Mon trotteur ne veut plus courir...

jodness écrit:
Je ne sais pas si ces points concernent directement les problèmes de mon cheval, mais en tout cas, les arguments sont tout à fait cohérents,.

On n'est bien d'accord sur tout ça!!
La plupart des entraineurs et a commencer par les cash driver, négligent en partie ou pour tout la récupération active, et quelques fois l'échauffement.
Néanmoins, je pense que les deux entraineurs qui ont été en charge de votre cheval, savent et ont l'expérience de la préparation de chevaux de courses voir de trés grand chx de courses. Leurs palmarès est là pour le prouver.
Je pense que ce qui fait le plus mal a un cheval, est sa non préparation. Vouloir courir une course relevée, sans avoir un niveau de préparation nécessaire va lui faire plus de mal, qu'une récupération active bâclée.
Pour preuve un propos de A.Fabre a un lad après une épreuve où un cheval soufflait beaucoup. "Vous voyez, c'est vous qui lui faite mal a votre cheval, en le ménageant au travail". Dont on sait et voit chez les purs sang, le peu d'échauffement, et de récupération.

L'aspect psychologique du cheval ds cette affaire est tout aussi importante. Et tout les chx ne sont pas égaux de ce point de vu. Certaines origines sont plus ou moins courageuse. Et on a vu JP.Dubois, pour être également un maître de la récupération active, ne pas ou très peu se servir d'étalon pourtant né chez lui, mais manquant singulièrement de grinta.

Je tiens à clarifier que le débat n'est qu'une généralité sur ce qui pourrait définir un idéal pour un cheval de course.
Je précise que je n'accuse ni ne récuse aucunement les entraîneurs qui ont eu mon cheval à charge: ils ont assurément fait preuve de professionnalisme et donné le meilleur d'eux-même pour gérer au mieux ce cheval compliqué, ce qui, comme vous le dites si bien, a fait leur renommée par ailleurs.

Complètement d'accord iroisebleue!

iroisebleue écrit: le changer totalement d'activité ? plus de sulky au derrière, changement total d'environnement, un autre sport...
des pros de sports tels que le CSO ou le complet peuvent peut-être aider... (il me semble que JMB a confié
un ou plusieurs chevaux à d'anciens cavaliers de complet qui bossent pour remettre des chevaux de course en route)

Francis Gamichon pour combiner ces techniques avec le contexte maritime...?
(vers 3-4 min...

)

sinon de l'éthologie mais hors contexte course pour vraiment le rafraîchir (Equimind ?)
equimind.com//pages/debourrage-reeducation.html

lui trouver quelqu'un qui ne s'occupera que de lui, au vert, promenade, plage... (un profil à la Vincent Brazon quand il
a récupéré Oyonnax) ?

les Dubois à une époque ont récupéré quelques chevaux qui n'en voulaient plus et ont réussi en faisant totalement
autre chose. il me semble que c'est Hymour que Jean-Philippe était chargé de faire sauter des barres chaque jour... et plus de tour de piste,
pour reprendre de l'envie...


Nicristi, quand vous dites que vous avez fait oublier les courses à votre bon "D", comment avez-vous procédé ?
Navrée pour vous...

l
en tout cas, de tout coeur avec vous. du vécu aussi avec un cheval qui avait trop souffert avant d'être correctement
traité et ne voulait plus. pour lui il n'y avait pas assez de gains pour même espérer continuer. mais là vous semblez
en avoir un vrai bon et qui peut courir...
après, on peut se heurter à du très coriace...Anna Mix nous le montre...et tant d'autres...ils sont comme nous...

jodness écrit: et SURTOUT la récupération (évacuation des toxines emmagasinées durant l'effort). Tout le monde a déjà vu les joueurs de notre chère équipe nationale faire des traversée de terrain après match (récupération active). C'est indispensable pour évacuer les toxines, faute de quoi on se réveille le lendemain avec de belles courbatures... Pour les courses, la gestion d'une réunion fait qu'il est quasi impossible pour un entraîneur de profiter de la piste pour effectuer cette récupération active. La récupération peut donc ne pas se faire comme il se doit si l’entraîneur ne prend pas rapidement en charge le cheval après course pour cette nécessité de récupération.

Je ne sais pas si ces points concernent directement les problèmes de mon cheval, mais en tout cas, les arguments sont tout à fait cohérents, et ayant pratiqué le sport à niveau national, j'adhère totalement à ces propos sur la gestion d'un athlète, qu'il soit cheval de course ou autre....

Dans le foot la récupération active post match sur le terrain a finalement peu d’adeptes et concerne avant tout les remplaçants et ceux rentrés en jeu tardivement.
La qualité des kinés et des appareils font ce travail si nécessaire et la priorité est le retour rapide à la maison.

Pour les chevaux et la course, un tour de piste après le poteau passé, la douche, la marche, l’argile ou le froid dans le box si nécessaire, c’est peut être pas idéal mais déjà pas si mal.
Après course Il faudrait juste un kiné équin, qu’ils puissent bouger et ne pas faire 3h de camion mais ça... 😀

Nicristi écrit: Ne pas oublier la « psychologie » du cheval.

J’ai un D qualifié super facile avec Dawana et Dijon, 65 k€ de gains qui s’arrete au bout de 1500m depuis 18 mois.

Alors... s’il ne veut plus y aller

Il a surement cotoyé le tiens a une époque, puisque qualifié par ton mentor

le problème de la douche après course ( et beaucoup de monde commet l'erreur ) c'est quelle est faite a l'eau froide d'ou le choc thermique : ce qui a pour effet néfaste de contracter les veinules ( petites veines capillaires ) et de ce fait l'acide lactique est retenue et non évacué par le biais de la sueur et qui dit acide lactique dit a long terme raideur contracture douleur .............. et la mémoire du muscle( car il en a une ) parle d'elle même . petite précision : c'est mon métier

c'est intéressant ce que vous soulevez, Algo
mais n'a-t-on pas développé les douches avec eau chaude sur pas mal d'hippodromes quand même ?

autre question : quelle est la voie prioritaire de gestion de l'acide lactique ? cette évacuation par la sueur (effectivement le
cheval est un de ceux qui transpirent le plus, et avec une sueur "chargée") ?
je suis preneuse d'infos, je trouve cela passionnant même si je ne suis pas de la partie. c'est le côté "physio" qui m'intéresse

algodelasource1 écrit: le problème de la douche après course ( et beaucoup de monde commet l'erreur ) c'est quelle est faite a l'eau froide d'ou le choc thermique : ce qui a pour effet néfaste de contracter les veinules ( petites veines capillaires ) et de ce fait l'acide lactique est retenue et non évacué par le biais de la sueur et qui dit acide lactique dit a long terme raideur contracture douleur .............. et la mémoire du muscle( car il en a une ) parle d'elle même . petite précision : c'est mon métier

Naturellement, je ne remet aucunement en cause cette analyse
La physiologie de l'effort chez le cheval est d'une grande complexité et les équilibres entre aérobie, anaérobie lactique/alactique demandent une grande compétence.

Simplement, s'il manque sans doute sur l'hippodrome un tour de piste supplémentaire de récupération après la course pour l'équilibrer avec le temps d'échauffement (ce qui est fait en général à l'entrainement), si la température de l'eau de la douche (sur bon nombre de sites il y a un robinet d'eau chaude qui permet de la mitiger) et la pression ne sont pas optimales, si cela induit ponctuellement comme indiqué une évacuation imparfaite de l'acide lactique et/ou des micro-traumatismes, est ce véritablement la cause première de contre-performances futures ? Les chevaux boiteux ou présentant des coups de sang réguliers devraient alors être en nombre conséquent et peu d'entre eux en capacité de répéter de bonnes performances.
Mais c'est effectivement intéressant...

et le rôle du comportement mécanique et du profil des pistes ?
une étude INRA semble montrer que nombre d'atteintes articulaires
chez nos jeunes TF serait liées à la dureté des pistes (il faudrait creuser cette notion).
si atteintes articulaires il y a, c'est que les tissus mous ont morflé en amont et que ces
muscles, tendons, ligaments, etc. n'ont pu tout absorber...
on déferre pas mal, a priori on amortirait mieux déferré que pas....mais tout est à voir
avec le type de ferrure.
je vous avoue également que je me suis souvent demandée pourquoi, à part certains chevaux
portant des bandages (là encore il y a bandage et bandage), on observait surtout des protections de la partie basse des membres
visant avant tout à prévenir les "coups" (ce qui est évidemment ultra important) mais pas à freiner la descente du boulet... alors que
dans d'autres disciplines (attelage de sport et western par ex.), on voit beaucoup de chevaux
équipés de guêtres complètes, avec une bride soutenant le boulet, et dans une matière particulière, élastique, respirante, apparemment "absorbante"
pour certaines ondes de choc...
certaines ferrures sont également des éléments d'absorption des chocs... et là encore, je me suis
demandé ce qui techniquement nous empêchait d'utiliser des "chaussons amortissants", par ex une matière
aux propriétés ad hoc, moulée sur pied déferré et paré au mieux du confort du cheval (en utilisant par ex les
matériaux à prise retard que l'on retrouve en chir esthétique ou en dentisterie pour créer le moule des prothèses...)
certes on utilise déjà des matériaux injectés sous des plaques, et certains fers non métalliques ont des propriétés
mécaniques intéressantes, mais il ne me semble pas avoir encore observé l'équivalent des équipements dits "barefoot"
des pratiquants bipèdes du trail...
ce sont des questions posées là, et qui n'ont pas vocation à éclipser la question de Jodness mais puisque nous sommes partis
à soulever les causes possibles des souffrances de nos athlètes et à nous gratter la tête pour limiter les risques et optimiser les perfs...

Nicristi fait remarquer que les récupérations post-course sont certes imparfaites mais existent et qu'il y a de sacrées contraintes de contexte,
ainsi que l'absence de l'arsenal kiné and co que l'on trouve directement relié aux lieux de sport chez les humains, c'est crucial. cela évolue un peu, on a amélioré
les douches, on peut scoper les chevaux au moins à Vincennes, on sent dans le discours des entraineurs qu'il font au mieux...
globalement on a aussi fait de sacrés progrès en même temps que nous avons
hybridé avec le standardbred. pour suivre les courses depuis une trentaine d'années, je constate avec plaisir que l'on a fait des bonds de géants.
alors il en reste beaucoup à faire, et c'est passionnant. c'est également nécessaire puisque les courses d'aujourd'hui et les charges d'entraînement
sont très costaud, qu'on a poussé les perfs, mais chapeau déjà à ce que la profession a accompli et qui nous donne à la fois un spectacle de haut vol,
et a développé des activités et soins de support qui étaient rares ou inexistantes il n'y a pas si longtemps.
nous avons sûrement à gagner à brasser plus encore les disciplines équestres entre elles et à continuer de transférer, autant qu'il est possible et raisonnable,
ce que l'on propose à l'athlète humain, à l'athlète cheval. c'est déjà le cas, la bonne nouvelle pour les "chercheurs" dans l'âme, c'est qu'on a encore des marges,
à confronter avec certains principes de réalité, évidemment...

Sujet de plus en plus intéressant : avec de bonnes questions et de bons interlocuteurs , promis ce week-end je vous interpelle niveau soins d’après course , ferrure ...........................