Après la finale de dimanche , voici donc l’EDF impliquée dans 3 des matchs les plus intenses des 40 dernières années sur le plan des émotions du suspense et des sensations , le ressenti pour les supporters fut différent à chaque fois
82 - Séville , insurpassable , une tragédie classique , avec au 5ème acte un des héros qui meurt comme il se doit , symbolisé par Battiston qui sort sur une civière avec Platini qui lui tient la main , l’arbitre qui ne fait rien , s’ensuivra un terrible sentiment de colère et d’injustice ,mieux même qu’une tragédie classique , un drame romantique à la française , pour l’histoire
86 - Guedalajara , la France vient de disposer facilement de l’Italie en 1/8ème et se retrouve en 1/4 contre peut être la dernière "vraie" grande équipe brésilienne , avec Junior , le docteur Socrates , Alemao , Careca , Zico , l’EDF c’est encore le carré magique , avec Fernandez cette fois + Platini Giresse Tigana, ce match fut sur le plan technique un sommet du football mondial , le match du siècle dira Pelé , un feu d’artifice , les prolongations … les tirs au but … Platoche qui rate le sien , puis Luis Fernandez qui s’avance , Thierry Roland et son célèbre «allez mon petit Bonhomme» la frappe victorieuse de Luis , l’euphorie ensuite , grandiose , le bus des bleus sera applaudi par les supporters brésiliens
La finale au Qatar , on ne va pas refaire le match c’est trop frais , ce fut là un suspense hitchcokien , avec cette EDF au fond du trou et puis ce sursaut incroyable , ces rebondissements jusqu’au bout , ni colère, ni frustration, ni ressentiment chez les supporters français , globalement l’Argentine mérite son titre , l’EDF sort grandie de ce tournoi , avec même cette finale inespérée pour certains tant les malheurs et problèmes médicaux divers ont accablé cette équipe avant et pendant la compétition
On ne peut pas parler des grands matchs de l’EDF sans évoquer la finale de 98 vs le Brésil , mais là aucun suspense , on était plutôt dans le blockbuster hollywoodien avec le héros surpuissant qui dézingue tout , tant l’équipe de France était forte ce jour là