🇸🇪 Åby World Grand Prix 2024 (G1, attelé, Åby) 10/08

J+1 après le sacre d'Horsy Dream : ça réagit en Suède

Les suédois n'ont pas tout aimé
Et il semblerait qu'il y ait comme un goût amer chez certains analystes. En aucun cas sur la supériorité de Horsy Dream, laquelle ne souffre d'aucune discussion. Dans Travronden Niclas Andersson soulignant que le Français s'est comporté en champion du monde, "venant courir deux fois en Suède, sur deux distances totalement différentes, avec deux plans dissemblables mais toujours le même résultat : la victoire."

Non, ce qui contrarie les suédois est à la fois plus circonstancielle et profond. Tout d'abord, l'enchaînement de péripéties diverses et variées qui ont encadré la "plus grande course organisée sur le sol suédois" pour reprendre les termes de Richard Hansson toujours dans Travronden. Il a ainsi fait la liste des vents contraires connus par la course et son organisation, du nombre de partants passé des douze espérés aux huit effectifs à l'imbroglio autour de Banderas Bi, déclaré non partant par les commissaires-vétérinaires sans même avoir consulté Alessandro Gocciadoro

Mais il révèle qu'en même temps, Get A Wish s'était retourné dans son box samedi, se coinçant une jambe dans la porte ! Il sera pourtant autorisé à courir après le passage des tout puissants officiels d'Aby ! En revanche, Oracle Tile restera lui au stand pour application d'un produit interdit sur ses sabots, produit utilisé par une grande majorité des professionnels. Bref, une série invraisemblables de circonstances qui poussent Richard Hansson à parler d'un regrettable "chaos autour de l'Åby World Grand Prix".


"Tout ça pour presque rien"
L'autre sujet de débat réside dans le rythme de la course et surtout dans le comportement des challengers de Horsy Dream. Sur le site Sulkysport Claes Freidenvall résume ainsi la situation : "Pierre Belloche a pris la tête après 500 mètres et a dû rester complètement seul en tête pendant la majeure partie de la course." Comme seul au monde, comme si ses adversaires baissaient les armes sans avoir combattu. Et ça, ça passe très mal, voire pas du tout dans l'esprit des suédois. Dans son éditorial, Niclas Andersson va encore plus loin dans Travronden : "Trois ans de planification, le plus grand premier prix de tous les temps et beaucoup de discussions préliminaires ont abouti à... presque rien." Et de parler de course ennuyeuse tant la domination de Horsy Dream a été aussi grande que l'apathie de ses rivaux. Örjan Kihlström, driver de Francesco Zet (Father Patrick), présenté comme un grand crack.

historique en Suède depuis deux ans, a ainsi été sommé de s'expliquer sur sa tactique attentiste. Il a déclaré : "Mon cheval était tellement tendu lors du l'essai de départ puis derrière la voiture que je n'ai tout simplement pas osé le lâcher dès le départ. J'ai dû changer complètement de tactique et garder le cheval calme pendant la course." Pierre Belloche et Horsy Dream avaient alors bon jeu de cadenasser la course. De l'autre côté de l'Atlantique, Thomas Hendlund de Horse Racing Update y est aussi allé de son petit commentaire ironique : "Les trotteurs à sang froid courent plus vite que l'Åby World Grand Prix mondial à certains moments."

Alors les commentateurs internationaux seraient-ils un tantinet vexés de voir les "Frenchies" dominer le trot européen ainsi ? Peut-être un peu mais soulignons à nouveau les éloges faites à l'égard d'Horsy Dream dans les différents articles et citons également les paroles de Pierre Belloche mettant désormais le cap sur le Prix d'Amérique 2025. Il n'empêche, hasard ou coïncidence, c'est aussi aujourd'hui que Sulkysport propose à sa une un éditorial co-signé par Ove Konradsson et Mikael Melefors titré : "Arrête de te mettre la tête dans le sable". Il y est expliqué les problèmes de fond rencontrés par le trot suédois.


www.letrot.com/actualites/j-1-apres-le-s...eagit-en-suede-21134

Alors les commentateurs internationaux seraient-ils un tantinet vexés de voir les "Frenchies" dominer le trot européen ainsi ?

-Ce sont eux qui ont inventé les codes génétiques CA AA CC

-Et de ce fait il y a une énorme discrimination des étalons de type AC en France

-Et puis à cause de tout ça, il y a une discrimination totale, des chevaux dit type Trot Monte, , et des étalons
Aussi bien en France que pire dans les pays scandinaves

UaUka1 écrit:

-Et puis à cause de tout ça, il y a une discrimination totale, des chevaux dit type Trot Monte, , et des étalons

Pourtant, ils amènent de la force, du fond et de l'allure.
Horsy est facile d'allures, tourne bien, toutes distances, démarre et de la vitesse. En plus de gagner leurs plus belles courses. Tu crois qu'ils ne vont pas l'utiliser ?

S'il vous plaît, ne me mettez pas de mots dans la bouche 

Je ne suis pas Madame Soleil, Alors ne me prends pas non plus pour un crétin

Je fais référence à Scipion, que vous savez que j'ai toujours aimé, car en tant qu'éleveur j'ai toujours un faible pour les étalons Trot Monte comme Podosis, Jag, Ideal, Jardy, Scipion Vanishing et Fado.

En France, ces chevaux sont discriminés, par les éleveurs

Et ce que je soupçonne (et je dis, soupçonne), c'est que les entraîneurs français, qui sont des constructeurs d'étalons, pour moi, ils savent "cacher leur misère" chez leurs étalons pour par exemple C'est IT'S Dollarmaker Tssssssss

Et toi qui me laissais des messages ici à propos de Feeling Cash( Trot Monte) ,,,,,Mon Koh I Noor, ne dirige pas Trot Monte, comme son frère fils de BP, Gainsborough

UaUka1 écrit:
Feeling Cash( Trot Monte) ,,,,,Mon Koh I Noor, ne dirige pas Trot Monte, comme son frère fils de BP, Gainsborough

Feeling n'était pas qu'un cheval monté, il a montré une classe d'attelage. Au même titre que Prince Gédé, Idéal de l'iton, Jardy et Jag de Bellouet... .
Feeling avait l'inconvénient de ses grandes allures, l'handicapant a s'élancer en montant et a changer de rythme brutalement. De fait cela le barrait attelé face au gratin de la génération. Comme il était porteur et se servait très bien de son arrière main, la discipline montée lui était toute trouver, d'où son compte en banque élevé dans la discipline.
Pour tes deux poulains, on peut commencer par dire qu'ils étaient et sont chez deux entraineurs aux antipodes, l'un faisant du précoce et l'autre fait vieillir. Quand t'as les aptitudes et pas besoins de poids, tu as le choix du roi. Donc si tu deviens barré attelé, tu as une solution de replis (a la Française). Pour finir, quand tu gagne ou les bonnes places attelés, tu persévère Non ?. En attendant qu'il ait la selle sur le dos, puisque la famille a cette aptitude.

Samedi 10 août 2024 à Åby (Suède) - Åby World Grand Prix (Gr.I) : “Sitôt la course courue, c'était un gros soulagement”, reconnaît Pierre Belloche

Après l'accident d'Éric Raffin, Pierre Belloche a pris ses responsabilités et a mené son champion Horsy Dream à la victoire dans la première édition du Åby World Grand Prix (Gr.I) samedi 10 août. Au lendemain de la course, et de retour en France, il s'est prêté au jeu des questions / réponses.

ParisTurf : Au lendemain de ce succès de prestige, dans quel état d'esprit êtes-vous ? Et comment va Horsy Dream ?

Pierre Belloche : Je vais très bien. J'ai repris l'avion à 6h dimanche matin pour rentrer en France. Quant à Horsy Dream, tout va bien également. Normalement, il sera mercredi à l'écurie. Nous avons décidé de ne pas repartir trop rapidement pour qu'il ait récupéré et qu'il soit frais, notamment pour éviter des éventuelles crampes lors du voyage.

Il y a onze semaines, vous remportiez l'Elitlopp. Samedi, vous avez décroché un nouveau groupe I en Suède, l'Åby World Grand Prix (Gr. I). Émotionnellement parlant, est-ce différent ?

L'émotion de l'Elitlopp était beaucoup plus forte. La course se dispute en batteries, il faut essayer de se qualifier pour la Finale, c'est un parcours de vitesse et un jeu d'infos et d'intox par rapport aux adversaires. C'est un scénario plein de suspense et qui oblige à montrer les dents, tout en gardant un peu de réserve.

Cette fois, je menais le cheval. Sitôt la course courue, c'était un gros soulagement. Les nerfs sont retombés, même si j'étais assez relax et que j'avais confiance en mon cheval. J'ai assumé le choix de le driver (ndlr, Pierre Belloche a remplacé Éric Raffin, accidenté), car j'ai de l'expérience et du recul. À 20 ans ou 25 ans, je n'aurais pas fait ce choix. Je suis fier d'avoir remporté un nouveau groupe I comme driver. J'en avais gagné un jusqu'alors (Critérium des 5 Ans 2010 avec Roc Meslois). Mon palmarès de driver n'est pas énorme, mais celle-là, c'est pour moi ! J'en profite pour remercier tous ceux qui ont permis la réussite de cette nouvelle aventure suédoise.

Justement, avez-vous pu échanger avec Éric Raffin depuis la course ?

Nous nous sommes appelés après la course, samedi. Il était content pour moi, et heureux que le cheval gagne sans prendre dur. C'était sympa d'échanger ensemble. On s'apprécie, et on s'est même charrié (rires).

Plus de 5.500 personnes ont fait le déplacement à Åby samedi, et vous avez reçu une véritable ovation du public lors de votre retour dans le cercle des vainqueurs...

Cela fait chaud au cœur ! Même s'il y avait moins de monde qu'à Solvalla, le public était heureux et festif. C'est parfois ce qu'il manque en France.

Cela fait quoi d'avoir le meilleur cheval européen actuel dans ses boxes ?

Je suis très fier et très heureux. Chanceux également d'avoir un tel cheval et d'écrire un chapitre de l'Histoire du Trot. Quand tu es gamin, tu rêves de ces courses et quand tu as le cheval qui gagne ce type d'épreuves dans tes mains, tu es concentré mais en conséquence, tu ne mesures pas forcément ce que ça peut procurer à l'extérieur. Tu comprends également que tu as intérêt à en prendre soin pour la suite.

Justement, quelle est la suite de son programme ?

Il y a plusieurs possibilités. Nous allons réfléchir à tout ça. La Finale de l'UET Élite Circuit (11 octobre à Vincennes) pourrait être une option. On a envie de surfer sur la forme du cheval et de ne pas l'arrêter trop longtemps. Horsy Dream aura également des doses de sperme congelé à faire pour l'année prochaine - il faut qu'on pose quinze jours et il va falloir qu'on soit “light” à ce moment-là.

Paris-Turf