LE PARCOURS de Gina Rarick est un des plus atypiques. Cette Américaine de 46 ans a commencé à monter à cheval à 30 ans, ne connaissant rien aux courses. « Je suis la seule Américaine à entraîner en France. J'ai décroché un permis d'entraîner en 2001 avant de devenir entraîneur public en septembre 2008, suite à un licenciement économique qui m'a permis de me jeter dans le grand bain. »
Journaliste au « Herald Tribune » dans la rubrique économie, Gina arrive en France en 1994 et travaille toujours pour le compte de son journal. Passionnée d'équitation, elle fréquente les clubs hippiques. « On a décidé de s'installer définitivement en France avec mon mari, trompettiste de musique classique. On a trouvé par hasard une petite maison à Maisons-Laffitte. J'ai essayé de monter un cheval de course et je suis tombée définitivement amoureuse. »
Gina signe sa première victoire d'entraîneur public quelques années plus tard, en septembre 2009 avec TURFANI, dans un handicap à Chantilly : « J'ai acheté ce cheval pour 1 000 € à des ventes aux enchères en Angleterre. Une jument de 3 ans qui ressemblait à un gros insecte avec ses jambes qui partaient dans tous les sens. Cela reste ma plus belle victoire. » A la fois un aboutissement et un commencement pour Gina, qui se forme elle-même tous les jours au contact de ses chevaux : « J'ai monté en tant que cavalière d'entraînement pour Jean-Paul Gallorini où j'ai beaucoup appris. J'avais à l'époque une forte corpulence et il a fallu que je fasse un régime. J'ai même gagné la course des journalistes en 2000. Quand je pense que j'ai monté ma première course à 40 ans ! » Tous les propriétaires de Gina sont étrangers, Américains ou Britanniques : « La profession a l'air de bien m'accepter, même si elle doit me regarder avec un œil circonspect. Mais je ne leur ai pas volé leur clientèle… » Fière de son écurie « cinq étoiles », Gina a besoin de passer beaucoup de temps avec ses chevaux ainsi qu'avec ses propriétaires, sa façon à elle de vivre pleinement sa passion, et aussi parce qu'elle avoue « ne pas pouvoir faire autrement, le manque d'expérience m'empêche de m'occuper de trop de chevaux à la fois ».
Gina Rarick présentait HARD WAY dans la 8e course hier à Saint-Cloud. Il y a obtenu une bonne troisième place.