King George VI and Queen Elizabeth Qipco Stakes (Gr1)
Enable et Ballydoyle, jeu d’échecs
Enable (Nathaniel) face à trois Galileo made in Ballydoyle : le meilleur 4ans de l’écurie, Japan, et les deux Derby winners 2019 Anthony Van Dyck et Sovereign. Nous espérions davantage de ces King George VI and Queen Elizabeth Stakes (Gr1), mais la course est là, avec un plus faible nombre de partants égalé… Ce chiffre s’explique facilement et annonce un scénario tactique totalement imprévisible. Jeudi, John Gosden a expliqué : « Ces courses en petit comité sont, d’un point de vue tactique, totalement incertaines. Il faut voir ce que feront les trois des Ballydoyle, et ce sera au jockey de composer ou non en fonction de cela. Avant les courses, on a toujours un plan A et un plan B et, normalement, il y a une toujours une marge d’improvisation. Cette fois, c’est "l’improvisation" qui sera le plan A… Deux des chevaux de Ballydoyle sont associés à des gentlemen [William Buick et Oisin Murphy, ndlr], deux jockeys qui montent fréquemment pour moi. Tout n’est pas noir donc. »
La tactique et les progrès.
Un tacticien à la petite semaine vous dira que Sovereign possède le profil sur mesure pour endosser le rôle de leader et que le plus fort des trois est Japan. Sauf que les lads de Coolmore ont peut-être décidé de voir les choses différemment, avec plus de vice…
Enable, nous la connaissons par cœur : elle aime courir proche de la tête et partir de loin. Mais rappelons que l’année dernière, dans les Yorkshire Oaks (Gr1), dans un lot de quatre partantes, elle avait fait le train. Récemment, dans les Eclipse Stakes (Gr1), Lanfranco Dettori a monté très prudemment la championne et elle a tout de même devancé Japan, sur une distance trop courte. C’est toute la différence entre une Enable affûtée et la jument qui a fait sa rentrée à Sandown, et dont l’objectif était un troisième succès historique dans ces King George…
JDG