Qu'elle soit saine ou malsaine, la concurrence joue un rôle majeur dans l'innovation et le développement de nos industries.
Aujourd'hui, les socioprofessionnels du monde des courses se mobilisent pour défendre leurs intérêts et c'est tant mieux. C'est un gage du bon fonctionnement de notre démocratie.
Ce combat est appuyé par la grande majorité des associations et des syndicats de ce milieu.
Plus curieusement, la presse et le notamment le journal Paris Turf relaie massivement les revendications des mobilisés.
L'ampleur du mouvement pour voir la FDJ renoncer à son projet de live betting est donc cette fois conséquente.
Mais quid des turfistes et des parieurs ?
On a la très nette impression qu'ils sont de nouveau pris pour du bétail.
La proposition de la FDJ est plutôt séduisante et dans l'ère du temps.
S'asseoir à la terrasse d'un café et en profiter pour parier sur un match en direct, n'est pas une idée inintéressante.
Il ne faudrait pas que le mouvement engagé prive des millions de personnes de cette liberté.
La mise en place de l'Arjel en 2010 a déjà réduit l'action du joueur Français au seul territoire (ou est l'Europe ??), il ne faudrait pas que la démocratie s’arrête aux frontières du monde hippique.
Penser que le retrait du projet de la FDJ empêchera l'exode des joueurs est une douce illusion.
Les courses sont malades parce qu’archaïques et poussiéreuses, incapables de s'adapter aux temps présents et de proposer à ses financiers des solutions innovantes.
Les jeunes se tournent vers des marchés modernes, attractifs, lisibles, proposés par des responsables qui ne craignent pas la concurrence et la compétitivité.
Défendre sa crèmerie, bien évidemment, mais ne touchez pas à la liberté des autres.