Laura Vänskä a présenté son premier poulain lors de la vente d’été Arqana à Deauville, avec succès puisqu’il a fait le top price des 2ans. L’occasion de rencontrer cette Finlandaise installée à Chamant, à la tête de l’écurie LV depuis 2018.
Par Salomé Lellouche
« C’est plutôt gratifiant quand cela se passe comme ça ! »
Ce lundi, Laura Vänskä a présenté un 2ans fils de Mehmas et d’Hortensia (Orpen) lors de la vente d’été Arqana. Il a fait tomber le marteau à 100.000 €, réalisant le top de sa section : « Benoît Jeffroy est une personne que je connais depuis très longtemps. Il est l’éleveur de ce poulain qu’il aime vraiment beaucoup. Il me l’avait montré lors des ventes de yearlings d’août l’année dernière et, à partir de ce moment-là, il a souhaité que je le prépare pour la breeze up. Au mois de novembre, il est donc arrivé à l’écurie. Nous l’avons débourré et avons commencé sa préparation. Tout s’est vraiment bien déroulé. Ses canters étaient très bons et, dernièrement, il nous a montré beaucoup de progrès. J’ai donc fait estimer le poulain et le vendre 100.000 € n’était pas une grande surprise. Nous sommes quand même très satisfaits. »
De la Finlande à Deauville.
Originaire de Finlande, Laura Vänskä a grandi entourée de chevaux : « J’ai passé toute mon enfance dans les écuries. Ma mère faisait du dressage même si ce n’était pas son métier. Dans ma famille, il y a toujours eu des chevaux. Au départ, j’étais plus proche du milieu du CSO, dans lequel j’ai obtenu un niveau international. Ce n’est qu’après que je me suis intéressée aux courses hippiques. » C’est lors de ses vacances à Deauville que la Finlandaise a fait la connaissance de Stéphane Wattel et Yann Barberot, qui lui ont appris énormément de choses : « Ces deux entraîneurs ont vraiment pris le temps de m’expliquer les courses et je leur en suis très reconnaissante. »
Une pouliche qui a changé sa vie.
Lors de ses passages en Normandie, Laura Vänskä a fait une rencontre qui a changé sa vie : « Je connais la famille Ehrnrooth depuis ma jeunesse car ils sont aussi originaires de Finlande. Ils possèdent le haras de Bourgeauville, et j’y allais très souvent. À l’époque, ils avaient cette pouliche, qui était entrée au haras car, à l’entraînement, elle était très difficile. Nous avons essayé de l’entraîner sur place et finalement Sarah Lynx (Montjeu) est devenue gagnante de Gr2 et de Gr1 (lauréate du Prix de Pomone (Gr2) et du Pattison Canadian International (Gr1), ndrl). Avec elle, j’ai pu voyager au Japon pour la Japan Cup (Gr1) et à Hongkong pour le Hong Kong Vase (Gr1). Par la suite, son entraîneur, John Hammond, m’a invitée à venir la monter à Chantilly, et je suis tombée amoureuse de l’endroit. J’ai donc quitté la Finlande pour venir m’y installer en 2011. »
Un parcours international.
Avant de faire carrière dans les chevaux, Laura Vänskä s’est orientée vers des études de commerce. Elle a notamment obtenu un Bachelor in Business Administration à l’université de sciences appliquées de l’Haaga-Helia : « Mes parents m’ont vraiment poussée à faire des études, dans un autre domaine que les chevaux. Je me suis donc tournée vers le commerce. » La jeune femme a également intégré le prestigieux programme Darley Flying Start, duquel elle est sortie diplômée : « Après mon passage chez John Hammond, j’ai travaillé chez Francis-Henri Graffard. Sa femme, Lisa-Jane, et Benoît Geoffroy m’ont parlé du Darley Flying Start. J’ai eu la chance d’intégrer le programme en 2013 jusqu’à 2015. J’ai rapidement été contactée par Nicolas Clément ensuite. Une fois diplômée, j’ai travaillé pour lui en tant qu’assistante entraîneur pendant trois ans. »
L’écurie LV, une équipe qui roule.
Depuis 2018, Laura Vänskä est installée à son compte au haras de Plessis à Chamant, à quelques minutes de Chantilly. Elle s’occupe d’une vingtaine de chevaux et s’est spécialisée dans le pré-entraînement, le débourrage et la réhabilitation de chevaux. Laura Vänskä précise : « C’est durant mes années chez Nicolas Clément que j’ai découvert le haras de Plessis à Chamant. En ce moment, j’ai 19 chevaux à l’écurie et, en général, pendant l’hiver, j’en ai un peu plus. L’année dernière, nous avons débourré 52 yearlings. Nous sommes trois pour faire tourner l’écurie. J’ai de la chance de pouvoir travailler avec des personnes de confiance. Par exemple, pendant les ventes, j’ai pu rester à Deauville et je sais que l’écurie est très bien gérée en mon absence. »
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