Manduro décède à 18 ans

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Brillant cheval de l'année et père prolifique Manduro a subi une crise cardiaque fatale le samedi 27 juin au Haras du Logis.

Manduro était un champion juvénile dans son Allemagne natale, remportant le G3 Preis der Winterfavoriten par cinq longueurs. Après avoir remporté un autre G3 dans sa saison Classique, il est transféré dans l'écurie d'André Fabre en France. Il a décroché le Prix d'Harcourt G2 à l'âge de quatre ans, dans une campagne passée en grande partie au niveau G1.

Manduro a ajouté à son impressionnant record de secondes au Prix Jacques le Marois et au Prix d'Ispahan, avec ses troisièmes notamment à Royal Ascot dans les Prince of Wales's Stakes.

C'est à l'âge de cinq ans qu'il est devenu le meilleur cheval de course du monde. Dans une saison invaincue, il a débuté à Newmarket en battant le vainqueur de la Classique Speciosa de quatre longueurs dans le G3 Earl Of Sefton Stakes. Un mois plus tard, il décrochait son premier G1 en battant Turtle Bowl de cinq longueurs dans le Prix d'Ispahan, avant de retourner à Royal Ascot pour remporter les Prince of Wales's Stakes, envoyant Dylan Thomas avec facilité.

Restant en France pour ses deux derniers départs, Manduro a remporté le Prix Jacques le Marois sur un mile par trois longueurs avant une victoire facile au G2 Prix Foy lors de sa préparation pour le Prix de l'Arc de Triomphe. Malheureusement, une blessure a réduit ce plan et il a été retiré au Kildangan Stud en Irlande.

Manduro a couvert 13 saisons au Kildangan Stud, au Dalham Hall Stud et dans ses dernières années, au Haras du Logis en France. Il est le père de 35 vainqueurs de Stakes, dirigés par le champion de France Vazirabad , des poulains de première classe Rubans et Charity Line , et le champion de France Juvenile Ultra , qui se tenait aux côtés de son père au Haras du Logis.

Il est également un très bon père de poulinière avec la gagnante de la Classique Billesdon Brook et la gagnante du Royal Ascot Group la semaine dernière, Fanny Logan .

Sam Bullard, directeur des étalons, a déclaré: « Manduro a été un merveilleux serviteur et l'équipe nous manquera beaucoup. Il a été une source fiable de gagnants et d'interprètes de Stakes pour les éleveurs. "

Invaincu à 2 ans dans son pays d’origine, lauréat de 2 épreuves de groupe quand il était placé sous la responsabilité de Peter Schiergen, Manduro acquit ses lettres de noblesse et une stature international sous la coupe d’André Fabre. Renouant avec la victoire à l’occasion d’un prix d’Harcourt enlevé au printemps de ses 4 ans, le cheval propriété du Baron Von Ullman trouvait la consécration l’année suivante.

En 2007, sous la selle de Stephane Pasquier ce fils de Monsun enchaine les succès, gagnant pour sa rentrée à Newmarket, Manduro ne connait plus la défaite avant sa tentative victorieuse dans le Prix Foy. Décrochant au passage les Prix d’Ispahan, les Prince of Wales's Stakes et le Prix Jacques Le Marois, capable de s’imposer sur toutes les distance et dans la perspective d’une candidature au Prix de L’Arc de Triomphe, le beau et puissant cheval bai quitte la scène sportive sur blessure. André Fabre portait en très haute estime Manduro, au point de déclarer alors à nos confrère du racing post « qu’il est le meilleur cheval qu’il ait entrainé »

Après une carrière d’étalon entamée en 2008 en Irlande, Manduro rejoint le haras du Logis en 2013 où il s’est éteint à l’âge de 18 ans. Si dans sa production le champion stayer Vazirabad se détache, Manduro peut aussi se targuer d’être à l’origine de 19 autres gagnants de groupe et de 15 lauréats de listed.

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La disparition de MANDURO, outre m'affecter, m'inspire deux réflexions :
1 / La carrière de ce cheval souligne, s'il en était encore besoin, l'excellence d'André Fabre pour exploiter et valoriser les chevaux d'âge.*
2 / Ses performances à 5 ans, sur des distances et des hippodromes différents sont pour moi sans égal. Je n'ai pas souvenance d'une telle polyvalence pour un cheval de cet âge et je le réécrit ci, car j'en ai la certitude, sans son accident dans le Prix de Foy DYLAN THOMAS ne figurerait au palmarès de L'Arc de Triomphe.
Et puis en conclusion, visuellement sa robe sombre presque noire ajoutait à l’impression d'inéluctable pour ceux qui l'ont vu courir. Pour moi elle est imprimée dans mes rétines...et peut-être aussi dans mes jumelles !

* Je pence à quelqu'un qui ferait bien "d'en prendre de la graine"...