Michel Lenoir

il n'y avait aucun sujet ouvert sur ce grand pro, c'est désormais chose faite avec un article de ce matin sur equidia

Dans le rétro avec... Michel Lenoir
Entretien - Une classe folle à cheval et un palmarès immense dont 3 Prix de Cornulier avec Reine du Corta (1990), Uno Atout (1995), Hutin Tébé (2002). Michel Lenoir a accepté pour Equidia de jeter un œil dans le rétro.

Quel est votre plus beau souvenir de Prix de Cornulier ?
Le plus beau souvenir cela reste Reine du Corta. C’est une jument particulière puisque l’on a eu une magnifique carrière commune. On a gagné, trente-deux groupes, c’est phénoménal. C’était une championne. Dans les courses de sa génération, elle faisait le vide. En 1990, on avait gagné très facilement le Prix de Cornulier, elle le méritait. On était souvent favori et cela s’était mal passé auparavant. Elle avait eu des passages à vide, mais on ne pouvait pas lui en vouloir. Elle aurait pu en regagner au moins un je pense.
Reine du Corta


Avez-vous une anecdote sur ce grand rendez-vous ?
Uno Atout, c’était une histoire un peu bizarre. Je l’ai toujours privilégié dans le choix de mes montes, puisque nous avons beaucoup travaillé ensemble. En tout début d’hiver, il me dit : « Marque un cheval sur le petit livre des engagements ». Je tourne les pages, et je vois Prix de Cornulier. Dans l’intervalle, je suis associé à Promising Catch, un cheval canadien de Jean-Pierre Dubois, et je gagne le Prix Jules Lemonnier pour ses débuts au monté. Je le préviens que je ne pourrai pas le monter dans le Cornulier, même si Jean-Pierre m’avait glissé : « Tu seras battu ». J’ai respecté ma parole et bien m’en a pris.



Avez-vous eu des regrets ?
J’avais monté Lapito en 1983. Nous finissions quatrième, mais nous aurions dû gagner. J’avais été tassé dans le haut de la côte, et le cheval m’avait répondu par une petite faute. Il était revenu très bien finir.

Quel est le professionnel qui vous a le plus marqué ?
Jean-Michel Bazire, je crois qu’il n’y a pas de mot. C’est un génie. Un champion ne se fabrique pas et lui est hors norme.

Quelle est votre plus belle rencontre dans le milieu ?
La famille Roussel. Nous sommes devenus copains à l’école avec Alain. Après ma cinquième, je suis devenu apprenti. Je n’ai eu qu’un seul patron, Gaston Roussel, et j’ai travaillé avec ses enfants ensuite. Donc, on a toujours collaboré, et même quand je me suis mis à mon compte. Je leur dois beaucoup de choses.
Je ne peux pas oublier Jacques (Bruneau) , c’est un grand copain ! On se voyait aux courses. Il travaillait chez Daniel Béthouart. Il s’occupait d’un cheval qui s’appelait Castel Simardière. Un sujet assez difficile à entraîner et il s’en occupait beaucoup. J’ai gagné six courses avec lui sous la selle (en treize sorties), et je le trouvais plutôt brave, signe du bon travail effectué. Il m’a demandé : « Quand je m’installerai, est-ce que tu monteras mes chevaux ? » J’ai répondu oui forcément et ainsi est née notre collaboration. On a gagné plusieurs Groupes 1, dont un Prix de Cornulier. Une victoire surprenante avec Hutin Tébé. Gagner sur le tapis vert, cela ne donne pas une grande victoire, mais c’était une certaine récompense.

Quel est le meilleur cheval que vous ayez entraîné ?
Je suis obligé d’en citer trois. Capitole, Draga et Insert Gédé. J’ai eu la chance d’entraîner ces trois champions, pas faits comme les autres. Avec un bon mental, Capitole cela aurait été encore autre chose, alors qu’il a terminé deuxième et troisième du Prix d’Amérique. Fou à l’entraînement ! Vraiment désagréable le matin, je ne savais pas comment j’allais l’entraîner, et une « voiture de course » l’après-midi. Il courait sans enrênement.
Draga était une championne, qui malheureusement avait des petits problèmes de coup de sang. Quant à Insert Gédé, je l’ai entraîné pour Madame Dreux à l’âge de 3 ans, avant qu’il ne soit vendu.

Avec son bon "he and he" il a compris qu' il fallait mettre un pilote dans le Sulky pour en tirer le meilleur parti .

vieux_turfiste écrit: Avec son bon "he and he" il a compris qu' il fallait mettre un pilote dans le Sulky pour en tirer le meilleur parti .

Faudrait qu'il en parle à Bigeon 😉