Paris turf
un titre à défendre pour effacer les doutes
Ce samedi 23 décembre à Vincennes, la championne Granvillaise Bleue sera à l'affiche du Prix Jules Lemonnier (Gr. II), dont elle est la tenante du titre. Sur le chemin menant à son grand objectif, le Cornulier, la pensionnaire de Pierre Levesque se doit avant tout de rassurer après son récent échec.
Dans ce Prix Jules Lemmonier (2.175 m - G.P.), Granvillaise Bleue marchera-t-elle sur les traces de son père, Jag de Bellouet, qui avait réalisé le doublé dans ce groupe II (2004 et 2003) ? En ce temps-là, l'épreuve se disputait sur un parcours de tenue de la grande piste. On se souvient que le crack de Michel Gallier avait été sacré, quelques semaines plus tard, dans le Prix de Cornulier.
Tel père, telle fille, l'épreuve reine sous la selle est, une nouvelle fois, le grand objectif de la propre sœur de Vittel de Brévol. Sans être au pied mur, ni noircir le tableau en parlant d'heure de vérité, la protégée de Pierre Levesque se doit de rassurer sur le chemin menant au sommet des trotteurs montés. Pour son retour dans la spécialité, et même si ce n'était pas une course visée (ferrée), cette championne n'a pas été à la hauteur.
“C'était la douche froide”, a rappelé son entraîneur à Bruno Jolivet il y a quelques jours. Les examens ont révélé qu'elle avait la trachée “sale”. Depuis, les nouvelles sont rassurantes. “L'assez long laps de temps entre les deux courses nous a permis de lui donner un bon traitement et elle va beaucoup mieux. Lundi, elle était nickel lors de l'examen de contrôle. En fin de semaine dernière, la jument est allée travailler à la plage et je l'ai trouvée bien tonique.
Avant le coup, il n'y a aucune raison pour qu'elle ne se comporte pas bien samedi.” Mais à l'inverse de son triomphe dans l'édition 2022, elle ne sera pas pieds nus “en raison d'un petit souci de pied derrière, elle sera uniquement déferrée des antérieurs”. Et au sujet de la suite de son programme, “il est prévu qu'elle aille directement sur le Prix du Cornulier ensuite, mais j'aviserai en fonction de sa prestation, n'excluant pas de passer par le Prix du Calvados”.
Si Granvillaise Bleue venait à conserver son sceptre, elle enverrait, à coup sûr, un message à ses principaux rivaux du Cornulier. C'est ce qu'elle avait fait l'an passé en devenant la jument la plus rapide de tous les temps dans la spécialité (1'09''9).
Les spécialistes sont de sortie
Un temps référence que Gigolo Lover avait égalé lors de ses débuts tonitruants dans la spécialité (fin août) sur le tracé du jour, dans le Prix Camille Lepecq (Gr. II). Certes, il s'agit d'un chrono d'été, mais la “perf” était sensationnelle. Bien que peu expérimenté sous la selle, le protégé de Jean-Michel Bazire évoluera sur son parcours de prédilection, où il compte deux succès en trois tentatives.
Dernièrement, il y a subi son unique échec dans le Prix Auguste François (disqualifié de la première place après enquête pour allures). “C'était frustant”, a indiqué JMB dans sa rubrique hebdomadaire. “Il peut faire des bêtises quand il est seul devant, mais aura une bonne chance.”
Par rapport à la jument de classe du lot, ce fils de Royal Lover évoluera dans son habit d'apparat. Et il peut lui voler la vedette dans ce genre de compétition qui constitue, comme souvent, un Prix de Cornulier pour les hongres. Dernièrement, il perdait le bénéfice de ses efforts aux dépens de son compagnon d'entraînement Fulton, qui excelle sur le parcours. Dauphin de son cadet dans le Camille Lepecq, le partenaire d'Éric Raffin faisait afficher, lui aussi, 1'09''9. “Il n'a pas pris dur en dernier lieu, a ajouté son mentor. Sans être une première chance, il va évoluer sur sa distance.” Dynasty Péji, qui ne manque pas de classe, est capable de réaliser un numéro si elle ne commet pas de blagues. Figaro de Larré, Geisha Speed, Fougue du Dollar et Hirondelle du Rib viseront les places.