PRIX D'AMERIQUE 2023 (G1, attelé, Vincennes) : Hooker Berry

iroisebleue écrit: Ce contexte a d'ailleurs coûté à Offshore le fait que l'on focalise sur ses deux années millimètrees par Pierre Lévesque qui avait là le cheval pour l'Amérique. Mais Offshore est plus que ça : c'est aussi un classique monté qui a ferraillé jeune, mais dans le respect, sous la férule de JP Borodajko. Des qualités hérités de son père.
Ce qui lui a permis d'être un cheval attelé de 5 et 6 ans, c'était le côté américain et le fait d'avoir été malgré tout préservé. Mais il était classique avant et connaissait l'adversité.
D'ailleurs sa descendance est plus typée comme celle d'un cheval monté et dur, quand on regarde Vaillant Cash, Ulka des Champs, Testa Rossa Pat et une palanquée de chevaux généreux et courant jusqu'à l'âge. On ne gagne pas deux PdA et quelques très beaux titres et records attelés sans y laisser des forces. Offshore a eu une carrière assez atypique et je l'ai trouvé relativement sous utilisé ou mal utilisé au haras parce qu'on a cherché à retrouver le profil qu'il avait montré attelé et chez Pierre Lévesque, en cheval finisseur, sa maniabilité attelé lui permettant de courir abrité avant de finir en trombe.

Si Gelinotte fut la jument des années 50 , Roquépine fut celle de la décennie suivante , la plus grande jument de l’histoire même disent certains , elle remporta les Prix d’Amérique 66-67-68 , succédant à la championne de Roger Massue - Ozo ( qui mériterait aussi un sujet)

Comme pour Gélinotte , plus encore peut être , la célébrité de Roquépine a traversé les murs des champs de courses et de la renommée , le grand publique 50/60 ans après connait encore son nom , cette popularité est l’apanage des stars historiques du trot , moins maintenant sans doute , Général du Pommeau , 20 ans avant, est le dernier exemple de trotteur connu et populaire , je ne pense pas que Ready Cash , star des pistes et du haras et ses 2 fils , Bold et Face Time , trotteurs monstrueux, soient connus au delà du monde des courses hippiques

Voici l’histoire de Roquépine :

« De toutes les reines du trotting, Roquépine fut sans doute la plus sensationnelle. Roquépine n’aimait ni les caresses ni les flatteries ni les gourmandises, ni même la compagnie des hommes.
En deux mots : elle était insensible à tout et ne savait que trotter, tant et si bien qu’elle gagna trois fois le Prix d’Amérique (comme seule Uranie avant elle), deux fois le Championnat du monde (International Trot) à New York, deux fois le Grand Circuit International Européen, deux fois l’Elitloppet de Solvalla, deux fois le Grand Critérium de Vitesse de Cagnes, deux fois le Prix de l’Atlantique à Enghien, ainsi que le Grand Prix de la Loterie de Naples et le Grand Prix des Nations à Milan, soient au total 46 victoires et 4 713 760 francs de gains.
Cette fille d’Atus II et de Jalna IV, née le 8 avril 1961, s’est éteinte en 1975.

Elle est la mère de deux étalons fameux, Florestan et Granit, l’un par Star’s Pride, l’autre par Ayres, mais aussi de la championne Hague, qu’elle eut de son union avec le grand chef de race Kerjacques.

Contrairement à ce que l’on aurait voulu, ce n’est pas Roquépine qui a donné son nom à la rue Roquépine, près de la rue d’Astorg, où se tient le siège de la Société d’Encouragement à l’Elevage du Cheval Français (qui gère les courses au trot en France) mais l’inverse.
Roquépine naquit le 8 avril 1961, dans la Manche, chez son éleveur propriétaire et entraîneur, Monsieur Henri Levesque.
Comme Icare IV, La Champagne, Masina, Oscar RL, Quovaria avant elle, mais encore davantage, elle va donc contribuer à rendre célèbre la casaque jaune à croix de Lorraine, brassards et toque noirs de l’écurie Levesque.

Elle débute à Vincennes, assez tardivement, le 2 mai 1964. Cette année-là, elle tente sa chance au monté, dans le classique Prix de Vincennes, mais elle est battue par Rio.
Lorsqu’elle remporte sa première grande victoire, le classique Critérium des 4 ans, en 1’22’’5, devant Robert P et Rex Grandchamp, elle n’a couru que 12 fois.
Elle ajoute à son palmarès le Critérium Continental, puis le Prix Marcel Laurent.
C’est en 1966 qu’elle va devenir une jument de légende, l’année où elle remporte son premier Prix d’Amérique, en 1’18’’6, devant la championne américaine Elma, Quérido II, que suivent Petit Amoy F (rétrogradé de la 3e place), Dashing Rodney, Pick Wick, Queronville LB…
Mais elle joue de malchance dans le Prix de France et est battue par Quérido II, qui gagne aussi le Prix de Paris.
Roquépine, pour sa part, remporte l’Elitloppet à Stockholm, en 1’15’’3, devant Quioco et Cheer Honey, le Championnat International du Danemark, à Copenhague, devant Pick Wick et Apex Hanover, et sept courses en France, dont le Prix Jockey, le Critérium des 5 ans et le Prix de l’Etoile, devant les meilleurs 3 ans du moment, Toscan et Tabriz.

Elle conclut l’année en beauté en enlevant aussi le Grand Prix des Nations à Milan, en 1’18’’4, devant Nimble Boy et Marengo Hanover.
Mais elle a été battue par Raskolnikov Z dans le Prix Ovide Moulinet ; puis par son compagnon d’écurie Oscar RL dans le Grand Prix de Bavière de Munich ; à New York, par la jument canadienne Armbro Flight, dans le Championnat du Monde (Roosevelt International Trot), et par le jeune Toscan, un champion prometteur, auquel elle rendait 50 mètres, dans le Prix Marcel Laurent.
Le 16 janvier 1967, elle remporte le Prix de Bourgogne, en 1’19’’2, devant Rex Grandchamp et Quérido II.
Elle s’annonce imbattable dans le Prix d’Amérique 1967, et Henri Levesque choisit de la driver, tandis qu’il confie le vaillant petit Oscar RL à Jean-René Gougeon.
C’est le triomphe de l’écurie Levesque, qui place ses deux représentants aux deux premières places. Jean-René Gougeon a rejoint Henri Levesque pour lui tendre la main, juste après le passage du poteau, geste qui symbolise une belle réussite.
Roquépine a signé sa victoire en 1’19’’7, sans forcer son talent, pour s’imposer devant son compagnon d’écurie Oscar RL, que suivent City Lights, Petit Amoy F, Quérido II, Fiesse, Pick Wick, Quibus V…
A Cagnes-sur-Mer, Roquépine remporte son premier Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur, en 1’16’’5, devant Petit Amoy F et Quarina. Elle s’impose aussi à Enghien, dans le Prix de l’Atlantique, en 1’17’’5, devant Seigneur et Pick Wick.

Puis elle s’en va rayonner à travers l’Europe dans un périple victorieux ; elle gagne ainsi son deuxième Elitloppet, à Solvalla, près de Stockholm, en 1’15’’1, devant Spin Speed et Lansing Hanover, puis s’impose à Naples, dans le Grand Prix de la Loterie Nationale, en 1’16’’4, devant Lansing Hanover et Short Stop. Toujours en Italie, elle gagnera aussi le Grand Prix de la Foire Internationale de Milan, devant Lansing Hanover et Pick Wick, le Grand Prix de la Flèche d’Europe à Naples, devant Pick Wick et Lansing Hanover, le Grand Prix de la Côte d’Azur à Turin, devant les mêmes Lansing Hanover et Pick Wick. Mais elle échoue à Rome, contre Dahing Rodney, dans le Grand Prix du Lido di Roma. (C’est ce même Dashing Rodney, qui s’est fait connaître en France en étant le premier à inscrire son nom au palmarès d’un nouveau tournoi international : le Prix René Ballière – Championnat Européen, devant Roquépine, justement, et le jeune Toscan, en 1967).

Roquépine traverse alors l’Atlantique et remporte à New York le premier de ses deux titres de championne du monde dans le Roosevelt International Trot, qui lui a échappé de peu, au profit de la jument canadienne Armbro Flight, en 1966. (Mais elle devançait le favori, que les Américains jugeaient « imbattable » : Noble Victory).
Cette fois, en trottant sur le pied de 1’21’’1, sous la pluie battante, Roquépine a eu raison d’une autre championne canadienne, la fameuse Fresh Yankee, alors qu’un autre trotteur canadien, Governor Armbro se classe troisième.
Après Jamin, elle est le deuxième trotteur français à offrir à la France ce titre « pompeux » de champion du monde, car, bien que français de naissance, Hairos II s’était imposé sous couleurs hollandaises et Pluvier III sous couleurs suédoises. C’est donc la deuxième fois que la Marseillaise retentit à New York à l’occasion du Championnat du Monde des Trotteurs, cette fois grâce à Roquépine.

Elle conclut en tête du Grand Circuit International, qui avait été annulé en 1966, s’octroyant ainsi le premier de ses deux titres de championne d’Europe.

L’année 1968 sera pour Roquépine la répétition de l’année 1967. Rejoignant dans la légende son arrière-grand-mère Uranie, elle s’octroie un troisième Prix d’Amérique, cette fois en 1’19’’1, devant Tony M, Tabriz, Quérido II, Short Stop, Pluvier III, Oscar RL…
Mais elle a eu la chance de ne pas affronter Toscan, blessé, qui s’annonçait redoutable, comme on peut en juger par la prestation de ses dauphins, Tony M et Tabriz.

Elle gagna son deuxième Grand Critérium de Vitesse, à Cagnes, en 1’15’’3, devant la championne Eileen Eden et Seigneur, puis son deuxième Prix de l’Atlantique à Enghien, en 1’18’’7, devant la même Eileen Eden et Short Stop.

Cependant, à Naples, elle est battue dans la finale du Grand Prix de la Loterie Nationale, par Eileen Eden, sa grande rivale de l’année, qui gagnera aussi l’Elitloppet de Stockholm.

Roquépine renoua avec la victoire à Milan, dans le Grand Prix de la Foire Internationale, prenant ainsi sa revanche sur Eileen Eden, et battant à nouveau Lansing Hanover. Elle s’impose à Naples, où elle bat encore Eileen Eden, cette fois dans le Grand Prix de la Flèche d’Europe ; à Rome, toujours devant Eileen Eden, dans le Grand Prix du Lido di Roma ; à Turin, où cette fois les deux championnes durent partager la victoire dans un dead-heat historique ; à Bologne, dans le Grand Prix de la Victoire, devant Be Sweet et Bernadet Hanover ; de nouveau à Rome, dans le Grand Prix de Rome, que Roquépine remportait devant Agaunar et Eileen Eden, troisième cette fois ; puis finalement à Milan, où elle renouvela sa victoire de 1966, dans le Grand Prix des Nations, qu’elle signait en 1’16’’5, devant Eileen Eden et Roitelet SS.
On comprend mieux pourquoi Roquépine avait succédé à Tornese dans le cœur des tifosi.

Elle retourna également à New York pour renouveler sa victoire de l’an dernier dans le Championnat du Monde des Trotteurs, le Roosevelt International Trot 1968, qu’elle remporta, en 1’18’’7, devant Kentucky Fibber et Fresh Yankee.

Elle devait gagner aussi en Belgique, à Kuurne, le Grand Prix Martini, le 27 octobre 1968, en 1’18’’9, devant Angeline et Petit Amoy F.
Bien sûr, elle fut encore championne d’Europe pour avoir terminé en tête du classement dans le Grand Circuit International 1968.

En 1969, Roquépine, maintenant âgée de 8 ans, accusa un sérieux « coup de vieux » face à la jeune élite des Upsalin, Une de Mai, Toscan, Tidalium Pélo, qui la devancèrent dans le Prix d’Amérique.
Heureusement, Upsalin était son compagnon d’entraînement et aussi son camarade d’écurie : il put ainsi la suppléer, en donnant à Henri Levesque un cinquième Prix d’Amérique.
Roquépine réussit à se classer troisième du Prix de France, qui ne lui avait jamais réussi, derrière Tidalium Pélo et Une de Mai, ce qui fut l’une de ses dernières performances honorables avec sa deuxième place entre Une de Mai et Toscan dans le Prix de l’Atlantique d’Enghien.

Elle entra au haras, chez son propriétaire Henri Levesque, qui organisa pour elle « trois mariages historiques » : le premier avec Star’s Pride, l’étalon du siècle aux Etats-Unis, qui lui donna Florestan ; le deuxième avec Ayres, le propre fils de Star’s Pride, dont elle eut Granit ; le troisième avec Kerjacques, l’étalon du siècle en France, avec lequel elle conçut la championne Hague.
Parce qu’ils avaient un père américain, Florestan et Granit furent obligés de courir à l’étranger, sous les couleurs d’Henri Levesque. Ayant été acquis en finale par les Haras Nationaux, ils devinrent eux aussi d’excellents étalons et purent exercer en France. »

Roquépine mourut en 1975, riche de 4 713 760 F. Mais son souvenir lui n’est pas près de s’éteindre.

Bravo Altra ! Une jument, "mégastar d'une autre époque", mais qui n'atteindra jamais, au grand jamais, la popularité de Gélinotte...Ses perfs ne sont pas en cause, loin s'en faut : Roquépine n'aimait pas le monde tout simplement, et ne se laissait approcher que par un cercle très restreint de personnes...Elle fuyait la foule et demeurait une "jument froide comme la glace"

Si sa popularité fut néanmoins immense, ce fut grace à ses performances " de science fiction"...Mais elle ne succéda jamais dans les coeurs a Gélinotte qui reste, d'après tous les témoignages de ses contemporains, sans doute le cheval Francais le plus populaire de l'histoire tout court...

Pour ce qui est de Ozo, je pense qu'il s'agit la d'une championne " extra terrestre", mais qui dut lutter contre la douleur et la mort une bonne partie de sa carrière.... Si de ce fait elle demeure " difficile a comparer" aux autres champions, beaucoup de spécialistes, et encore plus de " témoins de cette époque", la considère comme la plus talentueuse de l'histoire....

Pour ce qui est de la popularité sur les chevaux de ce siécle, je pense que Bold-General du Pommeau et Général du Lupin sont les 3 chevaux qui ont le plus marqués de leur empreinte le coeur des Francais... En Suede, Legolas/Sebastian K, et l'ogre V.Tilly ont vraiment remués des foules immenses, et que dire des Prix de la Loterie de Varenne en Italie,dans des ambiances de fin du monde pour un cheval qui engendra + que de la passion : de la rage carrément...Mais aussi des excés tragiques, une folie furieuse meme, sans doute égale au champion transalpin des " années folles", le fabuleux Tornese....

Une petite réflexion personnelle expliquant certaines absences.
Quelques entraîneurs ont compris que leurs chevaux étaient bons mais pas au point
de leur permettre de gagner un PA ou un France face à l'élite.
Je pense à Gelati Cut, Earl Simon, Go on boy notamment.
Ils préfèrent zapper le meeting d'hiver et courir le reste de l'année avec de belles opportunités en France et en Europe.
Dijon en est l'exemple parfait, vainqueur d'Elitloppet malgré des allures limite.
Les blessures n'expliquent pas tout et sont parfois "providentielles", telle est ma conviction ...

Vous avez peut-être raison. Seulement Earl Simon s'est abîmé à Solvalla et a eu une absence très longue, de plus il a été retiré à Jarmo Niskanen.

Gelati Cut s'est probablement abîmé en voyageant également, il a manqué d'autres courses que celle du meeting.

Dijon n'a plus rien fait après Solvalla.

Cette épreuve n'est pas facile à encaisser.

De plus, la prévalence des blessures impliquées ici (tissus mous) a été étudiée par l'INRA. Verdict sans appel. A part Vincennes les pistes publiques et privées sont trop dures (et mal profilées). Vous ajoutez une sélection accélérée sur des perfs énormes négligeant la robustesse, le deferrage, etc...

Peut-être avez vous raison. Mais j'y crois peu pour plusieurs des chevaux cités. J'y crois plus pour des chevaux précoces, syndiqués étalons, et qui ne courront probablement même plus. Mais cela reste mon opinion, votre réflexion est intéressante.
Cordialement

Ca ne m'étonne pas de lire que PL aimait la tactique de course, je l'ai toujours trouvé très intelligent dans sa drive. Quand on regarde les 2 victoires d'Offshore, il s'est toujours arrangé pour être à 4 au carré dans le dernier virage. C'est vraiment l'idéal quand on drive un sprinteur. Le PA 2007 s'est vraiment déroulé dans un fauteuil avec Késaco comme lièvre. En 2008 il a fallu plus batailler pour avoir et garder la place.

PL a vraiment été une grande main de Vincennes et réputé pour ne pas faire faire un mètre de trop aux chevaux qu'on lui confiait. Effectivement le tandem attelé avec Offshore était idéal.
Pour ma part j'ai presque plus d'admiration pour le cheval au monté avant ces deux PdA en période de transition entre générations et le cheval ne préparant quasi que cela. Il a sorti des chrono qui de toute évidence ont laissé des traces cependant, et ces courses restent extrêmement éprouvantes. Je me suis toujours demandée à quoi aurait ressemblé sa carrière avec une trajectoire plus attentiste et en même en restant chez son premier mentor.
Reste qu'il a permis à Rêve d'Udon ce magnifique champion de gagner cette course qui lui avait tant échappé. Au père le Cornulier et de belles courses étrangères. Ils avaient au fond cette même polyvalence. Rêve avait autre modèle, il a couru plus longtemps et malheureusement une blessure a mis un terme à ses tentatives. Sa carrière était d'autant plus remarquable que ce n'était pas du tout un cheval d'hiver, il respirait bien mieux l'été.
Malheureusement aujourd'hui à part la lignée Offshore, plus rien. A l'étranger, il y a eu l'excellent Revenue.

Revenue, ma chére Iroise, fut excellent en effet- souvent-, un peu moins de temps en temps, parfait quelque fois...mais cela est bien secondaire..

Car au dela de ca, il est surtout une légende, entré dedans de son vivant, et un cheval dont la popularité fit meme grimper en fléche les enjeux...Adulé comme jamais il fait partie du Hall Of Fame des chevaux scandinaves, détenant un record qui à ma connaissance n'as jamais été battu, sur la très rapide piste de Jagersro, ou il parvint a l'emporter ...11 Fois consécutivement (!)

A coté de ca, Revenue a gagné partout, en Suede, en Italie, en Finlande, en France et aux US...

Son style tout en souplesse cadrait mal avec les drives " en avant toute" de L.Kolgini, mais ce dernier pourtant , ne fit qu'un avec lui..Une entente parfaite, qui fait que Revenue, qui quitta la la scéne à l'aube de ses 9 ans, titulaire de ..47 victoires ( pour une centaine de courses), ne subit qu'exceptionnellement les affres de la disqualification...

Il gagna meme au monté, a Vincennes, le prix de l'Ile de France, avec toujours cette meme allure princière, faite de souplesse et de facilité apparente...La seule chose en fait qu'il n'aimait pas c'était l'hiver, et hormis ce titre sous la selle, ne commencait a faire ses apparitions qu'au printemps....
Toujours stationné semble t-il aux USA, en tant qu'étalon, il a donné notamment le fameux Market Share, qui gagnera l'Hambletonian....
Revenue a aujourd'hui 26 ans...

Beaucoup de similitudes avec son père, finalement 😉. Plus de victoires, mais Rêve a ferraillé contre...Ourasi...Ténor de Baune, et Ultra Ducal, et faisait les hivers bien que ce ne soit vraiment pas sa tasse de thé. Rêve a aussi eu explication avec Peace Corps à Yonkers. Et si ni Rêve ni Revenue ne sont devenus des chefs de race ils ont donné des chevaux qui ont marqué l'histoire également.
Je pense que le fiston était plus élégant. Rêve d'Udon mesurait tout de même 1,72m et il fallait les arracher. Mais de la polyvalence et des voyages chez les deux, des adversaires également. Merci beaucoup à toi Commander d'avoir donné tous ces détails. Il me semble que Rêve d'Udon s'est éteint plus jeune.
De mémoire il était né dans la neige et avait réservé d'autres surprises à son éleveur. Ses deux parents étaient de vrais petits modèles et il s'en voulait presque de ce croisement. Un grand gaillard est arrivé, avec un charisme que je n'ai jamais oublié et qui m'a fait adorer Ejakval....nous avons donc élevé avec une de ses filles, petite et je cherchais à regagner du modèle 😉. Le fidèle driver de Rêve c'était Yves Dreux, sous la casaque de Bernard Desmontils, que l'on a encore vu gagner il y a 10 jours avec Jacaranda, juste pour la retraite de Loïc Chaudet. Et la casaque va continuer ! C'est beau, d'autant que ce sont des chevaux qui durent 😉

Il y a eu un vainqueur d'Amérique sur tapis vert (disqualification de Jag), Gigant Néo, que je t'ai l'UE évoquer récemment. Pour tout te dire, j'aurais rêvé l'utiliser comme étalon. Mais tu le connais mieux que nous !!! Était-il meilleur que Scarlet Knight ? Plus régulier ? Plus adaptable ?

Au dela de tout ce que tu dèveloppes et de tous ces champions, le " problème" Gigant Néo révéle parfaitement ce que sont aussi les courses : la faculté d'adaptation
Comparer GNéo a S.Knight dans cette configuration n'as de ce fait que peu de sens ; en effet, ils déboules tous les deux en meme temps dans un meeting d'hiver.... Tandis que Scarlet Knght est immédiatement DAI, Gigant mets la misère a tout ce qui se présente..
Pourtant en Suede....c'était le contraire, et Gigant Néo s'il avait pu parler nous aurait expliqué..L'inexplicable : que ce soit a Vincennes ou a Cagnes, il était chez lui...

S.Knight de son coté, détestait visiblement sortir de ses frontières, et ne semblait a l'aise que chez lui... pourquoi ??...Meme son entourage ne le sut jamais, et il en est allé de même pour centaines de chevaux de haut niveau au sein de l'histoire...

Quand aux adversaires de Reve que tu cites, c'était en effet du très lourd...Mais le pauvre Revenue pour sa part, eut a lutter contre un quatuor " qu'on ne souhaiterait pas a son pire ennemi" : en effet, quand il commencait sa saison ( en avril-mai), se pointait en face 4 loustics qu'il valait mieux avoir avec que contre soi : Gidde Paleema, Varenne, Victory Tilly et un certain GDu Pommeau...Ces 4 la, issus de "la génération 95", l'une des plus fameuses de l'histoire, trustaient tout et faire ne serait ce qu'un podium relevait de l'exploit... il suffit de savoir qu'a eux quatre, c'est prés de ...90 G I dont on parle...Et Revenue etait de cette génération la...

Le fait d'avoir fini sa carrière a 1,8M montre l'immense valeur de Revenue, qui a chaque fois parvenait a les suivre, a les accrocher et a les pousser souvent dans leurs derniers retranchements... plus tard, il vit ensuite arriver un certain Scarlet Knight, qui sur piste plate ne laissait aucune chance a ses adversaires...

Bref, en ces années la, + que dorées pour le sport, on ne peut pas dire que la route de Revenue fut jalonnée de fleurs, ou alors avec de sacrées épines...