Corine Barande Barbe

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Corine Barande Barbe a été créé par Linamix



Privées de courses depuis plus d’un mois, les écuries de courses continuent pourtant de travailler. Comment et de quoi vivent-elles ? Stella Bandinu — pour Equidia — a posé la question à Corine Barande Barbe.

Si majorité des Français est confinée, assignée à résidence, pas question de garder des chevaux au box pendant deux mois. Ainsi, tous les matins, le ballet des sorties de lots se poursuit un peu partout en France et notamment dans l'Oise, cluster précoce de l'épidémie de Covid-19.

"Mes employés préfèrent travailler que rester confinés chez eux"

"Tous mes employés sont là." rassure d'embée Corine Barande Barbe ce lundi 20 avril 2020. "Et mes chevaux travaillent normalement. Je crois d'ailleurs que c'est le cas d'un peu tout le monde ici, à Chantilly. Vous savez, on nous a d'abord dit que l'on pourrait peut-être reprendre le 15 avril, puis sans doute le 4 mai... Des chevaux prêt à courir, ça demande du travail. Alors, on ne les a pas ralentis."

Chez elle, du savon et du gel alcoolique sont mis à disposition du personnel mais à vrai dire, la crise sanitaire ne change pas tellement son rôle de manager : "Chez moi, il y a des seaux pour désinfecter les mors, chaque cheval a sa bride et les employés montent les mêmes chevaux tous les jours. Il n'y a pas tellement de promiscuité. Moins chez mes employés que chez les riverains que l'on trouve assis en cercle sur les pelouses, en tous cas !"

Une trésorerie au plus bas

Pas de chômage partiel pour ses employés, donc, ce qui sous-entend que c'est elle qui va devoir payer ses employés, sans gains de courses pour assurer un fond de roulement à l'écurie : "Vous savez, je n'ai que très peu de propriétaires donc je n'ai pas tellement de rentrées d'argent pour payer la nourriture, les soins, les employés. Je suis au plus bas. Heureusement, j'avais gagné un quinté début mars, mais si ça se prolonge, nous allons être à beaucoup à sauter. L'aide de 500 à 1.000 euros par cheval pourrait nous faire du bien mais on est encore loin du prix d'une pension. Il faut vraiment que les courses reprennent."

"Le huis-clos, c'est mieux que rien."

Si chacun vit cette période comme il le peut, Corine Barande Barbe tâche de rester optimiste. Et de penser à la reprise. "Le huis-clos, c'est mieux que rien. Nous courions dans ces conditions avant le début de la période de confinement, beaucoup de pays qui poursuivent leur activité, notamment en Asie, courent de la sorte et ça fonctionne bien. Donc j'espère que nous allons pouvoir vite reprendre pour ne pas rater la belle saison, mais aussi pour pouvoir remettre à la compétition les chevaux moyens. C'est important pour eux, pour nous, pour les propriétaires, pour tout le monde."

Aucune idée du programme

Reste à savoir à quoi va ressembler le nouveau programme de courses : "Je n'en ai aucune idée ! Certains ont peut-être été consultés, ce n'est pas mon cas. Je ne sais pas du tout à quelle sauce on va être mangés. Je déplore un peu ce manque de transparence, d'ailleurs. On ne sait rien ! J’aimerais bien que nos sociétés mères aient la même transparence que notre gouvernement."

Réunion ce mardi 21 avril entre les sociétés mères et le gouvernement

Où et quand recourir, quelles courses pour quels chevaux ? Sans doute que la réunion de ce mardi 21 avril entre les maisons mères et le gouvernement permettra d'y voir plus clair. Reste que pour l'heure, l'attente semble devenir anxiogène chez des entraîneurs dont les trésoreries ont été largement mises à mal. Quid du paiement des pensions ? Des allocations manquées ? Des courses à venir ? Des futures conditions ? "Je pense que si cette période se poursuit, beaucoup de chevaux moyens, incapables de gagner leur vie, vont être donnés. Il n'y aura même plus de marché pour les vendre."
Merci pour ce message de la part de : Gribouille29, isa_
21 Avr 2020 12:00 #1
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Réponse de Roberto sur le sujet Corine Barande Barbe

Corine Barande Barbe écrit: Si majorité des Français est confinée, assignée à résidence, pas question de garder des chevaux au box pendant deux mois. Ainsi, tous les matins, le ballet des sorties de lots se poursuit un peu partout en France et notamment dans l'Oise, cluster précoce de l'épidémie de Covid-19.

Désolé, rien à voir avec le sujet, mais ces anglicismes sont insupportables. C'est comme l'autre débile qui commence son point presse quotidien par "Overview de la situation"... :pascontent:
Merci pour ce message de la part de : ivct, sagace
Dernière édition: 23 Avr 2020 06:37 par Linamix.
23 Avr 2020 03:19 #2

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Réponse de Linamix sur le sujet Corine Barande Barbe

1. J'ai édité le message car ce n'est pas moi qui ai dit ça !
2. Je suis d'accord.
3. C'est aussi valable pour "box"... 😉
23 Avr 2020 06:39 #3

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Réponse de Gribouille29 sur le sujet Corine Barande Barbe

moi aussi ça me gonfle cette manie de mettre partout des mots d'anglais "pour faire genre", comme disent les jeunes. Sans compter les innombrables fautes de syntaxe de la part de gens censées savoir s'exprimer correctement. La novlangue du "business" m'horripile au possible!.
Merci pour ce message de la part de : sagace
23 Avr 2020 07:57 #4

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Réponse de fomalhaut sur le sujet Corine Barande Barbe

Ce n'est pas nouveau. Le"turf" (déjà) est truffé d'anglicismes.
autostart, betting, bookmaker, bottom-weight, box , cross-country, canter, dead-heat, driver, flyer, lad, heat, jockey, maiden, miler, paddock, sprinter, stayer, top-weight, yearling...et j'en oublie.
Mais c'est vrai que le français ne résiste pas à la mondialisation. Le phénomène s'aggrave.
23 Avr 2020 19:18 #5

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Réponse de Sea Bird sur le sujet Corine Barande Barbe

fomalhaut écrit: Ce n'est pas nouveau. Le"turf" (déjà) est truffé d'anglicismes.
autostart, betting, bookmaker, bottom-weight, box , cross-country, canter, dead-heat, driver, flyer, lad, heat, jockey, maiden, miler, paddock, sprinter, stayer, top-weight, yearling...et j'en oublie.
Mais c'est vrai que le français ne résiste pas à la mondialisation. Le phénomène s'aggrave.

Effectivement, ce n'est pas nouveau, ce vocabulaire était déjà en usage lorsque j'ai pénétré dans l'univers des courses (il y a 55 ans). La mondialisation n'y est pour rien, ce sont les anglais qui ont inventé les courses modernes et leur vocabulaire avec.
Merci pour ce message de la part de : isa_, ivct
24 Avr 2020 12:33 #6

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Réponse de Roberto sur le sujet Corine Barande Barbe

fomalhaut écrit: Mais c'est vrai que le français ne résiste pas à la mondialisation. Le phénomène s'aggrave.

C'est un peu hors-sujet avec le fil mais je rebondis sur votre remarque car c'est une grosse erreur de penser ça. Et vu que je travaille dans ce domaine, je sais un peu de quoi je parle...

Contrairement à une idée reçue, la mondialisation profite beaucoup au français et le nombre d'apprenants de notre langue explose un peu partout sur la planète.
L'on assiste à un rééquilibrage avec l'anglais qui, lui, pâtit de la mondialisation. Les multinationales, pour des raisons bassement commerciales (= pour vendre), favorisent le plurilinguisme et détruisent la position hégémonique de l'anglais. Microsoft offre maintenant ses produits en une cinquantaine de langues, la BBC émet en des dizaines de langues, les notices des appareils sont au moins en cinq ou six langues etc. La liste des exemples est infinie.
Le tout-anglais est mort et c'est précisément la mondialisation qui l'a tué. Contrairement à une autre idée reçue, la modernité et le développement vont contre l'anglais.

En fait, le seul endroit où le français régresse face à l'anglais, c'est... la France ! C'est pour cela qu'il est insupportable de voir ces anglicismes de la part de bobos qui se targuent d'être modernes alors qu'ils ont en réalité 40 ans de retard.
Merci pour ce message de la part de : ivct, veve29
Dernière édition: 20 Mai 2020 18:23 par Roberto.
20 Mai 2020 00:45 #7

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Réponse de Sea Bird sur le sujet Corine Barande Barbe

ROBERTO:...Les multinationales, pour des raisons bassement commerciales (= pour vendre), favorisent le plurilinguisme et détruisent la position hégémonique de l'anglais...

C'est hors sujet certes, mais il y a pire ! Dans les firmes mondialisées, le vocabulaire anglais est épuré et standardisé afin que les anglophones, comme ceux qui ne le sont pas à l'origine, limitent et parlent un même langage compréhensible de tous. Bref au sens qu'il lui est donné par Claude Hagège, ces gens ne parlent plus une langue, l'anglais au demeurant, mais un pidgin local...
Merci pour ce message de la part de : ivct
Dernière édition: 28 Mai 2020 10:27 par Sea Bird.
28 Mai 2020 10:27 #8

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Réponse de Roberto sur le sujet Corine Barande Barbe

Sea Bird écrit:

ROBERTO:...Les multinationales, pour des raisons bassement commerciales (= pour vendre), favorisent le plurilinguisme et détruisent la position hégémonique de l'anglais...

C'est hors sujet certes, mais il y a pire ! Dans les firmes mondialisées, le vocabulaire anglais est épuré et standardisé afin que les anglophones, comme ceux qui ne le sont pas à l'origine, limitent et parlent un même langage compréhensible de tous. Bref au sens qu'il lui est donné par Claude Hagège, ces gens ne parlent plus une langue, l'anglais au demeurant, mais un pidgin local...

Au sein des multinationales, il y a certes le globish.
Mais en dehors, le tout-anglais est mort et ce sont les mêmes qui l'ont tué.
Curieuse schizophrénie :silly:

Toujours est-il qu'il est important de le répéter : la mondialisation n'a pas favorisé l'anglais, elle a au contraire détruit sa position hégémonique. Chose qu'on ne voit souvent pas car c'est justement le moment qu'ont choisi les bobos, surtout en France, pour se jeter amoureusement dans les bras de l'anglais : anglicismes à tort et à travers dans la pub, les médias, sur les devantures des magasins...
Merci pour ce message de la part de : ivct
29 Mai 2020 07:58 #9

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Réponse de Sea Bird sur le sujet Corine Barande Barbe

ROBERTO : ...c'est justement le moment qu'ont choisi les bobos, surtout en France, pour se jeter amoureusement dans les bras de l'anglais : anglicismes à tort et à travers dans la pub, les médias...

Illustré, entre autre, par le virus médiatique qui consiste à prononcer le mot Français Challenge par les borborygmes "tchalenge" ou "tchélendge" qui, pour le locuteur, semble un son d'inspiration américano-britannique...
Dernière édition: 29 Mai 2020 11:48 par Sea Bird.
29 Mai 2020 11:46 #10

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Modérateurs: Gribouille29