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Didier Guillemin : " Genmoss est la meilleure anglo que j'ai jamais entrainée"
12/11/2018
" C'est la meilleure anglo que j'ai entraîné dans toute ma carrière".
Son entraîneur Didier Guillemin ne tarit pas d'éloges au sujet de Genmoss, la nouvelle crack de l'Anglo-Arabie.
Véritable Zarkava de la race, elle est en train de dépasser son aîné Paban de France en prenant sa couronne dans le Grand National des Anglos à Toulouse, un Classic 1 en plat doté de 46.000 €, sous le même entraînement mais cette fois avec la casaque de Pierre Pilarski, le propriétaire de Bold Eagle.
Les partisans de l'Anglo-Arabie martèlent que leur race mérite d'être mieux connue du monde extérieur et d'attirer des nouveaux.
Ils ont trouvé un parfait porte drapeau avec Genmoss.
Cette fille de Gentlewave est une crack du genre. Dans le Grand National de Toulouse, face aux mâles et à ses aînés, la pouliche de 3 ans est restée invaincue pour sa 7ème sortie avec une facilité de plus en plus déconcertante. En effet, elle a gagné de 8,5 longueurs qui aurait pu dépasser la vingtaine si seulement son partenaire Gabriel Bon l'avait sollicité. Mais Genmoss va tellement plus vite que les autres, toute seule, qu'il n'est nul besoin d'appel à l'effort pour déposer ses rivaux dès l'entrée de la ligne droite, juste se laisser "glisser".
Cette jument anglo-arabe, rentrant dans la catégorie des 12,5 car elle détient précisément 17,1% de sang arabe, serait-elle capable de briller face aux pur-sang anglais en plat, et à quel niveau ? C'est une question piège à laquelle même son entraîneur ne saurait répondre.
Didier Guillemin explique : " Je ne peux pas connaître la réponse car elle ne travaille pas avec mes pur-sang.
En effet, j'ai commencé l'année avec un gros lot de 10 anglos qui ont toujours travaillé ensemble. Depuis qu'elle a commencé à courir, elle a enchaîné une sortie par mois donc elle ne fait que de l'entretien entre chaque course. En tout cas, je peux vous assurer qu'on n'a jamais eu besoin de lui demander quoi que ce soit à l'entraînement, tout comme en course où elle n'a jamais pris un coup de bâton et n'a guère été poussée plus de 100 m à chaque fois.
J'ai déjà entraîné de nombreux anglos de grande qualité, comme Bénévolo de Paban, Dona Carmen, Mossacha, Illusion Sauvage ou Paban de France l'an dernier, mais je suis sûr que Genmoss est la meilleure que j'ai jamais eu chez moi.
Paban de France était aussi très impressionnant à 3 ans. Mais comme très souvent les entiers, il était devenu moins généreux au fur et à mesure du temps et gagnait donc à 4 ans avec de la marge mais sans mettre autant d'écart."
Didier Guillemin, entraîneur décidément éclectique car capable de gagner au meilleur niveau du sprint international à Auteuil en passant par les anglos et les arabes, avait en effet la chance d'entraîner Paban de France, qu'on appelait le Frankel des anglos, tenant du titre à Toulouse.
Il a suivi un programme parallèle entre son mâle et sa femelle un an plus tard.
Tous les deux ont évité le Grand Prix des Anglos à Paris mais ont gagné lors de la grande réunion des ministères à Tarbes avant de pulvériser l'opposition dans le National de Toulouse en restant invaincue pour leur 7ème et dernière course de la saison.
Paban de France a remporté 3 nouvelles victoires avant de subir son 1er échec à Longchamp, qui restera le théâtre de sa dernière sortie.
Pour Genmoss, elle va revenir aussi en piste à 4 ans. " Nous ferons tout le circuit classique l'année prochaine et aussi à 5 ans si elle le peut." Lors de sa dernière victoire à Tarbes, en gagnant le Grand-Prix des Pouliches à 12,5% à Tarbes, Genmoss a imité sa grande sœur Mosacha, lauréate de ce classique en 2014 ainsi que sa mère Mossaka qui avait inscrit son nom au palmarès en 2002.
Genmoss est le sixième produit et sixième vainqueur de sa mère, une fille de Fast qui avait également gagné sur le steeple de Mont-de-Marsan sous l’entraînement de Didier Guillemin pour ses adieux à la compétition en février de ses 5 ans.
Malheureusement pour le Haras du Bosquet, Mosacha n’a pour l’heure donné aucun produit vivant depuis son arrivée au haras.
Rappelons que Véronique Laborde est toujours copropriétaire de Genmoss à 50% avec Pierre Pilarski qui a pris la jument sous ses couleurs après ses 3 premières victoires.
Cette dernière avait profité de la présence pendant une saison au Haras de Gélos à Pau de Gentlewave pour utiliser les services de ce très bon étalon en plat et en obstacle.
En provenance du Haras du Thenney où ce fils de Monsun, gagnant de Gr.1, avait débuté sa carrière, il n'avait fait qu'une saison en 2014 dans le Sud-Ouest avant d'être acquis par l'anglais James Potter pour faire la monte chez David Futter à Yorton Farm.
Après 3 saisons outre-Manche, Gentlewave est revenu en France en 2018 au Lion d'Angers pour profiter des effets de sa production qui marche bien. Il a d'ailleurs sailli 71 juments en 2018 et reviendra en 2019.
Quant au père de mère, Zamouncho, lui aussi fut le champion de sa génération à 3 ans, gagnant 7 de ses 9 sorties dont le Grand Prix des Anglo-Arabes à Longchamp. Encore jeune, il n'a que 16 ans et est stationné au Haras de l'Abbaye.
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La Teste, dimanche
Douze sorties, douze victoires.
En triomphant dans ce Critérium de l’Atlantique (Classic II AA), Genmoss (Gentlewave) a réalisé un véritable exploit, celui d’égaler le record de victoires consécutives de Gloria IV (Vidéo Rock).
Cette dernière avait tout gagné chez les AQPS sous l’entraînement d’Édith Augonnet, avant de partir au haras invaincue en fin d’année de 4ans, le 25 novembre 1998.
La bonne nouvelle, c’est que l’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour Genmoss ! La jument de Pierre Pilarski et du haras du Bosquet a donc de fortes chances de faire tomber ce record, d’autant qu’elle a été une nouvelle fois impressionnante ce dimanche, malgré ses 61 kilos.
La future lauréate a longtemps galopé en troisième position dans le sillage de son frère, Mossky (Kentucky Dynamite), avant de venir à sa hauteur à l’entrée de l’ultime ligne droite. Uniquement sollicitée aux bras, Genmoss s’est détachée à 200m du but et a rallié le poteau avec deux longueurs d’avance sur Galyleo de Palmas (Sea’s Legacy), à qui elle rendait neuf kilos. La troisième place est revenue trois longueurs plus loin à Étincellant (Fairplay du Pécos), bon finisseur en dedans à l’issue d’un parcours d’attente. Quant à Mossky, il a cédé dans les 300 derniers mètres et a terminé septième.
Direction l’Arc des anglos.
Didier Guillemin, entraîneur de Genmoss, a dit au micro d’Equidia : « Elle a tout gagné. La jument est bonne, elle fait ce qu’on lui demande… Aujourd’hui, elle l’a bien fait, même si elle l’avait sûrement mieux fait en dernier lieu. Elle n’a pas tiré, mais c’était aussi joli à voir.
Vous la reverrez Ă ParisLongchamp [dans le Grand Prix des Anglo-Arabes, ndlr].
Après, elle ira peut-être sur le Prix Jean Laborde et le Grand National en fin d’année, à Toulouse. C’est une crack ! »
Pierre Pilarski, copropriétaire de la championne, a ajouté : « C’est magnifique, mais la ligne droite a été longue ! On s’aperçoit que le handicap de neuf kilos par rapport au deuxième est pertinent. Vu le déroulement de la course, je pensais qu’elle gagnerait plus facilement que ça, mais je ne vais pas bouder notre plaisir.
Elle égale le record, c’est fantastique pour le monde de l’anglo.
Genmoss est vraiment une championne, on a toujours vu qu’elle avait quelque chose de vraiment spécial. C’est un réel bonheur d’être associé à une jument de ce niveau. J’ai vraiment beaucoup de chance avec les chevaux de course. Il faut que j’en profite, car ça peut vite changer ! »
La grande souche du Bosquet.
Dans les années 1960, le Béarnais Jean Laborde a acheté dans une foire une jument née dans les environs du Dorat.
La souche n’a jamais quitté le haras du Bosquet et cette La Cigale II (Kesbeth) est la quatrième mère de Genmoss.
Sa mère, Mossaka (Fast), a gagné la Poule d’Essai des 25 % et le Grand Prix des Pouliches, la grande course des femelles de cette race.
À ce jour, les sept produits de Mossaka vus en course ont tous gagné en plat.
Mossalis (Annapolis) avait été battue du minimum dans la Poule d’Essai des 25 %, tout comme sa sœur Mosacha (Zamouncho). Mais cette dernière a été tête de liste de sa génération, avec quatre victoires, dont le Grand Prix des Pouliches à 12,5 %.
La deuxième mère a produit Cherco (Lavirco), qui a été le meilleur mâle de sa génération en plat à 3ans. Il s’est par la suite imposé dans les bonnes courses d’obstacle réservées aux anglos, et compte douze victoires pour plus de 250.000 € de gains. Sur les haies d’Auteuil, il a remporté le Prix Hubert de Navailles.
La propre sœur de Cherco a produit la bonne Maelana (Annapolis). Cette lauréate de cinq courses a notamment gagné le Grand Prix des Pouliches à 12,5 %. Plus loin, on retrouve l’excellent El Soprano (Concertino), lauréat de six courses à 3ans puis étalon au Japon.
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