GP de la Fédération du Nord 2017 (gr III, attelé, La Capelle) - Aubrion du Gers

Larousse définit le dopage comme le fait d'administrer, d'inciter à l'usage, de faciliter l'utilisation, en vue d'une compétition sportive, de substances ou de procédés de nature à accroître artificiellement les capacités physiques d'une personne ou d'un animal ou à masquer leur emploi en vue d'un contrôle.
Je ne pense pas que la castration puisse être assimilée à du dopage !

Je n'ai pas dis que c'était le cas juste que c'était mon ressentis. Pour moi c'est une sorte de dopage, c'est mon avis.
Des propriétaires pourraient le faire mais dans l'espoir de participer aux belles courses s'en abstiennent quittent à rater des gains; ils jouent à pile ou face en quelque sorte, pile le poulain s'assagie et fait une belle carrière, face il reste ingérable et direction la reconversion (voir bcp moins bien) ou la castration mais plus tard.

exemple: Aladin d'Ecajeul pas passé loin de la castration, à une victoire près, belle carrière même si au final, le mental a finit par lâcher.

Stingmens écrit:

Akashes écrit: Mais les hongres pour une partie d'entre eux ne sont t'ils pas à ce niveau justement grâce à la castration, n'est ce pas une sorte de dopage?

Dernier exemple en date, Arlington Dream qui depuis sa castration est devenu plus gérable.

Non ce n'est pas du dopage. Les performances ne sont pas améliorées, il y a un potentiel à la base..

Il y a peut-être un potentiel à la base mais sans la castration ce potentiel est inexploitable (au moins pleinement). Le fait de castrer le cheval, tu améliores alors nécessairement ses performances, d' une manière légale certes, mais avec l' utilisation d 'un procédé. Et la question est alors :
Est-ce que les chevaux qui ont été rendus compétitifs par le biais d' une intervention méritent d' accéder aux mêmes prix que ceux qui sont restés "nature" et dont les entraineurs ont eu le mérite de les gérer en préservant leurs attributs ?

Et tout çà sans parler du fait que les étalons doivent, en plus, assumer leur saison de monte ce qui laisserait un avantage non négligeable aux hongres.

Stingmens écrit: Aah, vaste débat qui ressurgit à chaque fois qu'un hongre est en capacité de tenir la dragée haute aux entiers (Roi du Lupin, Commander Crowe, Rapide Lebel, Aubrion...).

Un débat qui ressurgit régulièrement depuis des décennies, au moins depuis le début des années 80 avec Iris de Vandel et sans doute depuis bien avant encore...

Est-ce que les chevaux qui ont été rendus compétitifs par le biais d' une intervention méritent d' accéder aux mêmes prix que ceux qui sont restés "nature" et dont les entraineurs ont eu le mérite de les gérer en préservant leurs attributs ?

Et tout çà sans parler du fait que les étalons doivent, en plus, assumer leur saison de monte ce qui laisserait un avantage non négligeable aux hongres

Tous les cas de castration ne sont pas liés à des problèmes de comportement :
il y a des indications clairement thérapeutiques, à ne pas négliger
il y a aussi le choix face à un cheval tardif et aux origines modestes, pour lequel on est un peu dubitatif, de se simplifier la vie, et surtout beaucoup la sienne, en ne le castrant pas trop tard puis en tentant d'en faire un cheval honnête avec parfois d'excellentes surprises l'âge venu...et une meilleure chance de reconversion si ça ne va pas, avec, en attendant, un quotidien plus tranquille.

La castration n'est ni à risque zéro, ni toujours efficace sur le comportement, ni forcément sans conséquence sur les capacités sportives du cheval : on peut tout à fait récupérer une loque alors que l'entier était peut-être difficile, peut-être inconstant, peut-être mal dans sa vie d'entier qui demande plus de confinement ou d'équipements, mais physiquement et physiologiquement intact, et pas forcément complètement inutilisable...(heureusement, la castration ne résoud pas tout et il y a un énorme effet du dressage et de l'environnement quotidien en alternative pour beaucoup d'entre eux...)

Si l'on veut préserver un entier pour la course...on peut temporiser avant de l'utiliser aussi en tant qu'étalon, pour autant qu'il soit agréé et un minimum recherché, limiter fortement le nombre de juments si besoin, ou carrément dissocier les deux carrières comme chez les PS...

A très haut niveau, de toute façon, il faut un potentiel d'exception. Alors si la castration est une forme de dopage même pour ceux qui sont de toute façon des exceptions, le déferrage ou certaines ferrures orthopédiques aussi, de même que certains artifices lourds, méthodes d'entraînement très médicalisées, etc. le sont à un certain degré.

L'équité est un leurre, ne serait-ce qu'avec le facteur humain.

En revanche ce qui est sûr c'est que sans les hongres, dans les courses de chevaux d'âge, on perd en qualité de sport et de spectacle, et c'est dommage pour la filière. Les entiers ont largement assez de courses à leur disposition pour rémunérer leurs propriétaires et gagner leur galons au haras, avant d'être les seuls à pouvoir y prolonger la rentabilité.

Je suis aussi d'avis qu'un hongre est l'ambassadeur de sa génétique. Dès lors pourquoi ne pas la mettre en valeur dans un circuit bien étudié au niveau groupe I ? Le hongre peut être un panneau publicitaire pour ses apparentés entiers...

iroisebleue écrit: Je suis aussi d'avis qu'un hongre est l'ambassadeur de sa génétique. Dès lors pourquoi ne pas la mettre en valeur dans un circuit bien étudié au niveau groupe I ? Le hongre peut être un panneau publicitaire pour ses apparentés entiers...

Je te rejoins, là.

A part les prix d'Amerique, de France, de Paris et les 4 B, quelles sont les courses pour vieux fermées aux hongres ?

Les fins connaisseurs du calendrier te répondront bientôt mais précisément, ce sont les courses
que tu cites qu'il serait intéressant d'ouvrir aux hongres pour le sport et le spectacle...
Quitte à imposer des conditions d'accès qui sélectionnent vraiment la crème parmi eux.
Mais Aubrion, Cantin de l'Eclair...pour ne citer qu'eux, ça pimenterait. Et pourraient venir
de l'étranger certaines pointures également.

et Arlington Dream dans le Cornulier ça aurait de la gueule, non ?

Je reconnais que ça pourrait pimenter la course.

Pour revenir à l'accès aux hongres aux grandes courses qui leur sont fermées, je pense comme je l'ai dit plus haut qu'il faut soit les mettre dans les conditions communes de qualification tels que les mâles et femelles, soit ne pas lever l'interdiction du tout. Tout ou rien, en somme.
Mais pas de faire un système d'entre 2, où on taille des conditions spécifiques à untel ou untel pour courir le PA, ce qui rompt l'égalité d'accès.
Comme je l'ai dit plus en réponse au message de Padolfym, suivant les conditions qu'il propose, Ustinof du Vivier serait tout à fait fondé à courir le PA.

Façon les éleveurs et les amateurs de sport ne pourront jamais être d'accord sur cette affaire là. Faudrait faire une étude d'impact économique sur la filière si un hongre gagne le PA par exemple. Est-ce que ça ferait baisser le prix des saillies des étalons arrivés derrière le hongre? Est-ce que ça ferait vraiment monter celles de son père ou frère entier?
Personnellement je suis plutôt pour le sport, hongre ou pas on s'en fout je veux voir les meilleurs s'affronter, mais si on me prouve que ça aura un impact négatif sur la filière, je serai contre. C'est très dur à déterminer ce genre de chose en plus, t'as un système qui est là depuis des dizaines d'années, ça peut paraitre anodin de changer ça, mais ça peut avoir un impact énorme insoupçonné.