Nicolas Clément et Frauke Hermans s'associent
Une page se tourne dans le petit monde des courses hippiques françaises. Depuis le lundi 3 mars 2025, Nicolas Clément et son ancienne assistante Frauke Hermans ont officialisé leur association. Un premier partant sous cette nouvelle bannière s'élancera jeudi 6 mars à Saint-Cloud.
L'entraîneur cantilien a expliqué à Paris-Turf pourquoi, à 60 ans, il a choisi de faire confiance à celle qu'il surnomme affectueusement sa « filleule ». Un écart d'âge de trente ans sépare le plus jeune vainqueur du
Prix de l'Arc de Triomphe avec
Saumarez en 1988 et cette Néerlandaise au parcours déjà riche, passée par l'Angleterre et Dubaï.
«
C'était mon rêve de devenir entraîneur. Quand je suis arrivée en France il y a cinq ans, Nicolas m'a poussée à prendre ma licence. L'an dernier, je lui ai proposé qu'on s'associe. Il a accepté. C'était ça ou il me perdait », confie Frauke Hermans avec un sourire. Clément acquiesce : «
C'est vrai en plus. Je me suis dit : mais pourquoi tu veux qu'elle aille entraîner ailleurs. »
L'association semble tomber sous le sens pour l'entraîneur expérimenté qui, malgré sa forme olympique, pense à l'avenir : «
Aujourd'hui, le boulot a changé et on n'a plus le temps de tout faire. Par exemple, on est passé dans les datas à fond en ce moment. C'est chronophage. Évidemment qu'il faut s'associer, c'est même une évidence. »
Cette collaboration permettra également d'étendre leurs horizons. «
Ces dernières années, je me suis retenu de voyager. À l'avenir, on va pouvoir envoyer des chevaux faire les meetings, en Arabie Saoudite, au Qatar et pourquoi pas sur des belles courses aux USA », projette Nicolas Clément.
La répartition des tâches ? «
C'est encore en discussions », plaisante-t-il. Mais l'essentiel est ailleurs : «
La base de notre métier c'est quand même l'observation des chevaux et l'entraînement. Elle sent bien les chevaux et voit bien les jambes. On va se challenger et être plus efficace à deux. »
L'entente semble déjà au beau fixe. «
On se connaît déjà très bien. Il y a un respect et une confiance mutuels », assure Nicolas. «
On est presque tous les jours d'accord sur tout », renchérit Frauke Hermans.
Pour cette saison 2025, les ambitions sont claires.
Survie, deuxième du
Prix de Diane l'an dernier, est leur leader. Elle pourrait réapparaître dans le
Corrida mi-mai. Une fille de
Wonderment,
Wassail, est également considérée comme un grand espoir, tout comme
La Bella Otero, «
une pouliche bien née que l'on aime bien ».
Place Fontenoy a rejoint l'effectif, qui compte aussi une vingtaine de 2 ans prometteurs.
«
C'est l'époque où on rêve un peu », conclut Nicolas Clément. Une époque où, désormais, ils rêvent à deux.