Voici la réponse du GAET =
Fort de ses 400 adhérents, le GAET (Groupement pour l'Amélioration de l’Élevage du Trotteur Français) se fait l'écho d'un sentiment d'injustice à la suite des mesures annoncées, mercredi, par Le Trot…
“C'est une grave atteinte à la démocratie”, s'insurge le président du GAET, Gérard Gourault, assurant être mis devant le fait accompli après l'annonce de la baisse des primes à l'éleveur. La présentation du Budget 2018 du Trot, mercredi dernier, laisse un goût plus qu'amer à l'équipe dirigeante du GAET, qui n'est autre que le syndicat majoritaire des éleveurs.
“Si une baisse des encouragements doit être opérée, elle doit s'appliquer sur l'ensemble des allocations, sans toucher à la répartition entre éleveurs et propriétaires, poursuit Gérard Gourault. Baisser les prix nominaux, oui, procéder de la sorte, non ! Lorsque les allocations fléchissent pour les propriétaires, elles chutent également pour les éleveurs et inversement. C'est inacceptable de profiter de la crise que l'institution traverse pour modifier les curseurs de la répartition des engagements.”
Dans le collimateur du GAET, principalement la diminution en vue de 2018 de la prime à l'éleveur de 12,5 à 12 %. Lors de la conférence de presse tenue dans la foulée par la société mère – une première d'ailleurs à saluer –, les dirigeants se sont pourtant efforcés de démontrer que les efforts étaient bien répartis.
Ainsi, sur les 9,3 millions d'euros d'économies répercutés sur les socioprofessionnels, d'après Le Trot, 5,6 millions sont répercutés directement sur les propriétaires, 2,60 M€ sur les éleveurs et 1,10 M€ sur les entraîneurs.
Toujours selon Gérard Gourault : “Les éleveurs ont déjà été lourdement touchés par l'augmentation du taux de TVA, passant en quelques années de 5,5 à 20 % sur les ventes de yearlings. Ils n'ont pas touché d'indemnité compensatrice. Loin de nous l'idée de nous opposer à nos amis propriétaires, mais la SECF ne devrait pas mettre de l'huile sur le feu. La question de la représentation des différents socioprofessionnels lors des élections est plus que jamais d'actualité : à quand le vote uniquement dans le collège ou l'on a son activité principale ? Ou alors un vote par scrutin de liste à la proportionnelle ? Nous attendons vraiment cette réforme !”