouve l’excellent El Soprano (Concertino), lauréat de six courses à 3ans puis étalon au Japon.
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PRIX JEAN LABORDE (CLASSIC II)
JDG
Genmoss, comme Frankel !
Quatorze courses, quatorze victoires !
Genmoss (Gentlewave) a tout simplement égalé le crack Frankel en s’imposant dans le Prix Jean Laborde. Une victoire d’autant plus symbolique que Genmoss a été élevée au haras du Bosquet, dirigé par Véronique Laborde, la fille de Jean, et Bruno Thierry. Confiée pour la première fois à Alexandre Gavilan, Genmoss a voyagé au milieu du peloton. Elle s’est annoncée en pleine piste à la sortie du dernier tournant, avec d’évidentes ressources. Alexandre Gavilan n’a eu besoin que de la cadencer aux bras pour qu’elle se détache pour ses rivaux. Elle passe le poteau ralentie, deux longueurs et demie devant Galipe du Gart (Vertigineux). Goodluck Pontadour (Anabaa Blue) est troisième, à plus de deux longueurs également.
C’était l’avant-dernière sortie de la jument, avant le Grand National des Anglos, prévu le 11 novembre à Toulouse. Notez bien cette date : c’est la dernière occasion de voir la crack sur un champ de courses ! Elle retournera ensuite au haras du Bosquet pour y devenir poulinière…
La grande souche du Bosquet. C’est une première pour le haras du Bosquet : l’élevage n’avait jamais gagné le Grand Prix des Anglo-Arabes et, avec Genmoss et Mossky, il réalise le jumelé gagnant de l’épreuve.
Dans les années 1960, le Béarnais Jean Laborde a acheté dans une foire une jument née dans les environs du Dorat. La souche n’a jamais quitté le haras du Bosquet et cette jument, La Cigale II (Kesbeth), est la quatrième mère de Genmoss. Sa mère, Mossaka (Fast), a gagné la Poule d’Essai des 25 % et le Grand Prix des Pouliches, la grande course des femelles de cette race. À ce jour, les sept produits de Mossaka vus en course ont tous gagné en plat. Mossalis (Annapolis) avait été battue du minimum dans la Poule d’Essai des 25 %, tout comme sa sœur Mosacha (Zamouncho). Mais cette dernière a été tête de liste de sa génération, avec quatre victoires, dont le Grand Prix des Pouliches à 12,5 %. La deuxième mère a produit Cherco (Lavirco), qui a été le meilleur mâle de sa génération en plat à 3ans. Il s’est par la suite imposé dans les bonnes courses d’obstacles réservées aux anglos, et compte douze victoires pour plus de 250.000 € de gains. Sur les haies d’Auteuil, il a remporté le Prix Hubert de Navailles. La propre sœur de Cherco a produit la bonne Maelana (Annapolis). Cette lauréate de cinq courses a notamment gagné le Grand Prix des Pouliches à 12,5 %. Plus loin, on retrouve l’excellent El Soprano (Concertino), lauréat de six courses à 3ans puis étalon au Japon.
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www.paris-turf.com/actualites/black-caviar-le-record-263852
Si Genmoss l'emporte mercredi 11-11-20 à Toulouse, la pensionnaire de Didier Guillemin remporterait donc une quinzième victoire consécutive et ferait donc mieux que Frankel et Overdose.
Un véritable exploit mais elle est encore loin du record de Black Caviar. La jument australienne est restée invaincue lors de ses vingt-cinq sorties en compétition.
On peut noter les séries victorieuses de Zenyatta (19) et Silent Witness (17).
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