oui ainsi que je l'avais indiqué avant en faisant la remarque du pourquoi plus FTB accolé au nom de l'épreuve alors que Jamin l'avait remporté avant 3 fois et qu'il n'y avait qu'à lui faire son épreuve à lui comme il y avait (eu?) un prix Jamin
paris turf
Idao de Tillard sort le grand jeu
L'écart à l'arrivée, plus réduit qu'escompté, ne doit pas occulter l'immense performance réalisée par Idao de Tillard, vainqueur de son quatrième groupe I du meeting ce samedi 2 mars à Vincennes, en ajoutant un record supplémentaire à son tableau de chasse.
Idao de Tillard aura été le rayon de soleil de cette journée de clôture pour le moins humide. Des conditions météorologiques exécrables (la piste n'était cependant pas collante, mais “fermée” et donc claquante) n'ayant pas empêché le meilleur trotteur français de s'offrir le record de ce Prix de Sélection (1'09''6 contre 1'10''3), tout en approchant celui de Vincennes départ volté, détenu par Face Time Bourbon (1'09''4).
Le héros des Prix Ténor de Baune, d'Amérique et de France au cours des dernières semaines partait “couru” (à 1/10, comme les cracks d'antan), mais il lui a fallu sortir une prestation de haute volée pour signer le doublé dans ce classique (qui aurait pu se transformer en triplé s'il n'avait été contrarié au moment décisif l'an passé). “Il n'y a jamais de course facile à gagner, commentait son driver Clément Duvaldestin. Même si j'ai pris un super départ, cela n'a pas du tout été une partie de plaisir, notamment dans le dernier tournant, où les deux adversaires du même entraînement m'ont envoyé au large. J'ai préféré temporiser, en sachant qu'une fois remis droit, mon cheval allait se montrer le plus fort. Contrairement au Prix de France, j'ai eu besoin de lui abaisser ses œillères et Idao a super bien sprinté. 1'09''6, sous la pluie, c'est énorme !”
Quelques heures après Face Time, Idao de Tillard réalisait aussi la passe de six lors de ces quatre mois de compétitions acharnées. “Il termine ce meeting exceptionnel en restant invaincu et sort par la grande porte, c'est le top”, appréciait son partenaire.
William Bigeon aux anges
Le spectacle de ce groupe I a été magnifié par la combativité des 4 ans de William Bigeon, en particulier Kana de Beylev, qui excelle dans le registre de la vitesse (lauréate du Prix Ready Cash) et a poussé la star française dans ses retranchements. “C'est bien d'avoir donné du piment à cette belle course ! Si mes deux pouliches ont de la facilité pour démarrer, il n'y avait pas de tactique prévue, expliquait le professionnel mayennais, qui pilotait Kyrielle. Dans le dernier tournant, la mienne a un peu poussé en dehors (sourire)... à l'entrée de la ligne droite, j'ai cru que Kana pourrait aller au bout, mais quand Idao m'a doublé, j'ai entendu “un son de mitraillette” au sol et j'ai compris qu'il lui serait impossible de résister, même si elle n'a rien lâché. Deuxième et troisième derrière un adversaire plus fort, cela me convient parfaitement. Mes deux pouliches ont été superbes tout au long de l'hiver. Elles soufflaient peu après la course et ne semblent pas émoussées, mais elles ont bien mérité de se reposer avant de revenir dans les semi-classiques de femelles.”
Concernant Idao de Tillard, il faudra également patienter quelques semaines avant d'admirer de nouveau son jeu de jambes. “Nous allons descendre la pression à l'entraînement et vous le reverrez le 20 avril à Enghien, dans le Prix de l'Atlantique, précisait Clément Duvaldestin. Le mois suivant, nous sommes invités à l'Elitloppet. Nous y réfléchissons sans nous affoler et aviserons en fonction de la forme du cheval à ce moment-là. à ce jour, aucune décision n'a été prise.” S'il venait à briller à Solvalla, le “félin” de Cyril Sevestre et Thierry Duvaldestin accédérait, dès ses 6 ans, au statut de légende.