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Élu, en décembre dernier, au sein de la commission de l'élevage, des travaux et aménagements, Thierry Duvaldestin, administrateur du Trot, évoque les grands enjeux qui attendent la filière courses, à l'arrêt depuis le 17 mars, en France. Si, comme tous les entraîneurs, il attend avec une certaine impatience de pouvoir reprendre le chemin des hippodromes, il porte un regard attentif sur la situation actuelle. Extraits.
Son quotidien
“Je fais comme tout le monde, n'étant pas plus malin que les autres. Je continue à entraîner mes chevaux, tout en faisant du léger. Les mettre dans le rouge, au travail, cela ne servirait à rien, d'autant que l'on ne sait pas exactement à quel moment - ni dans quelles conditions sportives et surtout financières - nous allons reprendre la compétition. Depuis le début du confinement, des employés qui ont de l'ancienneté ont pris des congés. Une personne est au chômage partiel. Avec mes enfants (Clément et Théo), on gère le quotidien et l'entretien de la ferme, de l'écurie. Lorsqu'on passe devant le sac de course, on voit qu'il ne bouge pas beaucoup... Je suis attaché à la notion d'exploitant agricole. Je me sens bien sur mon tracteur. Ce n'est pas très original, mais cela me permet de m'évader un peu.”
La situation actuelle
“Elle est compliquée, voire très compliquée, pour une grande majorité de professionnels. La France est à l'arrêt. On traverse une crise inédite. Cette période de récession va avoir de graves conséquences. Partout. Il faut s'y préparer. Une baisse des allocations ? On a mal vécu celle de 2019 commencée en 2018 (suppression des dédoublements de courses). Là, la situation actuelle pourrait nous faire perdre jusqu'à -25 % dans les prochains mois, avec pour conséquence une trésorerie déficitaire pour beaucoup de confrères, mais aussi pour les sociétés mères. Je ne vois pas comment on pourrait s'en sortir, si cela devait être à nouveau le cas, d'autant que les charges, elles, ne baissent pas. Le président Barjon, au Trot, soutenu notamment par Joël Séché (vice-président) et Patrick David (administrateur), est constamment sur le pont ; je tiens à saluer leur dévouement.”
Le modèle français
“Le niveau de nos allocations est peut-être le plus élevé d'Europe. Pour autant, beaucoup de sociopros ont des ardoises à la MSA. Même si le report des charges est quelque chose d'envisageable, à court terme, il faudra bien rembourser ses dettes à un moment donné. En France, le taux de prélèvement social et fiscal est aussi un des plus élevés d'Europe.”
L'élevage
“Le marché des chevaux va souffrir, je pense. Je redoute une décote, forcément. Sur le prix des saillies, des yearlings, des poulinières. Que faire contre ça ? Au niveau de l'automobile, c'est la même chose. Les voitures neuves s'entassent sur les parkings. Que vont faire les constructeurs ? Les brûler ? Je ne le pense pas. Après la crise, un véhicule ne vaudra pas la même chose qu'avant.”
Le PMU
“À mon avis, on va mettre du temps à reconquérir notre base de parieurs. Cela ne va pas se faire du jour au lendemain. Il va falloir attendre combien ? Quatre ? Six mois ? De manière générale, les charges qui pèsent sur le PMU, malgré certains efforts, restent trop importantes. Dans notre métier, qui prend les risques financiers ? Ce sont les éleveurs, les propriétaires et les entraîneurs. Pour amener progressivement un cheval sur un hippodrome, il y a trois ans de travail. On fait du non-stop, 7/7, 365 jours par an. Le ballon sur le point de penalty, ce sont les sociopros qui le mettent, avec les Institutions. Ce que l'on demande au PMU, a minima, c'est de cadrer la frappe. Je considère que pour se sortir tous ensemble de cette crise, l'opérateur de paris doit réduire son train de vie. Sinon, on va tous crever et ces mêmes administrateurs vanteront leurs compétences ailleurs, comme cela fut déjà le cas par le passé. En maintenant son mode de fonctionnement, il n'est pas compétitif (28 millions d'euros par mois, à plein régime, ce n'est plus possible). Le PMU doit se réformer, revoir sa gamme de produits et nous devons également l'aider, dans son quotidien, par notre comportement, en nous ouvrant davantage.”
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commandertilly écrit: "Dans notre métier, qui prend les risques financiers ? Ce sont les éleveurs, les propriétaires et les entraîneurs"......Et les joueurs....les 9MDE de C.A du Pmu, sors de leur poches"
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