"IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST "
Il y'a les bons films, puis les très bons-ceux dont on se rappelle, enfin les grands films.... Mais au dessus de toutes ces catégories, les Monuments...
Hissant le western au niveau d'une tragédie dirigée par un opéra, l'immense Sergio Léone envoie une sorte de missile en 1968, a la face de tous ceux qui croyaient que c'était infaisable..
Cet implacable strike ne posséde pas de défauts, pas le moindre, chaque image pourrait faire une carte postale, reflet d'un ouest sauvage avec ses inoubliables gueules brulées par le soleil, et leur mode de vie ou le meurtre semble inscrit dans leur regard.
La magie opère au bout d'une seconde, les visages en gros plan, dés le début ou trois tueurs en attendant un 4eme, sans aucun dialogueEst il besoin de parler d'ailleurs ?... Leur yeux suffit...
Il n'ya pas de héros dans les films de Sergio Léone, ou du moins ils sont "simplement un peu moins pourris" que leurs adversaires... ce sont juste des justiciers, qui certes cherchent a se venger d'un crime souvent ignoble, mais ...en en commettant plusieurs autres...
Ce concept, cher à Léone, et déja vu dans le magnifique " le bon, la brute, le truand" ou chacun est ..Les trois a la fois, et surtout dans " Il était une fois la révolution" est porté son paroxysme ici : Si Henry Fonda, en total contre emploi est l'archétype même de l'ordure, Jason Robards en face est un bandit échappé d'un bagne, Charles Bronson venu on ne sait trop pourquoi les 3/4 du film, tire sur tout ce qui bouge, et Claudia Cardinale elle, couche avec l'assassin de son mari....
Des persos "Léoniens", sans foi et encore plus "sans loi", la seule qu'ils connaissent étant de tuer ou d'etre tués..Cette façon d'etre permanente augmente encore le coté sauvage de l'histoire, rendant ce chef d'oeuvre d'une flamboyance rarement atteinte dans l'histoire.