CRITÉRIUM INTERNATIONAL 2019 (gr. Ⅰ, ParisLongchamp) : Alson

Les merdouillages de France Galop lui reviennent en pleine tronche. Quand on détruit le calendrier, bidouille les distances, supprime/créé/resupprime/recréé des courses, tout le monde s'y perd. Voilà le résultat...

Si cet imbécile vaniteux de Lagardère n'avait pas voulu une course sur 1400m à son nom, on n'en serait pas là. Avant son passage, le calendrier était idéal :
Août - Morny sur 1200 m
Septembre - Salamandre sur 1400 m
Octobre - Grand critérium sur 1600 m

Pourquoi saboter une formule qui marche ? Demandez à France Galop...

Avec le recul du temps, force est de constater que les initiatives de Jean-Luc Lagardère à France Galop et de ses successeurs ont toutes été néfastes. Accueillis comme des actes de modernités (parfois par moi aussi), ces décideurs ont fragilisé le calendrier des courses plates, saboté un élevage patiemment conçu pour sélectionner les gènes destinés à produire les meilleurs "classiques" et "stayers" de la planète et au final tout s'écroule comme un château de cartes...
Les entreprises du type

bidouille les distances, supprime/créé/resupprime/recréé des courses,

ne sont que des replâtrages, la vraie réforme ce serait d'avoir le courage de reprendre le calendrier initial...Quitte à prétendre qu'il s'agit d'une nouvelle modernité.

Le programme, les dirigeants, etc, je suis d'accord ; mais ça n'explique pas totalement le fait que sur les 5.460 pur-sang nés en France en 2017, on n'en retrouve aucun au départ d'une course de Groupe I de 250.000 € à ParisLongchamp, deux ans plus tard...

www.paris-turf.com/actualites/criterium-...tional-gr-i-1-241553

Après les retraits du 1 Wichita et du 4 Lady Pénélope (qui a fait des difficultés dans sa stalle de départ), ils n’étaient finalement que deux en lice dans ce groupe I prestigieux, le Critérium International, qui se disputait sur 1.400 mètres. Alson s’est littéralement promené.


À quelle sauce allait-on être mangé ? Après bien des déboires, seulement deux chevaux ont pris part au Critérium International, groupe I à l’affiche de la réunion du dimanche 27 octobre à ParisLongchamp. On s’attendait à une fausse course, mais il n’en a rien été. Lanfranco Dettori n’avait certainement pas envie que cela se termine sur un déboulé et il a fait le forcing pour s’assurer l’avantage, en selle sur Alson (2). Le pensionnaire de Jean-Pierre Carvalho, qui a déclaré après la course : « Je ne pensais pas gagner un groupe I aussi facilement. Ce n’était pas une fausse course, malgré le faible nombre de participants. Il faut également avouer que l’état du terrain y est pour beaucoup », remportait pour l’occasion son premier groupe I en France. Et de quelle manière… Le fils d’Areion s’est détaché progressivement à mi-ligne droite et n’a fait qu’accentuer son avance jusqu’au poteau. Son adversaire, Armory (3 – Donnacha O’Brien), qui venait de conclure à une encolure du futur lauréat, dans le Qatar Prix Jean-Luc Lagardère, n’a pu le suivre dans la

Linamix écrit: Le programme, les dirigeants, etc, je suis d'accord ; mais ça n'explique pas totalement le fait que sur les 5.460 pur-sang nés en France en 2017, on n'en retrouve aucun au départ d'une course de Groupe I de 250.000 € à ParisLongchamp, deux ans plus tard...

Un 1400 m artificiel qui vient tard dans la saison, beaucoup trop tard par rapport au prix Morny. Donc peu d'engagements. Les désistements ont fait le reste...


Paris Turf

dans ce groupe I prestigieux, le Critérium International

Ce n'est pas avec ce genre de méthode Coué médiatique que les choses s'arrangeront. La complicité des stagiaires journalistes bisounours avec les dirigeants est insupportable. On regrette le temps des "grandes gueules" comme Michel Morice. Ces observateurs pertinents, subtils, à la connaissance encyclopédique, n'hésitaient pas à l'ouvrir pour dire ce qui n'allait pas.
Comme dans d'autres secteurs de la société, le politiquement correct mâtiné de marketing a malheureusement pris le pas sur l'intelligence. Tous les chevaux sont fantastiques, toutes les courses sont merveilleuses. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...

Je ne résiste pas à reproduire ci-dessous un extrait d'un joli hommage d'Omar Sharif à Michel Morice. Un grand bol d'air frais qui n'a pas pris une ride :

Trente cinq ans durant, Michel Morice a été pour les courses de chevaux ce qu´Antoine Blondin fut pour les courses cyclistes, la plume la plus acérée de la presse française. Lundi après lundi, au grand galop d´un style vif et joyeux, il a écrit la légende du turf. Lundi après lundi, il en a dit de belles sur les héros de nos dimanches, de Saint-Martin à André Fabre, de François Mathet aux frères Maktoum, d’Allez France à Christophe Soumillon, en passant par Miesque, la reine d´Angleterre, Lester Piggott, Cash Asmussen et trois générations de Head !

Humour et humeur... On n´était pas forcé d´être toujours d’accord, mais reconnaissons que sans cette cravache, l´insolence, les casaques de la gloire auraient paru bien ternes... Qu´on imagine l´inverse : une de ces plumes hyper-révérencieuses, comme on en voit tant, qui jouent de l´éventail pour oxygéner l´ego des grands du turf. La courbette ne rabaisse pas seulement celui qui la fait : elle diminue aussi celui devant qui on se prosterne
Il paraît qu'Equidia a les oreilles qui sifflent...

Roberto écrit: Un 1400 m artificiel qui vient tard dans la saison, beaucoup trop tard par rapport au prix Morny. Donc peu d'engagements. Les désistements ont fait le reste..

On peut aussi se demander pourquoi, sachant cela, aucun professionnel français n'a eu la présence d'esprit d'y engager un poulain...

Linamix écrit: ...mais ça n'explique pas totalement le fait que sur les 5.460 pur-sang nés en France en 2017, on n'en retrouve aucun au départ d'une course de Groupe I de 250.000 € à ParisLongchamp, deux ans plus tard...

Oui, ça interroge. La distance, la programmation tardive dans la saison ne sont pas des explications suffisantes non plus.
Dans un entretien donné par Jean-Claude Rouget sur le problème récurrent de la compétitivité des 2 ans "français" (à Equidia me semble-t-il), celui-ci se désolait qu'en France seulement 40 entraîneurs monopolisaient la majorité des yearlings en formation et à l'entraînement, contre plusieurs centaines outre-manche...
Si cela n'est pas l'explication (sur les 5.460 pur-sang moins de la moitié verront un hippodrome) ce type de concentration est surement préjudiciable à l'expression de la qualité de certains d'entre eux.

Le Duc écrit: Plisson doit regretter son opportunisme raté......28000 euros pour sortir des boites!!!

Même si vous ne l'appréciez sans doute pas, un "M. Plisson" ou "C. Plisson" aurait fait un peu plus respectueux !
Christophe Plisson est donc le seul entraîneur de France qui a loupé l'occasion de gagner 28 000 € avec l'un de ses "chiens" ???
S'il avait saisi l'opportunité et que son cheval avait fini à 100 m, certains auraient réussi à lui "tomber dessus" aussi !

Pour en revenir au sujet principal, un groupe 1 avec 250 000 € qui se court avec 2 partants, ça me laisse sans voix ...
La fin des courses en France est proche ... très proche !!!