Mon trotteur ne veut plus courir...

Tout à fait d'accord avec vous Caribou, il y a quelque chose d'intéressant chez ce cheval, et c'est justement ce qui frustre tout l'entourage, tant propriétaires qu'entraineur et qui fait aussi qu'on veut continuer à y croire...

A Stingmens, ses courses ne sont pas le reflet de ce qu'il montre à l'entrainement, d'où mon appel à l'aide. Si on se limite à ses prestations en compétition, c'est clair qu'on peut s'interroger sur la nécessité de poursuivre.
Les courses en province sont l'option choisie, mais l'effet désiré ne semble pas être là...
Merci en tout cas pour vos interventions.

Nous pensons chercher un entraineur qui possèderait une formation d'éthologue..... le tout dans un tout autre cadre effectivement, ainsi que vous le suggérez
Est-ce judicieux?
En connaissez-vous?

jodness écrit: Les courses en province sont l'option choisie, mais l'effet désiré ne semble pas être là...

Des chevaux faciles à l’entrainement dans leur zone de confort qui ne veulent plus batailler en descendant du camion, on en a malheureusement tous eu.


Si c’est le bon cheval, par rapport à sa valeur potentielle, ne pas faire l’arrivée à Laon quand il suffit de marcher 17’5 pour être 4ème c’est effectivement frustrant.


Le changement d’horizon paraît sans doute être la meilleure décision. Maintenant attention, son entraîneur actuel n’est pas un peintre et dans le sud, un D chargé en gains, qui n’a plus l’air de vouloir en jouer, pas sur que ça les intéresse beaucoup...

BJR, je vous propose de me télèphoner à votre convenance pour parler du cas de votre cheval (0685461706)
Cordialement Lionel COCHET

@Lionel Cochet: un grand merci pour cette conversation pleine de pertinence, qui aurait mérité d'être transcrite ici. Je ne manquerai pas de revenir vers vous très prochainement.
Amicalement.

Bonjour , mais un suivi de votre conversation et comme vous dite transcrite pourrait en aider plus d'un je pense donc si vous le pouvait faite car j'en connais deux qui ne veulent plus le faire en courses .........
merci beaucoup d 'un résumé

Voici dans les grandes lignes ce qui a été évoqué.

- un trotteur, un cheval, est un animal qui veut aller de l'avant. S'il ne le fait pas, ce peut être d'abord parce qu'il y a une gène physiologique qu'on n'a pas décelée. Cette douleur étant susceptible d'apparaître et de s’accroître avec l'effort, le cheval peut avoir compris qu'en se mettant à la faute, on va lui économiser cet effort, donc la possible douleur... un check-up serait utile pour lever ce doute.
_ un trotteur est un athlète: la gestion de la compétition doit se faire comme pour n'importe quel autre athlète, qu'il soit footballeur, cycliste, ou sprinter, il y a des règles à respecter pour ménager l'organisme dans les efforts violents causés en compétitions, où de multiples micro-traumatismes sont subis (petit coup, contracture, etc..) ces règles sont: la préparation a l'effort soutenu (l'entrainement), la préparation à la compétition (échauffement), et SURTOUT la récupération (évacuation des toxines emmagasinées durant l'effort). Tout le monde a déjà vu les joueurs de notre chère équipe nationale faire des traversée de terrain après match (récupération active). C'est indispensable pour évacuer les toxines, faute de quoi on se réveille le lendemain avec de belles courbatures... Pour les courses, la gestion d'une réunion fait qu'il est quasi impossible pour un entraîneur de profiter de la piste pour effectuer cette récupération active. La récupération peut donc ne pas se faire comme il se doit si l’entraîneur ne prend pas rapidement en charge le cheval après course pour cette nécessité de récupération. On est obligé de convenir que les lourds effectifs de certaines écurie font que cette phase essentielle est souvent négligée.
- j'abrégerai sur le chapitre lié aux impératifs économiques des uns et des autres qui font qu'on zappe les phases essentielles du développement d'un individu, donc de son épanouissement...

En résumé, il faut pour chaque cheval, passer un temps conséquent pour sa préparation, et pour sa récupération, ce que ne peut pas toujours se permettre un entraineur qui a une écurie bien garnie d'une part, et qui induirait un surcout réel pour le propriétaire si cela devait se faire dans le respect de l'évolution physiologique d'un poulain. A moins d’entraîner ses propres chevaux....

Je ne sais pas si ces points concernent directement les problèmes de mon cheval, mais en tout cas, les arguments sont tout à fait cohérents, et ayant pratiqué le sport à niveau national, j'adhère totalement à ces propos sur la gestion d'un athlète, qu'il soit cheval de course ou autre....

Merci de votre réponse complète Monsieur , ex pro de sport je suis entièrement d'accord avec vous .
le mental y est pour beaucoup réagissant aux alertes du physique .............en gros quand tu ne veut plus tu ne peut plus et vice versa.
Mais dans la plupart des cas : l'ignorance de beaucoup d' entraîneurs, du personnel fait que beaucoup de chevaux plis pour rester polis .
un peu de psychologie ferais du bien a tout le monde et surtout moins de casse ( façon de parler ) mais le plus gros soucis c'est trop d'argent pour les jeunes chevaux donc ont leurs rentre dedans et vamos quelque soit la discipline trot galop cso

C'est le point que j'ai abrégé parce que polémique...

certes, on peut considérer que des entraineurs (et leur personnel) ne font pas suffisamment preuve de psychologie....

On est obligé dans ce cas d'évoquer l'aspect économique, car, un épanouissement idéal d'un individu demande présence, constance, attention régulière et PATIENCE (parce qu'un organisme ne se construit pas du jour au lendemain)!

Ce qui veut dire que dans l'idéal, un entraîneur devrait s'occuper d'un cheval quasiment 2h par jour, pour une progression lente, mais solide, comme un athlète peut s’entraîner 3 à 6h par jour pour parvenir, puis se maintenir à son meilleur niveau.

Vous êtes dans une notion de service, donc il faut une rémunération parce que tout travail mérite salaire! A part les grands propriétaires qui arrivent, moyennant finances, à obtenir ce type de progression pour leurs chevaux, peu sont ceux qui peuvent financer un tel programme de préparation et d'entretien.
Moi le premier! je suis un petit propriétaire qui s'est lancé dans une aventure passionnante certes, mais avec un budget qui doit rester raisonnable! Je ne peux donc pas me permettre de dire à un entraîneur de s'occuper de mon cheval 3h par jour parce que c'est ce dont il a besoin... Multiplions ces besoins par autant de pensionnaires et on comprend vite que les journées ne sont pas assez longues pour ces entraîneurs.
Et puis coté propriétaire, on n'est pas mal placé pour forcer les choses, parce qu'une fois encore, les factures tombent chaque mois, et on voudrait tant accélérer le programme dans l'optique de limiter les dépenses, voire d'un retour sur investissement...

Voila pourquoi je me refuse de jeter la pierre à qui que ce soit...

Il y quelques petites structures qui reçoivent des pensionnaires présentant des problèmes de ce type et qui ont pris le parti d'accorder plus de temps à leurs pensionnaires, les travailler et les faire vivre différemment. Le but étant de les "reconditionner" ou les "rebooter" comme on veut. J'en ai entendu parler en bien mais je n'ai moi même jamais fait appel à ce genre de structure.
Cependant, si votre cheval vous montre de la qualité cela peut-être une option.
Après je vérifierais quand même avec attention que le cheval n'a pas une gêne cachée . Une bonne clinique pour l'appareil locomoteur est à mon avis la clinique de Livet 14 Saint michel de Livet, ou l'incontournable cirale.