Carla O’Halloran

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A 32 ans, Carla O’Halloran aligne son premier partant dans le Prix du Jockey Club ce dimanche à Chantilly. Rencontre avec cette jeune femme passionnée.


Née d’un père Irlandais et d’une mère Écossaise, Carla O’Halloran n’est pas issue du sérail, mais elle a très vite été passionnée par les chevaux. Elle débute l’équitation à l’âge de 5 ans dans un centre équestre, en Espagne, et fait du saut d’obstacle sa spécialité de prédilection. « A 15 ans, j’ai découvert les pur-sang, commence-t-elle par expliquer. Je montais à l’entraînement avant d’aller à école tout en continuant aussi le concours. J’ai rapidement pris ma licence de cavalière et décrocher la Cravache d’or en 2003. » Aimant voyager et désireuse d’enrichir ses connaissances, Carla quitte son Espagne natale l’année suivante : « Je voulais apprendre plusieurs langues et il est facile de voyager un peu partout quand on travaille avec les chevaux. J’ai posé mes valises en Italie, un pays qui me plaisait beaucoup, pour exercer la fonction d’assistante chez Maurizio Guarnieri (désormais installé à la Teste) pendant quatre ans. Je montais en même temps dans les épreuves pour cavalières et ait obtenu un nouveau sacre en Italie en 2007. J’ai à mon actif une cinquantaine de victoires. » Les courses déclinant en Italie, elle prend la direction de l’Hexagone : « Mon idée était de découvrir plusieurs pays tels que l’Angleterre, les Etats-Unis... Mais cela ne s’est pas passé comme prévu. J’ai rejoint l’écurie d’Alain de Royer Dupré. Je pensais y rester jusqu’ à la fin de l’année 2008. En fin de compte, notre collaboration a duré 7 ans. Avec Maurizio Guarnieri, j’ai appris à gérer une équipe. Chez Alain de Royer Dupré, j’étais directement au contact des chevaux. Je suis légère et j’ai eu l’opportunité de galoper de très bons éléments et me rendre à Ascot (Angleterre) pour les Coronation Stakes. J’ai aussi fait un petit stage aux Etats-Unis chez l’entraîneur Bill Mott. »




La signature « Royer Dupré »

Une chose est certaine, cette jeune femme passionnée qui possède un curriculum vitae qui pourrait en faire pâlir plus d’un ne conçoit pas sa vie sans les équidés, à tel point qu’elle franchit une étape supplémentaire en 2014, s’installant entraîneur à Chantilly. « Je ne pouvais pas espérer meilleur endroit pour entamer ma nouvelle carrière. Chantilly est le paradis des chevaux. Concernant les infrastructures et les pistes, il y a absolument tout ce dont nous avons besoin pour entraîner des concurrents de qualité. Mon métier est intéressant et passionnant. J’aime les soins et j’essaie de sortir le meilleur de chacun de mes protégés. Depuis mon plus jeune âge, je souhaitais que mes parents m’achètent un cheval, mais cela n’était pas possible. Aujourd’hui, j’en ai quinze sous ma responsabilité. Je suis très fière lorsque je les trouve beaux dans le rond de présentation ou performants sur la piste. Même si j’ai quitté l’écurie d’Alain de Royer Dupré, il est très présent. Je ne pouvais pas apprendre dans une meilleure école (rires)... »

Une méthode payante

En 2018, Carla O’Halloran compte deux victoires et sept places pour onze partants. Un excellent coefficient de réussite qui satisfait la jeune femme : « Je suis très contente de mon premier semestre. J’essaie d’engager mes chevaux à bon escient. Contrairement aux années précédentes, je n’ai pas participé au meeting de Cagnes-sur-Mer. J’ai attaqué la saison avec des chevaux qui ont passé un très bon hiver à Chantilly. Dans mon effectif, j’ai sept inédits et pas mal d’espoirs… »

Beat Generation dans le « Jockey Club »

Ce dimanche, elle tente un coup de poker en présentant Beat Generation dans le Prix du Jockey Club, un poulain qui n’a jamais gagné même s’il semble voué à un bel avenir : « Beat Generation a rejoint mes boxes alors qu’il était yearling (1 ans). J’ai voulu le débuter l’année passée. Il répondait bien au travail mais était moins beau que d’habitude. Par conséquent, avec son propriétaire, nous avons décidé de prendre notre temps. Nous prenons le Jockey Club comme une course lambda même si, forcément, j’aurai un peu plus de pression. Nous pensons à cette épreuve depuis le mois de novembre. C’est un poulain que j’estime qui est très plaisant le matin. Maintenant, il a tout à prouver l’après-midi en compétition. » Dans tous les cas, Carla O’Halloran sait qu’elle pourra compter sur son compagnon, Fabien Lefebvre, pour bien gérer ce Prix du Jockey Club en selle sur Beat Generation : « Fabien lui sera associé comme à chaque fois. On travaille ensemble et il le monte également le matin. C’est plus facile de prendre des décisions quand on connaît parfaitement sa monture ».

Rendez-vous dimanche, aux alentours de 16 h 15, pour le départ de ce Groupe I.


www.leparisien.fr/sports/hippisme/hippis...-06-2018-7749687.php
"all we are:just a dust in the wind"
03 Jui 2018 14:50 #1

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