Didier Guillemin et Pierre Pilarski réinvestissent en plat à Deauville
20/08/2019
Déjà propriétaire du crack Bold Eagle au trot et de Feu Follet (Gr.1) en obstacle, Pierre Pilarski a réinvesti en plat avec son entraîneur de Mont-de-Marsan, Didier Guillemin, qui a signé le bulletin le plus cher de sa carrière, à 150.000 € pour une fille du très en vogue étalon Kingman dans la journée la plus chaude de la vente d'août 2019. Source : www.ecsso.fr
Il fallait avoir "du gaz" pour mettre une enchère gagnante en ce dimanche de gloire 18 août 2019, la journée sans doute la plus chaude des ventes de Deauville depuis une 20aine d'années ! Et surtout en voulant se faire adjuger un produit de Kingman, le jeune étalon qui faisait partie des plus convoités de la journée.
Entraîneur aussi remarquable qu'éclectique, maître des 2 ans mais aussi capable de gagner à Auteuil ou en Angleterre avec des Pur-sang arabes, Didier Guillemin n'a pas la chance d'entraîner pour les grandes casaques internationales, bien qu'il compte déjà de grandes victoires de prestige à son palmarès dont 2 Gr. avec Tin Horse (Poule d'Essai des Poulains) et The Right Man (Al Quoz Sprint).
Actuellement, il compte déjà 58 victoires avec 84 chevaux différents et 240 partants, soit près d'une victoire pour 4 participations !
Sans trembler, l'ancien jockey vedette a signé le bulletin le plus cher de sa vie à 150.000 € pour le lot 94, une fille de Kingman et Harem Lady, 2ème du Prix Allez France (Gr.3). " J'ai acheté pour Pierre Pilarski. Nous avions déjà acheté un cheval ici il y a 2 ans, mais les résultats n'ont pas été à la hauteur des espérances. On retente à nouveau notre chance. "
En effet, en 2017, lors de la 3ème journée de la vente d'août, Didier Guillemin avait acheté Mr Bold (Charm Spirit) pour 100.000 € pour le compte de Pierre Pilarski, qui achetait alors son tout 1er cheval de plat. Mais ce dernier n'a jamais rien fait de bon. Heureusement, le propriétaire a immédiatement reçu une compensation quand Didier Guillemin lui a proposé en août 2018 Genmoss (Gentlewave), la crack anglo-arabe restée invaincue en 9 sorties.
En obstacle, Pierre Pilarski a fait une entrée en matière fracassante avec Fandango, Fuji Flight, Fiumicino, Al Cuarto et bien sûr Feu Follet, lauréat du Prix Alain du Breil (Gr.1) au printemps 2019 à Auteuil.
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Après avoir réussi dans le monde du trot, Pierre Pilarski trace sa route dans celui du galop depuis deux ans, avec également beaucoup de bonheur. Il sera représenté par Al Cuarto ce samedi, à Compiègne, dans l’important Prix Ferdinand Dufaure (groupe I).
Au trot, Pierre Pilarski s’est fait connaître avec, bien évidemment, le champion Bold Eagle, mais aussi avec d’autres chevaux de qualité comme Villeroi, Cash And Go ou Classic Way. Mais sa soif de découverte ne s’est pas arrêtée là et il a décidé d’aller voir plus loin, dans un domaine qui lui était pourtant inconnu.
“Vous savez, quand vous avez une passion qui vous anime, cela facilite beaucoup les contacts et, comme c’est mon cas en ce qui concerne le cheval, cela aide et je dois avouer que je n’ai eu aucune difficulté à intégrer le monde du galop, où l’accueil a été chaleureux.”
Et le succès a vite été au rendez-vous, puisqu’il n’a dû attendre qu’un peu plus d’un an avant de connaître sa première victoire dans un groupe I, avec Feu Follet, dans le Prix Alain du Breil.
“Ce sont toujours des moments magiques et pour ce faire, en gagnant du temps, j’ai acheté des chevaux prêts à courir au début, comme je l’ai fait au trot. Cela a fonctionné. Maintenant, j’ai tendance à changer mon fusil d’épaule, car il devient de plus en plus compliqué de dénicher d’excellents compétiteurs par ce biais. En effet, la concurrence est très forte avec les investisseurs britanniques en obstacle. En plat, où il est encore plus dur de faire son trou, ce marché est difficilement accessible avec la présence des propriétaires arabes et, là aussi, des Britanniques. Je me suis donc adapté, en achetant des foals et des yearlings, mais cela demande plus de temps avant d’en récolter les fruits. J’ai également quelques pouliches et j’espère en garder une ou deux pour faire un peu d’élevage, comme je le fais de façon plus marquée au trot.”
Présent dans les trois disciplines, Pierre Pilarski avoue une préférence pour l’obstacle, où il a le plus d’émotions et où il trouve que la main de l’homme est beaucoup plus importante pour fabriquer un cheval.
Mais il adopte la même politique en toutes circonstances vis-à -vis de ses entraîneurs : “J’aime bien échanger avec eux ; on apprend à se connaître et c’est très important pour moi. Dès lors, c’est bien plus simple de le faire lorsque le nombre est réduit. Certains propriétaires aiment faire jouer la concurrence en répartissant leurs représentants dans plusieurs endroits. Cela peut être également une stratégie, mais ce n’est pas mon truc.”
En ce moment, le monde hippique traverse une mauvaise période avec notamment la baisse des allocations, mais Pierre Pilarski espère que le bateau courses va encore rester à flot pour de nombreuses années : “Pour moi, c’est une passion avant tout. Actuellement, le secteur ne va pas très bien, mais j’ai longtemps couru en Suisse pour dix fois moins d’argent et j’étais tout aussi enflammé. Il faudra peut-être réduire la voilure, mais j’aurai toujours des chevaux. Il faut se battre pour ce sport, pour cette culture. Si un jour cela disparaît, on ne mettra rien à la place. Il y a peut-être des gens qui n’aiment pas ça, mais je crois surtout qu’ils ne connaissent pas. Par exemple, on a besoin de personnes connues comme les footballeurs qui commencent à réinvestir dans les chevaux. Même ces gens-là qui ont déjà tout, cela les rend heureux de relever de tels challenges.”
Concernant sa propre actualité en obstacle, Pierre Pilarski estime que ses deux fers de lance du moment sont Al Cuarto (qu’il voit sur le podium ce samedi) et Feu Follet. Mais il attend beaucoup de Galleo Conti, qui reprendra la compétition au second semestre, ainsi que de Frisson d’Estruval, qu’on ne reverra que l’année prochaine.
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16/09/2020
Organisé hier mardi 15 septembre à La Teste, le Grand Show Anglo 2020 a vu l'avènement du lot n°44, Santo Rini, un fils de Ragtime Pontadour présenté par le Haras des Granges, qui a été sacré Champion Suprême cette année et acheté par Pierre Pilarski lui-même, gratifiant une nouvelle fois de sa présence au plus grand événement de l'Anglo-Arabie française.
Autre catégorie, celle des Anglo-Arabes de 25 à 37.5%, où le lot n°44 Santo Rini, un fils de Ragtime Pontadour et Théra présenté par le Haras des Granges, s'est imposé chez les mâles, tandis que le lot n°50, Black Magic Woman, issu du croisement entre Ragtime Pontadour et La Sombra, est ressortie victorieuse chez les femelles, pour la plus grande joie de son éleveur, le cantalou Jean-Claude Vedreine, dont c'était la toute première participation au Grand Show Anglo. Comme entrée en matière, on ne peut guère faire mieux !
C'est alors qu'une lutte à deux s'est engagée entre la meilleure femelle et le meilleur mâle de cette édition 2020 du Grand Show Anglo de La Teste, à savoir Muse Arédienne et Santo Rini. Ce n'est qu'au terme d'une (très) longue délibération que les membres du jury, à savoir Isabelle Gallorini, Patrice Détré, François Rohaut, Christophe Ferland, Jean-Claude Daguet, Anthony Baudouin, Toby Jones et Jean-Pierre Deroubaix, ont finalement jeté leur dévolu sur le fils de Ragtime Pontadour et Théra, dont le modèle et les allures n'ont fait qu'enthousiasmer membres du jury et public au fur et à mesure de ses passages sur le ring.
Né et élevé dans le Gers, chez Mathieu Daguzan-Garros, au Haras des Granges, Santo Rini n'est autre que le descendant d'une très bonne souche initiée à l'époque par Jean Laborde, étant l'arrière-petit-fils de L'Abeille, la mère de L'Ossaloise, lauréate à douze reprises dont deux fois en obstacle, et deuxième du Grand Prix des Anglo-Arabes dans le "vieux" Longchamp, ainsi que d'Anaphi, jument deuxième d'un Grand Prix d'Aquitaine, à Dax, et dont l'un de ses produits, Théra, la mère de Santo Rini a permis à Mathieu Daguzan-Garros d'effectuer un come-back triomphal chez les Anglo-Arabes.
En effet, cette dernière s'est pleinement révélée au haras, devenant notamment la mère de Thirassia, triple lauréate sur les obstacles dont une fois dans le Grand Steeple-Chase des 4 ans Anglo-Arabes, à Pau, ainsi que d'Atlantide, deuxième de la Poule d'Essai à 12.5%, et autre Fira, jamais plus loin que troisième en cinq tentatives, avec notamment deux victoires à son actif en 2020 pour la casaque de Pierre Pilarski.
C'est d'ailleurs le plus célèbre des propriétaires barbus de France qui s'est porté acquéreur de Santo Rini, un peu plus tôt dans la journée. Déjà très actif l'an dernier pour y avoir fait l'acquisition de Fira et Frip'Ouille, deux pouliches de 3 ans entraînées par Didier Guillemin qui se sont imposées cette année, Pierre Pilarski a de nouveau montré son attachement au plus grand événement de l'Anglo-Arabie française. Il était en effet présent dès la veille au soir, à l'occasion de la remise des prix des meilleurs Anglo-Arabes de courses de l'an dernier. Un prix spécial a été décerné par le comité organisateur à la championne du Haras du Bosquet de Véronique Laborde, la reine Genmoss dont il est coprorpiétaire, invaincue en treize tentatives dont la dernière a eu lieu ce samedi, à Chantilly, sous ses yeux, dans le Grand Prix des Anglo-Arabes.
Visiblement très touché par cette distinction, celui qui est également l'heureux propriétaire des cracks trotteurs Bold Eagle et Face Time Bourbon ainsi que de l'étoile montante de l'obstacle, Galleo Conti, a prononcé un discours empreint d'une émotion, d'une véracité, et d'une humilité exceptionnelles qui ont tout bonnement fait se lever et applaudir à tout rompre l'assemblée présente dans les tribunes de La Teste, ce lundi soir. "Ce n'est pas à vous de me remercier d'être arrivé chez vous, mais bien moi. Oui, c'est à moi de vous remercier, la grande famille de l'Anglo-Arabie, de m'avoir accepté dans votre communauté, où le sentiment de fraternité y est très fort et où je m'y sens très à l'aise, alors que je proviens d'un autre monde, totalement différent". La grande classe ! À noter que Pierre Pilarski a également acheté le lot n°78, If Vergoignan, un fils de Shrek et Animamea du Castel présenté par Françoise Thusseau ayant terminé quatrième de la section des hongres et mâles de 12,5 à 25%.
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pilarski
" Belle victoire de notre Shamox qui semble enfin avoir compris ce que l’on attendait de lui !
Merci et bravo Kilian ... "
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