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Il ne s’agit que d'un projet, mais c'est sur cette base de travail que les présidents de sociétés de courses organisant des réunions premium débattront à huis clos avec les responsables des sociétés mères, jeudi après-midi, à Auteuil. à l'ordre du jour : le calendrier des courses 2019. Le sujet est crucial (et sensible !) pour l'avenir de la filière, car de lui découlent les enjeux hippiques. Même si des modifications seront sans doutes apportées à ces propositions (plus de 1.000 courses françaises premium en moins !), la rupture préconisée par le tandem fort du PMU Bertrand Meheut-Cyril Linette devrait être bel et bien entérinée…
Réduction sensible du nombre de courses
Le calendrier a été défini dans l'optique de réduire sensiblement le nombre d'épreuves Premium tout en respectant la parité entre les disciplines. En l'état, 1.085 courses françaises (595 au trot et 490 au galop) et 1.636 épreuves à l'étranger (soit -44 %) sont susceptibles de disparaître, en attendant quelques arbitrages. Au total donc, il est prévu de gommer 2.721 courses, soit -19 % par rapport à 2018. D'après les estimations portées par la nouvelle équipe dirigeante du PMU, cette forte baisse ne ferait chuter les enjeux hippiques que de 3,5 %, sachant que l'opérateur mise énormément sur une reprise du Quinté+ en 2019, appuyée par la réforme prévue en janvier. Cette estimation est la clé de la réussite de cette réforme, « le pari de Cyril Linette » comme certains le nomment en coulisses. Inutile de se voiler la face, cette coupe drastique dans les épreuves premium est bel et bien une rupture avec un passé pas si lointain où le PMU martelait qu'il fallait augmenter, voire maintenir le nombre d'épreuves pour garantir le chiffre d'affaires et en conséquence le résultat net de la filière.
L’esprit du calendrier
L'esprit du calendrier. Redonner une impulsion à « l'esprit turfiste » en espaçant par exemple le temps entre les épreuves Premium de 18 minutes contre 15 actuellement. L'objectif, en moyenne est de passer de quatre à trois réunions en semaine et de trois à deux le dimanche en prônant un bien meilleur équilibre entre les disciplines (trot-galop) au quotidien. Autre volonté, programmer au moins une réunion de qualité en région parisienne chaque jour. Les organisateurs de courses souhaitent impulser une meilleure lisibilité du déroulé des réunions. Ainsi, en semaine, l'hiver, les courses défileront entre midi et 20 heures. La traditionnelle nocturne du mardi ne sera plus proposée qu'à la belle saison, se transformant, d'après nos informations en semi-nocturne à Vincennes. Tandis que le samedi et les jours fériés, les courses s'étaleront entre 11h et 20h, le dimanche, le rideau se baissera à 18 heures. Quant à la nocturne du vendredi, elle devrait demeurer avec une 1re course partant à 19 heures. Les journées de l'Arc et de l'Amérique devraient quant à elles redevenir des réunions protégées sans aucune concurrence.
Quid de la province
L'idée avancée par Cyril Linette de créer une ligue d'hippodromes Premium semble ne pas avoir reçu l'aval des sociétés mères, car le nombre de terrains de jeu Premium demeurera sensiblement le même qu'en 2018. Tous les hippodromes ne seront pas impactés par la transformation de réunions Premium en PMH, voire « exclusives internet », les organisateurs se basant ici sur des critères purs « d'enjeux » pour dicter les choix. Il en ressort tout de même que certaines fédérations (comme le Centre-Est, l'Anjou-Maine ou encore le Sud-Ouest) payent un assez lourd tribut. Les épreuves « gommées » du calendrier « Offline » seront très certainement proposées en 2019 sur le calendrier « Online », qui sera comme nous l'avons indiqué le 12 octobre plus fourni en épreuves que celui proposé dans le réseau en dur du PMU. L'enjeu majeur de la réunion de jeudi à Auteuil – qui risque d'être animée – va reposer sur le financement de ces courses Premium « rétrogradées » pour les sociétés de courses, le Président de France Galop ayant rappelé devant le Conseil d'Administration lundi que personne ne perdrait de ressources en 2019. Après avoir été soumis aux Présidents d'hippodrome, le calendrier sera ensuite présenté aux opérateurs agréés par l'ARJEL, avant d'être transmis au Ministère de l'Agriculture.