Le Trot - L'été de Bélina Josselyn et Bold Eagle
Troisième volet de notre dossier consacré à l’été des champions trotteurs avec les chefs de file de la génération des 6 ans : Bold Eagle et Belina Josselyn.
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Dauphine de Bold Eagle dans le dernier Prix d’Amérique, Bélina Josselyn est devenue une spécialiste de la cendrée de Vincennes Hippodrome de Paris, remportant depuis deux Groupes dans le Prix Jean Riaud puis le Prix Chambon P au terme d’un magnfique duel avec Amiral Sacha. Joint par téléphone, son éleveur-propriétaire, Pascal Bernard nous donne des nouvelles du fer de lance de son écurie de course. « Elle est actuellement en vacances à l’Île Maurice où elle prend du bon temps, plaisante l’intéressé. Plus sérieusement, “Bélina” a beaucoup donné ce premier semestre et avec son entraîneur-driver, Jean-Michel Bazire, nous voulons absolument la préserver en prévision du prochain meeting d’hiver et du Printemps. Elle va donc se reposer avant d’effectuer sa rentrée au mois d’octobre, vraisembablement à Caen. Elle a encore de belles années devant elle. Son programme sera le suivant : les épreuves qualificatives et le Prix d’Amérique, puis le Grand Prix de Paris. Nous ferons l’impasse sur le Grand Prix de France car elle nous a encore montré récemment dans le Prix René Ballière que les départs à l’autostart, ce n’était pas sa tasse de thé. »
Pascal Bernard et Jean-Michel Bazire ont un seul et même objectif. « Gagner le Prix d’Amérique, affirme-t-il, même si pour cela il faudra battre Bold Eagle. Je pense que “Bélina” peut le faire même si nous n’avons pas de bol d’être tombés dans la génération du cheval du siècle. J’ai la chance d’avoir un entraîneur-driver hors pair qui, lorsqu’il se fixe des objectifs, les loupe très rarement. Quand elle part bien, “Bélina” est toujours dans les trois premiers et une course reste une course. Mais face à un phénomène comme Bold Eagle, Il faudra qu’elle soit à 150% et que “Jean-Mi” soit inspiré comme jamais. »
Bold Eagle pour égaler Timoko
S’il remporte ce samedi le Grand Prix de Wallonie (dont il sera le grandissime favori), Bold Eagle remportera son 15ème Groupe I, comme le trotteur français le plus riche de l’histoire Timoko, de quatre ans son aîné. Vaincu dans l’Elitloppet par Timoko, Bold Eagle a démontré qu’il n’avait rien perdu de sa superbe en atomisant ses rivaux dans le Prix René Ballière, doublant la mise dans ce Groupe I. Copropriétaire du meilleur fils de Ready Cash, Thomas Bernereau nous explique quel a été le programme de son champion. « Comme pour sa préparation en vue du Prix René Ballière, “Bold” a observé huit jours de décompression dans son paddock avant de reprendre gentiment l’entraînement avec Sébastien Guarato. Le cheval n’a pas travaillé très dur car il a continué à faire la monte jusqu’au 30 juillet et tout s’est bien déroulé. Les derniers contrôles effectués par le vétérinaire indiquent que tous les feux sont au vert. Samedi, il sera logiquement favori mais nous respectons toujours nos adversaires. Quick Fix est capable de fournir une grosse valeur et il faut se méfier d'Oasis Bi, bien qu’il soit meilleur selon moi sur le mile. Notre objectif, c’est de gagner le plus de Prix d’Amérique possible et Sébastien m'a encore dit qu’un cheval amené à 150% pour une course pouvait battre “Bold” le jour J. C’est le jeu mais notre but avec "Bold", c’est de s'inscrire dans la durée. »
Dans le viseur de Bold Eagle, il y aura ensuite la Finale European Trotting Masters 2017 (Prix d’Eté) disputée le 9 septembre à Vincennes Hippodrome de Paris face, notamment, à Aubrion du Gers et Timoko. « Aubrion du Gers sera un très sérieux rival dans cette course, confie le courtier. Quant à Timoko, c’est une légende et le fait que “Bold” soit comparé à lui, c’est extrêmement élogieux. Mais ne nous ne sommes pas dans la rivalité. Au contraire, avec Pierre (Pilarski), nous entretenons d’excellents rapports avec Richard Westerink et il n’est donc pas question de « revanche ». Par contre, nous allons tout faire pour gagner l’Elitloppet en 2018. Avec le recul, nous sommes partis trop confiants et avons fait les choses à l’envers, analyse-t-il. Sébastien m’a confié qu’il comptait mieux gérer l’effort en laissant “Bold” ferré et sans artifice durant la batterie qualificative, en faisant un heat en moins. Il demandera à Franck (Nivard) de le courir caché. Entre la batterie et la finale, il ne le douchera pas et le fera marcher afin que “Bold” soit toujours en alerte. Dans la finale par contre, il sera présenté dans sa configuration optimale. »