Le Prix Noailles, épreuve de Groupe III courue sur 2100 mètres à Longchamp ce dimanche 13 avril, est parfois un révélateur de talents, tels que Junko ou Calandagan, pour ne citer que deux des derniers vainqueurs.
L'incontestable attraction, parmi les sept prétendants de cette édition, se nomme Tito Mo Cen qui est invaincu en deux sorties. Ce grand poulain pourrait bien prolonger sa série victorieuse. "C'est un poulain avec une grande amplitude et qui se monte de l'avant", confie Victoria Head, qui ajoute : "Il est rallongé dans cette épreuve, mais je pense que dans le futur, il pourra même courir 2.400 mètres". On peut envisager le voir franchir ce nouveau palier sans trembler.
Face à lui, Nitoi, représentant de l'écurie Wertheimer, fait sa réapparition après des débuts victorieux l'automne dernier. Son absence prolongée intrigue, mais sa ligne de forme reste impeccable. Son entraîneur André Fabre, maître tacticien s'il en est, ne l'aurait pas engagé à ce niveau sans conviction.
Uther, également paré des couleurs Wertheimer, affiche des ambitions légitimes. "Le poulain a effectué une très bonne rentrée. Il est très bien et j'en attends un bon comportement", déclare Christophe Ferland. Sa récente sortie devrait l'avoir affûté pour ce rendez-vous printanier où la distance de 2100 mètres mettra à l'épreuve ses qualités de tenue.
Ne négligeons pas Aidan's Phone, qui accumule les bonnes performances avec une régularité métronomique. Patrice Cottier reste confiant : "Le poulain est resté très bien et je ne pense pas que le raffermissement des pistes soit un problème". Sa constance force le respect, même dans ce contexte relevé.
Rafale Design effectue sa rentrée avec des interrogations sur sa condition. "Il n'est évidemment pas à 100%, mais il est prêt à retrouver la compétition", tempère Yann Barberot, qui ajoute : "C'est un magnifique poulain, que j'aime beaucoup. Il a sûrement beaucoup de tenue". Une qualité qui sera précieuse sur ce parcours de 2100 mètres.
Sirius Brown mérite réhabilitation après sa dernière sortie trompeuse. "Il ne faut pas le juger sur sa dernière prestation, car il a été piégé dans une course sans train", plaide Alain Couétil. Le poulain associé à Fabrice Véron essaiera de surprendre à belle cote sur cette distance qui devrait lui convenir.
Enfin, Stormy Donald complète ce tableau, sans doute avec des prétentions plus mesurées, même si sa régularité plaide en sa faveur.