Prix de Bourgogne 2023 (G1, attelé, Vincennes) : Delia du Pommereux

Source Paris turf

Dimanche à Vincennes - Prix de Bourgogne. Gennaro Riccio : “Vernissage Grif, c'est mon adrénaline”
Né sur les terres du Vésuve, Gennaro Riccio, heureux propriétaire de Vernissage Grif, a décroché le rêve napolitain avec son champion dans la Lotteria (2 octobre). Dimanche, à l'occasion du Prix de Bourgogne, le fils de Varenne sera son premier partant dans le temple du trot avant de très certainement viser le Prix d'Amérique... Rencontre.

Son patronyme ne parle probablement pas beaucoup aux français. En revanche, il ne manque pas de résonner sur les terres du Vésuve. Gennaro Riccio est le propriétaire, ô combien comblé, de Vernissage Grif. Le 2 octobre, son champion lui offrait la consécration suprême : La Lotteria. “Pour nous, Napolitains, ce groupe I est un rêve, rappelle-t-il avec émotion. Quand j'y pense, j'en ai encore des frissons.” Après trois participations de Vernissage Grif à ce sommet, où il s'est présenté par deux fois comme un sérieux rival à Face Time Bourbon, “la quatrième tentative aura été la bonne”, savoure l'intéressé. Le scenario d'un tel dénouement s'apparente à une fable. Quelques semaines avant le grand rendez-vous, l'idée d'un triomphe était loin, très loin de trotter dans la tête du Napolitain de 42 ans. “Après son échec (11e) dans le Campionato Europeo (3 septembre), je suis allé voir son entraîneur, Alessandro Gocciadoro. Je lui ai dit que je ne reconnaissais plus le vrai Vernissage. Et que si c'était le cas, il serait préférable de mettre un terme à sa carrière. Il se serait alors consacré à son activité d'étalon. Il m'a répondu : “Moi, j'y crois. Pendant un mois, je vais rester au quotidien auprès du cheval. Je vais l'entraîner personnellement, m'en occuper pour tout remettre en ordre”. Alessandro a eu raison d'y croire. Je lui dois beaucoup. C'est un grand professionnel. Il est travailleur et humble. Mais aussi un grand Monsieur sur le plan humain. Notre amitié va au-delà des chevaux. Pour moi, c'est bien plus qu'un frère. Qui sait, chez un autre entraîneur, le cheval n'aurait pas couru la Lotteria. Alessandro m'a permis de réaliser mon rêve. Le jour de la course, il m'avait dit de ne pas me préoccuper après la première batterie (2e). Il m'a donné de l'espoir. Habituellement, je n'accorde pas forcément d'importance à ce qu'un pilote revêtisse ma casaque. Mais là, je lui ai demandé de la porter. Il y avait quelque chose dans l'air qui me faisait comprendre que ça pouvait bien tourner. Et on connaît la suite. Vous savez, j'ai perdu mon père deux jours avant la course. C'était un passionné de chevaux. Il était gentleman, propriétaire de trotteurs et de galopeurs. En quarante-huit heures, mon moral est passé de 0 à 100. Je n'ai rien compris à ce qu'il m'arrivait.”

Le conte de fées napolitain se poursuit
Dimanche, Vernissage Grif sera l'une des attractions du Prix de Bourgogne. Ce sera aussi le premier partant pour Gennaro Riccio à Vincennes. “Cette aventure française, je l'ai toujours attendue. Mais, à chaque fois, il y a eu un contretemps. L'an passé, on a dû renoncer à cette B car le cheval avait été malade. Ce sera vraiment un grand moment. Je fais d'Etonnant un champion. Sinon, je pense que Vernissage peut regarder les autres droit dans les yeux, quand il est à 100 %.” Le conte de fées napolitain ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin et atteindre son apogée dans le Prix d'Amérique. “Pour l'instant, je ne mets pas ce rêve en tête. Je veux d'abord voir son comportement dans le Bourgogne avant de rêver à plus grand (rires)”, préfère temporiser le jeune quadragénaire, qui ne manque de vivre sa passion au quotidien. Entraîneur (environ 1.300 succès) et driver (plus de 700 victoires), il est à la tête d'une scuderia composée d'une vingtaine de trotteurs au pied du Vésuve. Quand Vernissage Grif avait 3 ans, c'est lui qui veillait à la destinée de son champion avant de passer les rênes, quelques années plus tard, à Alessandro Gocciadoro. “Je l'ai acheté quand il avait 16 mois pour la somme de 17.000 €. Ce fut un coup de cœur car j'ai toujours aimé les chevaux à la robe alezane. Depuis toujours, Vernissage, c'est mon adrénaline. Un cheval de cette valeur me procurait du stress. Je passais mes journées à ses côtés. Je ne vivais plus. Il faut être humble dans la vie. C'est pour cette raison que je l'ai envoyé chez le numéro 1 des metteurs au point. Je ne regrette pas mon choix.”

Merci Isa pour ce beau récit, conté par un homme de chevaux, prés de ses chevaux, et de son champion...
Car Vernissage en est un .... Meme si quand meme on se demande bien ce qu'il va pouvoir faire sur 2700M...

Bien connu en Suede, ou il passe ses printemps et été, entrecoupés de quelques séjours en Italie, Vernissage est le prototype du sprinter, + encore que Vivid : on ne peut plus rapide au démarrage, on lui doit de grands moments de courses, son duel apocalyptique contre Mister FDaag dans le prix des Geants 2021, son finish sur les traces d'Onas Prince et Stole TheShow dans un Hugo Abergs Memorial mené tambour battant, son succés exceptionnel ds la Loterie bien sur, son record établi un jour d'été 2020 sur la piste Turinoise, le mile arraché en 1'9'4", pour un total de ...34 Victoires ( !)

ce colosse pourrait, un jour de Fevrier, a l'issue du gp de France, en surprendre plus d'un...
Maintenant, sur l' Amérique, franchement, le temps va lui sembler long....

Sur ce que j'ai lu plus tôt je serais triste que Beads s'il se qualifie dans le Bourgogne, ne soit pas dans le Prix d'Am. Quitte à faire Cornulier-Amerique, qui a pu donner des résultats.
Autant Zarenne Fas a semble-t-il trouvé sa voie, autant Beads, avec Yohann Lebourgeois, semble pouvoir faire parler de lui y compris sur 2700m.
Bon. Humble avis qui n'a pas toutes les données et surtout pas l'oeil de JMB. Cela dépendra peut-être aussi des autres chevaux de l'écurie...

Emma59 écrit: Étonnant pourrait courir le prix de cornulier Anthony barrier à demander à Richard de tenter le coup à faire à suivre

Est-ce le moment de se disperser ?

Tout dépend de ce dont le cheval peut avoir besoin. Parfois une course montée à fond de cale a aidé.
Une chose est sûre : Richard Westerink n'attend personne, pas même le driver, pour décider. Et il a raison car lui seul assume

Ouais... mais là, c'est à une semaine.

Voici une course pour le moins difficile à déchiffrer

Pour la qualif :

Herault d’Armes , il m’a refroidi vu ses dernières courses , trotteur doué mais compliqué , très difficile même (dixit JMB) , là en 2ème ligne faut que ça se passe bien

Décoloration , pas de marge à ce niveau,
Possible sans plus , on compte sur Gaby

Beads , Bleff Dippa , zarenne Fas le 6 et ils sont allé chercher Raffin , 3 possibilités

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Hoocker berry , déjà qualifié , ferré des 4 , sans les Bazire père ou fils , on a compris , ce sera un entraînement

Hussard Dl , une barre de fer , en forme mais qualifié , ferré et avec le 10 , pas évident podium et peut être pas son meilleur parcours

Ampia mede , dans son exercice ,
Une jument de classe mais le 11 , à parfois montré des limites dans ces lots , avec Franck c’est un +

Vernissage Griff , il court beaucoup , 83 courses mais ce sera sa 1ère à Vincennes , c’est un hyper spécialiste du mile , 98% de sa carrière , sa présence ici est intéressante

Flamme et Cokstile , je ne sais pas trop , la forme actuelle de ce dernier n’est pas certaine

Etonnant , bien placé , pourrait partir favori , on notera toutefois qu’il n’a aucune victoire à Vincennes sur ce parcours , au moins depuis le 01/01/2019 , soit 4 ans , peut être en a t’il en début de carrière je ne sais pas , ses 3 principaux succès ayant été glanés sur long , Prix de Paris , Bourbonnais , Prix d’été , ici il décevrait en sortant du trio

C’est une véritable bouteille à encre , pour moi aucun trotteur ne se dégage de ce lot compact , par son incertitude cette course va être belle à voir

Le problème récurent sur 2100 autostart c'est qu'en 2ème ligne les chevaux sont trop fortement désavantagés. Ils devraient faire 2 courses qualificatives de 9 partants + 1 finale (un autre jour). Monter l'allocation à 200 000 € également.

Nico_NT écrit: Le problème récurent sur 2100 autostart c'est qu'en 2ème ligne les chevaux sont trop fortement désavantagés. Ils devraient faire 2 courses qualificatives de 9 partants + 1 finale (un autre jour). Monter l'allocation à 200 000 € également.

Ou ajouter un % comme au prix d'Amérique pour augmenter les gains des plus jeunes.
Sinon, c'est quand même le meilleur système car on sait à l'avance sur quelle ligne on court.
Les plus riches d'aujourd'hui ne l'étaient pas avant.

On voit aussi de plus en plus (pas beaucoup quand même) des chevaux non-partants de la première ligne car ils ont hérité un numéro à l'extérieur. Certains ayant eu un mauvais tirage préfèrent ne pas courir plutôt que de partir à l'extérieur.

Par contre j'aimerai bien avoir des courses au trot monté avec l'autostart.
Pourquoi n'y en a-t-il pas?
Quelqu'un en a l'explication?

Quelle énorme erreur de Barrier de vouloir courir le Cornulier ...
Depuis Yonkers, Richard prépare ce PA, le cheval fait une bonne rentrée dans le Bretagne, va monter en puissance dans le Bourgogne et être à 100% dans le PA que son entraîneur n'a jamais gagné et dont il rêve ...
Ca me rappelle l'erreur de Raffin avec FTB, il a imposé à Guarato le Bourbonnais au lieu du Bourgogne alors que le cheval venait de se farcir la Lotteria et le Bretagne et qu'il était bien à courir à un mois entre chaque course ... on connaît la suite ... pauvre Raffin qui a laissé là sa seule chance de gagner et qui sera un éternel second dans le PA (cette année sans doute aussi avec Horsy Dream) ...
J'espère que Richard fera preuve de caractère et remettra Barrier à sa place (qui n'a visiblement pas confiance dans le cheval sur 2700 GP) sinon autant dérouler tout de suite le tapis rouge à Calgary ou Idao ...