Sébastien Guarato

interview de France3 région Normandie (vidéo à la fin)

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Les retombées du Prix d Amérique pour l'écurie Guarato après la victoire de Face Time Bourbon

" J’ai une chance de gagner une deuxième fois avec Face Time.
On s’aperçoit qu’à part Davidson Du Pont, les autres chevaux sont un peu en dessous. "

www.equidia.fr/articles/actualite/ledito...es-fast-time-bourbon

L'édito de José Covès : Fast Time Bourbon

José Covès était au coeur du dispositif du Grand Prix d'Amérique 2020. Il revient sur ses sensations de ce jour qui a sacré Face Time Bourbon.

par Equidia Rédaction le 29 janvier 2020



La belle et Sébastien

A peine l’ouverture s’est faite devant lui que le trotteur s’est abaissé tel un pur-sang qu’il n’est pas, en lançant le plus loin possible ses antérieurs tel un fils du grand Ready Cash, ce qu’il est ! Image virtuelle dans la répétition d’un geste parfait ! "Speed Time". Sous les cris de la foule, la casaque jaune et verte de Face Time Bourbon a jailli sur le noir de la piste. Plus vite que les autres. Fast Time Bourbon a remporté la plus belle, la seule qu’il ne faut pas perdre : le Prix d’Amérique. A 5 ans , l'âge où tout commence vraiment, ce jeune premier est devenu le champion. Il m’a convaincu alors que je ne l’étais pas vraiment. Carré comme un sprinter, ce "Fast Time" possède vélocité, maniabilité, ténacité : la règle de trois que l’on trouve chez les meilleurs. Désormais sur tous les champs d’honneur il devra défendre son titre afin de rester le maitre. Comme l’avait fait avant lui son compagnon de boxe : Bold Eagle.
Et un, et deux et trois !

Sébastien Guarato a levé le bronze de la victoire, heureux comme un gosse. Pour la troisième fois. Devant tout le monde, l’entraineur s’empare de la plus belle des courses. Le Graal ! Le but de toute une vie. Une obsession pour les plus grands. Et il n’a que 47 ans. Ce Prix d’Amérique, Sébastien l’a abordé avec sa bonhomie habituelle, sans pression, ouvert à toutes les questions, le même cérémonial avec les amis autour d’un verre de champagne. Je suis venu le chercher aux vestiaires pour l’interview sur M6. Tranquille comme Baptiste. Cool, serein. L’Amérique il voulait la voir, il l’a eu. Aucune pression.

"J’ai dit à Goop de ne pas le mettre dans le rouge dès le départ pour ne venir que dans le dernier kilomètre. Face Time Bourbon est encore jeune je ne veux pas le tuer. S’il est battu. Eh bien, il sera battu ! Pas grave. Je veux qu’il dure".

Le driver venu du froid a suivi au pied de la lettre ses consignes. Tout en rasant les murs ! Le Suédois Bjorn Goop a marqué à la culotte Davidson du Pont, le seul meneur capable de l’amener en position de tir. Et c’est par ce dimanche froid et humide de vanvier devant une foule en délire que Sébastien le bienheureux s’est fait la belle, une nouvelle fois ! Champagne !

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SÉBASTIEN GUARATO : “FACE TIME BOURBON RENTRERA DANS LE BALLIÈRE”

Alors que les conditions de la reprise commencent à être clairement dessinées, et que Billie de Montfort sera présente ce samedi après-midi, en Suède, l'entraîneur du Ménil-Bérard a fait le point sur son écurie.

Près de cent cinquante chevaux déclarés à l'entraînement, dont une quarantaine de 2 ans. L'effectif de Sébastien Guarato est présent sur tous les tableaux. Des jeunes pousses aux cracks, en passant par les chevaux de série, le Bordelais gère une grosse entreprise et donne des nouvelles de ses troupes.


• Comment a fonctionné votre écurie durant le confinement ?

Au début du confinement, on sortait de la grosse période hivernale. On a continué à travailler nos chevaux, sans vraiment changer nos habitudes. Tous mes gars sont restés là. Comme on avait un peu de retard sur certains chevaux, nous avons pu nous en occuper un peu plus. Il fallait aussi remettre en route d'autres qui n'avaient pas participé au meeting, et préparer les bons éléments pour les échéances à venir. Du côté des jeunes, on a une douzaine de “I” prêts à qualifier. Chez les “H”, cinq ou six sont aptes à courir rapidement. On va être opérationnel gentiment pour la reprise.


• On imagine justement que cette reprise qui s'annonce est un soulagement ?

Tout à fait. Mais il le sera aussi pour tout le monde. Le confinement n'a pas eu que du négatif pour nous au début. Les premiers quinze jours, cela permet de remettre tout à niveau dans l'écurie et de faire du rangement. On avait de l'occupation. Mais il ne faut pas que cela dure trop longtemps. On souhaite vraiment que les allocations ne baissent pas, car nos charges sont stables (le grain, la MSA, les soins). C'est encore les entraîneurs et les propriétaires qui seraient obligés de se serrer la ceinture.


• Comment se portent les fers de lance de l'écurie ?

Bold Eagle va faire sa rentrée à Caen, dans le Prix des Ducs de Normandie, avec Éric Raffin. Face Time Bourbon, lui, devait être revu un peu plus tard. Il devait être au départ du Prix de l'Atlantique, mais la course a été reportée. Par conséquent, il rentrera directement dans le Prix René Ballière, avant “l'Atlantique”, à Enghien, déplacé début juillet. L'objectif de l'été sera ensuite le Critérium des 5 Ans, mais sans passer, du coup, par le Prix Jockey. Il aura encore un groupe I à son programme ensuite avec le Championnat Européen. Niveau physique, les chevaux sont beaux. Ils ont fait la monte tranquillement. Ils sont nickels. Gagnante du Critérium des 3 Ans, Gunilla d'Atout va bien également. Elle est partie à la mer après le meeting. J'avais été un peu embêté avec un de ses pieds après sa deuxième place derrière Gu d'Héripré. On préparera le Critérium des 4 Ans. Le décalage de cette course n'est pas une mauvaise chose. L'hiver, cette génération est très sollicitée et ce groupe I arrivait vite.


• De son côté, Billie de Montfort est partie en Suède pour le premier groupe I scandinave de la saison...

Oui, nous avons accepté l'invitation, et cela permet de courir une belle course, ce qui est toujours plaisant et elle a un bon numéro. De toute façon, c'était un peu son programme, d'autant que cela évite de courir contre les cracks en France. Elle restera ensuite un mois chez Björn Goop. Je ne sais pas si c'est lui qui la drivera, mais la jument pourrait être au départ de l'Elitlopp ensuite.

www.paris-turf.com/actualites/lobjectif-...pres-on-verra-254712

A quelques jours de l'Elitloppet, Sébastien Guarato se confie à propos de Billie de Montfort - Avec son numéro 2 derrière l’autostart, la française Billie de Montfort se pose comme l’une des principales adversaires à Propulsion dans la deuxième batterie de l’Elitloppet qui se disputera dimanche à Solvalla.

“Dans un premier temps, le but est tout simplement de se qualifier pour la finale. Après, on verra bien !”, nous a confié son entraîneur Sébastien Guarato, qui ne pourra pas faire le déplacement en Suède cette année, ayant beaucoup de partants en province dimanche.

“Ses trois troisièmes places en avril et en mai sont bonnes, je pense. Elle était un peu loin à la corde la première et la seconde fois à Aby, tandis que dernièrement, à Gavle, peut-être a-t-elle été un peu trop offensive en attaquant dans la ligne opposée ; en tout cas, elle s’est bien ressaisie pour finir, revenant terminer tout près du vainqueur.

Avant le coup, elle semble en dessous de certains chevaux dans cet Elitlopp, mais il est très dur de se qualifier à Solvalla si vous n’avez pas le 1, 2, 3 ou 4. Avec son numéro 2, je pense donc qu’elle a vraiment une bonne chance d’aller en finale.”

Gaby Gelormini, qui connaît la jument de la famille Dauphin sur le bout des doigts, retrouvera la fille de Jasmin de Flore qu’il pilote depuis un an après que Björn Goop (chez qui elle était stationnée) lui a été associé lors de ses trois sorties suédoises.

“Gaby va très bien se débrouiller, j’en suis certain. Je vais surtout lui demander de bien démarrer pour essayer de prendre la tête, puis il avisera. Elle devrait être déferrée des postérieurs pour la demi-finale et muni d’un petit bonnet fermé qu’elle a déjà eu. On verra en fonction de son heat d’échauffement. Elle reprendra la route pour la France dès le lendemain. “

Le professionnel du Ménil- Bérard disputera dimanche son huitième Elitlopp après ceux d’Olga du Biwetz, de Rapide Lebel (deux fois), d’Ustinof du Vivier, de Billie de Montfort et de Bold Eagle (deux fois). Toujours en quête d’une première victoire. Pourquoi pas dimanche...