Source ouest france
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Prix d’Amérique 2023 : avec Idao de Tillard, Thierry Duvaldestin vise de nouveau les étoiles
En 2023, l’Ornais Thierry Duvaldestin peut de nouveau espérer gagner le Prix d’Amérique, un peu plus de dix ans après « Ready Cash ». Le dimanche 29 janvier, son nouveau champion, « Idao de Tillard », sera mené par son fils Clément dans cette course mythique. Son second fiston, Théo, sera lui associé à la belle « Flamme du Goutier ».
C’est une machine de muscles dotée d’un calme olympien. Ou encore « un cheval hors norme » avec « une grande intelligence » comme le présentent ses anges gardiens.
« Le meilleur depuis Ready Cash »
Dans le Prix d’Amérique 2023, disputé dimanche 29 janvier sur l’hippodrome de Vincennes, à Paris, Idao de Tillard sera l’un des favoris.
Malgré son jeune âge, 5 ans, ce mâle entraîné dans l’Orne, à La Ferté-en-Ouche, va courir ce championnat du monde des trotteurs avec de solides ambitions. « C’est le meilleur cheval que j’ai entraîné depuis Ready Cash » , commente l’expérimenté Thierry Dulvadestin, son mentor, qui explique avoir décelé, très tôt, un réel potentiel chez lui. « En 2018, un mois avant les ventes de Caen, où il allait passer, je l’avais vu chez son éleveuse et je trouvais qu’il se déplaçait déjà très bien. Un critère que je regarde peut-être plus que les origines. »
Et l’hiver dernier, c’est le déclic : « Le cheval a trotté 1’10 (N.D.L.R., un très bon chrono) sur la distance de 2 100 mètres, à Vincennes. À partir de là, on s’est dit « Ouh là ! » »
Depuis, Idao de Tillard n’a cessé de gravir les échelons, impressionnant les observateurs un peu plus à chaque course. Son driver, Clément Duvaldestin, qui disputera à son sulky son premier Prix d’Amérique, est également sous le charme : « La chance que j’ai, par rapport à plusieurs de mes concurrents, c’est que mon cheval est très complet et peut tout faire. Si je me retrouve devant un peu tôt, ce n’est forcément dérangeant. »
Des Rangers contre des pieds nus
Malgré tout, l’entourage du champion expose un léger bémol : Idao de Tillard ne pourra courir complètement déferré le jour J, il a besoin de garder ses « chaussures » sur les pattes avant par soucis d’équilibre.
Une différence avec l’immense majorité de ses adversaires, qui courront totalement déferrés. « Si l’on devait comparer, c’est comme si quelqu’un courrait un 10 000 mètres sur une plage avec des Rangers quand ses concurrents courent pieds nus », expose Thierry Duvaldestin. C’est plus confortable certes, mais aussi plus fatigant.
Le dernier crack à avoir réussi pareille performance n’est autre que l’Ornais Bold Eagle, double vainqueur d’Amérique en 2016 et 2017. C’est dire l’exploit qu’il faudra réaliser pour égaler ce champion.