Paris Turf - Jean-Luc Bes : "C'Ă©tait de la folie"
Jean-Luc Bes, fidèle supporter de Timoko etait présent dimanche à Solvalla.
Depuis plusieurs années maintenant, j'ai la chance et l'opportunité de suivre au plus près les victoires, mais aussi les défaites, de Timoko et de vivre ces moments inoubliables avec tout l'entourage de ce grand champion.  Aussi, ce piquet de supporters dont je fais partie a toujours cru en Timoko. L'élève de Richard Westerink s'est toujours relevé après ses défaites. Bien sûr, cette année, tout le monde ne parlait que de Bold Eagle et Nuncio et cela a enlevé de la pression à Timoko. De toute façon, à écouter tous les professionnels, on ne courait que pour la troisième place ! Le clan Timoko est resté humble, mais plus l'échéance se rapprochait et plus je sentais le cheval capable de faire une grande performance. J'étais présent lors de ses plus grandes victoires, et quand Timoko est arrivé sur l'hippodrome dimanche, vers 10 heures, j'ai tout de suite compris qu'il était prêt au combat. Il faisait le malin, chantait. Bien sûr, le résultat de la batterie ne permettait pas d'être confiant, mais pour ceux qui le connaissent aussi bien que moi, ils savent que ce n'est pas le même cheval dans les autres. Une fois qualifié, son expérience des grands rendez-vous et des courses en batteries ont été un avantage même si Bold Eagle a eu 30 minutes de plus que nous pour récupérer. Après le tirage au sort pour la finale, la pression et le stress ont commencé à monter. J'ai regardé la course dans une tribune où j'avais un œil sur un écran de télé et l'autre sur la piste. Quand je l'ai vu en tête en face, trottant librement, et que Franck Nivard commandait Bold Eagle sans refaire de terrain, j'ai compris qu'il allait se passer quelque chose d'incroyable. D'ailleurs, je n'ai même pas vu les cent derniers mètres car j'étais plus occupé à sauter les barrières pour rejoindre la piste ! C'était de la folie et une communion incroyable avec le public. J'ai assisté à de nombreuses victoires de Timoko, mais personnellement, celle-là est sa plus belle. Faire ce qu'il fait à 10 ans, alors que personne, hormis son équipe et ses fidèles supporters, ne l'attendait, c'est extraordinaire. La marque d'un immense champion que j'ai la chance de côtoyer.