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En Belgique, depuis le 1er juillet, le gouvernement autorise 400 personnes dans les tribunes extérieures et 200 dans les tribunes fermées pour tout événement sportif. Mais après un conseil national de défense qui a duré plus de 6 heures en fin de semaine dernière et devant la recrudescence des nouveaux cas de coronavirus (+2000 sur une semaine), le gouvernement a fait marche arrière. Ce sont désormais 100 personnes qui sont autorisées dans les tribunes fermées et 200 en extérieur avec port du masque obligatoire. Le Grand Prix de Wallonie échappe de peu au huis clos mais bon nombre de personnes qui avaient reçu leur sésame pour assister à la dernière de Bold Eagle vont recevoir dès ce mardi 28 juillet une annulation.
"LORSQUE NOUS AVONS PRIS CETTE DÉCISION, NOUS PENSIONS AVOIR PLUS DE GARANTIES EN BELGIQUE"
Joint en fin de matinée ce mardi, l'un des propriétaires de Bold Eagle, Pierre Pilarski nous a précisé : "Ca me rend triste, d'autant qu'à 600, nous avons déjà refusé du monde.
Heureusement, le fan club de Bold Eagle sera présent et nous pourrons partager ce moment ensemble. Lorsque l'on a pris la décision d'aller à Mons, nous étions encore en confinement et à ce moment là, c'est vrai que nous pensions avoir plus de garanties au niveau du public en Belgique qu'en France. C'est comme ça...
J'aimais l'idée de l'aligner pour la dernière fois face à la nouvelle star (Face Time Bourbon).
Le cheval a moins envie, on se doit de le respecter. Il n'y a pas de décision parfaite. J'espère que le public de Vincennes pourra le revoir un jour de grande course, lors d'un défilé, par exemple."
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Malgré le huis-clos partiel imposé en Belgique, Bold Eagle effectuera bien ses adieux à la compétition dimanche, à Mons. “Nous restons fidèle au programme fixé par M. Pilarski, précise Sébastien Guarato. Ensuite, j'emmènerai certainement “Bold” à Cagnes le 22 août, non pas pour courir, contrairement à Billie de Montfort, mais pour le présenter au public, en main. Il s'agit d'un souhait des organisateurs, qui devrait se réaliser.” Ce cheval de légende pourra alors avoir la communion qu'il mérite avec une partie de ses fans.
P.T.
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L'immense champion Bold Eagle tire sa révérence
Le dimanche 2 août 2020 marquera la fin de carrière de Bold Eagle, la star des temps modernes. Véritable icone du Trotting Français, le fils de Ready Cash (surnommé “le champion 2.0”), élevé par Jean-Etienne Dubois, a embrasé la piste et les réseaux sociaux au fil de ses exploits.
À Mons, ce week-end, c’est associé à son binôme de toujours, Hugues Monthulé, qu’il se produira une dernière fois en compétition face à son frère ennemi, Face Time Bourbon. La légende aux 21 groupes I tentera d’y détrôner Timoko en devenant le trotteur français le plus riche de l’Histoire. Pour ça, il lui faudra décrocher, au minimum, les 28.800 euros alloués au deuxième de ce Grand Prix de Wallonie (groupe I). Malgré le huis clos imposé sur l’hippodrome de Ghlin, en Belgique, le crack de Pierre Pilarski tentera de sortir par la grande porte.
Hugues Monthulé
“Bold Eagle m’a tout apporté”
« Voilà cinq bonnes années que je m’occupe de « Bold » au quotidien. Il n’a pas changé, étant toujours aussi gentil, câlin et attachant. Un vrai bonheur ! Professionnellement, c’est simple : il m’a TOUT apporté ! Grâce à lui, j’ai pris confiance en moi et j’ai gagné celle de Sébastien, ainsi que celle des propriétaires. « Bold » m’a aussi fait connaître du grand public et vivre d’innombrables grands moments. Je retiendrai son premier Prix d’Amérique, sa victoire dans le Prix de Paris, qui lui permettait de réussir la Triple Couronne, ainsi que son succès au Canada, l’automne dernier. Ce fut aussi fort qu’un Prix d’Amérique, avec tous les Français qui nous soutenaient. Nous avions reçu une importante quantité de messages. Dimanche, j’aurai le privilège de le driver en compétition. C’est génial ! Merci à tout l’entourage. Maintenant, j’espère juste que le parcours se déroulera bien. A l’avenir, « Bold » devrait stationner au Haras du chef, à cinq kilomètres de mon lieu de travail. Je ne manquerai donc pas d’occasions d’aller lui rendre visite. »
Sébastien Guarato
“Un super crack”
« On verra jusqu’à quel point Face Time Bourbon continuera d’étoffer son palmarès, mais, pour le moment, je n’ai jamais touché un cheval comme « Bold ». Un super crack, très gentil et attachant, que tout le monde a apprécié dès le début à l’écurie. En six ans de carrière à la maison, il n’a jamais connu de problème de santé majeur, à l’exception d’un virus à 4 ans. Il a des jambes en acier, qui lui ont permis de remporter vingt-et-un groupes I ! Un sacré exploit.
Je n’oublierai jamais qu’il m’a offert mon premier Prix d’Amérique, presque tous les Critériums possibles, et qu’il m’a donné le plaisir de gagner au Canada, où je n’imaginais pas forcément retourner au cours de ma carrière, après la deuxième place de Rapide Lebel.
La seule petite « tâche » sur la carte de visite de « Bold » restera l’échec dans la quête de l’Elitlopp, qu’il avait les moyens de s’adjuger lors de sa première tentative. Il faut bien arrêter un jour, mais je pense qu’il aurait encore pu réussir un « truc » en Amérique du Nord à la fin de cette année… »
Thomas Bernereau
« Bold Eagle a changé ma vie »
« C’est le cheval qui a changé ma vie. Pendant six années, ma famille et moi avons vécu au rythme de sa carrière. En ravoir un autre comme lui, cela n'arrivera pas. Une de Mai, élevée par mes grands-parents, n'a jamais pu remporter un Prix d'Amérique, que Bold Eagle nous a offert. Un rêve, une délivrance. Je garde aussi en mémoire sa victoire au Canada, car elle intervenait dans une période délicate. Et comment ne pas se souvenir de notre magnifique premier week-end suédois avec lui, et de sa démonstration dans sa batterie ? Même si le dénouement ne nous a pas été favorable, l'accueil que nous ont réservé les turfistes suédois était vraiment exceptionnel.
L'entente entre les associés, et avec Sébastien Guarato, a toujours été parfaite. Même lorsqu'il a fallu prendre certaines décisions délicates, comme le changement de driver, cela s'est fait naturellement. Nous sommes avant tout déçus de voir Bold Eagle faire ses adieux à huis clos, sans un public qui l'a tant soutenu. Les propriétaires seront conviés à la fête, mais cela aura un goût un peu amer. J'espère qu'il pourra être le dauphin de Face Time Bourbon. Merci pour tout Bold ! »
Franck Nivard
“Il pouvait gagner l’Amérique à 4 ans”
« Un soir, je me souviens être allé à Vincennes pour lui car son entourage m’avait demandé de venir le travailler. Dès cette première prise de contact, j’avais senti qu’il sortait de l’ordinaire. Il alliait vitesse et tenue. En plus, c’était un cheval très trotteur. Certes, il faisait le petit nerveux avant le départ, mais une fois en course, il était très sérieux et pouvait appliquer toutes les tactiques. Mon meilleur souvenir ? Sa première victoire dans le Prix d’Amérique. Mais il y a eu également le Grand Prix de l’UET, le Critérium des 3 Ans, le Critérium Continental ou le Critérium des 5 ans, ainsi que son extraordinaire succès dans sa batterie à l’Elitlopp.
J’ai eu la chance de driver le père et le fils, à savoir Ready Cash et Bold Eagle. Dire que l’un était meilleur que l’autre est impossible mais je pense que Bold Eagle restera comme le meilleur cheval que j’ai eu à driver à l’âge de 4 et 5 ans. Je pense d’ailleurs qu’il aurait pu gagner le Prix d’Amérique à 4 ans, car ce jour-là, il m’avait laissé une impression folle dans le Charles Tiercelin. Il avait dévalé la descente sur le pied de 1’05’’ et avait fini sur celui de 1’06’’. Il a été moins performant en fin de carrière tout simplement parce qu’il a beaucoup donné. Je suis privilégié d’avoir croisé son chemin. »
Pierre Pilarski
“L’attaché de presse de Bold”
« J’ai vite compris que je tenais un trotteur d’exception, tout en ayant conscience que j’ai eu un grand coup de chance de tomber sur lui. Je me sentais redevable de cette chance. Je l’ai fait pour le public et pour les courses. Et vous savez, comme dans tous les sports, il n’existe pas de champion sans supporters, ni journalistes ». Pendant 6 ans, j’ai été l’attaché de presse de « Bold ». C’était difficile, car ce n’est pas mon métier. Mais je me suis senti investi d’une mission. J’y ai pris beaucoup de plaisir mais aussi des coups. Paradoxalement, je suis soulagé que ça s’arrête parce que c’était, par moment, lourd à gérer. »
Giampaolo Minnucci
« Il aurait pu donner chaud à Varenne »
« Par son modèle, sa façon de trotter, il m’est toujours apparu très attachant. J’ai en mémoire sa fantastique victoire dans la première batterie de l’Elitlopp 2017. Il marchait 1’08’’4 en faisant l’extérieur !
Je le pensais imbattable ce jour-là. J’ai toujours dit qu’il était le seul cheval que je n’aurais pas aimé rencontrer avec Varenne. Pourtant, on en a affronté des champions (Général du Pommeau, Moni Maker, Victory Tilly, Fan Idole, etc). Si on l’avait eu dans notre dos, il aurait pu mettre à mal un cheval comme Varenne, car il possède 500 mètres vertigineux ! En Italie, il a toujours été suivi de près. D’ailleurs, on se réjouissaient, à un moment, de sa possible venue dans la « Lotteria » 2019. Quel pays n’aurait pas aimé accueillir un cheval de ce calibre ? Comme étalon, il est très demandé par les éleveurs italiens. »
Par Michel burgio, David Fricaux, Bruno Jolivet et Jérémy Lévy.
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