Il est déja bien difficile, voir impossible, dans un sport individuel, de déterminer QUI fut le meilleur, par rapport a quoi...on le voit dans notre cher sport hippique, ou tous les classements, trot ou galop, sont empreint d'un affect et de ce que l'on a connus personnellement...
Alors dans un sport collectif ou l'on est FORCEMENT tributaire du contexte ou l'on évolue, n'en parlons même pas....
Cela dit, Maradona, au dela de sa vie romanesque, de ses excès en tous genres, qui sont du pain béni pour les médias, est généralement désigné comme le plus grand.
A cela, UNE raison : ses "adversaires" dans ces genres de classements, jouaient TOUS dans des équipes de feu, quasiment stratosphériques : Pelé, en 58, illumine le mondial, a 18 ans...mais sans lui le Brésil était déja si fort, qu' ils auraient largement gagnés la CM en pouvant se passer de ses services...d'ailleurs en 62, bléssé des le 1er match, il ne participe pas vraiment au tournoi...gagné a nouveau par le Brésil....il en va de même pour Johan Cruyff, une sorte de Rolling Stone du Football, icone d'un Ajax Amsterdam ultra puissant, avec ses ...11 internationaux, ossature de la fabuleuse dream team de 74....Quand a platini, entre une équipe de France quasiment sublime de 82-84 et une Juventus absolument monstrueuse composée de 8 ch du monde + le polonais Boniek, on ne peut pas dire qu'il a évolué dans des équipes de peintres...enfin des magiciens tels Di Stefano ou Puskas, rayonnaient sur l'Europe, via le Real Madrid des années 60, déja invincible sans eux....
Maradona c'est tout le contraire : l'objectif de l'Argentine en 86 est de se qualifier pour...les 8eme de finale, ce qui serait déja un exploit au vu de leur effectif...Diego lui, va les porter a un niveau leur permettant de remporter le tournoi, marquant des buts d'un autre monde, on parle beaucoup de celui contre l'Angleterre-mais celui contre les Belges en demi est une chose que l'on ne voit que très rarement dans sa vie.....
Le "pire" c'est qu'il va en faire de même en Italie, débarquant dans un club au nom ronflant, mais qui il, faut bien le dire, jouait le milieu de tableau dans un calcio surpuissant a l'époque, dominé par les clubs du nord, qui trustaient toutes les coupes d'Europe....a quasiment lui tout seul, il va symboliser au dela du titre de champion, la vengeance des "culs terreux", les "pauvres du Sud", qui se venge de la Fiat, de l'Inter de Milan, puis ensuite, lors du 2eme titre, de Berlusconi et son Milan A.C, symboles de la puissance Lombarde...
Maradona ce fut aussi ça, l'image du "petit" surdoué, du David qui abattait des "goliaths" a lui tout seul.... il en abattit tellement d'ailleurs, qu'on lui pardonnait que durant un moment, la coke fut quasi sa seule nourriture, et qu'il fricotait de prés ou de loin, et plutot de prés, avec la Cammora Napolitaine.... d'ailleurs qu'avait -il a se faire pardonner...Rien finalement...Diego a vécu sa vie, ses dix mille vies, et c'est même un miracle qu'il a pu tenir 60 ans...
Pour toutes ses raisons, il est très probablement au dessus, au dessus de tous ces classements, qui classes au final de simple mortels...il peut a la rigueur et plutot, etre comparé a Georgie Best, un autre phénoméne du Football, sans doute aussi doué que Diego, qui disait "avoir claqué beaucoup d'argent dans l'alcool, les filles et les voitures de sport-le reste je l'ai gaspillé", a Dennis Law, l"Électrocutionniste" de MU, capable, a jeun, des exploits les plus inimaginables, mais ces deux la, Irlandais et Écossais, ne purent jamais briller en CDM, et pour cause, au vu de l'insignifiante valeur de leurs équipes nationales...
On se fiche finalement des palmarés, ce qui est beaucoup moins le cas dans les sports individuels...certains ont 5 ou 10 fois celui de Diego...mais personne sans doute n'aura eu son talent... même ses "échauffements", dèmonstration d'une adresse diabolique, comme dans ce mythique Naples Bayern en C'D'Europe, ou il dompte un ballon au rythme de la musique, est un spectacle unique en son genre... Maradona faisait avec ses pieds ce qu'un illusioniste fait avec ses mains, bye Diego, en espérant que pour nous, de la génération suivante, on en trouve un comme toi, a voir de notre vivant, même si ce sera dur....c'est pas tous les jours que le sport, le spectacle tout simplement, peut etre porté a un tel paroxysme...