Philippe Delon

Les "Delon" font l'actualité en ce moment !

Pour Philippe c’est THE END
Il aura été un homme important dans le monde des trotteurs

Organisé à Deauville depuis 2021, le volet élevage des ventes du Prix d’Amérique est désormais bien distinct du volet chevaux à l’entraînement, proposé à Vincennes.

24h au Trot.- Vous présentez un total de 19 lots (21 lots ramenés à 19 avec 2 absents), tant dans le volet élevage que dans celui des chevaux à l’entraînement. Pouvez-vous nous préciser vos intentions ?

Philippe Delon.- J’arrête toute mon activité hippique. Complètement. Mon centre d’entraînement et mon haras de 200 hectares sont d’ailleurs d’ores et déjà en vente avec l’ensemble de leurs infrastructures : pistes d’entraînement, barns, etc. Je mets donc en vente ici une sélection de mes juments et de mes chevaux à l’entraînement. L’ensemble de l’opération de cession sera déployée sur 2024. Je passerai par différentes ventes d’Arqana Trot et vendrai aussi des chevaux à l’amiable. Vous pouvez écrire que Philippe Delon, après vingt-cinq années d’activités hippiques, arrête complètement. C’est peut-être ambitieux de tout faire sur 2024 mais cela n’excédera pas deux ans. Tout doit se faire en deux années maximum.

Dans le détail, quelle sera la séquence ?

Je mettrai ma génération de "N" aux ventes de yearlings. Les invendus seront débourrés par mes soins et cédés l’an prochain, qualifiés si possible. Mes 2 ans, les "M", ont été débourrés et seront présentés aux qualifications à partir du mois de mai. Je les vendrai au fur et à mesure. Mon effectif à l’entraînement va être présenté dans différentes ventes de l’année chez Arqana Trot. Une partie sera cédée en direct. Au total, j’ai plus de 200 chevaux, élevage compris, à vendre.

Que retenez-vous de votre épopée hippique ?

J’ai gagné les plus belles courses dont on peut rêver. Le Prix d’Amérique, trois Critériums. J’ai remporté 13 Groupes 1 en France et à l’étranger, plus de 600 courses. Cela a été une très belle aventure. Dans ma vie, j’ai fait tous les métiers de la terre et j’aurai fait vingt-cinq ans avec les trotteurs. J’ai 71 ans et n’ai pas de successeur car ma fille vit dans le Sud de la France et ne peut prendre en charge la reprise de cette activité. La sagesse veut que je me sépare de tout. Mon rêve était de gagner le Prix de Cornulier, dans lequel ma jument de cœur Save The Quick a conclu deuxième. J’ai voyagé avec elle en Norvège, Suède, Finlande. Ensuite, Up And Quick a gagné la plus belle. Je n’aurais jamais imaginé que je puisse gagner le Prix d’Amérique. Cela me semblait inaccessible.