Une manifestation prévue le 7 novembre suite à la remise sur le tapis de cette taxation un moment abandonnée, visiblement ce coup ci il va falloir que la profession se mobilise autrement que par le port de brassards
La menace d'une taxation des jeux d'argent, qui pourrait engendrer une baisse des allocations à hauteur de 35 millions d'euros, provoque une vive réaction chez les socioprofessionnels.
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Dany Terbèche invite les socioprofessionnels à se mobiliser et à manifester le 7 novembre prochain.
“Les choses sont claires, nous n’avons plus de temps à perdre, indique le propriétaire de trotteurs Dany Terbèche. Alors que les associations sont en train de discuter, je prends mes responsabilités et j’organise une grande manifestation en vue du 7 novembre, soit trois jours après soit la fin du passage du PLFSS 2025 (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) devant l’Assemblée nationale, lequel prendra ensuite la direction du Sénat. J’invite tous les professionnels à rejoindre le mouvement avec leurs camions le jeudi 7 novembre - des précisions seront livrées pour le 31 octobre - afin qu’aucune course ne soit organisée ce jour-là et que la filière proteste contre l’amendement du gouvernement. Le 7 novembre, il n'y aura qu'un seul mot d'ordre : “Marche ou crève !” ”
Dany Terbèche, qui sera présent mercredi à Vincennes où il a un partant, espère en profiter pour rencontrer, et convaincre si c'est nécessaire, un maximum de professionnels des courses.
Les sociétés de course et la Fédération des Courses Hippiques (FNCH) réagissent d'une seule voix après le dépôt d'un nouvel amendement au projet de loi de finances de la Sécurité sociale qui aboutirait à une taxation supplémentaire des jeux d'argent.
COMMUNIQUÉ : “La filière des courses hippiques dénonce le choix mortifère du gouvernement d’alourdir la fiscalité des paris hippiques et demande le retrait immédiat de l’amendement proposé aujourd’hui et qui met en péril l’activité de plusieurs centaines d’acteurs agricoles, d’éleveurs, et d’entraîneurs.
Cette volonté ne tient pas compte de la réalité du pari hippique qui n’est pas un jeu d’argent classique car il finance une filière agricole complète : une hausse de la fiscalité, c’est une baisse de revenu pour les agriculteurs, et c’est un risque mécanique de baisse d’activité et de suppressions d’emplois.
La filière des courses hippiques, déjà en difficulté en raison d’une diminution des paris hippiques, ne pourra pas assumer une baisse supplémentaire de sa seule source de financement.”
France Galop, la Société d'encouragement à l'Élevage du Trotteur Français (SETF), et la Fédération des Courses Hippiques (FNCH)
Mathieu Boutin, depuis Chantilly où il a plusieurs pensionnaires engagés dans la réunion du jour, a réagi à ce projet d'amendement auprès de notre journaliste Arsène Abitbol.
“Beaucoup de professionnels sont déjà en difficulté, si cette mesure passe, ce sera comme un château de cartes... On pourrait subir les conséquences, gravissimes, assez rapidement. Ça toucherait d'abord les entraîneurs, puis ça s'étendrait aux professions connexes et probablement aux joueurs qui auraient sûrement moins d'engouement puisqu'il y aurait alors moins de partants voire de courses au programme. J'aimerais que l'ensemble des professionnels prenne conscience qu'il y a un vrai danger qui se profile. Peut-être que pour quelques grosses maisons, il n'y aura pas de conséquences graves, mais la majeure partie des entreprises et des entraînements seront touchés. Au lieu de taxer, il faut développer les recettes, ce qui amènera mécaniquement plus d'argent dans les caisses du gouvernement. Mais pour ce faire, il faut que l'Etat nous aide à nous organiser pour rendre l'activité plus attractive et populaire, à aider les potentiels propriétaires français comme étrangers à investir dans les courses. Donc, plutôt que ponctionner les recettes, ce qui pourrait avoir des conséquences délétères, il faut nous donner les moyens de travailler mieux pour générer plus de chiffre d'affaires... et de recettes pour l'Etat.”
Bertrand Lestrade, président de l'association des jockeys : “Nous montrerons notre solidarité”
“Nous, les jockeys, soutenons pleinement les actions menées dans la filière autour de ce projet. Nous sommes très inquiets du passage de cet amendement. On ne peut pas subir un effondrement des allocations de l'ordre de 35 millions. On ne s'en remettrait pas et ce serait probablement la fin des courses telles que nous les connaissons. Notre écosystème est déjà fragile, on ne se relèverait pas de l'application d'une taxe de cette ampleur. Les courses font vivre et vibrer énormément de monde. Je crains que l'on se retrouve dans la même situation que l'Allemagne, la Belgique ou l'Italie, si cet amendement n'est pas retiré.”
Lakhdar Terbeche s'est exprimé sur le projet de réforme visant à augmenter la taxation sur les jeux d'argent et les paris en ligne.
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