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Le 8 janvier dernier, les membres du "Comité des Médicaments des Courses de Trot" (HRMC) se sont réunis à Yonkers pour valider une avancée technologique majeure : l'utilisation d'un spectromètre de masse à mobilité ionique dans la détection des substances dopantes.
Cette innovation, une première dans l'univers du trot, sera testée au laboratoire de recherche et de dépistage de l'État de New York. Une révolution potentielle dans un milieu où la détection des produits dopants reste un défi constant. À ce jour, les méthodes conventionnelles ne permettent d'identifier que les substances déjà répertoriées, laissant dans l'ombre nombre de molécules suspectes.
Le contraste est saisissant : sur les milliers de produits dopants potentiels, l'ARCI n'en liste que 500, TOBA 196 et HIWU 1 280. Un inventaire manifestement incomplet face à l'ingéniosité des tricheurs. Le nouveau spectromètre promet de détecter des milliers de substances jusqu'alors indétectables. Sa première démonstration, identifiant 40 alcaloïdes de Kratom, laisse présager une efficacité redoutable.
Si les tests s'avèrent concluants, cette technologie pourrait être déployée dans tous les États organisant des courses. Une perspective encourageante, alors même que le programme fédéral HISA/HIWU, mis en place pour lutter contre le dopage, n'a pas démontré de résultats supérieurs aux contrôles étatiques.
La méthode actuelle, dite "ciblée", pourrait ainsi céder la place à une détection "non ciblée", plus exhaustive. Une évolution nécessaire dans un sport où les soupçons de dopage persistent, malgré la rareté des cas avérés. Le spectromètre de masse à mobilité ionique, couplé à l'intelligence artificielle, pourrait bien rebattre les cartes dans cette course perpétuelle entre contrôleurs et fraudeurs.
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