Bird Parker

Le Trot - L’Amérique dans le viseur : les confidences de Jean-Philippe Monclin

Fils de l’entraîneur et crack-jockey Jean-Marie Monclin, Jean-Philippe a été appelé par Philippe Allaire pour piloter quelques-uns de ses jeunes chevaux et aussi l’un des fleurons de son écurie : Bird Parker. Avec ce dernier, le jeune pilote angevin vient de réaliser un coup de maître en remportant le Grand Prix du Bourbonnais en dominant Bold Eagle ainsi que l’élite du trot actuel.


Jean-Philippe Monclin, le pilote de Bird Parker © APRH

Actuellement 5ème au classement du Sulky d’Or avec 115 victoires à ce jour, Jean-Philippe Monclin grimpe lentement les échelons de la hiérarchie des drivers au sommet de laquelle il semble désormais bien installé. Il confie ici ses espoirs et ses sensations à 6 semaines de l’épreuve suprême.

Jean-Philippe, qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez dépassé Bold Eagle dans la phase finale du Grand Prix du Bourbonnais ?

J-Ph.M : « C’est un peu comme battre le PSG en ce moment. C’est le meilleur trotteur d’Europe, celui que tout le monde rêve d’épingler à son palmarès parce que c’est une chose rare. Lorsque je le dépasse aux raquettes, je sais que j’ai gagné parce que même lui, Bold Eagle, ne peut pas redonner un coup de rein pareil. C’est un rêve de gosse de gagner une course comme celle-ci en battant un champion comme lui. »

Tactiquement, vous avez très bien joué le coup en prenant le dos de Bold Eagle dans la montée. Est-ce que c’est selon vous ce qui vous permet de gagner la course ?

J-Ph.M : « En partie, je pense. C’est vrai qu’avoir son dos en montant, le bon endroit pour cela, et se laisser aspirer par lui, c’était une occasion qu’il ne fallait pas laisser passer. D’habitude, avec Bird, c’est nous qui ramenions tout le monde, cette fois, on a pu profiter des circonstances. Il y a aussi le fait d’avoir pu reprendre son dos dans le tournant qui a redonné du moral à mon cheval. »

Après l’épreuve, vous avez déclaré au micro d’Equidia Live que Bird Parker avait mis KO Bold Eagle et que vous pouviez vous permettre de rêver.
Le pensez-vous capable de réitérer cet exploit dans le championnat du monde des trotteurs ?

J-Ph.M : « Chaque course a sa vérité. Le Prix d’Amérique reste spécial et Bold Eagle reste, après le Bourbonnais, plein d’interrogations. Soit il était prêt, et nous pouvons alors y croire, on doit y croire, soit il va encore progresser et ce sera dur. Si on analyse la course de dimanche, on peut penser qu’il était prêt parce que son entourage ne présente pas un tel cheval s’il n’est pas en parfait état. Maintenant, il a peut-être manqué d’une course. Mais nous avons quand même battu le record (1’12’’4), signe indiscutable de forme, et il n’était pas loin derrière. Je suis seulement sûr d’une chose :
Bird Parker sera au Top le Jour J. »

Depuis votre collaboration avec Philippe Allaire en fin d’année 2015, vous avez changé de dimension. Avec le recul, comment avez-vous géré la pression lorsque l’entraîneur de Bird Parker vous a confié les clés du bolide ?

J-Ph.M : « Je connaissais un peu Philippe pour avoir travaillé un hiver chez lui. Il ne vous met jamais la pression directement. Vous savez seulement qu’avec lui, quand il vous demande de driver son cheval, c’est qu’il est prêt. Mais il ne donne pas d’explications banales, effectivement, il te confie les clés. A toi de te débrouiller pour gérer ta propre pression. Avec Bird Parker, la seule vraie pression, c’est le départ. »

Cela fait deux ans à présent que vous drivez Bird Parker. Dans l’optique du Grand Prix d’Amérique, quelles sont ses forces et ses faiblesses ?

J-Ph.M : « Sa seule faiblesse, c’est sa mise en route, particulièrement à Vincennes et au départ des 2700m et 2850m parce que ça démarre en léger faux plat montant et que cette configuration ne convient pas vraiment à ses allures. Dimanche, pourtant, ça s’est bien passé et il s’est élancé parfaitement. Sa force, c’est son énorme tenue, son aptitude à enrouler de loin, longtemps, en finissant vite. Je pense aussi que le récent TETF lui a fait du bien, en vitesse, mais essentiellement sur son moral, car il a exercé sa domination sans partage ce qui est très bon. »

Depuis ses débuts en compétition, jamais Bold Eagle n’avait été battu deux fois de suite. Est-ce que vous pensez que la victoire de Bird Parker, dans l’excellent chrono de 1’12’’4 (nouveau record du Grand Prix du Bourbonnais), va décomplexer les adversaires de Bold Eagle ?

J-Ph.M : « Effectivement, cela peut ouvrir des opportunités nouvelles aux adversaires qui ne le sentent peut-être, pour le moment, plus aussi invincible qu’auparavant. Mais Bold Eagle reste Bold Eagle, un cheval d’exception, capable de mettre tout le monde d’accord le Jour J. Bird Parker est le seul à l’avoir battu en n’étant, comme lui, que déferré des postérieurs. Tous les autres, Lionel, Traders, Aubrion du Gers, étaient pieds nus. Nous verrons bien ce qu’il en sera fin janvier. Bold Eagle demeure le grand favori du Grand Prix d’Amérique. »

quoi!!!!!! mais non!!!!

Que se passe-t-il pour Birdy ???
je le sentais un peu venir, il était moins bien cet hiver, j'espère seulement qu'il n'est pas blessé...
et p... il va me manquer ce petit boxeur...

Il est barré maintenant..c est sa carrière d étalon qui prend le dessus..c est probablement pour ça qu il veut pas le cramer pour des places seulement

mon p'tit Ready préféré!

La décision est dure car il vient de remporter le Bèlgique ,mais la carrière d'étalon doit certainement prendre le dessus .Il va manquer lui aussi dans les peletons

Equidia vient de dire que Monclin a démenti: encore rien de décidé

C'est une réaction a chaud il doit etre un peu déçu ...