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James Reveley : « Je ne m'attendais pas à un tel buzz »
Interview - Après avoir enlevé le
Prix du Président de la République
(Gr. 3) avec
Hasard de Brion, James Reveley a sollicité le président de la République Emmanuel Macron pour obtenir un titre de séjour. 24 heures après, le jockey anglais s'exprime.
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Dimanche, vous avez remporté le Prix du Président de la République (Groupe 3) à Auteuil. Après la course, vous avez interpellé le président de la République Emmanuel Macron pour obtenir un titre de séjour. Est-ce que vous vous attendiez à autant de buzz autour de cette interview ?
James Reveley : "Franchement, non. Je ne m’attendais pas à un tel buzz mais le système médiatique s’est emballé. C’est assez incroyable ce qui s’est passé. Mais ce que j’ai dit me tenait vraiment à cœur."
Cette sortie était-elle préparée ?
JR : "Je voulais m’exprimer depuis longtemps sur ce sujet. Je me rappelle qu’il y a deux ans je m’étais dit : "Si un jour je gagne le Prix du Président je vais peut-être en parler". Après la course, je m’en suis souvenu et du coup j’ai profité de l’occasion pour dire les choses."
Je suppose que votre téléphone a beaucoup sonné… Emmanuel Macron vous a-t-il appelé ?
JR : « Le président non, mais les journalistes oui ! J’ai eu également des personnes très sympas qui m’ont proposé leur aide pour contacter l’administration française. C’est très sympa. »
Avez-vous fait les démarches pour obtenir ce titre de séjour ?
JR : "Bien sûr que les démarches sont faites. J’ai demandé plusieurs fois même, sinon je n’aurais pas dit ça. J’ai fait ma dernière demande au mois de décembre mais je n’ai toujours pas de nouvelles. C’est dommage. On m’a répondu que j’allais avoir une réponse dans les 4 mois, le délai est passé mais je n’ai toujours rien."
Voulez-vous le titre de séjour ou la nationalité française ?
JR : "Le titre de séjour me suffit."
Pourquoi demandez-vous ce titre de séjour ?
JR : "C’est une obligation. Par exemple, je ne peux pas avoir de carte Vitale, je me sens bloqué d’un point de vue médical. Je fais un métier à risque, j’ai été accidenté à plusieurs reprises la saison dernière. Heureusement que la Mutualité sociale agricole prend en charge, mais je crains que ça s’arrête et de ne plus être couvert. C’est pour cette raison que je veux ce titre. "
Est-ce que vous vous sentez français maintenant ?
JR : "Je me sens moitié anglais, moitié français (rires). J’ai vécu presque la moitié de ma vie en France. Je suis domicilié en France depuis huit ans, j’ai commencé ma carrière en 2008 dans l’Hexagone."
Vous allez participer au Grand Steeple-Chase de Paris (Gr. 1) avec Il Est Français. Si vous le remportez, vous allez refaire la même déclaration ?
JR : "Non, ça suffit je pense (rires)… Je crois que les gens ont compris !"